ISRAEL, HISTOIRE ET PROPHETIE
Depuis
quelques années « Israël » est entré dans l’actualité internationale.
Son nom prédomine également dans la
Bible, où il est cité plus de deux mille fois. Selon le Dr. Strong, ce mot
signifie : « il gouvernera comme Dieu ». Il apparaît pour la première
fois en Genèse 32:28, il fut donné à Jacob, le petit-fils d’Abraham, par l’ange
qui lutta avec lui pendant la nuit. L’ange lui dit : « Ton nom ne sera plus Jacob, mais tu seras appelé Israël car tu as
lutté avec Dieu et avec des hommes, et tu as été vainqueur. »
A partir de ce moment-là, « Israël » devint le
nom national des descendants d’Abraham, appliqué aux douze tribus de Jacob,
sauf lors de la division de la nation en deux royaumes : celui du Nord et celui
du Sud. Les dix tribus qui occupèrent le Nord de la Palestine furent connues
sous le nom d’Israël, et les deux tribus du Sud sous le nom de Juda. Il en fut
ainsi, de la mort de Salomon jusqu’à la captivité à Babylone. Ceux qui
revinrent de cette captivité, à quelque tribu qu’ils aient appartenu dans le
passé, furent appelés Israélites ou peuple d’Israël.
Ce nom fut
conservé par les descendants d’Abraham : Ils en étaient fiers, car ils
croyaient, à juste titre d’ailleurs, qu’il leur avait été donné par leur Dieu,
Yahweh. Dans le passé, ce peuple historique était connu comme le peuple hébreu,
et, souvent encore, les Israélites sont appelés Hébreux. Ce mot apparaît pour
la première fois dans la Bible, en Genèse 14:13, où nous trouvons l’expression « Abram l’Hébreu ». Abram - ou Abraham - était un descendant direct d’Héber
(Genèse 11:14-26).
Le mot
« Hébreu » signifie traverser ou passer de l’autre côté. Il
semble, qu’Abraham et sa famille aient été appelés « Hébreux », pour
faire ressortir la distinction entre les anciennes races de l’Est et de l’Ouest
de l’Euphrate. Abraham avait traversé la Chaldée pour aller vers l’Ouest lors
de son voyage vers le pays que Dieu lui avait promis. Ce sont surtout les
autres nations qui appelèrent les descendants d’Abraham, Hébreux, mais les
Juifs, eux-mêmes, préférèrent le nom
d’Israël. « Juif » dérive du mot Juda.
Dieu commença
à s’occuper de ce peuple lorsqu’il fit cette promesse à Abraham, leur père :
« Va-t’en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père,
dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et Je te
bénirai ; Je rendrai ton nom grand et tu seras une source de bénédictions. Je
bénirai ceux qui te béniront, et je maudirai ceux qui te maudiront ; et toutes
les familles de la terre seront bénies en toi. » (Genèse 12:1-3).
Trois points
sont à retenir dans cette promesse: 1 - La postérité d’Abraham devait devenir
une grande nation. 2 - Il devait avoir une postérité grâce à laquelle : 3 -
toutes les familles de la terre seraient bénies. En Galates 3:8, l’apôtre Paul
se réfère à cette promesse, et utilise le mot nations, au lieu de familles. Du
temps d’Abraham, il y avait peu ou pas de différence entre les mots familles et
nations, car en ce temps-là, il n’y avait que des familles ou tribus.
Au septième
verset du douzième chapitre de la Genèse, Dieu ajoute : « Je
donnerai ce pays à ta postérité ». Et au chapitre 13, versets 14 et 15,
nouvelle promesse de Dieu à Abraham : « Lève les yeux, et, du lieu
où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident, car
tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour
toujours ». Il y a donc là un quatrième aspect de la promesse faite à
Abraham : le pays de Canaan serait à lui et à ses enfants pour toujours.
La Bible
témoigne clairement que, par ces promesses faites à Abraham, Dieu révéla son
plan pour la bénédiction finale de toutes les familles de la terre. Il doit
leur apporter paix, santé et vie. Ce dessein divin était arbitraire et devait
certainement s’accomplir. Ceux que Dieu destine à cette œuvre doivent
auparavant se qualifier pour occuper une si haute position dans le plan divin
en prouvant leur dignité par l’obéissance à sa volonté.
C’est ce qui
est démontré par les agissements de Dieu envers Abraham. Il lui dit :
« Va-t’en de ton pays, de ta patrie, de la maison de ton père, dans le
pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation ». Si Abraham
n’avait pas quitté son peuple, et la maison de son père, pour aller à Canaan,
la promesse de faire de lui une grande nation ne se serait pas réalisée.
Ce principe
est révélé par le nom d’Israël lui-même. Jacob, dont le nom fut changé en
Israël, était le frère jumeau d’Esaü. Esaü était le premier-né, et, selon les
usages de ce temps-là, le droit d’héritage lui appartenait. Mais Dieu avait
prévu autre chose. Avant la naissance des deux enfants, l’Eternel dit à leur
mère, Rébecca : « Deux nations sont dans ton ventre et deux peuples se
sépareront au sortir de tes entrailles ; un de ces peuples sera plus fort que
l’autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit ». (Genèse 25:23).
Le plus petit dont il est question ici, fut Jacob et ses descendants. Dieu
l’avait choisi de préférence à Esaü, comme il avait choisi Abraham, mais Jacob
devait d’abord se montrer digne de ce choix. Il devait affermir son appel. Le
fait que son nom fut changé en celui d’Israël prouve qu’il le fit. L’ange, qui
avait lutté toute la nuit avec lui, lui avait dit : « Tu as été vainqueur »
; cela veut dire qu’il avait prouvé sa dignité et il reçut alors un nom en
rapport avec ce fait.
Dieu avait
déjà montré comment Il choisissait ses représentants avec Isaac, le fils
d’Abraham et père de Jacob. Abraham avait un autre fils, Ismaël, qu’il jugea
qualifié pour être son héritier. Il dit à l’Eternel : « Oh ! qu’Ismaël vive devant ta face ! » Mais Dieu dit :
« Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils, et tu l’appelleras du
nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme une alliance perpétuelle
pour sa postérité après lui. » (Genèse 17:18,19). Plus tard, Dieu
dit à Abraham : « C’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera
propre. » (Genèse 21:12).
L’Eternel
choisit Isaac comme père de la semence promise, au moment où Sara, sa mère,
demanda le renvoi d’Ismaël, le fils qu’Abraham eut avec sa servante égyptienne.
Cependant la vie d’Ismaël fut épargnée et il devint le père de la race arabe,
qui est également d’actualité. Ismaël persécuta Isaac et aujourd’hui encore la
haine existe entre les descendants de ces deux enfants. Esaü prit comme femme
une fille d’Ismaël, et ses descendants, les premiers Edomites, se mêlèrent plus
ou moins avec les descendants d’Ismaël, les Arabes.
Par un
intrigant et intéressant concours de circonstances, dont la vente du jeune fils
de Jacob, Joseph, comme esclave en Egypte, tout le peuple hébreu se trouva
asservi dans ce pays. L’Eternel dirigea les expériences de Joseph, qui devint
virtuellement gouverneur de l’Egypte, en particulier pendant les sept années de
famine. Sa haute position dans le
gouvernement égyptien et la faveur dont il jouissait permirent à son
père Jacob, ainsi qu’à sa famille, de venir s’établir en Egypte.
Leur nombre
était restreint à ce moment-là, mais augmenta rapidement. Jacob ou Israël
mourut en Egypte. Avant sa mort, il bénit ses douze fils et leur révéla comment
Dieu agirait avec eux (Genèse 49). A la mort de Jacob, ses fils formèrent le
noyau de la nation d’Israël. Alors, Dieu commença à traiter avec eux, non plus
individuellement, mais en tant que famille qui devait devenir une grande
nation.
Lorsqu’Israël
vint habiter en Egypte avec sa famille, tous furent bien traités. Le Pharaon
qui régnait alors était bien disposé envers eux, à cause de ce que Joseph, qui
occupait alors une haute position dans le gouvernement, avait fait pour le
pays. Mais ce Pharaon mourut, de même que Joseph, et les Israélites devinrent
un peuple opprimé.
A ce point de leur
expérience et par les providences de l’Eternel, Moïse fut préparé en vue de
leur délivrance. Leur situation était difficile. Pour empêcher les Israélites
de se propager, et pour la sauvegarde de l’Egypte, un décret avait été publié,
ordonnant la mort de tout nouveau-né hébreu. La mère de Moïse n’obéit pas à ce
décret, mit son enfant dans un coffret et plaça celui-ci parmi les roseaux du
Nil.
La sœur de
Moïse se tenait dans les environs pour le surveiller. Bientôt la fille du
Pharaon vint au bord du fleuve pour se baigner et le bébé fut découvert. Elle
fut charmée par le petit enfant et décida de le prendre et de le faire élever à
la maison royale. La sœur de Moïse s’avança et se proposa pour chercher une
nourrice au bébé. L’offre fut acceptée et ce fut la propre mère de Moïse qui
fut choisie comme nourrice.
De cette
façon, Moïse devint un homme instruit et apte à être un grand conducteur. A
l’âge de quarante ans, attristé par la condition difficile dans laquelle se
trouvait son peuple, il s’efforça de faire quelque chose pour lui. Mais ce
n’était pas encore le temps prévu par Dieu pour leur délivrance, et Moïse fut
obligé de fuir dans le pays de Madian, où il resta encore pendant quarante ans.
