DIEU
ET LA RAISON
Si jamais dans
l’histoire du monde, il a été nécessaire de raisonner avec calme et
impartialité, c’est bien maintenant. Cependant, la réflexion la plus mûre ne
peut communiquer de l’espoir à qui que ce soit, s’il n’existe pas de base
certaine sur laquelle le raisonnement peut s’appuyer.
Aujourd’hui,
le monde semble aller à la dérive sur la mer houleuse des passions humaines
déchaînées. Jésus avait annoncé la venue d’un temps comme celui-ci, un temps où "il y aurait de l’angoisse chez les
nations qui ne sauraient que faire, au bruit de la mer et des flots, les hommes
rendant l’âme de terreur dans l’attente de ce qui surviendrait pour la
terre" (Luc 21:25,26). Existe-t-il une issue ?
Tout homme
réfléchi se pose la question. Peut-on espérer en des jours meilleurs ? Par ces
temps de détresse mondiale, bon nombre d’hommes d’Eglise recommandent la
religion comme le seul remède susceptible de soulager les souffrances des
hommes. S’il est exact que la religion peut montrer la route qui conduit hors
des chemins de l’incertitude vers un port de repos et de sécurité, à quelle religion doit-on s’adresser ?
Nous sommes
persuadés, quant à nous, que l’homme peut trouver seulement dans la Bible, le
véritable remède aux conditions angoissantes et de détresse qui submergent le monde. C’est donc dans cet ordre d’idée que
nous allons aborder le sujet de cette étude. De suite à ce stade, on se trouve
confronté avec la nécessité de faire la différence entre les enseignements de
la Bible et les théories confuses de la théologie traditionnelle qui trop
souvent se présente au nom de la religion chrétienne.
On ne peut
espérer réaliser des progrès dans la recherche de principes solides pour la foi
et l’espérance aussi longtemps qu’on n’écarte pas la superstition pour
l’éliminer et apprendre par contre à appliquer les principes de la pure vérité
biblique aux problèmes de notre temps. S’il est vrai - ce que tous les
chrétiens prétendent croire - que la Bible est l’unique base de vérité et de
logique, alors efforçons-nous de découvrir ce qu’elle enseigne.
Si dans cette
recherche de la vérité, nous paraissons empiéter sur certaines croyances
longtemps entretenues, ou vouloir en dissuader le lecteur, celui-ci ne doit pas
craindre que sa foi dans les vérités éternelles enseignées dans la Bible soit
menacée. Elle ne le sera pas.
Quand la vaine
superstition est remplacée par des vérités certaines et raisonnables, la foi
s’en trouve fortifiée. Les Saintes Ecritures apparaissent alors plus sensées et
plus significatives. Au temps actuel où l’on est confronté à tant de paradoxes
déroutants, il est nécessaire d’établir sa foi sur un fondement solide de
raison et de vérité.
Les
évolutionnistes affirment que de grands progrès ont été réalisés depuis le début de la civilisation.
Avec fierté ils évoquent les grandes inventions de l’actuel âge du cerveau.
Pourtant, notre monde hautement civilisé se voit mis face au fait indéniable de
sa lente destruction. Malgré son grand savoir, le monde n’est pas capable de se
maintenir au niveau d’une prétendue culture qu’il pense avoir atteint.
Il n’est plus
possible de cacher au public la vérité de ces faits. Des hommes d’Etat
préconisent la nécessité de prendre des mesures draconiennes pour sauver la
civilisation. Des personnalités représentatives des diverses tendances
religieuses annoncent que le monde entier connaîtra le bouleversement le plus
meurtrier de toute l’histoire humaine si les hommes continuent à refuser de se
tourner vers Dieu.
Si l’on peut
douter qu’une diplomatie très sage mais
humaine soit à même d’empêcher un
bouleversement si redoutable, il apparaît alors d’autant plus nécessaire de
trouver une autre solution, si l’on ne veut pas abandonner toute espérance pour
un avenir proche ou lointain.
La diversité
des opinions de ceux qui confessent Jésus-Christ, signifie-t-elle qu’il est
inutile de chercher dans la Bible une réponse à toutes les questions
troublantes qui s’imposent à notre esprit ? Nous ne le pensons pas.
Ou bien
faut-il conclure que cet Etre intelligent Créateur des milliards de corps
célestes tournant sans cesse avec autant de précision sur leurs orbites, aurait
échoué dans son dessein de créer des êtres sensibles, appelés à vivre
éternellement sur cette planète dans la paix et le bonheur ? La Raison répond :
Non !
Jésus indiqua
à ses disciples un moyen positif par lequel le monde serait rendu meilleur. Il
dit: "Priez donc ainsi : Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite
sur la terre comme au ciel" (Matthieu 6:9,10). Au cours
des siècles, des chrétiens sincères ont répété maintes fois cette prière et ont
attendu patiemment qu’elle s’accomplisse. Sera-t-elle jamais exaucée?
Si cette
prière : "Que ton règne vienne" se réalise, à quelles lois les humains
devront-ils se soumettre ? Autant de questions qui méritent d’être prises en
considération si l’on veut parvenir à une conclusion satisfaisante. L’étude de
ce sujet est vital pour tous ceux qui recherchent une solution à la détresse
mondiale actuelle, à savoir : la solution divine.
Nous supposons
que la plupart de nos lecteurs croient à l’existence d’un créateur intelligent,
ou qu’ils aimeraient y croire si une telle foi apparaissait comme raisonnable.
A ce point, il est intéressant de noter que d’éminents hommes de science
contemporains sont de plus en plus convaincus de l’existence d’une intelligence
Divine. Quelques-uns même l’ont affirmé ouvertement devant leurs confrères. Nous rappellerons par
exemple ce que disait le Dr M.I. Pupin qui fut en son temps, président de
l’Union Américaine pour l’avancement de la science. Il disait :
"Là où la
science a pu faire des recherches dans l’univers, on a dû reconnaître la
manifestation d’une loi régulière et immuable. Cette loi je l’appelle
"l’intelligence divine". Nous ne pouvons nous soustraire à cette
conclusion qu’il existe à propos de toute chose une certaine loi dominante, qui
met à la place du chaos et de la confusion, de l’ordre et de la lumière".
"On se
trouve placé devant l’alternative suivante : ou bien l’on croit que l’univers
observable, avec toutes ses lois et son ordre de marche merveilleux, serait
simplement le résultat du hasard, ou l'on admet que tout ce que l'on voit est
le résultat d’une volonté créatrice
consciente et intelligente. Personnellement, je préfère croire à cette force
énergétique qui agit de concert et provient de l’intelligence divine. Pourquoi?
Parce qu’elle est plus simple, plus compréhensible et correspond tout à fait à
toute mon expérience".
"L’affirmation
que des créatures intelligentes comme nous-mêmes, ou la régularité éternelle
des événements cosmiques, comme par exemple le mouvement des étoiles, serait le
produit du hasard n’a pas de sens et ne peut paraître admissible. Et pourquoi devrais-je
adhérer à une théorie comme celle-là si, tous les jours, l’évidence de la
présence d’un conducteur intelligent s’impose à moi ?"
"Si l’on
observe les étoiles, comment chacune suit exactement sa route, une graine dont
le développement bien déterminé, pousse jusqu’à devenir un arbre; un enfant,
qui se forme et se développe jusqu’à devenir une individualité ayant sa propre
autonomie, peut-on encore croire que tout cela soit le produit du hasard?
Personnellement je ne le puis".
"Pourquoi
devrais-je nier qu’une intelligence préside et conduit les miracles du monde ?
Pour moi, comme savant, je n’ai nul besoin de confirmation supplémentaire. Il y
a déjà plus de trois mille ans que ces choses ont été révélées clairement aux
prophètes. Les barbares les plus brutaux tout comme les prophètes les plus
intelligents, ont toujours admis l’existence d’un Etre intelligent, qu’on ne
peut nier et qui se place au-dessus de tout. Rien de ce que la science a trouvé
n’est en contradiction avec ceci... En effet, plus la science pénètre les lois
de l’univers, plus on se trouve conduit à croire à une intelligente
Divinité"!
La question
principale qui nous concerne maintenant, c’est de savoir comment et jusqu’à
quel point le Créateur intelligent a révélé ses desseins aux hommes et,
surtout, ses plans en ce qui concerne l’homme lui-même. La Bible affirme être
cette révélation. Quel est donc notre point de vue sur le sujet?
Aujourd’hui le
monde est de plus en plus porté à douter du fait que la Bible est inspirée de
Dieu. Or, la religion chrétienne est
tellement et inséparablement liée à la Bible - à l’Ancien et au Nouveau
Testament - que si nous la rejetons ou pensons qu’elle n’est pas digne de
confiance, cela revient à rejeter le christianisme. On sait cependant qu’il y a
dans la Bible et indépendamment de la Bible des preuves qu’elle est la parole
de Dieu.
Même des
sceptiques ont admis que là où
l’influence de la Bible s’est fait sentir, sa force morale a amélioré le monde.
On a même appelé la Bible "le flambeau de la civilisation". Si d’une
part, les autorités dirigeantes, et d’autre part, les masses des différentes
nations avaient fidèlement observé les commandements de la Bible, il n’y aurait
actuellement pas de crise mondiale.
Un livre qui,
pendant des siècles, a exercé une si heureuse influence sur une grande partie
du monde mérite plus que d’être lu à la légère
puis d’être mis de côté. D’ailleurs, il n’a jamais été donné de réponse
aussi satisfaisante sur l’origine et le destin de la race humaine, que celle
que nous donne précisément la Bible, et ce, malgré les
affirmations des partisans de la théorie de l’évolution.
Le récit de la
création de l’homme dans le jardin d’Eden et celui de la chute ont été les plus
contestés par les partisans de la théorie de l’évolution. Cependant, on a
remarqué ces derniers temps que des hommes de science avaient tendance à
changer leur façon de penser sur ce sujet. Dans une série d’articles publiés en
Amérique, le professeur français René Thévenin
dit à propos de l’existence de l’humanité : "Avant que les savants n’aient
terminé leurs recherches dans les
cavernes et au fond des mers, il se confirmera
qu’il y a une grande part de vérité dans la légende de la chute de
l’homme".
Ce que la
Bible nous apprend sur la chute de l’homme est, croyons-nous, plus qu’une
légende. A l’origine l’homme avait été créé parfait. Il demeurait dans un
jardin parfait "du côté de l’orient" (Genèse 2:8). C’est à partir de
ces données que nous allons poursuivre notre étude.
Selon la Bible
deux personnes spécialement créées ; Adam et Eve, furent les premiers êtres
humains. Est-il raisonnable de penser que cela soit vrai ? La réponse est
affirmative. L’actuelle population de la terre en fournit la preuve. Chacun
sait que pendant toute la période de leur Histoire, les humains ont continuellement
augmenté en nombre. Aujourd’hui l’Europe serait
certainement surpeuplée si l’Amérique n’avait été découverte il y a cinq
siècles.
Il n’est pas
nécessaire d’être supérieurement intelligent pour constater qu’en estimant à
reculons, à partir de la population actuelle, on en arrive à un seul couple, au
moment de la création de l’homme. Les découvertes
archéologiques révèlent qu’au début de son Histoire l’homme connaissait une
civilisation plus avancée que dans la suite, ce qui est une preuve corroborante
en faveur de l’histoire du Jardin d’Eden rapportée au livre de la Genèse.
Le manque
de place ne nous permet pas de produire
ici une analyse scientifique détaillée. Mais nous sommes persuadés que ceux que
le sujet intéresse, surtout ceux qui auraient un doute, prendront la peine de l’examiner du point de vue scientifique
plutôt que de croire aux suppositions, non confirmées, de la théorie de
l’évolution.
Serait-il si
difficile d’admettre que la même grande puissance intelligente qui forma
l’univers, au sujet duquel les hommes de science ont tant à dire, ait pu créer
le premier couple humain par un acte créateur tout particulier ? Si l’homme et
tout ce qui a vie, ne sont pas la manifestation d’une puissance créatrice d’un
être suprême et intelligent, alors... que les hommes de science expliquent le
phénomène de la vie sous ses multiples aspects. La raison suggère qu’il vaut
beaucoup mieux accepter le récit de la création apporté par la Bible et à
partir de là, découvrir le dessein du Créateur en faveur de la race humaine.
L’histoire de
la création de la Genèse rapporte que l’homme fut créé le premier, mais qu’il
n’avait point de compagne. Ensuite, Eve fut créée. Cela est-il incroyable ? Le
plus grand écrivain du monde a-t-il jamais trouvé moyen plus romantique de
faire naître un personnage pour son héros que celui de la création d’Eve ? Si
Dieu a eu le pouvoir de créer Adam (et d’où l’homme serait-il venu autrement?)
il lui a certainement été facile de lui prendre une côte pour en tirer une
femme, si telle a été sa décision.
Il y avait
aussi ce merveilleux jardin que Dieu avait préparé pour ses êtres humains
parfaits. Pourquoi ferait-on peu de cas d’une histoire qui, comme chacun doit
en convenir, rapporte ce qu’il est logique de faire dans de telles
circonstances ? Le livre de la Genèse
pose que Dieu a créé des êtres humains pour vivre sur cette terre, non pas au
ciel, ni en enfer, ni au purgatoire . Ceux-ci avaient
à se soumettre aux lois du Créateur, et devaient, en se multipliant, remplir la
terre. Rien ne leur avait été dit sur un éventuel transfert au ciel.