Alors
l’Eternel s’adressa à Moïse dans le buisson ardent, le chargea de libérer les
Israélites en les conduisant hors d’Egypte. Quelques-uns des miracles les plus
remarquables rapportés par la Bible eurent lieu pendant cette délivrance sous
la direction de Moïse. Dix fléaux vinrent sur les Egyptiens avant que le Pharaon
consente à les laisser aller ; le dixième fut la mort des premiers-nés
d’Egypte, les premiers-nés d’Israël étant épargnés parce qu’ils se trouvaient
sous la protection du sang de l’agneau pascal. Les Israélites commémorent
toujours cet événement miraculeux dans l’histoire de leur nation.
D’autres
miracles se sont produits pendant le voyage du peuple d’Israël, telle la
traversée de la Mer Rouge et la provision de manne céleste, nourriture qui
permit aux Israélites de vivre, pendant les quarante années que dura leur
voyage dans le désert du Sinaï. Celui des eaux amères qui furent rendues
potables, et celui de l’eau qui jaillit du rocher. Pendant ces quarante ans,
leurs chaussures ne s’usèrent point, ce fut un autre miracle. Le Dieu
d’Abraham, d’Isaac et de Jacob prit soin d’eux parce qu’ils étaient son peuple.
Peu de temps
après que Moïse eut conduit les Israélites dans le désert par la Mer Rouge,
Dieu se servit de lui comme intermédiaire, pour donner sa loi à la nation, au
Mont Sinaï. La loi fut résumée dans les dix commandements. Ce fut l’événement
le plus significatif dans l’expérience des Israélites. Dieu promit que celui
qui mettrait sa loi en pratique vivrait par elle (Lévitique 18:5 ; Néhémie
9:29 Ezéchiel 20:11). Cela voulait dire
qu’un tel homme ne vieillirait et ne mourrait pas comme tous les autres.
Dans le
Nouveau Testament, l’apôtre Paul écrit: « Cependant la mort a régné depuis
Adam jusqu’à Moïse, même sur ceux qui n’avaient pas péché par une transgression
semblable à celle d’Adam ». (Romains 5:14). Adam pécha sciemment et attira
directement sur lui le châtiment de la mort. Depuis, tous ses descendants
meurent à cause de sa transgression.
La loi devait
démontrer aux membres de l’espèce humaine leur incapacité d’obtenir la vie par
leur propre justice. L’essai n’était tenté que sur cette petite nation, mais le
résultat aurait été le même pour d’autres nations et races. Tous sont
imparfaits et pécheurs. Tous s’avancent vers la mort et ont besoin de l’aide
divine pour obtenir la vie.
La loi devait
remplir encore une autre mission auprès d’Israël. L’Eternel dit au peuple par
Moïse : « Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, et comment je vous ai
portés sur des ailes d’aigle et amenés vers moi. Maintenant, si vous écoutez ma
voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les
peuples, car toute la terre est à moi ; vous serez pour moi un royaume de
sacrificateurs et une nation sainte ». (Exode 19:4-6).
Comme nous
l’avons vu, « Israël » signifie : celui qui gouverne comme Dieu,
en qualité de représentant. Cela veut dire que le peuple à qui Dieu donna ce
nom a été choisi pour le représenter sur
la terre - pour enseigner, gouverner et bénir, selon les promesses contenues dans son plan. Mais pour avoir part
à ce grand héritage, les enfants de Jacob devaient prouver qu’ils en étaient
dignes par leur sincérité, leur obéissance à la voix de l’Eternel et leur
fidélité à l’alliance qu’il traita avec eux : l’alliance de la loi.
A partir de
l’Exode et la promulgation de la loi, l’existence nationale d’Israël se divisa
en six périodes ou phases, avant sa suppression en tant que nation et sa
dispersion sur toute la terre.
1- La première fut le voyage de quarante ans à
travers le désert. A cause de leur
attitude rebelle, particulièrement mise en relief par le rejet du rapport des
espions, relatif à la conquête du pays de Canaan, (Nombres 14) l’Eternel décida
de faire mourir dans le désert tous les mâles de la nation âgés de vingt ans et
plus, après leur sortie d’Egypte. Seuls firent exception les deux espions
fidèles, Caleb et Josué.
Après la mort
de Moïse, Josué devint le conducteur de la nation, et, sous sa direction, elle
traversa le Jourdain, pour aller dans le Pays promis de Canaan. A ce moment-là
commença une nouvelle phase : la division du pays entre les douze tribus et les
conflits qui en résultèrent. Josué fut un conducteur fidèle - fidèle à son
peuple et fidèle à Dieu.
2- Après la mort de Josué, commença la période
des juges, pendant laquelle la nation n’eut pas de gouvernement central ;
chacun était libre d’agir comme il lui plaisait, selon la propre compréhension
de ses responsabilités en face de la loi reçue au Sinaï. Le comportement des
Israélites fut loin d’être salutaire. Lorsqu’ils furent trop engagés dans le
péché, particulièrement celui de l’idolâtrie, l’Eternel les punit, par
l’invasion des nations voisines, comme les Madianites et autres. Ensuite,
lorsqu’ils crièrent à l’Eternel, des juges furent désignés par l’Eternel pour
les délivrer.
3- Le dernier des juges fut Samuel, qui fut
également prophète. Pendant le temps de son service, le peuple réclama un roi.
Les Israélites voulaient être gouvernés comme les autres peuples. L’Eternel dit
à Samuel de les mettre en garde contre les difficultés qu’ils rencontreraient
sous le gouvernement d’un roi. Néanmoins, ils insistèrent pour en avoir un, et
l’Eternel ordonna à Samuel d’oindre un roi pour les gouverner. Leur premier roi
fut Saül, qui fut ensuite rejeté par l’Eternel à cause de sa méchanceté, et qui
se suicida ignominieusement.
David fut
choisi pour succéder à Saül. Dieu rendit ce témoignage de David : « C’est
un homme selon mon cœur ». (Actes 13:22). Il choisit la famille de David
de laquelle sortirait le grand Libérateur d’Israël et de toute la terre : le
Messie. En parlant de Salomon, le fils de David, qui devait lui succéder sur le
trône d’Israël, l’Eternel dit : « Ma grâce ne se retirera point de lui,
comme je l’ai retirée de Saül, que j’ai rejeté devant toi. Ta maison et ton
règne seront pour toujours assurés, ton trône sera pour toujours
affermi. » (2 Samuel 7:15,16). La Bible rapporte cette promesse, en
parlant de « faveurs durables envers David » (Esaïe 55:3). Elle est
ainsi décrite parce que son accomplissement nécessita la miséricorde divine.
Non seulement Salomon, mais encore d’autres successeurs dans la lignée de
David, transgressèrent la loi divine ; cependant, la royauté ne fut pas enlevée
de cette famille. Il est intéressant de lire comment l’Eternel protégea les
héritiers du trône de David, pendant la période des rois.
Après la mort
de Salomon, le royaume fut divisé. Roboam était le véritable héritier du trône
; mais, sous la conduite de Jéroboam, dix des tribus se séparèrent de Juda et Benjamin
; les rois de la lignée de David régnèrent sur ces deux tribus. Mais cela ne
changea en rien le dessein originel de Dieu, concernant le grand Roi et Messie
promis, qui devait venir de la tribu de Juda (Genèse 49:10).
Sans
exception, les rois des dix tribus de la nation furent méchants ; et, en temps
voulu, ils furent vaincus par les Assyriens et emmenés captifs en Assyrie.
Quelques rois de la lignée de David, qui régnèrent sur les deux tribus, furent
fidèles à Dieu ; d’autres ne le furent pas. Le dernier est cité dans Ezéchiel
21:30 comme un « profane, méchant prince d’Israël » ,
« dont le jour arrive au temps où l’iniquité est à son terme ».
Ce fut en l’an
606 avant J.-C., que Nebucadnetsar, roi de Babylone, compléta sa conquête de la
Terre Sainte, détruisit Jérusalem, fit prisonnier le roi Sédécias et le peuple,
et les emmena à Babylone. A première vue, il pourrait sembler qu’à ce
moment-là, la promesse divine que la lignée des rois de David sera
protégée « Le sceptre ne s’éloignera point de Juda » (Genèse
49 :10) avait failli ; mais il n’en est rien. Le prophète Ezéchiel dit :
« Mais cela n’aura lieu qu’à la venue de celui à qui appartient le
jugement et à qui je le remettrai » Ezéchiel 21 :32 ; ce qui
indique que le royaume était suspendu pour un temps et qu’il serait rétabli
plus tard.
4- La phase suivante, dans l’existence nationale
d’Israël, fut la période de captivité à Babylone. Elle dura soixante-dix ans,
la nation ne fut pas détruite, quoiqu’elle ait perdu son indépendance
nationale. A la fin de la captivité, la liberté de retourner en Palestine fut
accordée au peuple ; mais la nation ne recouvra pas sa liberté entière ; elle
resta dans la servitude.
L’un des
personnages marquants de l’histoire d’Israël devint célèbre pendant la
captivité à Babylone. Ce fut le prophète Daniel. Non seulement il servit
fidèlement Dieu en qualité de prophète, mais il devint encore premier ministre
de l’empire, il obtint la troisième place dans le gouvernement, et conserva
cette haute position sous le règne du roi des Mèdes, qui conquit Babylone. En
refusant d’obéir à l’édit du roi, Daniel fut jeté dans la fosse aux lions, où
sa vie fut miraculeusement protégée.
5- A la fin des
soixante-dix ans de captivité, le roi Cyrus publia un décret, permettant aux
Israélites de retourner dans leur pays, et de reconstruire leur temple à
Jérusalem. En 2 Chroniques 36:22 et Esdras 1:1, nous lisons que :
« l’Eternel réveilla l’esprit de Cyrus, roi de Perse », afin de
publier ce décret. Daniel vivait encore sous le règne de Cyrus, et ce fut
probablement par lui que l’Eternel incita le roi à prendre cette décision si
favorable aux Israélites.