Retournons au
début de l’histoire de l’humanité et supposons que le dessein divin de remplir
la terre, de l’assujettir, ait été accompli selon le commandement de Dieu. Quel
en aurait été le résultat ? La famille humaine se multipliant, se serait
bientôt vue dans l’obligation d’étendre les limites du jardin qui n’aurait pas
été assez vaste pour loger tout le monde.
Ce que Dieu
voulait, c’était peupler la terre de la
descendance d’Adam et d’Eve, et non pas de la surpeupler.
Lorsque le nombre utile d’êtres humains aura vu le jour, la sagesse et la
puissance divines feront cesser la propagation de la race humaine. Une telle
manière d’agir n'est-elle pas logique ? N’est-ce pas raisonnable et exactement
ce qu’on est en droit d’attendre d’un Créateur sage et bienveillant ? Pour
saisir la grandeur de ce plan d’action, il faut libérer son esprit des
terribles images de souffrances et de besoins qui s’y présentent. L’égoïsme de
l’homme déchu a provoqué toutes les souffrances qui existent dans le monde
aujourd’hui. Ces souffrances là auraient été inconnues si l’homme était resté
dans l’ombre de son Créateur.
De même les
humains n’auraient pas connu la mort. La science moderne admet que les cellules
vivantes peuvent se reproduire indéfiniment dans un environnement parfait. La
mort est venue dans le monde à cause du péché et avec la mort, les souffrances,
la maladie et le chagrin. Imaginons un instant une race humaine affranchie de
l’égoïsme, de la maladie et de la mort. N’est-ce pas ce que tout le monde
souhaite ? Mais, direz-vous, à quoi bon perdre son temps à réfléchir à ce qui,
autrefois, aurait été possible, et qui
ne l’est plus ? Cette occasion possible ne se reproduira-t-elle jamais plus ?
Les Saintes Ecritures affirment que ce qui aurait pu être, le sera
effectivement lorsque, par Christ, le programme de délivrance et de rétablissement
passera dans les faits.
.
"Que toute vallée soit
exhaussée, que toute montagne et toute colline soient abaissées ! Que les
coteaux se changent en plaines, et les défilés étroits en vallons ! Alors la
gloire de l’Eternel sera révélée" - Esaïe 40:4,5
"Toutes
les nations de la terre seront bénies en ta postérité, parce que tu as obéi à
ma voix" - Genèse 22:18
Il est évident
que , si l’on veut connaître Dieu, il est d’abord
nécessaire de disperser le brouillard de toutes les superstitions qui ont fait
perdre la foi en Dieu et en sa Parole à beaucoup de personnes. Ce n’est pas
chose facile, mais nous avons l’espoir que cette discussion aidera le lecteur
dans ce sens.
Il n’est pas
admis par tout le monde que l’on doive reconnaître la Bible comme un témoignage
authentique sur l’origine et la destination de l’homme. Cependant tout le monde
devrait s’intéresser au caractère raisonnable de la présentation concise,
particulièrement lorsque cette histoire simple et juste est débarrassée des
brouillards de la tradition. Quelle est
alors, selon la Bible, l’histoire de l’homme une fois dépouillée des superstitions
et suppositions humaines ?
Elle dit que
lorsque Dieu eut créé nos premiers parents, il les prévint qu’ils mourraient
certainement s’ils contrevenaient à sa loi : "Le jour où tu en mangeras,
tu mourras" (Genèse 2:17). C’est simple et clair. Cet avertissement
s’est-il révélé exact ? Oui ! Donné à nos premiers parents il se vérifie
aujourd’hui par un nombre incalculable de tombes et par un monde qui continue à
mourir, ce qui confirme la triste réalité de cette loi si clairement exprimée.
Il est évident
que le livre de la Genèse est conforme à la réalité incontestée. Le fait
qu’Adam ne mourut pas le jour même où il transgressa la loi divine, n’est pas
une preuve que la menace de mort ne devait pas être prise à la lettre. Une
traduction exacte du texte hébreu qui parle de ce châtiment, dit :
"mourant tu mourras", ce qui signifie que le processus de la mort
commence au moment de la condamnation et continue jusqu’au complet épuisement
de la vie. Et c’est exactement ce qui s’est passé et qui se passe encore.
Autre chose se
produisit encore au Jardin d’Eden, venant cette fois d’une autre source que
celle du Créateur. L’insinuation était séduisante : "Vous ne mourrez
point". L’idée que Dieu avait menti à ses créatures
venait du serpent.
Quatre mille
ans plus tard, l’apôtre Jean désigne "l’ancien serpent" comme étant
le "diable et Satan", et marque que celui-ci a été le séducteur de
toutes les nations (Apocalypse 20:1-3). Il y a là deux passages qui se
contredisent. L’un exprimé par Dieu, où il déclare que "l'homme mourra certainement";
l’autre venant de Satan, dont les Ecritures disent qu’il est un séducteur,
lorsqu’il prétend que l’homme ne mourra point. La première de ces expressions
est confirmée par les faits. La mort est une réalité; la Bible affirme : "Car
il n’y a ni oeuvre, ni pensée, ni science, ni sagesse dans le séjour des morts
où tu vas" - Ecclésiaste 9:5-10.
Qu’en est-il
de l’assertion du serpent : "Vous ne mourrez point"? Jésus dit de ce
serpent qu’il est "le père du mensonge" (Jean 8:44). Si les paroles
de la Genèse sont vraies, on devrait trouver quelques preuves de tromperies
évidentes faites au cours des âges par Satan au sujet de la mort. Au livre de
l’Apocalypse on peut lire que le serpent ancien séduisait toutes les nations.
L’effet de son mensonge a donc dû se répandre sur toute la terre. La réalité ne
le vérifie-t-elle pas ?
Satan ayant
affirmé que prendre du fruit défendu ne ferait pas mourir, et Adam, Eve et tous leurs descendants étant
morts et mourant encore, Satan se vit dans l’obligation d’expliquer quelque
chose à ce sujet. Bien entendu il ne demanda pas pardon à Dieu de l’avoir
accusé de mensonge. Il fit un pas de plus dans la voie du mensonge en faisant
croire que ce qui ressemblait à la mort n’était en réalité pas la mort, mais un
passage dans une autre vie, au-dessus ou en-dessous. Les hommes craignant la
mort par-dessus tout, préfèrent croire au mensonge : "La mort n’existe
pas". On en est même venu à voir dans la mort une amie plutôt qu’un ennemi
ainsi que la Bible la présente (1
Corinthiens 15:26). Cette Bible apporte l’espérance merveilleuse d’une vie
future non point parce que l’homme ne peut mourir, mais parce que bien que mourant
il sera réveillé de son sommeil de mort.
Comment est-il
possible d’exister devant le Créateur lorsque ses lois sont ignorées ? Quelle
est la base de l’espérance d’après laquelle chacun aura l’occasion de rentrer
dans la faveur de Dieu et de pouvoir jouir à nouveau du privilège de vivre
éternellement dans un bonheur parfait ? Dieu annulera-t-il la sentence prononcée
contre nous simplement sur notre promesse du mieux faire à l’avenir ?
La Bible
attire l’attention sur le fait que le plan de Dieu a envisagé, pour l’humanité
déchue, une occasion d’être réconciliée avec lui. Cependant pour connaître la
vérité sur ce point, il convient d’être circonspect. Il est évident que nous
n’aurons jamais de réponses satisfaisantes à nos questions en consultant les vieilles
théologies, dans l’espoir d’y trouver des raisons susceptibles de justifier
notre foi et notre espérance. Limitons donc notre recherche aux textes
bibliques. Jusqu’à présent, nous les avons trouvés en accord avec les réalités
bien connues, bien établies. Cela met en confiance .
Dès lors n’est-il pas raisonnable de s’attendre à y trouver également une
réponse satisfaisante au problème de la destinée de l’homme ?
Le livre de la
Genèse (3:15) suggère que, dès le commencement, le Créateur avait décidé de
faire pour l’humanité quelque chose d’autre que de la condamner à mourir. Dans
cette affaire il promit que la "postérité de la femme" écraserait la
tête du serpent. C’était une déclaration assez vague, mais à la lumière des
révélations divines qui ont suivi, elle a pris une ampleur plus significative.
Voyons l’un
des derniers chapitres de la Bible (Apocalypse 21:1-3), où l’apôtre Jean
affirme avoir vu, en vision, un ange puissant descendre du ciel, saisir le
dragon, "le serpent ancien", et le lier pour mille ans "afin
qu’il ne séduisit plus les nations". Cette image prophétique est une
description de l’accomplissement de la promesse du livre de la Genèse (3:15) :
la postérité de la femme écrasant la tête du serpent. Autrement dit, dans ce
langage symbolique, le Créateur assure que le péché de nos premiers parents
n’hypothéquera pas toujours le bonheur de la race humaine, mais que dans un
temps convenable et d’une manière qui s’imposera, un assainissement sera
effectué et le serpent ancien détruit.
Nous avons
situé les deux extrémités, si l’on peut dire, de l’arc de la promesse divine,
d’un côté la promesse donnée au livre de la Genèse que la tête du serpent
serait écrasée, et de l’autre la vision du livre de l’Apocalypse sur la
destruction de ce même serpent après avoir été lié pendant mille ans. Ne nous
arrêtons pas en si bon chemin, mais continuons à chercher dans le récit sacré
les détails indiquant de quelle manière l’oeuvre néfaste de Satan en Eden sera
effacée et la race humaine et le paradis perdu rétablis.
Quittons les
scènes sibyllines d’Eden, et venons en au temps d’Abraham, plus de deux mille
ans plus tard. A partir de ce moment-là il n’est plus nécessaire d’accepter
tant de choses par la foi. En effet, des archéologues ont excavé Ur, le lieu de
naissance d’Abraham, ainsi que différentes ruines de l’ancienne Canaan, qui
pratiquement confirment chaque détail de l’histoire de la Bible concernant
toute cette période. Grâce à ces découvertes, même les sceptiques admettent que
la Bible n’est pas le moins du monde une collection d’anciennes fables, ainsi
que bien des gens le croyaient.
Dieu fit à
Abraham une promesse formelle qui ne s’est pas encore réalisée. Il dit :
"Toutes les familles de la terre seront bénies en toi" (Genèse
12:1-3). Plus tard, lorsque le fils Isaac fut devenu un homme, Dieu répéta
cette promesse et la confirma par un serment. Or Abraham mourut sans qu’elle fut accomplie. La promesse fut transmise à Isaac, puis à son
fils Jacob à qui Esaü, son frère aîné, vendit son droit d’aînesse pour un mets
de lentilles.
Jacob arriva,
lui aussi à la limite de sa vie, sans que les promesses de bénir toutes les
nations se soient réalisées. Sur son lit de mort il passa son droit de
succession à son fils Juda. La place manque ici pour rappeler toutes les
promesses de l’Ancien Testament ayant leur origine dans l’alliance originelle
conclue avec Abraham. Qu’il suffise de dire que dans toutes ces promesses, les
Juifs voyaient poindre une grande personnalité : le "lion de la tribu de
Juda" : leur Messie à venir (Genèse 49:8-10 ; Apocalypse 5:5). L’influence
dominante de ces anciennes promesses a contribué à séparer du reste du monde le
peuple d’Israël affligé et persécuté pendant plus de quatre mille ans jusqu’à
maintenant. Les Juifs restent un témoignage vivant de l’attention que Dieu leur
a porté dans le passé et de l’existence des promesses qui ont contribué à donner
de l’espérance à ce peuple choisi. Cependant bon nombre de ces promesses
attendent encore d’être réalisées.
Lors du
premier avènement de Jésus, bon nombre de Juifs étaient dans l’attente du
Messie promis. La Bible rapporte qu’une nuit, alors que les bergers paissaient
leurs troupeaux sur les collines de Judée, une lumière surnaturelle apparut
soudainement et que ceux-ci entendirent des voix étranges. Incroyable, fantastique,
dites-vous.
Rappelons-nous
que la Bible est la révélation des desseins du Créateur à l’égard de l’homme;
que le même Créateur, qui a créé d’autres oeuvres puissantes, l’Etre suprême,
intelligent, a également créé différents ordres d’êtres spirituels sur des
rangs de vie plus élevés que l’homme. S’il avait voulu que ces créatures
angéliques entrent en communication avec l’homme en une occasion comme celle de
la naissance du Sauveur, cela lui aurait été très facile. C’est d’ailleurs ce
qu’il fit ! Par un des anges puissants, Dieu annonça aux bergers :
"Ne craignez point ; car je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera pour
tout le peuple le sujet d’une grande joie : c’est qu’aujourd’hui, dans la ville
de David, il vous est né un Sauveur, qui est le Christ, le Seigneur" - Luc
2:10,11.
Le mot Christ
est, en grec, l’équivalent du mot hébreu Messie. Les anges ont annoncé que le
Messie était effectivement né et qu’il était le Sauveur du monde. C’était donc
une bonne nouvelle pour tous les peuples, pour toutes les familles de la terre,
lesquelles, grâce à la naissance du Sauveur, seraient bénies quand le temps
fixé serait venu. Jésus, le Messie,
serait le Sauveur du monde et accorderait des bienfaits à toutes les familles
de la terre .
Les Ecritures
nous ont appris que, en raison de la transgression d’Adam, la race humaine
avait perdu le privilège de vivre éternellement sur la terre. Si la mort est
l’extinction de la vie, on ne peut être sauvé que si l’on est affranchi de la
mort.
Comment donc
se fait-il que les humains continuent de mourir, alors que le sauveur, le
Messie est venu dans le monde il y a près de deux mille ans ? Qu’est-il venu
sauver ? S’il n’existe pas d’enfer ni de tourments éternels, en quoi et de
quelle manière le Messie a-t-il sauvé l’humanité? Et si elle est sauvée, pourquoi
n’est-elle pas différente aujourd’hui?
Tout le monde
se souvient de la grande musique et des sermons entendus dans les Eglises de la
chrétienté à l’occasion de Noël. Chaque année, on répète le slogan bien connu
"paix sur terre et bonne volonté parmi les hommes". N’est-il pas
exact que, jusqu’à présent ces paroles sont restées vides de sens ? Quelle
signification ont-elles par exemple pour le soldat qui meurt sur le champ de
bataille ? En temps de guerre, des prétendus chrétiens de différentes nations
se font face et s’entre-tuent, tout en prétendant "faire leur devoir de
chrétien". S’ils se rendent, comme ils disent à leur devoir, comment
pourraient-ils retrouver des frères étrangers
dans la félicité céleste? Est-ce de cette manière que la prophétie annonçant
la paix sur la terre est susceptible de s’accomplir ? Ces questions contraires
au sens commun trouvent une réponse satisfaisante dans la suite de notre étude.
Voyons ce que dit la Bible à ce sujet.
Nous avons
rappelé les promesses messianiques depuis le Jardin d’Eden jusqu’à la venue de
Jésus, promesses qui doivent trouver leur accomplissement par le Maître.
L’apôtre Paul en parle dans son épître aux Galates (3:8,16) où il identifie
Jésus à la postérité promise à Abraham.
Jean-Baptiste avait annoncé Jésus disant : "Voici l’agneau de Dieu,
qui ôte les péchés du monde". A ce moment-là, l’évangéliste et apôtre Jean
avait reconnu en Jésus le Messie promis (Jean 1:29). Puis Jean-Baptiste fut
jeté en prison, où il se demanda s’il ne s’était pas trompé. Il envoya des
messagers à Jésus pour lui demander s’il était bien le Messie. Jésus lui fit
donner une réponse réconfortante. Il invita les messagers à rappeler à Jean
que, par lui, les malades étaient guéris, que les boiteux marchaient, les
aveugles voyaient, les sourds entendaient, et qu’à certaines occasions les
morts ressuscitaient.
Pourquoi Jésus
répondit-il de cette manière si particulière à Jean ? Sa réponse venait
justifier les prédictions des prophètes qui avaient annoncé que le Messie
accomplirait de telles oeuvres. Cette réponse rassura Jean. Jean-Baptiste ne
fut pas le seul à être impressionné par les oeuvres puissantes qu’accomplissait
Jésus. Un grand nombre de gens étaient convaincus qu’il était le Messie et que
son royaume était sur le point de s’établir pour la bénédiction d’Israël et de
toute l’humanité - toutes les familles de la terre. Dans un accès
d'enthousiasme, le peuple avait même voulu le faire roi et l’acclamait comme
tel lorsqu’il entra dans Jérusalem, assis sur un ânon.
Cinq jours
plus tard, se produisit un événement qui consterna les disciples et d’autres
personnes qui considéraient Jésus comme étant le Messie. Les conducteurs
religieux du temps jalousaient Jésus à cause de sa popularité. Ils complotèrent
contre lui et le saisirent, produisirent de faux témoins et le condamnèrent à
la mort. Finalement, ils le firent crucifier comme un malfaiteur. Les disciples
et d’autres personnes se demandèrent ce qu'il fallait penser de tout cela.
Comment pouvait-il se faire que celui qui était venu pour être Roi de la terre
fût arrêté et crucifié? Tout se passait à l'inverse de ce que ses disciples
s’étaient imaginé qu’il devait faire et être : établir un royaume, en être le
Roi et le Libérateur du peuple. Tous devaient être terriblement déçus de voir
leurs espérances et leurs attentes anéanties.
Trois jours
après, deux des disciples découragés, marchant sur le chemin d’Emmaüs furent
soudainement rejoints par un étranger. Remarquant leur tristesse, il s’enquit
de la cause de leur désolation. Ils lui racontèrent ce qui s’était passé et
combien leur déception était grande pour ce qui était de leurs espérances quand
ils pensaient aux miracles que l’homme de Nazareth avait accomplis et devait
accomplir.
L’étranger,
qui n’était autre que le Christ ressuscité, se mit à leur expliquer la raison
de sa mort; qu’elle avait été prévue et annoncée par le Père céleste; et
qu’elle était le préliminaire nécessaire aux bienfaits promis et accordés au
glorieux royaume messianique.
Plus tard, en
racontant ce qui leur était arrivé, ces disciples disaient : "Notre coeur
ne brûlait-il pas au-dedans de nous, lorsqu’il nous parlait en chemin et nous
expliquait les Ecritures ?" (Luc 24:32). Certes l’enthousiasme des
premiers disciples était justifié. Ils savaient maintenant que la mort du
Maître n’était pas une erreur tragique comme ils l’avaient d’abord cru, et
qu’il était bien le Messie. Finalement ils comprirent que la mort de Jésus
était une nécessité absolue pour que les bienfaits de la vie promis par Dieu
puissent être accordés à tous les humains.
Plus tard, un
des disciples expliqua que, dans son existence préhumaine,
Jésus avait été le Logos, traduit par "Parole" (Jean1:1). Ce fut ce Logos,
ou parole de Dieu qui devint chair, afin de donner sa vie comme prix
correspondant, ou "rançon" pour Adam et pour la race humaine condamnée
(2 Timothée 2:3-6; Romains 5:10). Le sens exact du texte grec du premier
chapitre de l’évangile de Jean n’a pas été rendu clairement. Il apparaît comme
voulant dire que le Logos, ou parole, est le Créateur lui-même. Une traduction
exacte de ce passage révèle que le Logos était "un" dieu, ou Etre
puissant, et que le Créateur est "le" Dieu, l’Etre Suprême, le
Tout-Puissant.
L’apôtre fait
ressortir que le Logos avait été le bâtisseur de Dieu dans toute l’oeuvre de la
création. "Sans lui rien n’a été fait". La confusion a sans doute été
due au fait que dans le livre de la Genèse le pluriel a été utilisé dans le
passage suivant: "Faisons l’homme à notre image, selon notre
ressemblance" - Genèse 1:26
Les Ecritures
parlent bien de l’unité du Père et du Fils, mais il ne peut s’agir que d’une
unité d’intention, de volonté, et non de personne. Jésus pria pour que cette
unité existât aussi entre lui et ses disciples (Jean 17:21-23). Le fait que
Jésus ne se considérait pas UN en personne et égal au Créateur, ou qu’il ait
été son propre Père, ressort clairement de ses propres paroles : "Mon Père
est plus grand que moi" - Jean 14:28.
Les disciples
savaient que le salaire du péché, était la mort, et non point un enfer ou des
tourments éternels. Ils comprenaient qu’en donnant sa vie, Jésus qui dans ce
but avait été fait chair, ouvrait ainsi une voie d’accès à la vie et à
l’harmonie avec Dieu. Avant la Pentecôte, les disciples étaient souvent
intrigués. Ils savaient que Jésus, leur Messie, avait été ressuscité des morts,
mais ne le voyaient que rarement, et finalement il les quitta définitivement.
Tout cela leur paraissait étrange. La dernière fois qu’ils le virent, Jésus
leur dit de demeurer à Jérusalem jusqu’à ce qu’ils aient reçu d’autres instructions
par le Saint-Esprit. Cette manière d’agir de la part de celui qu’ils
considéraient comme leur Messie promis leur parut aussi bien étrange.
Non seulement
les premiers disciples eurent peine à comprendre la tournure qu’avaient pris
les événements, mais bien d’autres personnes ont mal compris leur véritable
sens et de ce fait ont échafaudé des théories erronées. Puisque Jésus n’était
pas venu pour établir un royaume sur la terre, il fallut trouver une autre
raison à sa venue. Il sembla alors logique à bon nombre de personnes de croire
qu’il était venu, était mort et ressuscité dans le but de sauver les hommes des
tourments de l’enfer et de les envoyer au ciel après leur mort. Or, Jésus
n’était venu que pour préparer l’établissement de son royaume grâce auquel, au
temps fixé par Dieu, toutes les familles de la terre seraient bénies, comme on
le verra par la suite.
Bon nombre de
personnes réfléchies se détournent de plus en plus des théories des tourments
éternels prêchées pendant les âges des ténèbres. Elles désirent aussi savoir
pourquoi près de deux mille ans se sont écoulés depuis que Jésus a quitté les
disciples, et pourquoi le monde d’aujourd’hui est plus que jamais en proie à
l’égoïsme et s’attend de moins en moins à la venue d’un Messie. Si Jésus a l’intention
de convertir le monde et le sauver du feu de l’enfer, on peut se demander
pourquoi si peu de progrès ont été réalisés dans ce domaine. D’autre part, si
c’est le but du Messie d’établir son royaume sur la terre, de bénir le peuple
en lui dispensant la vie et le bonheur, pour quelles raisons cela ne s’est-il
pas encore fait ?
Si la Bible
est la Parole de Dieu, ce que nous croyons, nous devons y trouver les réponses
à ces questions et à d’autres aussi raisonnables. Rappelons-nous cependant ce
que dit la Bible, que les voies de Dieu sont plus élevées que les nôtres, et
ses pensées plus que les nôtres (Esaïe 55:8-11). Cela ne veut pas dire que nous
ne devons pas chercher à comprendre les pensées de Dieu. Bien au contraire, il
nous invite à débattre avec lui (Esaïe 1:18). Si nous acceptons cette
invitation de raisonner avec le Créateur, nous trouverons, dans sa Parole, les
réponses qui satisferont tant notre esprit que notre coeur.
Pour répondre
correctement à la question de savoir si le christianisme a atteint son but ou
s’il a été un échec, il faut savoir ce qu’il est en réalité et ce que Dieu a
voulu qu’il accomplisse sur la terre. La Bible présente le Christ comme le
Sauveur du monde. Logiquement, on en déduit que Dieu a eu pour dessein de
convertir le monde, de le sauver de la mort. Pourtant presque deux mille ans se
sont écoulés depuis que Jésus est venu sur la terre pour donner sa vie en
faveur des humains, et malgré cela le monde n’est pas converti. Et même la chrétienté
nominale perd du terrain ; des nations entières se sont détournées de toute
autorité religieuse. Doit-on en conclure que le plan de Dieu a échoué ?
Du temps de
Jésus, l’espérance des disciples à propos de la venue du royaume messianique
était basée sur les prophéties de l’Ancien Testament
et ils avaient raison d’y croire. Ils ignoraient cependant que le temps pour
l’établissement de ce royaume n’était pas venu. Depuis lors, il en a été de
même pour la plupart de ceux qui ne portent que le nom de chrétiens. Ils ont
raison de croire que Dieu a pour dessein de convertir le monde par Christ et
son Eglise, mais ils n’ont pas compris que, selon les Ecritures, cette oeuvre
ne s’accomplit pas pendant l’âge actuel.
Les disciples
de Jésus n’avaient pas remarqué que, selon les prophéties, le Messie devait souffrir et mourir comme Rédempteur de l’homme, avant
de pouvoir délivrer le monde et le bénir. De même les chrétiens de nom ont
manqué de voir dans les Ecritures que la véritable Eglise de Christ devait souffrir
et mourir avec lui avant d’avoir le privilège de participer avec lui, à
l’oeuvre future de la conversion et de la bénédiction du monde. L’Apôtre Paul
dit clairement : "Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers
: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ, si toutefois nous souffrons avec
lui, afin d’être glorifiés avec lui. J’estime que les souffrances du temps
présent ne sauraient être comparées à la gloire à venir qui sera révélée pour
nous" - Romains 8:17,18.
La gloire dont
il est question ici est celle du cohéritage avec Christ dans son royaume
messianique. Si ceux qui auront part à cette gloire doivent d’abord souffrir et
mourir avec lui, leur mission actuelle n’est pas de rallier le monde à Jésus,
mais de marcher fidèlement sur ses traces, même jusqu’à la mort.
C’est ce que
Jésus enseignait à ses disciples. Par exemple, plus d’une fois il leur a dit : "Si
quelqu’un veut venir après moi qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa
croix, et qu’il me suive" (Matthieu 16:24). Ils doivent suivre Jésus tout
le long du chemin jusque dans la mort. On dit dans le livre de l’Apocalypse
(2:10) : "Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de
vie". Etre fidèle jusqu’à la mort
lorsqu’on est persécuté exige beaucoup de courage, ainsi que le démontre
l’amplitude de sa promesse : " Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec
moi sur mon trône comme moi j’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son
trône" - Apocalypse 3:21.