Les livres
d’Esdras et de Néhémie nous donnent un récit assez complet des premières années
qui suivirent la fin de la captivité. Dans ce récit apparaissent les noms
d’Esdras, de Néhémie de Zorobabel et d’autres, dont l’Eternel se servit pour la
reconstruction du temple et ensuite de la ville de Jérusalem et ses enceintes,
qui avaient été détruites lorsque la nation fut emmenée captive à Babylone.
Sous la
conduite d’Esdras et de Néhémie, le peuple fut de nouveau consacré à Dieu. La
lecture de la loi était faite par Esdras (Néhémie 8). Le chapitre 10 de Néhémie
rapporte que la plus grande partie du peuple d’Israël renouvela l’alliance
solennelle, sous la direction de ses conducteurs. Cette alliance dépassait même
les exigences de la loi, et certains étudiants de la Bible pensent que ce fut
un avant-goût des écrits du Talmud, qui, aujourd’hui encore, exerce une si
grande influence dans la vie de nombreux Israélites.
Après les
expériences relatives à la reconstruction du temple, de la ville de Jérusalem
et de son enceinte, la Bible ne contient aucune information concernant la
nation, jusqu’à la naissance de Jésus. Le livre apocryphe des Macchabées raconte
les efforts héroïques de la famille des Macchabées pour combattre les
Assyriens, oppresseurs des Israélites. Des rois furent établis à Jérusalem pour
quelque temps, mais cette courte dynastie prit fin avec la conquête d’Israël
par les Romains.
6- Pendant des siècles, jusqu’à la naissance de
Jésus, la nation d’Israël ne bénéficia d’aucune faveur divine spéciale ;
Malachie fut le dernier des prophètes, et il servit pendant le temps de
Néhémie. Cependant, nombreux furent les Israélites qui continuèrent à
s’intéresser à la Parole et à la loi de l’Eternel ; et, lorsque Jean-Baptiste
commença son ministère, ils se demandèrent s’il n’était pas le Messie promis
(Luc 3:15,16).
On peut
supposer que les sacrificateurs et docteurs de la loi connaissaient la
prophétie de Daniel 9:25, dans laquelle une période de soixante-neuf semaines
symboliques est mentionnée, marquant le temps de la venue du Messie.
Prophétiquement, cette période correspond à 483 ans. Elle commença avec le
décret autorisant la reconstruction de la ville de Jérusalem et son enceinte,
en 454 avant J.-C. Si les conducteurs religieux d’Israël avaient compris cette
prophétie, ils auraient su qu’ils vivaient justement au temps où le Messie
devait paraître.
Un ange de
l’Eternel dit à Marie, qui devint la mère de Jésus : « Et voici, tu
deviendras enceinte, et tu enfanteras un fils, et tu lui donneras le nom de
Jésus. Il sera grand et sera appelé le Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu
lui donnera le trône de David, son père. Il régnera sur la maison de Jacob
éternellement et son règne n’aura point de fin. » (Luc 1:31-33).
S’il y avait
quelque doute sur la façon dont doivent s’accomplir les promesses divines,
relatives à la perpétuation du trône de David, nous avons là la réponse. D’autre
part, cette annonce faite à Marie par l’ange confirme la véracité de cette
prophétie sur la naissance de Jésus : « Car un enfant nous est né, un fils
nous est donné, et la domination reposera sur son épaule. On l’appellera
Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix. Donner à
l’empire de l’accroissement et une paix sans fin au trône de David et à son
royaume, l’affermir et le soutenir par le droit et par la justice, dès
maintenant et à toujours, voilà, ce que fera le zèle de l’Eternel des
armées. » (Esaïe 9:5,6).
Les mots « Messie » et « Christ »
signifient l’oint. Jésus fut oint au Jourdain à l’âge de trente ans, par
Jean-Baptiste. La coutume d’oindre les rois et sacrificateurs avec de l’huile
sainte, pratiquée au temps de l’Ancien Testament, était une illustration de
l’onction par le Saint Esprit. Jean-Baptiste en eut la démonstration au
Jourdain en baptisant Jésus, le Saint Esprit ou puissance de Dieu étant venu
sur Jésus.
Peu de temps après, Jésus se rendit à la synagogue de
Nazareth, sa ville natale. On lui remit le livre du prophète Esaïe et il lut,
au 61ème chapitre : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il m’a
oint pour annoncer une bonne nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour guérir
ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs la délivrance, et aux
aveugles le recouvrement de la vue, pour renvoyer libres les opprimés, pour
publier une année de grâce du Seigneur. »
(Luc 4:18,19 ; Esaïe 61:1-3).
Jésus parcourut toute la Palestine proclamant ce message de
l’Evangile ou bonne nouvelle : la bonne nouvelle du royaume, où le gouvernement
promis par Dieu, qui, par ses représentants, rendra la santé aux malades,
réveillera les morts et rétablira la paix et la sécurité en Israël et toutes les
nations. Ses douze apôtres, et plus tard, les soixante-dix, appelés
évangélistes, l’assistèrent dans ce ministère.
Pendant plus de trois ans ils travaillèrent dans ce petit
pays de Palestine. Leur message de bonne nouvelle fut accompagné de miracles : guérisons,
résurrections de morts, bref, toutes les bénédictions qu’apportera à l’humanité
le royaume messianique. Cette puissance d’opérer des miracles, que possédèrent
Jésus et ses apôtres, aurait dû être un témoignage suffisant, pour convaincre
le peuple que Jésus était bien le Messie de la promesse.
Mais peu nombreux furent les Israélites qui acceptèrent
Jésus comme leur Messie. Les conducteurs religieux surtout étaient contre lui.
Jean écrit: « Il est venu chez les siens et les siens ne l’ont pas
reçu ». (Jean 1:11). Plusieurs fois, Jésus fut obligé de modifier son plan
d’action, pour éviter d’approcher ceux des Israélites qui lui étaient hostiles.
Vers la fin de son ministère, lorsque Jésus réalisa que le temps prévu dans le
plan divin où il devait mourir comme Rédempteur du monde, était venu, Il
retourna vers le district judaïque, où l’opposition était la plus forte ; et,
dans ces derniers jours, il fit des révélations remarquables. Par exemple :
« C’est pourquoi, voici, je vous envoie des prophètes, des sages et des
scribes. Vous tuerez et crucifierez les uns, vous battrez de verges les autres
dans vos synagogues et vous les persécuterez de ville en ville, afin que
retombe sur vous tout le sang innocent répandu sur la terre, depuis le sang
d’Abel le juste jusqu’au sang de Zacharie, que vous avez tué entre le temple et
l’autel. Je vous le dis en vérité, tout cela retombera sur cette génération.
Jérusalem, Jérusalem, qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont
envoyés, combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, comme une poule
rassemble ses poussins sous ses ailes, et vous ne l’avez pas voulu ! Voici,
votre maison vous sera laissée déserte ; car, je vous le dis, vous ne me verrez
plus désormais, jusqu’à ce que vous disiez : Bénit soit celui qui vient au nom
du Seigneur ! » (Matthieu 23:34-39).
Les expériences faites par la génération d’Israël à laquelle
Jésus prêcha, démontrent que Jésus était un vrai prophète. La prophétie citée
plus haut s’accomplit moins de quarante ans après, Jérusalem fut détruite, ce
qui marqua le commencement de sa dispersion, et la fin de la sixième phase de
son histoire nationale rapportée par la Bible. Cette phase débuta au moment du
retour des exilés de Babylone, et finit en 70-73 après J.-C., lorsque la plus sévère
et la plus longue des calamités nationales vint sur eux. Commençant avec la
dispersion, la Bible continue de décrire maintes expériences de ce peuple élu
de Dieu, non point sous forme historique, mais prophétique, autrement dit, sous
forme d’histoire écrite d’avance.
Un autre aspect du plan divin pour la Rédemption de la race
humaine et la délivrance du péché et de la mort s’accomplit dans les derniers
jours d’Israël. Lorsque Jean écrivit au sujet de ceux qui rejetèrent Jésus, que
les « siens ne l’ont point reçu », il ajouta : « Mais à tous
ceux qui l’ont reçu, à ceux qui croient en son nom, Il a donné le pouvoir (le
droit ou le privilège) de devenir enfants de Dieu. » (Jean 1:12).
Aujourd’hui, l’expression « fils de Dieu » est utilisée d’une
manière vague. S’il est vrai que l’espèce humaine entière est la création de
Dieu, et qu’Adam fut appelé dans la Bible « fils de Dieu » (Luc
3:38), cette appellation disparut avec le péché.
Cependant, Jean avait une autre pensée, lorsqu’il écrivit que
des Israélites croyants avaient le privilège de devenir « fils de
Dieu ». Selon la Bible, les fils ou enfants de Dieu sont les individus
choisis pour être membres de la maison régnante de Dieu, sa famille royale.
Paul écrit : « Or, si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers,
héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ. » (Romains 8:17).
Les Israélites qui, individuellement, acceptèrent Jésus
comme le Messie promis et devinrent ses disciples, furent les premiers
« fils » destinés à devenir cohéritiers avec lui. Les apôtres étaient
du nombre. Le jour de la Pentecôte, trois mille crurent, et il y en eut encore
beaucoup d’autres. Mais le nombre d’Israélites croyants ne fut pas suffisant.
Apocalypse 7:4 et 14:1 nous révèle que la famille régnante de Dieu se compose
de cent quarante-quatre mille membres, qui ont le nom de leur Père écrit sur
leur front, et le nombre d’Israélites croyants était bien inférieur à celui-ci.