L’église avait
été chargée de prêcher l’Evangile dans le monde entier, de faire des disciples,
de rendre témoignage. Ce témoignage n’était pas destiné à convertir le monde à
Dieu, mais de préparer les chrétiens à l’oeuvre future de régner avec Jésus,
ainsi qu’il est dit dans le livre de l’Apocalypse (20:4) : "Je vis les
âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et à
cause de la Parole de Dieu... et ils régnèrent avec Christ pendant mille
ans."
L’échec
apparent du christianisme s’explique par le fait que les véritables chrétiens n’ont été chargés que de
donner un témoignage à la vérité et à se préparer en vue de l’oeuvre future de
conversion du monde pendant les mille ans du royaume messianique. Le
christianisme n’a pas échoué. Ce sont plutôt les fausses espérances des
chrétiens de nom qui ne se sont pas réalisées. Lorsqu’on comprend que
l’actuelle mission de l’Eglise consiste dans le sacrifice et la souffrance,
mais non dans celle de convertir le monde, de nombreuses questions énigmatiques
s’expliquent d’elles-mêmes.
Par exemple,
pourquoi les fidèles chrétiens souffrent-ils moralement plus que les incroyants
? Pourquoi, même après la venue de Jésus , la lumière
du monde, les humains ont-ils connu une longue période sombre, les âges des
Ténèbres ? Pourquoi y a-t-il aujourd’hui deux fois plus d’incroyants dans le
monde qu’il y a un siècle ? Qui ne s’est jamais posé de telles questions ? Dans
le doute, bon nombre de personnes en ont conclu que le christianisme n’était
qu’une vaste comédie, et que ce supposé fondement et bastion de notre
civilisation n’a pas tenu ses promesses.
L’idée
généralement admise dans la monde est qu’on devient chrétien comme on devient
membre d’une Société quelconque; que c’est une garantie contre la colère de
Dieu qui éventuellement envoie l’individu, lors de sa mort, en un lieu de
tourments. On a cru aussi que Dieu voulait que chaque être humain devienne un
chrétien pour échapper à ce terrible destin. Maintenant, à la lumière d’une
meilleure connaissance, on s’est rendu compte que le cauchemar des tourments
éternels n’a rien à voir avec la Bible, ce qui permet de mieux comprendre ce
que cela veut dire être un chrétien".
Le mot Christ,
traduit du mot hébreu Messie, associe Jésus dans le Nouveau Testament aux
admirables promesses messianiques de l’Ancien Testament. La première de ces
promesses avait été donnée au Jardin d’Eden quand Dieu dit que la postérité de
la femme écraserait la tête du serpent. A Abraham, il avait promis que, par sa
postérité, toutes les familles de la
terre seraient bénies.
Jésus, le
Christ, est venu dans le monde en tant que postérité de la Promesse, postérité
qui doit bénir toute l’humanité. Les Ecritures montrent que tous ceux qui
deviennent de véritables chrétiens, en marchant fidèlement sur ses traces de
sacrifice jusqu’à la mort, lui seront adjoints pour constituer cette postérité.
Ecrivant aux
chrétiens de son temps, l’apôtre Paul explique : "Si vous êtes à Christ,
vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse"
(Galates 3:29). Dans son épître aux Corinthiens, il dit que Christ "n’est
pas un seul membre, mais qu’il est formé de plusieurs membres" (1
Corinthiens 12:14). Un point très important est à considérer dans ces deux
passages. En sélectionnant et en développant les chrétiens, Dieu n’accomplit
qu’une oeuvre préparatoire à son dessein messianique de bénir toutes les
nations. Cela prouve qu’Il n’a pas voulu les christianiser. Il a simplement
sélectionné parmi elles un petit nombre
destiné à être adjoint à Jésus dans son oeuvre future de bénédiction du monde
entier, les vivants et les morts.
Qui sont-ils
ceux que Dieu choisit pour régner avec le Messie? A quelle Eglise
appartiennent-ils ? Notre Père céleste est seul Juge. C’est lui qui choisit et
appelle à se joindre à Jésus. Spécifiquement, le chrétien est celui qui a
reconnu être un pécheur, séparé de Dieu, qui s’est repenti, et, par la foi dans
le sang de Christ, a fait une entière consécration de son temps, de ses talents
- de tout ce qu’il possède - et qui s’efforce d’exécuter la promesse envers
Dieu. Les membres des Eglises nominales n’ont aucune part dans ce genre de sacrifice
- Voyez Romains 5:1-3.
Au quinzième
chapitre du livre des Actes on trouve un récit révélateur du dessein divin sur
le choix des fidèles chrétiens de cet âge. Il y est dit qu’ils sont un peuple "pour
son nom". L’apôtre explique que : "Dieu a d’abord jeté les regards
sur les nations", non point pour les convertir mais pour choisir du milieu
d’elles un peuple qui portât son nom, un peuple appelé à devenir un peuple de
chrétiens véritables. "Après cela", dit l’apôtre, la faveur divine
retournera à Israël. Il relèvera de sa chute la "tente de David",
"afin que le reste des hommes", de toutes les nations, aient
l’occasion de "chercher le Seigneur". Ce choix, hors du monde, d’un "peuple
pour son nom" : l’épouse de Christ composée de tous les chrétiens
consacrés, doit alors être terminé. Actes 15:14-18.
Le fait que
Dieu n’envisage pas que tous les humains deviennent des chrétiens au cours de
l’âge actuel, aide à mieux comprendre des passages de la Bible qui paraissent
mystérieux. Par exemple, au livre de l’Apocalypse (5:10), on lit que Christ et
son Eglise "règneront sur la terre". Comment cela pourrait-il se
faire, si tous les autres hommes, excepté l’Eglise, n’étaient plus sur la terre
mais se trouvaient en enfer pour y être tourmentés éternellement ?
L’explication des Ecritures supprime cette difficulté. La Bible affirme que le
monde ne sera pas maudit, mais béni par la véritable Eglise, lorsqu’elle sera
au complet.
Le plan de
Dieu pour le salut des humains offre une occasion à l’Eglise et au monde en général. Chacun devra
manifester son accord et sa coopération dans le sens des arrangements divins.
Les Ecritures font ressortir que tous ceux qui pèchent volontairement après
avoir eu une pleine connaissance de la vérité, seront détruits et non point
tourmentés éternellement, comme l’enseignaient les doctrines des Ages des ténèbres.
La faveur
accordée aux membres de l’Eglise chrétienne qui sera adjointe à Christ dans son
royaume messianique, est différente de celle accordée au monde en général. Les
humains seront rendus à la vie sur cette terre. Dieu y établira le royaume qui
avait été prévu pour eux dès la fondation du monde, savoir la domination sur la
terre. Aux fidèles chrétiens par contre, le Maître a fait une promesse :
"Je vais vous préparer une place... afin que là où je suis vous y soyez
aussi" (Jean 14:2,3). Il n’entre certainement pas dans l’intention de Dieu
de transférer tous les humains au ciel, comme on le verra plus loin.
Grâce au
Rédempteur, l’Eglise et le monde ont l’espoir de vivre éternellement. La Bible
ne parle pas d’espérance de vie éternelle au ciel pour les justes et de
tourments éternels pour les méchants, elle parle de vie et de mort.
Le premier
homme, Adam, désobéit à la loi de Dieu et perdit le droit à la vie. Jésus est
venu dans le monde pour donner sa vie en rançon, et ainsi les humains auront à
nouveau l’occasion de vivre.
Cette occasion
leur sera donnée au temps fixé par Dieu. Pendant l’actuel âge de l’évangile,
les véritables chrétiens sont les seuls à être couverts par le Rédempteur. Ils
donnent leur vie en sacrifice en marchant sur les traces de Jésus, et recevront en récompense la vie
immortelle. Ce sont ceux qui, maintenant "Cherchent l’honneur, la gloire
et l’immortalité" promis en Romains 2:7. Ceux qui
se soumettront aux lois en vigueur pendant le futur royaume messianique auront
également l’occasion de retrouver la vie. Ils recevront la vie qu’Adam avait
perdue en Eden. Ils vivront éternellement, non point parce qu’ils seront
immortels, mais parce que Dieu alimentera leur influx de vie.
Jusqu’à
présent, l’oeuvre de christianisation s’est bornée à préparer les futurs
adjoints au Messie, ceux qui doivent participer au grand travail du royaume. Il
n’est donc pas étonnant que la conversion du monde ait fait si peu de progrès
au cours de l’ère chrétienne. Dieu savait que du point du
vue humain, le christianisme apparaîtrait comme un échec. Parlant de la fin de
l’âge, Jésus dit: "Quand le Fils de l’homme viendra, trouvera-t-il la foi
sur la terre ?" (Luc 18:8). Dieu n’est pas surpris que très peu de
personnes croient réellement à sa parole. Son fils bien-aimé, le Rédempteur du
monde, a prévu et prédit ce résultat. Voilà une bonne raison d’avoir foi en ce
que dit la Bible.
Les nombreuses
divisions créées dans les Eglises de nom ont également été prédites par la
Parole prophétique. L’apôtre Paul a annoncé une grande apostasie, et c’est ce
qui est arrivé.
Si Jésus et
ses apôtres n’avaient été qu’un groupe d’imposteurs, cherchant à influencer
favorablement le monde, auraient-ils délibérément annoncé que leur entreprise
faillirait et qu’ils deviendraient la risée de millions de gens? Des
prédictions aussi pessimistes n’auraient pas été encourageantes pour les
premiers chrétiens et n’auraient pas engagé les gens à se joindre à eux. La
sagesse du monde leur aurait suggéré de présenter l’avenir aussi brillant que
possible, afin d’obtenir une grande audience.
Or, Jésus et
les apôtres n’étaient pas influencés par la sagesse du monde. Ils étaient
conscients du fait que le but de la prédication de l’Evangile n’était pas de
mettre en place d’importantes et d’imposantes organisations religieuses. Ils
savaient qu’il n’entrait pas dans le dessein de Dieu d’amener le monde à Jésus
par la simple prédication de l’Evangile, mais que, seul, un petit troupeau
serait rassemblé et préparé pour l’oeuvre future de bénédiction. Ils savaient
aussi que des hommes et des femmes induits en erreur, fausseraient les vérités
fondamentales apportées par le Maître, et, que, de ce fait, le christianisme
apparaîtrait comme un échec.
Mais le
christianisme n’a pas échoué. Ce que prévoyait le divin plan pour cet âge a
bien été accompli, et l’oeuvre préparatoire du nouveau royaume est près d’être
achevée. Certains faits montrent, en effet que la période réservée à l’appel et
à la préparation des véritables chrétiens destinés à régner avec Jésus dans son royaume messianique approche de sa
fin. Il est réjouissant de savoir que la fin de cet âge est proche et que
commence le nouvel âge pendant lequel les bienfaits de la paix et de la vie
seront dispensés à un monde qui était mourant.
Les vérités
bibliques relatives à la fin du monde ont été tellement altérées par la
superstition et les tromperies de Satan, qu’elles sont devenues presque
déconcertantes pour beaucoup de gens sincères. Des milliers de gens ont été
horrifiés par la terrible menace ayant pris naissance dans l’imagination
d’évangélistes trop enthousiastes. Il y a quelques années, un homme d’Eglise
bien connu, pour encourager les humains, annonçait que la fin du monde ne
viendrait pas avant cinquante millions d’années. Sans doute bon nombre de gens
se sont sentis soulagés et heureux que cette immense calamité ne s’abattrait
pas sur la terre de leur vivant.
Un point de
vue différent se dégage toutefois du récit biblique. La Parole de Dieu fait
ressortir que chacun devrait se réjouir au contraire à la perspective de la fin
du monde. Quand on examine bien les prophéties de la Bible qui se rapportent à
ce sujet, on se rend compte qu’en apprenant à ses disciples à prier : "Que
ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel",
Jésus leur apprenait à prier pour la venue de la fin de l’actuel monde mauvais,
et de celle du monde nouveau et meilleur.
Les images
terrifiantes que les gens entretiennent dans leur esprit ne sont pas confirmées
par la Bible. Ce que les Ecritures disent à ce sujet ne concerne nullement la
destruction de la terre littérale.
En ce qui
concerne la terre sur laquelle nous vivons, le prophète Esaïe a écrit :
"Ainsi parle l’Eternel, le créateur des cieux, le seul Dieu, qui a formé
la terre, qui l’a faite, et qui l’a affermie, qui l’a créée pour qu’elle ne fut
pas déserte, qui l’a formée pour qu’elle fut habitée" (Esaïe 45:18). Un
autre prophète dit que "la terre subsiste toujours" (Ecclésiaste
1:4). Dans son Sermon sur la Montagne, Jésus dit : "Heureux les débonnaires,
car ils hériteront la terre". Ces passages montrent bien que Dieu n’a pas
l’intention de détruire la terre, mais qu’il veut, au contraire, qu’elle serve
d’habitat à l’homme.
Le mot
"monde" est employé dans la Bible avec le même sens qu’on lui donne aujourd’hui, non point pour désigner la
terre, le sol, mais l’humanité, la société en général. Par exemple : quand on
lit que le monde a été ébranlé par une guerre mondiale, on sait que cela ne
veut pas dire que des montagnes se sont renversées, ou que la croûte terrestre
a été endommagée. La Bible s’exprime de manière analogue lorsqu’elle annonce
les événements troublants de la fin de l’âge actuel, événements qui provoquent
la destruction de l’actuel ordre social, en préparation au royaume du Messie.
Le mot
"monde" sert également dans la Bible pour désigner un âge. Plusieurs
mondes ou âges y sont mentionnés. Par exemple, il y est question d’un monde qui
se termina au moment du Déluge, sans que la terre littérale ait été détruite en
ce temps-là. La Bible parle également d’un monde qui commença après le Déluge,
monde qui sera détruit lors de la
seconde présence de Christ. Après la destruction de l’actuel monde mauvais,
s’établira un autre monde qui existera indéfiniment. Ce sera le troisième
monde; il sera l’oeuvre du royaume messianique.
Ces mondes,
établis et fonctionnant sur cette terre,
sont subdivisés par l’apôtre Pierre en côté spirituel et côté physique, qu’il
désigne par les symboles "cieux" et "terre" (2 Pierre,
chapitre 3). Il est évident que le style qu’utilise l’apôtre dans ce chapitre
est symbolique mais non littéral; autrement on arriverait à la conclusion
absurde que le créateur aurait l’intention de détruire tout l’univers, l’apôtre
précisant que "les cieux et la terre passeront avec grand fracas".
Dans cette
même prophétie il se sert également du feu comme symbole pour représenter les
influences destructrices qui mettront fin à l’actuel ordre de choses, préparant
la voie à l’établissement du royaume de Dieu - les "nouveaux cieux et la
nouvelle terre où la justice habitera".
Pierre
explique que les éléments embrasés se fondront. Il est évident que ces éléments
n’impliquent pas la terre littérale. L’apôtre Paul en donne la preuve lorsqu’il
exhorte les chrétiens à ne pas "retourner aux faibles et pauvres
rudiments" de ce monde - Galates 4:9.
Dans le livre
de Daniel (7:23), on trouve un exemple intéressant qui prouve que le mot Terre,
utilisé dans la Bible, ne signifie pas toujours la planète sur laquelle nous
vivons. Le prophète parle d’un animal qui dévore toute la terre. Pris
littéralement, cela est invraisemblable. Cette bête géante, où se
tiendrait-elle pendant qu’elle dévorerait la terre ? En tant que symbole, elle
donne l’idée d’un enseignement significatif : la bête, ainsi que la terre, sont
symboliques.
Plusieurs
nations du passé et d’aujourd’hui ornent leurs armoiries d’animaux. Celles des
Pharaons d’Egypte avaient un lion pour démontrer leur autorité et leur
puissance. Pour la même raison, l’Angleterre orne son étendard d’un lion. Puis
il y a le dragon chinois, l’ours russe, l’aigle américain. Ces illustrations traduisent
les caractéristiques des nations en question.
La Bible se
sert de symboles semblables pour désigner les différentes grandes puissances de
l’Histoire. Dans le passage cité, la terre symbolique - la société organisée-
est dite être dévorée par une bête. Le terme "bête" convient bien
pour désigner les puissances régnantes qui s’approprient les ressources sociales
dans des buts égoïstes. Bon nombre de gens n’ignorent pas ces choses et
trouvent que ces comparaisons conviennent parfaitement à identifier ces
nations. Nous ne devrions pas avoir de difficultés à comprendre les symboles de
la Bible. C’est de cette manière que Dieu nous enseigne.
Le terme
"montagne" est souvent utilisé dans la Bible pour symboliser un
royaume, un ou plusieurs royaumes de ce monde, et aussi le royaume messianique
de l’âge à venir. Le terme "la mer", lorsqu’il apparaît
symboliquement dans les Ecritures, désigne les masses du peuple; le mugissement
de la mer désigne les masses agitées et mécontentes (Esaïe 17:12,13). C’est
ainsi qu’une prophétie de la Bible relative aux événements actuels parle de
montagnes qui chancellent au coeur des mers. Cette illustration décrit parfaitement
le fait que plusieurs des royaumes puissants de la terre sont tombés entre les
mains de masses agitées, et que d’autres "montagnes" puissantes
seront également englouties par les masses mécontentes qui expriment de plus en
plus leur colère.
Au psaume
46:2-6, on trouve un exemple de l’utilisation par les Ecritures de ces symboles
frappants décrivant le processus de désintégration qui détruit l’actuel monde mauvais.
Le prophète de Dieu dit : "Nous sommes sans crainte quand la terre est
bouleversée, et que les montagnes chancellent au coeur des mers". Il est
évident que ces paroles ne sont pas à prendre au sens littéral. En effet, si la
terre littérale était bouleversée, ou détruite, il n’y aurait plus de montagnes
qui chancelleraient au coeur des mers, et point de mers dans lesquelles elles
pourraient tomber. Dans ce même psaume le prophète interprète ses propres
pensées symboliques quand il dit : "Des nations s’agitent, des royaumes
s’ébranlent". Puis, reprenant le style symbolique, il dit : "il
(Dieu) fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante".
Le fait que la
terre se fond d’épouvante ne veut pas dire que la planète littérale soit
détruite. Les versets suivants du psaume le confirment. Le prophète fait
allusion à la destruction des gouvernements assoiffés de puissance avant
l’établissement du royaume de Dieu. Le verset 10 du psaume fait ressortir que
la terre littérale n’est pas détruite. On y lit : "Arrêtez et sachez que
je suis Dieu... Je domine sur la terre"
Dans cette
prophétie du psaume 46, on trouve différentes applications du mot Terre. Au
verset 3, la terre est bouleversée. Au verset 7 elle se fond d’épouvante, et au
verset 11 elle existe encore ; Dieu domine sur elle, et son nom est exalté sur
toute la terre. Réjouissons-nous de voir les nombreuses preuves qui indiquent
que le temps est proche où Christ sera Roi, que le règne du péché et de la mort
arrive à sa fin! Plusieurs de ces signes seront examinés dans les prochains
chapitres.
Quand les
Ecritures parlent de la fin du monde, elles n’entendent pas envisager la
destruction du globe terrestre, mais la fin de l’actuelle ère du péché, de
l’égoïsme et de la mort. Aussi, chaque événement prophétique ou autre qui
annonce par sa réalisation l’instauration d’un nouvel ordre de choses est-il
une bonne nouvelle.
Dans le passé,
des chrétiens bien pensants mais mal informés ont annoncé prématurément la
venue du Seigneur. La manière et le but de sa venue ont été mal compris.
Examinons les prophéties qui se rapportent à ce sujet important et voyons ce
qu’elles nous apprennent. Etudions sérieusement les prophéties bibliques pour
connaître dans quel temps nous vivons, et apprendre ce que les prophètes ont
annoncé pour notre jour. La Bible mentionne avec précision les événements
passés et actuels, on peut donc avoir confiance dans son message concernant
l’avenir.
Pendant que
Jésus était sur la terre, ses disciples lui demandèrent à quel signe ils
pourraient reconnaître la seconde présence et la fin du monde, ou âge. Dans sa
réponse, il indiqua plusieurs signes précis qui leur permettraient de
reconnaître les derniers jours de l’actuel monde mauvais. Un de ces signes
concernait la postérité naturelle d’Abraham, la nation juive. Le maître dit:
"Jérusalem sera foulée aux pieds par les nations, jusqu’à ce que les temps
des nations soient accomplis". La capitale d’Israël, Jérusalem, représentait
alors la nation toute entière. C’était donc dire que le peuple et tout le pays
seraient assujettis pendant un temps déterminé : "les temps des
nations" - Luc 21:24
Les Juifs
furent assujettis aux nations dès le moment de leur départ en captivité sous
Nébucadnetsar en 606 av. J.C. Le second chapitre de la prophétie de Daniel
rapporte quelques-unes des remarques relatives au début de la prise du pouvoir
en général par les nations. Nébucadnetsar qui occupait le trône de Babylone
reçut du Dieu du ciel des indications très claires sur la durée de la période appelée
"temps des nations" qui commença sous son règne.
Nébucadnetsar
eut un songe dont il ne put se rappeler à son réveil. On lui proposa alors de
faire venir un prisonnier juif qui pourrait certainement, non seulement
reconstituer le songe, mais aussi en donner l’interprétation. Daniel apprit au
roi que, dans son songe il avait vu une grande statue représentant un homme,
que cette statue avait une tête d’or, une poitrine d’argent, un ventre et des
cuisses d’airain, des jambes de fer et en partie d’argile.
Nébucadnetsar
avait vu une pierre se détacher de la montagne, heurter les pieds de la statue
et la mettre en pièces. L’argile, le fer, l’airain et l’or avaient été brisés
ensemble et étaient devenus comme la balle d’une aire qui s’échappe en été et
que le vent disperse. La pierre qui avait frappé la statue était devenue une
grande montagne remplissant toute la terre - Daniel 2:36-45.
L’interprétation
de ce songe extraordinaire par Daniel, fait de ce chapitre remarquable l’un des
plus frappants de la Bible. Il décrit à l’avance l’histoire des nations,
commençant avec Babylone la grande, jusqu’à nos jours. Suivant l’inspiration
divine, le prophète identifie l’empire Babylonien à la tête d’or de la statue.
Daniel dit au roi: "Ô roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux
t’a donné l’empire, la puissance, la force et la gloire; il a remis entre tes
mains, en quelque lieu qu’ils habitent, les enfants des hommes, les bêtes des
champs et les oiseaux du ciel, et il t’a fait dominer sur eux tous: c’est toi
qui es la tête d’or" - Daniel 2:37,38.
Jusqu’à ce
moment là, Dieu n’avait favorisé et reconnu que la nation juive. Mais désormais
les juifs étaient assujettis à Babylone, le roi de Babylone était admis par
Dieu comme le premier de la longue lignée de ceux qui, par autorisation divine
allaient gouverner les nations et devaient tenir les juifs assujettis pour
longtemps. Tel fut le début du temps des nations.
Avant
d’achever sa prophétie Daniel dit à Nébucadnetsar, qu’après la chute de son
royaume, il s’en établirait un autre, un empire double représenté par les deux
bras d’argent: l’empire Médo-Perse qui, quelques années plus tard, vainquit
Babylone. Daniel parla encore d’un troisième empire, représenté par le ventre
et les cuisses d’airain. L’histoire montre que l’empire de la Grèce suivit
celui des Médo-Perses et fut un empire universel puissant.
Le prophète
Daniel annonça encore l’avènement d’une grande puissance militaire, l’empire
romain, dure comme le fer. Il attire notre attention sur les deux parties de
l’empire, celle de l’orient et celle de l’occident dont les capitales Rome et
Constantinople, furent représentées par les deux jambes de fer. Rome fut en
effet, une puissance sévère, dure comme le fer.
En annonçant
les empires universels qui devaient se succéder avant la fin du monde actuel,
Daniel s’arrêta au quatrième. Il ne mentionna pas une cinquième puissance
universelle. C’est ainsi que Daniel annonça deux mille ans à l’avance ce qui
allait arriver.
La confiance
qu’on accorde à un historien dépend de l’exactitude avec laquelle il décrit un
événement. La description faite par Daniel répond à ce critère, bien qu’elle
fut écrite longtemps à l’avance. Pour cette raison on peut avoir confiance en
lui, tout comme l’avait Jésus qui le cita au 24e chapitre de Matthieu. Ce même
Daniel décrit les événements actuels comme on le verra plus loin. Puisque
Daniel a prévu et prédit plus de deux mille ans à l’avance les événements
mondiaux importants qui devaient se produire, on devrait également lui faire
confiance pour ce qui concerne ses prédictions qui regardent l’avenir.
Revenons à
l’interprétation du songe de la statue. Lorsque l’Empire Romain fut sur son
déclin, aucun autre pouvoir n’a réussi à devenir universel. Il fut divisé en
plusieurs petits Etats ou royaumes. Les pieds et les orteils de la statue mêlés
de fer et d’argile sont ce qui succéda à la grandeur et à la suprématie
militaire de Rome.
Le prophète
ajouta que la pierre qui se détacha sans le secours d’aucune main, et qui
frappa la statue à ses pieds, devint une grande montagne, qui remplit toute la
terre. C’est là l’image de la puissance et l’autorité de Dieu, qui d’une part,
met fin à la permission accordée aux nations de dominer Israël, et , d’autre part, annonce le proche établissement d’un
nouveau royaume qui s’instaurera "dans le temps de ces rois, les pieds et
les orteils de la statue. Le prophète affirme que ce nouveau royaume établi par
le Dieu du ciel "brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même
subsistera éternellement" - Daniel 2:44.
Toute la
vision prophétique s’étale devant nous, montrant la suprématie qu’ont exercé
sur Israël les empires successifs des nations, commençant avec Babylone et
continuant pendant des siècles jusqu’à la chute de Rome, empire universel,
jusqu’au temps qui mettra fin à toute domination païenne par l’établissement
"dans le temps de ces rois" du royaume universel et éternel de Dieu.