En Actes 15:14, nous lisons que « Dieu a d’abord jeté
les regards sur les nations, pour choisir du milieu d’elles un peuple qui
portât son nom », l’église primitive était déjà composée d’Israélites
croyants et de Gentils convertis.
Peu de temps après leur départ d’Egypte, Dieu promit aux
Israélites qu’ils seraient un « royaume de sacrificateurs et une nation
sainte » (Exode 19:5,6), à condition qu’ils obéissent à Dieu et à sa loi.
Ils ne remplirent pas cette condition, et, lorsque la nation échoua à l’épreuve
finale, Jésus dit : « Votre maison vous sera laissée déserte. »
(Matthieu 23:38). La maison d’Israël fut laissée déserte, c’est-à-dire privée
de toute revendication ultérieure en vue d’être « un royaume de
sacrificateurs et une nation sainte ».
Jésus avait dit précédemment : « Le royaume de Dieu
vous sera enlevé et sera donné à une nation qui en rendra les fruits »
(Matthieu 21:43). L’apôtre Pierre identifia cette nation, en écrivant :
« Vous êtes une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un
peuple acquis..., vous qui, autrefois, n’étiez pas un peuple et qui maintenant
êtes le peuple de Dieu ». (1 Pierre 2:9,10). Ici le langage utilisé par
Pierre est très similaire à celui qui fut utilisé dans la promesse de Dieu aux
Israélites. Il dit qu’un peuple qui avait été étranger aux promesses de Dieu alors
devenu le peuple de Dieu auquel appartenaient ces promesses du royaume. C’est
donc là la nation mentionnée par Jésus, à laquelle fut donné le royaume enlevé
à Israël.
En écrivant à l’église d’Ephèse, composée d’Israélites et de
Gentils convertis, Paul s’adresse aux païens convertis : « Vous étiez, en
ce temps-là sans Christ, privés du droit de cité en Israël, étrangers aux
alliances de la promesse » (Ephésiens 2:12). Et encore : « Ainsi
donc, vous n’êtes plus des étrangers, ni des gens du dehors ; mais vous êtes
concitoyens des saints, gens de la maison de Dieu ». (Ephésiens
2 :19). Paul explique ainsi que les Gentils croyants peuvent maintenant
participer aux promesses divines jadis exclusivement réservées aux descendants
naturels d’Abraham. Dieu n’a pas créé de nouvelles dispositions au profit des
païens convertis ; il les a invités à participer au « droit de cité »
en Israël, par la foi en Christ, pour devenir « gens de la maison de
Dieu », sa famille régnante.
Dans le onzième chapitre des Romains, Paul compare Israël à
un olivier, ses branches, les Israélites incroyants sont retranchées. Cette
illustration a pour objet de démontrer que Dieu n’a pas changé d’intention à
l’égard d’Israël, mais qu’il a offert aux gentils l’occasion de participer à
son plan.
Au verset 2, il dit : « Dieu n’a pas rejeté son peuple
qu’il a connu d’avance ». Cette
expression n’est pas contradictoire avec celle que Jésus adressa à
Israël : « Votre maison vous sera laissée déserte. » Jésus parlait de
l’exclusivité de la nation d’Israël comme maison régnante de Dieu. Dès lors,
les descendants naturels d’Abraham, la nation d’Israël, ne pouvaient plus
prétendre être la nation régnante de Dieu.
Mais cela ne voulait pas dire que Dieu avait rejeté Israël
en tant que peuple, ni qu’il avait enlevé aux Israélites la possibilité de se
qualifier individuellement comme héritiers de Dieu et cohéritiers de
Jésus-Christ. Pour le prouver, Paul cite l’expérience d’Elie. Elie pensait que
tout Israël avait rejeté l’Eternel et fléchi le genou devant Baal. Mais il
était dans l’erreur, et l’Eternel lui dit : « Je me suis réservé sept
mille hommes qui n’ont point fléchi le genou devant Baal. » (verset 4).
Reprenant cette image, Paul dit : « De même aussi dans
le temps présent il y a un reste, selon l’élection de la grâce. » (verset 5). Ce reste est composé de ceux, mentionnés en Jean
1:12, qui ont accepté Jésus et ont obtenu le privilège de devenir fils de Dieu,
membres de sa maison régnante. Il comprend également les trois mille qui ont
accepté Christ le jour de la Pentecôte. De plus, il englobe tous les
descendants naturels d’Abraham, qui, au cours de l’âge, ont
accepté Jésus.
Cela prouve, comme le montre Paul, que Dieu n’a pas rejeté
son peuple, ou fait une distinction
quelconque parmi les Israélites. Il les a simplement privés de l’exclusivité.
Au verset 7, Paul ajoute : « Ce qu’Israël cherche, il ne l’a pas obtenu,
mais l’élection l’a obtenu, tandis que les autres ont été endurcis ». Tous
les Israélites étaient le peuple élu de Dieu, mais le reste, les croyants, qui
ont assuré leur élection par la foi et la fidélité, ont
obtenu ce qu’ils recherchaient, c’est-à-dire un rang dans la famille divine, ou
maison régnante. « Les autres ont été endurcis », dit Paul. Leur
endurcissement, leur manque de foi, ont eu pour effet leur retranchement de
l’arbre d’Israël ; et à leur place furent entés des Gentils croyants. Des
versets 8 à 24 de ce remarquable chapitre, Paul fait ressortir la nécessité de
la foi et de l’obéissance pour pouvoir bénéficier des arrangements divins. Les
Gentils croyants qui, à cause du retranchement des branches naturelles, ont pu
occuper les places vacantes, devraient se souvenir qu’un manque de foi
amènerait aussi leur retranchement de l’arbre d’Israël.
Au verset 24, Paul dit que le greffage de branches sauvages
sur l’arbre originel est contraire à la nature. Lorsque des branches d’arbres
fruitiers sont greffées sur d’autres variétés sauvages ou cultivées, elles
portent la même sorte de fruits que l’arbre d’où elles ont été prises.
La nature, la sève, la nourriture de l’arbre sur lequel elles ont été
greffées ne changent pas le caractère de ces branches. Mais il n’en est pas de
même du greffage de Gentils sur l’arbre israélite. Le résultat est contraire à
la nature, car dans ce cas, les branches sont changées. Elles deviennent comme
l’arbre qui les porte ; c’est-à-dire qu’elles deviennent israélites.
C’est pourquoi en Apocalypse 7:4-8, la maison régnante de
Dieu, sa maison royale, est décrite comme venant des douze tribus d’Israël. Le
nom d’Israël continue donc à être associé à ceux que Dieu appelle, sélectionne
et éprouve pendant le présent âge, pour vivre et régner avec Christ. Les
premiers membres de cette famille sont des descendants naturels d’Abraham, et
les autres deviennent des Israélites par leur greffage sur l’arbre Israël.
Nous avons vu que Dieu promit à Abraham qu’en sa postérité,
toutes les familles de la terre seraient bénies. Mais Dieu dit à Abraham :
« ...C’est d’Isaac que sortira une postérité qui te sera propre ».
Paul revient sur ces paroles au 9ème chapitre des Romains, et explique leur
signification spirituelle. Il dit éprouver une grande tristesse et avoir dans
le cœur un chagrin continuel, parce que tous les Israélites n’ont pas accepté Christ, et n’ont pas affermi leur vocation et
élection comme cohéritiers de Christ.
Il ajoute : « Ce n’est point à dire que la parole de
Dieu soit restée sans effet » (Romains 9 :6). Autrement dit, cela ne
veut pas dire que le plan de Dieu ait failli. Comment aurait-il pu ? La parole
de Dieu ne retourne pas à lui sans effet (Esaïe 55:11). Et Paul en donne les
raisons. Nous citons : « Car tous ceux qui descendent d’Israël ne sont pas
d’Israël, et, pour être de la postérité d’Abraham, ils ne sont pas tous ses
enfants ; mais il est dit : En Isaac sera nommée pour toi une postérité. »
(versets 6,7). Comme Paul l’indique, Isaac était en
réalité la semence de la promesse qui représentait la postérité d’Abraham du
présent âge de la foi. En Galates 4:28, Paul écrit : « Pour vous, frères,
comme Isaac, vous êtes enfants de la promesse. » Au verset 7 du même
chapitre, il écrit : « Ainsi, tu n’es plus esclave, mais fils ; et si
tu es fils, tu es aussi héritier par la grâce de Dieu », c’est-à-dire,
membre de la maison régnante de Dieu.
En Galates 3:27-29, nous lisons : « Vous tous qui avez
été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif, ni Grec,
il n’y a plus ni esclave, ni libre, il n’y a plus ni homme, ni femme, car vous
êtes tous un en Jésus-Christ. Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la
postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse. » Comment mieux prouver
que Dieu, lorsqu’Il fit la promesse à Abraham, que
par sa semence, toutes les familles de la terre seraient bénies, Il parlait de
la semence de la promesse composée de Juifs et de Gentils, et que le fait
d’être l’un ou l’autre ne nous empêche point d’être agréés pour cette haute
position dans l’arrangement divin ?
Pour pouvoir gouverner dans le royaume messianique, ceux qui
sont choisis à cet effet doivent être ressuscités d’entre les morts. Ce fut le
cas pour Jésus qui, après sa résurrection, dit à ses disciples : « Tout
pouvoir m’a été donné dans le ciel et sur la terre. » (Matthieu 28:18).
Puis il fut élevé « au-dessus de toute domination, de toute autorité, de
toute puissance, de toute dignité, et de tout nom qui se peut nommer, non
seulement dans le siècle présent, mais encore dans le siècle à
venir. » (Ephésiens 1:21).