Le fait que
l’Eternel avertit Israël qu’il serait châtié sept fois plus, indique la durée
des "temps des nations" (Lévitique 26:18,21,24,28).
La plupart des scrutateurs des prophéties bibliques sont d’accord pour dire que
dans la symbolique, un temps, ou une année, équivaut à 360 années littérales,
et que les sept temps de la domination sur Israël représentent 2520 années.
Commençant en 606 avant J-C, cette période se terminait en 1914 de notre ère.
Il ne faut
cependant pas perdre de vue que les prophéties bibliques n’indiquent que les
événements et les aspects importants de l’histoire des nations, et cela
seulement dans les rapports qui leur sont consentis dans le cadre du plan de
Dieu. La fin du temps des nations en 1914 de notre ère, était le point tournant
entre l’ancien monde et le monde nouveau. C’est alors que l’ancien monde a
commencé à se désagréger alors que le monde nouveau commençait à poindre.
N’attendons pas cependant qu’il se produise trop de changements à la fois, bien
que déjà d’importantes modifications soient perceptibles chez les peuples et
dans leurs formations politiques.
Jésus dit que
"Jérusalem sera foulée aux pieds des nations, jusqu’à ce que les temps des
nations soient accomplis" (Luc 21:24). Avec la conclusion de ces temps, il
s’est produit un changement dans la condition d’Israël. Après la Première
Guerre Mondiale qui commença en 1914, officiellement, la nation juive ne fut
plus foulée aux pieds. Les Juifs ont même pu retourner en Palestine pour
reconstruire leur domaine national. Maintenant l’état d’Israël est
officiellement reconnu comme une nation à part entière parmi les autres nations
du monde.
Il est vrai
qu’au cours des années récentes, les juifs ont été tracassés dans leur pays, et
ont vu leurs privilèges contestés. Les prophéties relatives à une époque
pendant laquelle la faveur divine se manifestait encore envers Israël, avaient
envisagé ce genre d’expériences. Les prophètes annonçaient que Dieu enverrait
des chasseurs pour inciter les Juifs à retourner dans leur propre pays (Jérémie
16:16) et qu’après leur établissement dans la Terre Sainte, il interviendrait
en leur faveur pour les protéger de leurs ennemis - Jérémie 30:3,5,11.
Les
changements qui se sont produits dans le monde depuis la fin des "temps
des nations" sont remarquables au point qu’il n’est pas rare d’entendre
des hommes d’Etat et des écrivains parler de l’avant-guerre comme de l’ancien
ordre de choses, et du temps actuel comme d’une période transitoire conduisant
à un nouvel ordre de choses. Etant donné que la fin de l’âge ne signifie pas la
disparition de la terre dans un feu littéral, les signes s’y rapportant ne
doivent pas être compris comme s’accomplissant en un jour de vingt quatre
heures. L’ancien monde est en train de prendre fin, et la venue de l’âge nouveau
est proche.
La Bible
laisse entendre que ce nouvel ordre de choses est le royaume de Christ ou
royaume de Dieu. Son gouvernement supplantera les gouvernements actuels de la
terre. La Bible donne plusieurs titres au nouveau Roi de la terre. L’un d’eux
est Micaël, ce qui veut dire "Celui qui est comme Dieu". Ce titre
marque qu’il représentera Dieu, le Créateur. Le prophète déclare : "Le
Dieu des cieux suscitera un royaume" (Daniel 2:44). Ce nouveau royaume
existera en faveur du peuple et représentera Dieu, le Créateur. Il reposera sur
l’autorité et la puissance divines. Il ne sera pas demandé au peuple de voter
pour ce royaume ; son établissement et son succès ne dépendront pas de la
sagesse et de la capacité humaines.
Le chapitre 12
de la prophétie de Daniel parle de ce Micaël, le Messie, le représentant de
l’Eternel. Lorsqu’il "se lèvera" pour s’occuper des affaires des
hommes, il y aura une époque de détresse telle qu’il n’y en a point eu depuis
que les nations existent. Qui pourrait nier que le monde connaisse actuellement
une époque de détresse ? Dans l’évangile de Luc, (21:26) Jésus cite cette
prophétie de Daniel et dit que les hommes rendront l’âme de terreur dans
l’attente de ce qui surviendra pour la terre.
L’apôtre Paul
donne des informations précieuses relatives au déroulement des événements du
monde, particulièrement en ce qui concerne le trouble destructeur qui
l’afflige. Il parle "des temps et des moments" et prédit que les gens
ignoreraient la signification des temps dans lesquels ils vivraient, ce qui
n’était pas le cas des disciples de Christ. Il fait ressortir que quand les
sages de ce monde diront : "Paix et sûreté ! alors
une ruine soudaine les surprendra, comme les douleurs de l’enfantement
surprennent la femme enceinte"- 1 Thessaloniciens 5:1-4.
Tout le monde
sait que dans les premières années du 20e siècle, le peuple a manifesté en
faveur de la paix et de la mise hors la loi de la guerre. On a créé des
Sociétés pour la paix et tenu des conférences dans le même sens. C’étaient des
organisations modernes que les générations qui nous ont précédé n’avaient pas
connues. Etait-ce un hasard si les efforts en faveur de la paix se soient
produits en même temps que la guerre la plus dévastatrice de toute l’Histoire ?
N’est-ce pas un accomplissement évident de la prédiction de l’apôtre Paul
qu’une destruction soudaine viendrait sur les nations alors qu’elles
manifesteraient en faveur de la paix ?
Le trouble
destructeur s’est abattu sur l’ancien ordre de choses comme les douleurs de
l’enfantement viennent sur la femme enceinte. Chaque mère sait ce que cela veut
dire. Les douleurs de l’enfantement sont entrecoupées d’intervalles de calme.
Mais les périodes de calme deviennent de plus en plus courtes, et les spasmes
plus rapprochés, plus violents, jusqu’à la naissance de l’enfant. Le temps de
trouble qui donnera naissance au nouvel ordre de choses, se développe
exactement selon la description qu’en donne la Bible.
Exactement, à
la fin des temps des nations, éclata la Première Guerre Mondiale, avec ses
terribles souffrances et ses conséquences néfastes pour la civilisation. La
guerre se termina mais ses conséquences demeurèrent. Elle était censée être la
dernière des guerres, mais dès que l’armistice fut signée,
on se prépara à une autre guerre qui éclata en 1939. La guerre de 1914 devait
assurer au monde la démocratie. Or, après la guerre, des dictateurs s’élevèrent qui ruinèrent les nations tout en faisant des
milliers de millionnaires amassant des trésors dans les derniers jours. Cette
douleur-là commença subitement et se termina de même. Elle était mondiale. La
fin des hostilités fut accueillie avec un débordement de joie. Les gens ignoraient
que cette guerre n’était que la première douleur de l’enfantement, que d’autres
devaient suivre, jusqu’à la naissance d’un nouvel ordre de choses.
Commençait
alors une période de soulagement. La prospérité s’annonçait et tout le monde
parlait d’un retour à la normale. Oui, on était entré dans un instant de
soulagement, le pouls du pauvre monde malade semblait normal, du moins d’après
l’avis des docteurs de la politique qui, fièrement annonçaient que, grâce à
leur traitement ingénieux, le malade était complètement rétabli. Hélas, la
sagesse humaine est peu sagace. Ces docteurs n’ont pas compris qu’il s’agissait
d’une douleur précédant une naissance. Ils ne savaient pas que les "temps
des nations" avaient pris fin, que tous les rois de la terre avaient eu
leur temps. Ils espéraient donc pouvoir faire durer l’ancien ordre de choses.
Soudainement
et sans prévenir intervint la seconde douleur. Comme la première, elle fut
mondiale. Les réserves disparurent en un jour et ne se reconstituèrent pas. Le
système bancaire fut atteint et de même les affaires. Evitant le risque du
marché de l’argent, bon nombre de gens avaient confié leur avoir aux banques,
pour constater en dernier ressort qu’elles aussi devaient fermer leurs portes.
Ceux qui n’avaient pas confiance dans les banques achetèrent de l’or pour le
conserver dans des coffres et autres lieux sûrs, pour se le voir enlevé dans le
but de pallier à la crise. Des milliers d’usines fermèrent leur
portes, des millions d’hommes et de femmes perdirent leur travail. Il y
eut dans presque toutes les villes de longues files d’attente aux magasins
d’alimentation. Le pauvre monde commença alors à comprendre qu’il vivait dans
des temps de crise, et qu’il devrait souffrir encore plus que pendant le
premier spasme, tout sévère qu’il avait été.
Cette "douleur"
affectait le monde entier, les "docteurs" se remirent à soigner le
malade. Plusieurs remèdes furent appliqués et presque chaque fois on constata
une amélioration. En Amérique on proclama que la crise était conjurée, et ce
malgré le fait tragique, qu’il y avait encore dix millions ou plus d’hommes et
de femmes sans travail, juste avant la publication du programme de défense générale.
Tout comme
pour les douleurs d’un enfantement, les périodes d’accalmie devinrent de plus
en plus courtes. A peine était-on sorti d’une douleur, qu’une autre douleur,
une guerre horrible s’abattit sur les nations, une guerre révolutionnaire, une
lutte acharnée à vie et à mort.
Les dictatures
fascistes et Nazis furent détruites. Maintenant le danger d’une guerre
nucléaire plane sur toute l’humanité.
Ceux qui n’ont que peu ou point
de foi dans les prophéties de la Bible prétendent que les événements considérés
par les scrutateurs de la Bible comme des signes de la proximité de la fin, ne
sont que des répétitions de l’histoire du monde. Notons cependant que presque
tous les événements considérés sont des faits d’importance exceptionnelle
intervenus dans les affaires du monde, et inconnus dans les annales de
l’Histoire. Tel est le cas du fait prophétique que nous allons examiner.
Au même
chapitre douze de la prophétie de Daniel où celui-ci parle du temps de détresse
actuel, lequel devient de plus en plus sévère, il est fourni des informations
sur les derniers jours dans lesquels nous vivons. Daniel parle de cette époque
comme du "temps de la fin."
Parlant du
temps de la fin, Daniel n’invoque pas la destruction de la terre mais la fin de
la suprématie des nations sur Israël. A propos de cette époque et dans un autre
domaine, le prophète dit qu’au temps de la fin "plusieurs courront çà et
là (traduction anglaise) et la connaissance augmentera." Ces simples mots
sont significatifs. Ce n’est en effet que pendant la génération actuelle que
les gens se sont mis à voyager dans le monde entier, et ce, grâce à l’accroissement
récent de la connaissance.
Sir Isaac
Newton, philosophe réputé du 18e siècle qui croyait en la Bible, connaissant
cette prophétie de Daniel en avait conclu que le temps viendrait où les gens
voyageraient à la vitesse de quatre vingt kilomètres à l’heure. Voltaire, le
grand sceptique français, raillait Newton sur son imprudence à faire une prédiction
de ce genre et surtout de s’appuyer sur la Bible pour la prouver. Que dirait
Newton s’il revenait maintenant ?
Aujourd’hui,
les usagers des autoroutes voyagent à des vitesses plus élevées et 950 km
environ à l’heure est une vitesse moyenne pour un avion. Ceux qui, comme
Voltaire, pensent que les prophéties de la Bible sont absurdes, et qui les
voient s’accomplir, gagneraient à y réfléchir sérieusement. Les jeunes de notre
génération sont enclins à oublier que les bienfaits dont ils jouissent sont des
inventions récentes. Nos grands-parents n’en avaient que peu ou point
connaissance. Au début de l’existence des chemins de fer, certaines personnes
avaient prétendu que c’étaient des machines infernales pour mener les gens en
enfer.
Si un
professeur d’université avait dit, il y a une centaine d’années, que le temps
viendrait où, assis confortablement dans nos fauteuils, on pourrait
s’entretenir avec des personnes habitant au-delà des océans, même sans fil ni
autre connexion visible, ses amis auraient dit : "pauvre homme, son grand
savoir le fait déraisonner. Aujourd’hui ces miracles sont acceptés tout
naturellement, sans imaginer qu’ils sont l’accomplissement de prophéties divines.
Il y a cent
cinquante ans environ, il n’était pas rare qu’un membre du Parlement de Grande
Bretagne fut incapable d’apposer la signature sur des
documents importants. Que penserions-nous aujourd’hui d’un enfant de dix ans
qui ne saurait ni lire ni écrire ? Rappelons-nous cependant, que cet
accroissement de la connaissance avait été annoncé pour le temps de la fin, par
le prophète Daniel.
Voici encore
une autre prophétie qui se rapporte au temps dans lequel nous vivons. elle indique que la génération actuelle sera témoin des scènes
finales de la nuit sombre de souffrance et de mort. La prophétie se lit :
"Attendez-moi donc, dit l’Eternel, au jour où je me lèverai pour le butin,
car j’ai résolu de rassembler les nations ,de
rassembler les royaumes, pour répandre sur eux ma fureur toute l’ardeur de la
colère ; car par le feu de ma jalousie tout le pays sera consumé" -
Sophonie 3:8.
Cette
prophétie indique l’époque à laquelle les nations se rassembleraient. Les
inventions et les progrès accomplis ont rapproché les nations, et aucune
d’elles ne peut exister isolément. Tout d’abord il y eut la Société des
Nations. En 1933 une conférence réunissait soixante six nations en Angleterre.
Bien qu’elle manquât son but, elle servit néanmoins à rassembler les nations, à
former un groupe uni et interdépendant en ce temps de la fin.
La conférence
de Londres fut convoquée dans le but de faire connaître à tous que toute la
structure de la civilisation s’écroulerait si les nations n’arrivaient pas à
conclure entre elles un accord économique et financier. Hélas, aucune décision
ne fut prise à cette conférence. Après cela, la folle course aux armements
conduisit à une autre guerre mondiale en 1939. Puis il y eut l’assemblée la plus
impressionnante de l’histoire à San Francisco où les nations essayèrent un
nouveau plan de paix : les Nations Unies.
Le prophète
Sophonie prédit que toutes ces tentatives des derniers jours échoueraient. Il
indique que le temps est venu pour Dieu
d’exprimer sa juste colère à l’encontre d’une société égoïste et corrompue, un
monde qui honore Dieu des lèvres et transgresse ses commandements avec préméditation.
Le prophète
explique que la colère de Dieu s’exprimera de telle manière que toute la terre
sera consumée par le feu de la jalousie. Si la terre peut être dévorée par une
bête sauvage, elle peut aussi être consumée par le feu de la jalousie de Dieu.
C’est un langage symbolique. Il n’est pas question d’une terre littérale, ni
d’une bête littérale, ni d’un feu réel.
Le symbolisme
du feu est très significatif. Ici, il indique la ruine complète de l’actuel
ordre de choses. A cette destruction succédera l’établissement du royaume de
Christ, sous l’autorité duquel tous les humains auront l’occasion de revenir au
Dieu véritable, de l’adorer et de le servir.
La prophétie
de Sophonie n’envisage pas la destruction de la sphère terrestre, ni des gens
qui y vivent. Cela est clairement démontré au verset 9 du chapitre 3, où on lit
: "Alors (après la destruction par le feu) je donnerai aux peuples des
lèvres pures (le langage de la vérité), afin qu’ils invoquent tous le nom de
l’Eternel, pour le servir d’un commun accord" (Sophonie 3:9). De ce texte
il ressort clairement que ce ne sont pas les humains qui seront consumés par le
feu, puisqu’il est dit qu’une occasion leur sera donnée de retourner à Dieu
pour le servir, après que la terre symbolique ait été consumée par le feu de la
jalousie de Dieu : après un temps de détresse.
Le Créateur a
pour dessein de rendre à la race humaine la santé, le bonheur et la vie
éternelle, ainsi que sa demeure édénique sur cette terre. C’est ce que, dans sa
Parole, la Bible, il a promis de faire. Elle affirme qu’il accomplira toutes ses
grandes promesses. Si Dieu a créé la terre pour l’homme et l’homme pour la
terre, il ne serait pas logique qu’il permit indéfiniment à des forces
mensongères et rebelles de contrecarrer ses desseins bienveillants ; ou encore
qu’il soit obligé de prendre d’autres dispositions pour sauver quelques-uns de
ses sujets humains en les transférant sur un autre plan de vie.
Dieu a créé
l’homme et lui a donné cette magnifique demeure en Eden. Au premier couple
humain il a donné l’ordre de se multiplier, de remplir la terre et de
l’assujettir. Il ne leur a pas dit qu’ils iraient au ciel lorsqu’ils
mourraient. D’ailleurs, il n’était pas question
pour eux de mourir aussi longtemps qu’ils vivraient en accord avec les
lois du Créateur.
Ils devaient
vivre sur la terre et non point mourir. Ils devaient peupler la terre de leur
descendance, et non pas aller au ciel. Imaginons les conditions idéales qui
auraient existé sur cette terre si, le pêché et la mort n’étaient intervenus et
si, au contraire, le paradis s’était étendu sur toute la terre comme Dieu
l’avait voulu dès le commencement. Imaginons un paradis habité par une famille
humaine parfaite et heureuse, jouissant de la vie éternelle et de la faveur de
son Créateur. Telles seront effectivement les conditions d’existence pour toute
l’humanité et c’est dans ce but que Jésus s’est dévoué jusqu’à en mourir.
Au
commencement, lorsque Dieu annonça que la postérité de la femme écraserait la
tête du serpent, il faisait allusion à la destruction future de l’oeuvre du
serpent qui conduisait à la mort, et au fait que l’homme retrouverait tout ce
qui avait été perdu par sa désobéissance à son Créateur. Lorsque Dieu dit à
Abraham que, par sa postérité, toutes les familles de la terre seraient bénies,
c’était au fond une promesse de rétablissement de toute la descendance d’Adam.
En annonçant
la naissance de Jésus : "Aujourd’hui, dans la ville de David, il vous est
né un sauveur, qui est le Christ, le Seigneur" (Luc 2:11). Ces paroles de
l’ange signifiaient que tous les humains auront une occasion d’être sauvés de
la mort et rendus à la vie sur la terre. Lorsque Jésus enseignait ses disciples
à prier : "Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre
comme au ciel", il rappelait le but véritable du royaume de Dieu : le
rétablissement de ce qui avait été perdu. Chaque chrétien qui a prié ainsi -
conscient ou non - a prié pour le rétablissement du paradis sur la terre.
Lorsque le
Seigneur et ses apôtres promettaient aux fidèles chrétiens d’être cohéritiers
avec Jésus et de régner avec lui, ils voulaient marquer qu’ils auraient part
avec lui, en tant que postérité spirituelle d’Abraham, à l’oeuvre de
dispensation des bienfaits de la vie à nouveau rendue (Apocalypse 5:10). On lit
que par la grâce de Dieu, Jésus a souffert la mort pour tous. Il a ainsi pourvu
à la possibilité d’une suspension de la sentence de mort qui affecte chaque
homme à cause du péché. Chacun aura alors l’occasion de vivre à nouveau sur une
terre rendue parfaite - Romains 6:22 ; Hébreux 2:9.
Pour accomplir
cette oeuvre de rétablissement, l’Eglise, tout comme Jésus, doit être élevée à
la nature céleste et à la gloire. Cette espérance de gloire donnée à l’Eglise
de Christ fait contraste avec ce qui était enseigné au Moyen-Age à savoir que
Dieu voulait rallier tout le monde à son Eglise pour sauver du feu de l’enfer.
Cette oeuvre
de rétablissement vient à la suite du second avènement de Christ. L’apôtre
Pierre en parle dans le livre des Actes (3:19-21). Il venait de guérir un
boiteux de naissance, et fait mention de cette manifestation de puissance dans
le discours qu’il allait tenir à ses auditeurs : "Repentez-vous donc et
convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de
rafraîchissement viennent de la part du Seigneur, et qu’il envoie celui qui
vous a été destiné, Jésus-Christ que le ciel doit recevoir jusqu’au temps du
rétablissement de toutes choses, dont Dieu a parlé anciennement par la bouche
de ses saints prophètes". Cette prophétie embrasse tout : le Rétablissement
de toutes choses ! La seconde venue de
Christ est présentée ici sous un jour plus heureux et bien différent du
traditionnel "jour du jugement" qui doit suivre son retour sur terre.
En effet, des
temps de rafraîchissement et non d’angoisse et d’obscurité doivent venir de la
face du Seigneur. Cette expression "de la face" est une expression
orientale. Tourner le dos à quelqu’un, c’est lui faire comprendre qu’il est
indésirable. Au contraire, présenter la face à quelqu’un signifie qu’il est le
bienvenu. Cette expression employée par l’apôtre dans la prophétie est très
significative ! Au Jardin d’Eden, Dieu a tourné le dos à ses créatures
humaines, parce qu’elles avaient transgressé sa loi. La vie est un don de la
grâce de Dieu ; et l’homme l’a perdue en raison de sa faute. De même que la
fleur meurt parce que privée de la lumière du soleil et de la pluie, ainsi
meurt l’homme coupé de la faveur divine.
Bien que,
figurativement parlant, Dieu ait tourné le dos à la race humaine pendant plus
de six mille ans, il a néanmoins promis qu’en un temps fixé il bénirait tout le
monde. Il est en train de préparer cette époque. La seconde venue de Christ et
l’établissement de son royaume marquent le temps où ces promesses commenceront
à s’accomplir. L’apôtre Pierre précise qu’alors Dieu tournera à nouveau sa face
vers la famille humaine et que, de ce fait, il y aura des "temps de
rafraîchissement".
L’apôtre
mentionne également qu’il viendrait un temps de rétablissement de toutes choses
dont Dieu a parlé anciennement par la bouche de ses saints prophètes. C’est la
vie parfaite sur la terre que l’homme a perdue, et c’est la vie parfaite sur la
terre qui sera rétablie. Comment l’homme pourrait-il être rétabli au ciel où il
n’est jamais allé ? N’oublions pas que tous les saints prophètes de Dieu ont
annoncé la venue de ces jours de bénédiction au profit d’un monde mourant! Ne
vous êtes-vous jamais demandé comment des déserts pourraient fleurir et des
figuiers pousser jusqu’au ciel? Les prophètes de l’Ancien Testament ont parlé
de choses concernant la terre, et leur message se rapporte à des bienfaits
terrestres de vie et de bonheur pour des êtres humains dans un paradis rétabli.
La guérison du
paralytique par l’apôtre Pierre n’était qu’un témoignage des choses qui
s’accompliront dans le royaume messianique. Le prophète Esaïe évoque l’idée que
lorsque ce royaume viendra : "Alors s'ouvriront les yeux
des aveugles, s'ouvriront les oreilles des sourds; Alors le boiteux
sautera comme un cerf, et la langue du muet éclatera de joie". (Esaïe chapitre 35). Les bénédictions du
rétablissement ne seront pas seulement pour ces déshérités, paralytiques ou
boiteux, mais pour tous ceux qui soupirent après une délivrance. La cécité
spirituelle n’existera plus non plus quand "la terre sera remplie de la
connaissance de la gloire de l’Eternel, comme le fond de la mer par les eaux
qui le couvrent" - Esaïe 11:9; Jérémie 31:34.
Dans la
prophétie, le royaume messianique est symbolisé par une montagne. Daniel prédit
que ce royaume croîtrait et remplirait toute la terre (Daniel 2:34,35,44). Cette même montagne est mentionnée par le prophète
Michée, où on lit: "Il arrivera dans la suite des temps, que la montagne
de la maison de l’Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu’elle
s’élèvera par-dessus les collines, et que les peuples y afflueront. Des nations
s’y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de
l’Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu’il nous enseigne ses voies, et
que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de
Jérusalem la parole de l’Eternel. Il sera le juge d’un grand nombre de peuples,
l’arbitre de nations puissantes, lointaines. De leurs glaives, ils forgeront
des hoyaux, et de leurs lances des serpes; une nation ne tirera plus l’épée
contre une autre, et l’on n’apprendra plus la guerre. Ils habiteront chacun
sous sa vigne et sous son figuier, et il n’y aura personne pour les troubler;
car la bouche de l’Eternel des armées a parlé" - Michée 4:1-4.
L’expression :
"dans la suite des temps" qu’on trouve dans le texte ci-dessus marque
les derniers jours du règne du péché et de la mort, le temps pendant lequel un
nouvel et meilleur ordre de choses sera fondé sous l’autorité directe du
Messie. A la lumière de ce passage et d’autres de la Bible, on peut déduire que
toutes les doctrines émises pendant les Ages des Ténèbres se verront condamnées
par les clairs enseignements des Ecritures. A l’idée que les derniers jours
marquent la fin de toute espérance et occasion de repentance, le prophète
oppose une image tout à fait différente. Dans son royaume, Dieu enseignera le
peuple dans ses voies et celui-ci marchera dans ses sentiers. Il n’empruntera
plus de voies égoïstes et ne fera plus la guerre. Il consacrera son temps à la
promotion de la paix et de la bonne volonté. "Une nation ne tirera plus
l’épée contre une autre et on n’apprendra plus la guerre".
La Bible ne
révèle pas tous les détails sur l’organisation du royaume messianique. Elle
assure cependant que la même puissance divine et la sagesse infaillible qui ont
créé et contrôlent les millions de corps célestes, approuvent les méthodes par
lesquelles la connaissance de la loi d’amour sera répandue sur toute la terre,
aussitôt après la cessation du règne du péché et de l’égoïsme humain.
Le prophète
Michée parle naturellement des instruments de guerre qui étaient connus de son
temps: les épées et les lances dont on ne saurait faire usage de nos jours. Si
cette prophétie avait été écrite de notre temps, elle ferait sûrement mention
des sous-marins, des tanks, des avions, des gaz et de la guerre nucléaire.
L’image de la
vigne et du figuier sont un symbole de la paix et du
bonheur, de même qu’elle affirme que les nécessités de la vie seront toujours
assurées à tous quand le royaume de Christ fonctionnera.
Voici une
autre prophétie intéressante des temps du rétablissement de toutes choses :
"L’Eternel des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne
(royaume), un festin de mets succulents, un festin de vins vieux... clarifiés.