Il ne fut pas seulement élevé en autorité et puissance, mais
Il reçut une nature supérieure. Il n’était plus un être humain, Il a donné sa
chair pour la vie du monde (Jean 6:51). « Il est l’image du Dieu
invisible », c’est-à-dire qu’il possède la nature divine (Colossiens
1:15). Jésus dit de cette haute position de gloire et d’autorité : « Celui
qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu
et me suis assis avec mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3:21).
Au 15ème chapitre de la première Epître aux Corinthiens,
Paul, parlant de ceux qui seront élevés à cette haute position, dit qu’ils
auront des corps célestes. Dans ce chapitre, il dit aussi, au sujet du royaume
de Christ : « il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses
ennemis sous ses pieds. » (verset 25).
L’établissement de ce royaume est subordonné à la résurrection de ceux qui
doivent régner avec Christ. Ils recevront des corps célestes ou spirituels
(versets 39-44).
Cette maison régnante de fils spirituels, invisible, n’était
pas formée au moment où Jésus fut rejeté par Israël, qui ne s’est pas qualifié
pour être le royaume de sacrificateurs et la nation sainte. Bien que Dieu eût préparé
cette partie de son plan depuis les temps anciens, elle ne fut réalisée qu’à
partir de la venue du Messie.
Selon ce plan, des Gentils croyants devaient hériter du
royaume de gloire avec les Juifs croyants. Ce dessein divin ne fut pas connu
plus tôt, parce que le « mystère de Christ n’a pas été manifesté aux fils
des hommes, dans les autres générations, comme il a été révélé maintenant par
l’Esprit aux saints apôtres et prophètes de Christ. Ce mystère, c’est que les
païens sont cohéritiers, forment un même corps et participent à la même
promesse. » (Ephésiens 3:5,6).
Le roi David établit le siège de son gouvernement sur la
colline de Sion à Jérusalem. Dieu considéra le royaume d’Israël comme le sien
propre, il en fit une image du véritable royaume messianique promis. Dans
l’Ancien et le Nouveau Testament, « Sion » symbolise le gouvernement
de Christ et de ses cohéritiers. Dans Apocalypse 14:1, nous les voyons sur le
mont Sion. Michée 4:2 et Esaïe 2:3 nous disent que de Sion sortira la
loi, lorsque la « maison régnante du Seigneur » sera établie dans le
royaume messianique. Le même symbole, concernant la phase spirituelle, est
décrit en Romains 11:20 et 27, où il est dit : « Et ainsi, tout Israël
sera sauvé, selon qu’il est écrit : Le Libérateur viendra de Sion, et il
détournera de Jacob les impiétés ; et ce sera mon alliance avec eux, lorsque
j’ôterai leurs péchés. » (Romains 11:26)
Dans ce même chapitre aux Romains, Paul dit que seulement un
reste obtint ce que tout Israël recherchait, c’est-à-dire le cohéritage avec Christ, le Messie de la promesse ; les
autres ont été endurcis. Mais cela ne veut pas dire que Dieu n’aima pas les Israélites
tombés dans l’endurcissement. Ils n’ont pas connu l’appel «de la
vocation céleste de Dieu en Christ Jésus. » (Philipiens 3:14). Israël
restera dans cet endurcissement, jusqu’à ce que la « totalité des païens
soit entrée », c’est-à-dire, jusqu’à ce qu’un nombre suffisant de païens
aient prouvé leur dignité pour occuper la place des « branches naturelles »
retranchées. Après cela « tout Israël sera sauvé » (Romains 11:26).
Lorsque la totalité des païens sera entrée, le nombre des
membres de la Sion spirituelle sera au complet ; ils seront élevés à la gloire
céleste. Alors, de Sion viendront les bénédictions du royaume promis
; elles seront déversées d’abord sur Israël, selon l’alliance que Dieu a
traitée avec eux, pour enlever tous leurs péchés.
Paul dit : « En ce qui concerne l’Evangile, ils sont
ennemis à cause de vous » ; Par suite de leurs hostilités envers Jésus et
son Evangile du royaume, l’occasion a été offerte aux païens d’obtenir le grand
prix de cohéritage avec Jésus « mais, en ce qui
concerne l’élection, ils sont aimés à cause de leurs pères. Car Dieu ne se
repent pas de ses dons et de son appel. » (versets
28,29).
Le mot élection, dans ce texte, est très intéressant et
significatif. Abraham fut choisi par Dieu pour être le père d’Israël naturel et
hériter le pays de Canaan. Sa semence naturelle devait représenter la semence
de la foi de l’Age de l’Evangile, qui doit être élevée à la gloire, l’honneur
et l’immortalité, et devenir l’instrument par lequel toutes les familles de la
terre seront bénies. Mais Abraham devait d’abord affermir son élection. Sa
bonne volonté à quitter son pays et la maison de son père fut éprouvée. Il
obéit (Hébreux 11:8). L’épreuve finale fut celle du sacrifice à Dieu de son
fils Isaac. Là encore sa foi triompha.
Par Moïse, Dieu fit une alliance avec le peuple d’Israël,
lui offrant l’occasion de devenir un « royaume de sacrificateurs et une
nation sainte » ; mais sous condition : « Si vous écoutez ma
voix. » (Exode 19:5,6). Dieu, dans sa prescience, savait que le peuple
d’Israël n’obéirait pas toujours et avec sincérité à sa voix. Après leur échec,
l’Eternel promit de traiter avec eux une « nouvelle alliance ». Cette
alliance fut exprimée au moment de la division de la nation, dont une partie
s’appela « Israël » et l’autre, « Juda ». Dieu lui fit
savoir qu’il aimait toujours tout Israël, et leur dit : « Voici, les jours
viennent, dit l’Eternel où je ferai avec la maison d’Israël et la maison de
Juda une alliance nouvelle, non comme l’alliance que je traitai avec leurs
pères, le jour où je les saisis par la main pour les faire sortir du pays
d’Egypte, alliance qu’ils ont violée, quoique je fusse leur maître, dit
l’Eternel. Mais voici l’alliance que je ferai avec la maison d’Israël, après
ces jours-là, dit l’Eternel : Je mettrai ma loi au-dedans d’eux, je l’écrirai
dans leur cœur, je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Celui-ci
n’enseignera plus son prochain, ni
celui-là son frère en disant : Connaissez l’Eternel ! Car tous me connaîtront,
depuis le plus petit jusqu’au plus grand, dit l’Eternel, car je pardonnerai
leur iniquité, et je ne me souviendrai plus de leur péché ». (Jérémie
31:31-34).
Romains 11:27 se réfère à cette promesse : « Et ce sera
mon alliance avec eux, lorsque j’ôterai leurs péchés » ; et Paul pense à
cette alliance en écrivant : « Car Dieu ne se repent pas de ses dons et de
son appel » (Romains 11:29). L’alliance précédente, comme Dieu le déclare
lui-même, avait été violée. Israël ne s’était pas qualifié pour bénéficier des
dispositions de cette alliance. Dieu n’avait pas changé, mais Israël n’avait
pas rempli les conditions, et l’alliance qui lui offrait l’occasion de devenir
« un royaume de sacrificateurs et une nation sainte » devint nulle et sans effet. C’est pourquoi, Dieu, dans son
amour, promit de faire une nouvelle alliance ; une alliance qui leur procurera
la vie, mais non le gouvernement et la gloire. Elle sera traitée avec Israël,
dès que la « totalité des païens sera entrée », par le Christ Divin,
qui constituera la phase spirituelle du royaume. « Le Libérateur viendra
de Sion et il détournera de Jacob les impiétés. » (Romains 11 :26)
Les événements actuels révèlent de plus en plus clairement,
que nous sommes arrivés à la fin de l’Age de l’Evangile, et que nous vivons
dans cette période de transition, pendant laquelle le royaume messianique se
prépare. L’évolution de la Palestine est l’un de ces événements les plus
importants, plus de quatre millions et demi de Juifs y sont retournés. Ils ont
leur propre gouvernement, forment un Etat libre et indépendant, et Israël est
devenu une nation parmi les nations du monde.
Les prophéties de la Bible révèlent que la nouvelle alliance
promise sera traitée avec Israël, lorsque ce peuple dispersé sera rassemblé
dans le pays promis, c’est alors que Dieu accomplira sa promesse :
« J’écrirai ma loi dans leur cœur. » (Jérémie 31 :33). Ce
dessein divin est rapporté par le prophète Ezéchiel : « Et j’ai voulu
sauver l’honneur de mon saint nom, que profanait la maison d’Israël parmi les
nations où elle est allée. C’est pourquoi, dis à la maison d’Israël : Ainsi
parle le Seigneur, l’Eternel ; ce n’est pas à cause de vous que j’agis de la
sorte, maison d’Israël ; c’est à cause de mon saint nom, que vous avez profané
parmi les nations où vous êtes allés. Je sanctifierai mon grand nom, qui a été
profané parmi les nations. Et les nations sauront que je suis l’Eternel, dit le
Seigneur, l’Eternel, quand je serai sanctifié par vous sous leurs yeux. Je vous
retirerai d’entre les nations, je vous rassemblerai de tous les pays, et je
vous ramènerai dans votre pays. Je répandrai sur vous une eau pure et vous
serez purifiés ; je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos
idoles. Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit
nouveau. J’ôterai de votre corps le cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur
de chair. Je mettrai mon esprit en vous, et je ferai en sorte que vous suiviez
mes ordonnances, que vous observiez et pratiquiez mes lois. Vous habiterez le
pays que j’ai donné à vos pères ; vous serez mon peuple et je serai votre
Dieu. » (Ezéchiel 36:21-28).
La prophétie de Jérémie 30, versets 3 et 5, indique que le
retour des Israélites dans leur pays promis ne se fera pas sans difficultés.
« Voici, les jours viennent, dit l’Eternel, où je ramènerai les captifs de
mon peuple d’Israël et de Juda... ; je les ramènerai dans le pays que j’ai
donné à leurs pères, et ils le posséderont. Ainsi parle l’Eternel : Nous
entendons des cris d’effroi, c’est l’épouvante, ce n’est pas la paix. »
Les Israélites espéraient que l’établissement de leur Etat leur apporterait la
paix ; mais au lieu d’avoir été bénis par cette paix, ils ont été torturés par
la crainte.
Dans cette prophétie, l’Eternel dit qu’il ramènera son
peuple dans leur pays. Au chapitre 16, versets 14 à 16, nous sommes informés
que l’Eternel enverra des pêcheurs et
des chasseurs parmi son peuple, pour les obliger à
retourner dans le pays qu’il a donné à leurs pères. Une autre prophétie
rapporte la même pensée d’une manière frappante, celle d’Ezéchiel 20:33-38,
elle dit : « Je suis vivant ! Dit le Seigneur, l’Eternel, je régnerai sur
vous à main forte, et à bras étendu, et en répandant ma fureur. Je vous ferai
sortir du milieu des peuples, et je vous rassemblerai des pays où vous êtes
dispersés, à main forte et à bras étendu, et en répandant ma fureur. Je vous
amènerai dans le désert des peuples, et là, je vous jugerai face à face. Comme
je suis entré en jugement avec vos pères dans le désert du pays d’Egypte, ainsi
j’entrerai en jugement avec vous, dit le Seigneur, l’Eternel, Je vous ferai
passer sous la verge, et je vous mettrai dans les liens de l’alliance. Je
séparerai de vous les rebelles et ceux qui me sont infidèles ; je les tirerai
du pays où ils sont étrangers, mais ils n’iront pas au pays d’Israël. Et vous
saurez que je suis l’Eternel. »
1° A cause de la fureur de
l’Eternel, les Israélites doivent être déracinés des pays dans lesquels ils
habitent. Des circonstances pénibles ont occasionné leur départ. La génération
actuelle en est témoin.
2° Au lieu d’être amenés dans un lieu de paix et de
sécurité, ils se trouvent dans ce lieu appelé « le désert des
peuples ». Cet exode moderne vers Canaan - (Palestine) - doit donc se
faire au moment où le monde entier se trouve dans une condition d’insécurité et
de crainte, telle que l’ont expérimentée les anciens Israélites à leur départ
d’Egypte, lorsqu’ils traversèrent la Mer Rouge pour aller dans le désert. Le
monde se trouve actuellement dans un
désert semblable, et les Israélites partagent cette crainte qui remplit
le cœur de tous les hommes, dans l’attente des choses qui vont survenir.
De plus, l’Eternel dit qu’il « entrera en
jugement » avec son peuple, comme il est entré en jugement avec leurs
pères « dans le désert du pays d’Egypte », et qu’il les fera
« passer sous la verge ». Nous comprenons par là que les difficultés
par lesquelles les Israélites sont passés et passent encore, sont de nature
disciplinaire, et dirigées par l’Eternel, pour les préparer à entrer dans les
« liens de la nouvelle alliance ».
L’Eternel dit qu’il séparera des Israélites, les rebelles
qui refuseront d’entrer dans les « liens de l’alliance » lorsque
l’occasion leur en sera offerte. L’Eternel dit : « Je les tirerai du pays
où ils sont étrangers, mais ils n’iront pas au pays d’Israël. »
Le 37ème chapitre d’Ezéchiel contient une autre prophétie
sur le rétablissement du peuple d’Israël. Dans cette prophétie la maison
d’Israël est représentée par une vallée remplie d’ossements secs. Dans la
vision donnée à Ezéchiel, il fut invité à prophétiser, et il dit : « Et
comme je prophétisais, il y eut un bruit, et voici, il se fit un mouvement et
les os s’approchèrent les uns des autres. Je regardai, et voici, il leur vint
des nerfs, la chair crût, et la peau les couvrit par-dessus ; mais il n’y avait
point en eux d’esprit. Il me dit : Prophétise, et parle à l’esprit !
Prophétise, fils de l’homme ; et dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur,
l’Eternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils
revivent. Je prophétisai selon l’ordre qui m’avait été donné. Et l’esprit entra
en eux, et ils reprirent vie, et ils se tinrent sur leurs pieds ; c’était une
armée nombreuse, très nombreuse. » (versets
7-10).
Les promesses divines donnent l’assurance d’une résurrection
des morts, pour Israël et pour le monde entier, mais dans cette prophétie il ne
s’agit pas de ces promesses. Cependant, ce qui se réalise actuellement nous indique que la résurrection est proche. Paul écrit :
« Que sera leur réintégration, sinon une vie d’entre les morts ? »
(Romains 11:15), c’est-à-dire, le rétablissement d’Israël continuera à se
faire, jusqu’à ce que les morts soient revenus à la vie et qu’ils aient reçu
l’occasion de jouir des bénédictions du royaume messianique.
Dans cette illustration du rétablissement graduel, depuis le
premier frémissement des os jusqu’à la croissance de la chair et de la
peau et jusqu’à ce qu’ils revivent, il nous est parlé d’un bruit et d’un
mouvement, et de quatre vents qui soufflent sur eux. Cela indique que le
rétablissement d’Israël se fera pendant un temps de grand trouble sur la terre,
un temps de détresse, représenté par les quatre vents. Il est dit que le
souffle de vie leur vient des quatre vents, ou pendant qu’ils soufflent.
Dieu dit à Ezéchiel : « Fils de l’homme, ces os, c’est
toute la maison d’Israël. Voici, ils disent : Nos os sont desséchés, notre
espérance est détruite, nous sommes perdus. » Le fait que les os parlent
ainsi, indique qu’ils ne sont pas effectivement morts, mais il s’agit des
espérances flétries d’Israël. Cependant, l’Eternel promit que ces conditions
seraient changées. « Voici, j’ouvrirai vos sépulcres, je vous ferai sortir
de vos sépulcres, ô mon peuple, et je vous ramènerai dans le pays
d’Israël. » (versets 11,12).
Les sépulcres dans lesquels Israël s’est trouvé pendant les
siècles de dispersion, sont évidemment les différents pays ou nations, dans
lesquels ils sont allés. « Nous sommes perdus », disent-ils, ce qui
était vrai ; tous étaient morts, en ce qui concerne
leurs espérances nationales.
Déjà la plupart des sépulcres nationaux ont été ouverts ;
plusieurs millions d’Israélites en sont sortis et ont été ramenés dans leur
pays. Cependant, peu comprennent la signification de ces événements. Ils ne
savent pas que c’est l’Eternel qui les a dirigés et ils ne le sauront que lors
de l’accomplissement de la dernière phase de leur rétablissement, c’est-à-dire,
lorsqu’ils recevront la vie leur venant des quatre vents, selon l’explication
du verset 14, lorsque l’Eternel mettra son esprit en eux et qu’ils vivront.
L’ouverture des sépulcres, leur retour dans le pays promis
et l’effusion de l’Esprit de l’Eternel, sont des faits
qui les aideront à reconnaître que l’Eternel a accompli de grandes choses pour
eux ; et ils s’en réjouiront. Les nations aussi sauront que l’Eternel a pris
soin de son peuple, afin qu’il habite son pays en paix et sécurité, sous le
gouvernement du Messie de la promesse, leur roi (versets 24 à 28).
Les chapitres 38 et 39 d’Ezéchiel donnent quelques
indications sur la détresse par laquelle Israël doit passer, avant de recevoir
l’Esprit de l’Eternel. Le chapitre 38 dit qu’Israël sera attaqué par une
cohorte venant du « Nord » , sous la
direction d’un nommé « Gog » . Il aura des alliés de
Perse, d’Ethiopie et de Puth, de Gomer
et de Togarma. Ce sont des noms anciens qu’il est difficile d’identifier, ce
qui n’est d’ailleurs pas indispensable pour comprendre le sens de la prophétie.
Cette attaque aura lieu lorsqu’Israël
aura échappé à l’épée et habitera en sécurité dans son pays. Elle est donc
encore future. Israël n’a pas encore
échappé à l’épée (Ezéchiel 38:8).
Les Israélites défendent la possession du pays qu’ils occupent par la force
militaire ; ils n’y habitent pas en sécurité. Ils vivent continuellement sous
la menace d’une attaque. Nous ne comprendrons réellement les événements
internationaux qui doivent encore intervenir, pour permettre aux Israélites
d’habiter en sécurité, que lorsqu’ils se produiront.
Mais lorsque ce temps sera venu, Israël connaîtra ses
dernières épreuves, sous la « verge » de l’Eternel. La
prophétie dit : « Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Oui, le jour où mon
peuple d’Israël vivra en sécurité, tu le sauras ». Cela s’adresse à Gog,
et indique que cette grande puissance venant du «Nord » aura connaissance
de l’impuissance d’Israël. La prophétie dit aussi : « Alors tu partiras de
ton pays, des extrémités du septentrion, toi et de nombreux peuples avec toi,
tous montés sur des chevaux, une grande multitude, une armée puissante. Tu
t’avanceras contre mon peuple d’Israël, comme une nuée qui va couvrir le pays.
Dans la suite des jours, je te ferai marcher contre mon pays, afin que les
nations me connaissent, quand je serai sanctifié par toi sous leurs yeux, ô Gog
! » (Ezéchiel 38:14-16).