Et, sur cette montagne, il anéantit le voile qui voile tous les peuples, la
couverture qui couvre toutes les nations; il anéantit la mort pour toujours; le
Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes de tous les visages, il fait disparaître
de toute la terre l’opprobre de son peuple; car l’Eternel a parlé" - Esaïe
25:6-8.
Que
pourrait-on demander de plus que ce qui est promis dans cette prophétie ? Ce
sera en effet un grand festin quand les désirs des nations seront satisfaits.
Le festin symbolise la certitude de la vie et de son prolongement dans le
royaume messianique.
Le voile qui
sera ôté représente l’influence pernicieuse du "serpent ancien",
ainsi que le laisse entendre le livre de l’Apocalypse : Satan sera lié,
"afin qu’il ne séduise plus les nations" -Apocalypse 20:1-3.
La mort sera
alors engloutie dans la victoire ! La mort a anéanti le bonheur de tous les
humains. Elle sera supprimée et tout ce qui a été perdu en Eden sera rendu.
Le verset 4 du
chapitre 21 de l’Apocalypse annonce que "la mort ne sera plus". C’est
sur la terre que la mort a régné, et c’est donc sur la terre qu’il n’y aura
plus de mort.
Le peuple
acceptera volontiers les bienfaits de la vie et du salut offert dans le
royaume. Le prophète dit à ce sujet : "Voici, c’est notre Dieu, en qui
nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve; c’est l’Eternel en qui nous
avons confiance; soyons dans l’allégresse, réjouissons-nous de son salut
!" - Esaïe 25:9.
Des milliers
de gens ont souhaité mieux connaître le vrai Dieu ! Nombreux sont ceux qui ont
espéré et prié pour le salut que lui seul peut donner ! Le monde a attendu le
retour de la faveur divine dans l’ignorance sans doute, ne sachant pas comment
et quand cela se ferait. Quand l’influence aveuglante du grand adversaire aura
été abolie et que la connaissance de la gloire de l’Eternel aura rempli la
terre, alors tous les hommes sauront que cela vient de Dieu, et retourneront à lui dans l’enthousiasme de leur coeur.
Dieu a promis
de faire de grandes choses pour l’humanité. Voyons maintenant ce que le tout
puissant Créateur de l’univers a l’intention de faire. Au début, il a créé la
vie; il est donc tout à fait capable de la recréer
dans le but d’accomplir ses promesses.
Le
rétablissement dans la vie comprend les morts et les mourants. C’est ce
qu’enseigne la Bible au sujet de la résurrection. Cette admirable doctrine de
la résurrection des morts a été contredite par la théorie traditionnelle qui
prétend que la mort n’existe pas. Comment peut-on ressusciter des morts si l’on
n'est pas mort. Il a été impossible à un monde égaré de saisir la merveilleuse
espérance du rétablissement puisque abusé par l’enseignement traditionnel de
l’immortalité de l’âme. Mais maintenant, grâce à Dieu, on comprend en quoi
consiste le salut. Le salut est le réveil du sommeil de la mort et le
rétablissement de la vie sur cette terre. La Bible explique que la mort est un
sommeil duquel tous seront réveillés et rétablis au matin du nouveau jour qui
bientôt se lèvera. L’horloge divine des âges marque déjà l’heure matinale. Bien
qu’il fasse encore très sombre, le jour se lèvera sans tarder.
Il est
réconfortant de savoir que les bienfaits du rétablissement sont sur le point
d’être réalisés. Pour le croire, il n’est pas nécessaire d’avoir une foi
exceptionnelle. Les prophètes de la Bible ont donné des indications précises
concernant l’actuel ordre des choses, et les conditions qui prévaudront lors de
l’établissement du royaume de Dieu. Les prophéties de la Bible prévoient les
nombreuses inventions qui se sont déjà matérialisées. Bon nombre d'entre elles
auraient été considérées comme impossibles il y a seulement quelques années. Il
n’est pas difficile de croire que la même puissance divine qui a guidé et
incité les prophètes à annoncer des choses qui sont maintenant des réalités,
les ait aussi instruits pour annoncer des choses encore plus merveilleuses à
venir.
Réjouissons-nous
de cette perspective rassurante. Que l’espérance des joies à venir nous donne
la force de supporter patiemment les épreuves du temps présent. Le règne du
péché et de la mort a été, pour le monde entier, une longue nuit douloureuse.
Pendant ce temps, chaque être humain a eu l’occasion de faire des expériences
utiles. Le Créateur sage et bienveillant a toléré l’existence du mal pour nous
faire connaître la différence et L’honorer, d'apprécier ses lois, d'attendre
patiemment, et de prier pour la venue du jour nouveau.
Souvenons-nous
que ceux qui dorment du sommeil de la mort en attendant la venue du royaume
divin, ainsi que les vivants, ceux qui passent par le temps de détresse actuel,
participeront tous aux bienfaits du royaume à venir. En effet, tous les morts
seront réveillés de leur sommeil: "Ne vous étonnez pas de cela; car
l’heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront sa voix et en
sortiront" - Jean 5:28-29.
Dans ce jour
nouveau, chacun aura l’occasion de revenir à Dieu et de profiter des bienfaits
de la vie éternelle sans que pour autant, cela soit imposé à quelqu'un. On sera
tenu d’obéir aux lois du royaume messianique, et ceux qui ne s’y soumettront
pas connaîtront une "seconde mort", dont on ne reviendra pas ainsi
que le disent les Ecritures - Actes 3:23; Apocalypse 20:13-15.
Une
description sommaire mais compréhensive du royaume se trouve dans le livre de
l’Apocalypse (21:4,5): "Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort
ne sera plus, et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les
premières choses ont disparu. Et celui qui était assis sur le trône dit: Voici,
je fais toutes choses nouvelles"
S’il était
possible d’imaginer notre terre, ou tout autre planète du vaste univers,
rebelle aux lois de la gravitation qui règlent les mouvements des corps célestes,
une telle anarchie aurait pour conséquence la disparition de cette planète. Le
fait que les hommes de science peuvent calculer des années à l’avance la minute
précise où doit avoir lieu une éclipse solaire prouve l’exactitude des lois qui
régissent le cours des astres célestes et leur immuabilité.
N’est-il pas
raisonnable de penser que l’homme, l’être le plus élevé de la création
terrestre, le seul qui soit d’une conscience plus ou moins perméable aux
principes du bien et du mal, soit aussi soumis à la loi divine?
Cela étant
vrai, c’est la désobéissance de l’homme à la loi de Dieu qui l’a précipité dans
la misère, les souffrances et la mort. Ce n’est qu’en obéissant à la loi divine
que l’humanité pourra retourner à Dieu et recevoir les bienfaits de la vie et
du bonheur perdus à cause du péché.
Il ne faut pas
croire qu’en s’efforçant d’obéir à la loi divine cela suffit pour retrouver
Dieu et sa faveur. La loi de Dieu ayant été violée par l’homme parfait Adam,
qui possédait une certaine connaissance et pouvait rester fidèle, il fut
condamné à mourir. Les enfants d’Adam ont été ceux d’un homme condamné et mourant.
Tous sont nés imparfaits et se trouvent concernés par la condamnation. Pour
cette raison, l’homme, dans sa décadence, est incapable d’accomplir parfaitement
la loi de Dieu. Son cas est désespéré, à moins qu’il ne fasse l’objet d’une délivrance.
Les Ecritures
disent que "Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique, afin
que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle"
(Jean 3:16). Toute espérance de salut réside donc en Jésus. Il a donné sa vie
sur la croix du calvaire. C’est pour délivrer que Jésus fut fait chair. Un
homme (Adam) avait péché. Il était donc nécessaire qu’un autre homme - parfait
et non condamné - vint à son aide pour le délivrer.
Jésus fut ce libérateur. Dans son amour Dieu a envoyé Jésus dans le monde pour
qu’il s’occupât de la race humaine, pourvoyant ainsi à une échappatoire à la
mort. Cependant, le fait de croire simplement à cette vérité vitale ne suffit
pas pour être sauvé, que ce soit maintenant ou plus tard quand le royaume de
Christ sera établi. La question se pose: Qu’est-ce que Dieu demande de nous ?
L’Eternel a
exprimé sa loi sous la forme de dix commandements. Ceux-ci forment la base de
la plupart des lois actuelles. Jésus les résuma en deux commandements
principaux : amour suprême pour le Créateur; et, un même amour pour notre
prochain que pour nous-mêmes. Ces deux commandements se résument dans
l’expression: la Règle d’or. Ils sont la base de toute justice véritable, et
personne, soit maintenant, soit dans l’âge à venir, ne pourra se trouver en
accord avec le Dieu véritable, en ignorant cette loi ou en refusant de s’y
soumettre.
Jusqu’à
présent, l’égoïsme prévaut. En apparence et du point de vue matériel, l’égoïsme
a été profitable. On a souvent constaté que les non-égoïstes, les désintéressés
et les altruistes, étaient moins favorisés par le sort. "Maintenant, nous
estimons heureux les hautains; oui, les méchants prospèrent; oui, ils tentent
Dieu, et ils échappent" - Malachie 3:15.
Pendant les
six mille ans écoulés, Satan, le grand adversaire de la race humaine, a
gouverné celle-ci conformément au principe de l’égoïsme. Dans le nouveau
royaume, les choses seront différentes. Jésus en sera le gouverneur. La
pratique de l’amitié au lieu de l’égoïsme y sera enseignée, encouragée et récompensée.
C’est alors
que se réalisera la proclamation des anges : Luc 2:14 "Paix sur la terre
parmi les hommes qu’il agrée". Le changement de l’égoïsme à l’amitié ne se
fera pas subitement. Le prophète parle de l’instruction progressive des humains
: "Lorsque tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde
apprennent la justice" - Esaïe 26:9.
L’oeuvre du
jugement dont parle Esaïe le prophète, ira de pair avec la dispensation des
bienfaits du royaume. Elle n’aura rien de commun avec le jour du jugement
traditionnel qu’évoquent les églises nominales pour inciter les gens à rallier
leurs organisations. L’enseignement de la justice dans le royaume sera parfait,
la loi de Dieu s’inscrivant graduellement dans le coeur du peuple - Jérémie
31:33.
Personne n’a
besoin d’attendre que le royaume soit bien établi pour commencer à mettre en
pratique la loi de Dieu. Qu’est-ce qui nous empêche de
nous efforcer sincèrement d’aimer notre prochain comme nous-mêmes ? Il y a tant
d’occasions de faire du bien à autrui. Un sourire ou une bonne parole ne coûte
rien, pas plus que partager avec d’autres la joie qui est dans notre coeur.
Nous devrions être heureux de faire connaître à d’autres l’amour de Dieu révélé
dans sa Parole. Il n’y a pas de meilleur moyen de réconforter des coeurs
affligés que celui d’annoncer le proche établissement du royaume messianique.
Quand les gens
ne sont pas tourmentés par une maladie,
ils vivent dans la crainte d’avoir à souffrir un jour. Les spectres menaçants
de la pauvreté, de la maladie, de la guerre nucléaire, inondent de crainte le
coeur des hommes. Ils troublent le peu de bonheur dont quelques-uns pourraient
jouir même momentanément. Dans le monde nouveau, lorsque Christ régnera, on
n’aura plus à craindre quoi que ce soit. L’Eternel a promis qu’il "ne se
fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte" (Esaïe 11:9). Et ceci
sera tout à fait vrai quand toutes les larmes seront essuyées sur les visages
de ceux qui pleurent les morts ou qui souffrent. Quand la cause de toute larme
aura disparu, l’oeuvre du royaume sera complètement terminée - Esaïe 25:8.
Quel grand
privilège avons-nous maintenant, quand l’occasion nous en est donnée, de faire
connaître cette bonne nouvelle au monde. Lorsque nos amis, nos voisins sont
dans la crainte et appréhendent les menaces qui viennent sur le monde, suivons
le conseil du Seigneur : "Dites à ceux qui ont le coeur troublé ; prenez
courage, ne craignez point; voici votre Dieu, la vengeance viendra, la
rétribution de Dieu ; Il viendra lui-même et vous sauvera" - Esaïe 35:4.
Nous ne
pouvons rien faire de mieux que de montrer à Dieu combien nous apprécions
l’espérance du royaume qu’il a semée dans sa Parole, et de la faire connaître à
d’autres. Nous ne pouvons arrêter le monde égoïste dans sa course folle vers le
précipice de la destruction ; mais nous pouvons dire à tous ceux qui veulent
bien écouter que bientôt Dieu établira un nouvel ordre de choses, et que
l’actuel monde mauvais, égoïste, disparaîtra (Galates 1:4). De cette manière
nous serons des ambassadeurs du nouveau royaume. Notre foi dans
l’accomplissement certain des promesses divines fera que nous nous joindrons à
ceux qui disent avec le prophète à Sion : "Ton Dieu règne" - Esaïe
52:7 ; 61:1-3.
« Les rachetés de l’Eternel
retourneront,
Ils iront à Sion avec chants de
triomphe,
Et une joie éternelle couronnera leur
tête ;
L’allégresse et la joie s’approcheront,
La douleur et les gémissements
s’enfuiront »
Esaïe 35 : 10