« En ce jour-là, il y aura un grand tumulte dans le
pays d’Israël », dit le prophète (Ezéchiel 38:19). Cet état de choses se
rapporte sans aucun doute au mouvement des os qui s’approchent les uns des
autres et se recouvrent de chair, selon le chapitre 37, verset 7. Ce sera un
temps de détresse pour Israël, peut-être pire que celui qu’ils ont vécu depuis
leur retour dans le pays promis. Mais l’Eternel interviendra pour eux. Il dit :
« J’appellerai l’épée contre lui (Gog et ses armées) sur toutes mes
montagnes, dit le Seigneur, l’Eternel ; l’épée de chacun se tournera contre son
frère. » (verset 21). Cela indique le
développement d’une grande confusion dans les rangs de ces alliés, qui se
ligueront dans ce combat final contre Israël. Compte tenu de la situation
confuse existant dans le monde actuellement, il n’est pas difficile de prévoir
que de sérieux conflits peuvent naître d’une agression contre Israël. L’Eternel
dit : « J’exercerai mes jugements contre lui par la peste et par le sang,
par une pluie violente et par des pierres de grêle ; je ferai pleuvoir le feu
et le soufre sur lui et sur ses troupes, et sur les peuples nombreux qui seront
avec lui. Je manifesterai ma grandeur et ma sainteté, je me ferai connaître aux
yeux de la multitude des nations, et elles sauront que je suis
l’Eternel. » (versets 22 et 23).
Nous ne sommes pas à même d’interpréter ces symboles.
Néanmoins, l’intervention divine se manifestera au profit d’Israël, qui se
trouvera dans une situation, à ce point difficile que,
abandonné à son propre sort, il subirait une défaite complète et serait
probablement expulsé du pays. Il n’est pas indispensable de savoir comment cela
se réalisera, Il nous suffit de savoir que cela se fera, et que, par la
manifestation de la puissance
miraculeuse, la multitude des nations reconnaîtra la main de l’Eternel,
dans les affaires de son ancien peuple.
Les six premiers versets du chapitre suivant (39) révèlent
l’effet qu’aura cette intervention sur les ennemis d’Israël. Le verset suivant
dit : « Je ferai connaître mon saint nom au milieu de mon peuple d’Israël,
et je ne laisserai plus profaner mon saint
nom ; et les nations sauront que je suis l’Eternel, le saint en
Israël. »
Ce sera un temps remarquable pour Israël et pour toutes les
nations. Les Israélites ne voient pas encore Ia
signification réelle de ce qui s’accomplit pour eux. L’esprit de nationalisme
et le désir de sécurité économique, ont été les raisons de beaucoup de ceux qui
sont retournés en Palestine pour y vivre ; d’autres y sont allés, parce
qu’ils ont été déracinés des pays où ils étaient dispersés et qu’ils ne
pouvaient tout simplement pas aller ailleurs.
Quelles que soient les raisons de leur présence en
Palestine, ils ont pu constater l’esprit d’hostilité que nourrissent leurs
voisins à leur égard et l’intention mal cachée des Arabes de les détruire et de
posséder de nouveau le pays qu’ils prétendent ne pas appartenir à Israël.
Ceux-ci ont vu leurs frontières violées et leur économie menacée par Ia pression exercée par les Nations Unies, organisme auquel
ils ont adhéré pour bénéficier des mesures de sécurité.
Aussi, sont-ils convaincus qu’ils ne peuvent avoir confiance
qu’en leurs propres perspicacité et force militaire. Finalement
après avoir bénéficié d’une courte période de paix et de sécurité, croyant
avoir surmonté tous les obstacles, ils se trouveront subitement aux prises avec Ia plus terrible menace de leur existence de jeune nation
combattante. La crainte et le désespoir s’empareront d’eux.
C’est alors que se produira le miracle ; le
« jugement » de Dieu en leur faveur, par la peste symbolique,
par des pierres de grêle, par le feu et le soufre (peut-être pas seulement
symbolique). Ce sera une expérience décisive ! C’est ainsi que l’Eternel fera
connaître son saint nom au milieu de son peuple d’Israël.
Les derniers versets de ce chapitre (23-29) résument les
faits rapportés dans les chapitres 36-39. Le verset 29 en particulier rassure
Israël. L’Eternel dit : « Et je ne leur cacherai plus ma face, car je
répandrai mon esprit sur la maison d’Israël, dit le Seigneur, l’Eternel. »
La délivrance miraculeuse d’Israël marquera le début des
bénédictions du royaume, qui se répandront sur Israël et sur toute la terre. A
partir de ce moment, le royaume commencera et tout en contrôlant entièrement
les affaires en Israël, il répandra son influence au contrôle du monde entier.
C’est alors que les représentants humains de la « Sion »
prophétique apparaîtront.
Et qui seront-ils ? Jésus donna la réponse à cette question.
Il dit aux Israélites de son temps, selon Matthieu 8:11-12 et Luc 13:28-29, que
plusieurs viendront de l’Orient et de l’Occident (c’est-à-dire du monde entier)
et seront à table avec Abraham, Isaac et Jacob et tous les prophètes dans le
royaume. Cela veut dire que les anciens dignitaires seront alors réveillés des
morts.
Pendant la longue période commençant avec Abel pour aboutir
à Jean-Baptiste, Dieu a formé et éprouvé ces anciens dignes, en vue de Ia position de responsables qu’ils occuperont, comme
représentants humains du royaume. Le chapitre 11 des Hébreux relate leurs
épreuves et la fidélité de leur foi, inspirés par l’espérance d’une
« meilleure résurrection ».
Au Psaume 45:17, ces fidèles d’autrefois sont appelés
« pères » . Or, le Psalmiste dit :
« Tes enfants prendront la place de tes pères et seront princes sur toute la terre ». Ils seront
les enfants du Christ divin, parce que c’est par lui qu’ils auront la vie. Ils
régneront comme princes. Se référant aux Israélites spirituels, formés pendant
l’âge actuel, et comparant leur récompense à celle des anciens dignes, Paul
écrit que : « Dieu a en vue quelque chose de meilleur pour nous, afin
qu’ils ne parvinssent pas sans nous à la perfection. » (Hébreux
11:40).
« Ce quelque chose de meilleur », atteint par les
disciples de Jésus, c’est leur héritage spirituel de gloire, d’honneur et
d’immortalité, l’honneur et la gloire de régner avec Christ, et l’immortalité
de la nature divine (Romains 2:7 ; 2 Pierre 1:4). Lorsque tous ceux-là auront
prouvé leur fidélité jusqu’à la mort , ils
ressusciteront lors de la première résurrection, et formeront la phase céleste
ou spirituelle du royaume. Ensuite ressusciteront les anciens dignes, représentants
du royaume sur la terre.
Il semble raisonnable de conclure que ce grand miracle aura
lieu au moment où l’Eternel interviendra pour sauver Israël de la main de leurs
ennemis, ou aussitôt après. Puisque la défaite de leurs ennemis ouvrira leurs
yeux, ils connaîtront l’Eternel, ils seront prêts à entrer dans la nouvelle
alliance. Ils seront instruits et dirigés par les anciens dignes, qui seront
chargés de cette mission.
Jérusalem était la capitale de l’ancien Israël, dont le
gouvernement se trouvait au mont Sion. L’Eternel fait de Sion le symbole du
domaine spirituel du royaume, et Jérusalem représente la phase terrestre, qui
sera dirigée par les anciens dignes. Nous lisons que « de Sion sortira Ia loi et de Jérusalem Ia parole
de l’Eternel » (Michée 4:2), Oui, la Parole de l’Eternel, les
interprétations et instructions relatives à l’application des lois du royaume
émanant de Sion, seront données par les anciens dignes.
C’est ce que Jésus explique, en disant que dans le royaume,
tout le peuple sera à table avec
Abraham, Isaac, Jacob et les prophètes. Comme nous l’avons vu, la promesse
conditionnelle d’être un royaume de sacrificateurs, pour instruire et bénir le
monde, fut faite à Israël. Malgré leur échec, ils ne perdront pas l’occasion
d’atteindre la vie sous les lois du royaume ; mais la position recherchée
d’instructeurs, n’appartiendra qu’aux anciens dignes.
La période de transition actuelle introduit le royaume
messianique, et par ses expériences, le peuple d’Israël est préparé pour
recevoir les bénédictions dispensées sous la Nouvelle Alliance promise.
L’Eternel les ramène dans leur propre pays, pour traiter cette alliance avec
eux, lorsque le temps opportun sera venu, car selon le dessein divin, ils
seront les premiers à recevoir les bénédictions du royaume. C’est pourquoi nous
pouvons supposer que cette alliance sera traitée avec eux, dès qu’ils auront
été délivrés de leurs ennemis.
L’Eternel dit : « Cette alliance ne sera pas comme l’alliance
que j’ai traitée avec vos pères, le jour où je les saisis par la main pour les
faire sortir d’Egypte. » (Jérémie 31 :32). Les lois divines ne
varient pas. Ce sera également le cas pour la Nouvelle Alliance. La seule
différence résidera dans la façon suivant laquelle elle sera traitée.
Les lois de la précédente alliance étaient écrites sur la
pierre ; le peuple promit d’obéir à ces lois et Dieu promit de bénir les
Israélites, s’ils étaient obéissants. La loi et les engagements pris
constituèrent cette alliance. Mais la Nouvelle Alliance ne sera pas traitée de
cette façon-là, car il est dit : « La loi sera écrite dans leur cœur », «
au-dedans d’eux. » (Jérémie 31:31-34 ; Ezéchiel 36 : 24 : 28).
Ceci ne peut et ne se fera pas en quelques heures, ou en
quelques jours, mais demandera beaucoup de temps, nécessitera beaucoup
d’instruction, de discipline et d’application. Ecrire la loi dans le cœur du
peuple, de tout le peuple, même de ceux qui sont morts et qui ressusciteront,
exigera toute la durée du règne de Christ de mille ans. C’est une œuvre de
rétablissement, car lorsque la loi de Dieu sera écrite dans le cœur de tous,
ils parviendront à la perfection, celle dont jouissait Adam, avant de
transgresser la loi divine.
Le fait que, par suite du grand miracle de leur délivrance,
les Israélites en Palestine reconnaîtront l’Eternel, ne veut pas dire que la
loi de la Nouvelle Alliance sera écrite dans leur cœur, « au-dedans
d’eux » . La prophétie indique que les nations païennes, même celles
qui combattront contre Israël, auront leurs yeux ouverts par le même miracle ;
mais pour celles-ci aussi, ce ne sera que la première étape pour se trouver en
harmonie complète avec le royaume et pour avoir les lois du royaume gravées
dans leurs cœurs.
L’apôtre Paul, parlant des châtiments que Dieu permet pour
les hommes, et des bénédictions qu’Il leur accorde, écrit : « Tribulation et
angoisse sur toute âme d’homme qui fait le mal, sur le Juif premièrement, puis
sur le Grec ! Gloire, honneur et paix pour quiconque fait le bien, pour le Juif
premièrement, puis pour le Grec ! Car devant Dieu il n’y a point d’acception de
personnes. » (Romains 2:9-11),
Le « Juif premièrement ». Dieu a traité une
alliance avec Israël, alliance qu’ils ont rompue. C’est pourquoi, les
tribulations vinrent sur la nation en 70-73 après J.-C. Le monde païen a son
temps de détresse tel qu’il n’y en a jamais eu ; la génération actuelle
en est témoin.
Lorsque les bénédictions du royaume se répandront sur
l’humanité, elles seront pour les « Juifs premièrement », Les mêmes
bénédictions atteindront bientôt le monde païen, « car devant Dieu il n’y
a point acception de personnes ». Les Israélites entreront en harmonie
avec les lois de justice du royaume, et ils auront l’occasion de coopérer avec
les anciens dignes, dans le grand projet de rétablissement ; les Gentils
(païens) feront de même.
Cette assurance nous est donnée par Jésus, dans la parabole
des brebis et des boucs (Matthieu 25:31-46). Selon cette parabole toutes les nations seront assemblées
devant le Fils de l’homme lorsqu’il sera assis sur le trône de sa
gloire, comme un berger II séparera les brebis d’avec les boucs. Aux brebis qui
seront à sa droite, le Fils de l’homme dira : « Venez, vous qui êtes bénis de
mon Père, prenez possession du royaume qui vous a été préparé dès la fondation
du monde. »
C’est le royaume ou domination qui fut donné à nos premiers
parents, la domination sur toute la terre. L’Eternel est le Maître de tout
l’univers et Il a désigné l’homme pour le représenter et pour dominer sur toute
la terre. Ainsi, l’homme, dans sa perfection originelle, dominait comme ou pour
Dieu. Ce royaume sera rétabli pour ceux de toutes les nations qui seront de
bonne volonté et obéissants ; tous ils gouverneront avec Dieu. Puisque telle
est la signification du mot « Israël », tous ceux qui auront la vie
éternelle sur la terre seront des « Israélites ».
Comment atteindront-ils cette position honorable selon les
arrangements divins ? Tout d’abord, en acceptant la vie pourvue par l’œuvre
rédemptrice de Jésus-Christ, et en obéissant aux lois du royaume. Mais ce sera
une obéissance sincère, car la loi sera écrite dans leurs cœurs, au-dedans
d’eux.
Toutes les lois de Dieu reflètent son glorieux caractère
d’amour, de générosité, d’abnégation de ses intérêts envers les autres, de
même, ceux de toutes les nations, les brebis de la parabole, qui entendront les
paroles bienveillantes : « Venez..., prenez possession du royaume qui vous a
été préparé dès la fondation du monde » , se
seront qualifiés pour recevoir les bénédictions, en prenant soin des
déshérités. Autrement dit, ils participeront très volontiers à l’œuvre d’amour
envers leur prochain. Ils coopéreront dans l’œuvre du royaume ; toutes les
nations auront ce privilège.
Un résumé du plan de Dieu pour la réconciliation du monde
avec lui-même, nous est donné dans Actes 15:14-18. Le verset 14 dit : « Simon a
raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations, pour choisir
du milieu d’elles un peuple qui portât mon nom ». Ce peuple, comme nous
l’avons vu, est celui qui doit vivre et régner avec Christ, dans la phase
spirituelle du royaume avec les Israélites naturels qui ont accepté Christ et
deviennent des Israélites spirituels - « héritiers de Dieu et cohéritiers
de Christ ».
Les versets 15 et 16 disent : « Et, avec cela,
s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit : Après cela, je
reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, j’en réparerai les
ruines, et je la redresserai ». Le tabernacle symbolique de David fut
construit dans des conditions extraordinaires. Pendant la dernière période des
juges, l’arche de l’alliance, primitivement conservée dans le tabernacle
construit par Moïse, tomba entre les mains des Philistins. Cela signifiait que
la gloire de Dieu s’était retirée
d’Israël, l’arche étant le symbole de la présence et de la faveur de Dieu parmi
eux.
La présence de l’arche chez les Philistins fut pour eux une
cause de troubles, et ils la rendirent aux Israélites. Pendant le règne de
Saül, le premier roi d’Israël y attacha peu d’importance ; mais lorsque David
vint sur le trône, il construisit un tabernacle pour loger l’arche, qu’il remit
à sa place. Ce fut une grande joie en Israël, car la présence de Dieu était de
nouveau parmi eux.
Le trône de David ne fut pas établi dans ce tabernacle,
quoiqu’une prophétie, se rapportant au trône anti-typique de David, qui sera
occupé par Christ, dit : « Et le trône s’affermira par la clémence ; et
l’on y verra siéger fidèlement, dans la maison
de David, un juge ami du droit et zélé pour la justice. » (Esaïe
16:5). C’est une référence prophétique au « tabernacle de
David » qui sera relevé de sa chute (Actes 16:16), avec son dessein
initial de symboliser le retour de la faveur à l’Israël naturel, par le
royaume messianique.
Les Ecritures affirment que Christ, dans son royaume de
gloire, sera assis sur le trône de David. Concernant Jésus, l’ange dit à Marie
: « Il sera grand et sera appelé Fils du Trés-Haut, et le Seigneur Dieu lui
donnera le trône de David, son père. » (Luc 1:32). En Esaïe 9:6, nous
lisons que Jésus sera assis sur le trône de David et donnera une paix sans fin
à son royaume ; il l’affermira et le soutiendra par le droit et par la justice,
dés maintenant et à toujours.
Celui qui cherchera l’Eternel le trouvera. Esaïe 60:1-3 dit
: « Lève-toi, sois éclairée, car ta lumière arrive, et Ia
gloire de l’Eternel se lève sur toi. Voici, les ténèbres couvrent la terre, et
l’obscurité les peuples. Mais sur toi l’Eternel se lève, sur toi sa gloire
apparaît. Des nations marchent à ta lumière, et des rois à la clarté de tes
rayons. »
Siméon définit ainsi Jésus : « Il est la Lumière pour
éclairer les nations, et la gloire d’Israël, ton peuple ». (Luc 2:32).
Oui, Jésus est cette lumière véritable qui, en venant dans le monde, éclaire
tout homme, et dissipera les ténèbres, qui ont aveuglé les Juifs et les païens.
Alors, la terre sera remplie de la connaissance de l’Eternel, comme le fond de
la mer par les eaux qui le couvrent. La citation de Siméon est tirée de la
prophétie d’Esaïe 42:6,7. Le 7ème verset dit que la « Lumière des
nations » n’ouvrira pas seulement les « yeux des
aveugles », mais fera aussi sortir les « captifs de prison ». Les
captifs sont les prisonniers de la mort. Le rétablissement d’Israël et
des nations n’atteindrait pas le but que Dieu s’est proposé, s’il ne comprenait
aussi ceux qui sont morts. Même ceux qui ont rejeté et persécuté Jésus,
ressusciteront et diront de lui : « Béni soit celui qui vient au nom du
Seigneur ! » (Matthieu 23:39).
Le rétablissement à la faveur divine, implique la
destruction de la mort elle-même, « Et la mort ne sera plus »,
lorsque le « Tabernacle de Dieu sera avec les hommes » (Apocalypse
21 :3), alors la faveur divine se répandra sur les Juifs et les Gentils
par le Christ régnant. « Et il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car
les premières choses ont disparu. » (Apocalypse 21:4).
Les descendants naturels d’Abraham, vivant en Palestine,
bénéficieront les premiers des bénédictions du royaume. Les autres nations
réaliseront bientôt que l’Eternel bénit son ancien peuple. Elles constateront
aussi que les bénédictions de l’Eternel sont sur les Israélites, parce qu’ils
se seront soumis à l’autorité du royaume de Christ, représentée par les anciens
dignes ressuscités ; et elles désireront jouir des mêmes privilèges. L’Eternel
le prédit : « Ainsi parle l’Eternel des armées : il viendra encore des
peuples et des habitants d’un grand nombre de villes. Les habitants d’une ville
iront à l’autre, en disant : Allons implorer l’Eternel et chercher l’Eternel
des armées ! Nous irons aussi ! Et beaucoup de peuples et de nombreuses nations
viendront chercher l’Eternel des armées à Jérusalem et implorer l’Eternel. Ainsi parle l’Eternel des armées : En
ces jours-là, dix hommes de toutes les langues des nations saisiront un Juif
par le pan de son vêtement, et diront : Nous irons avec vous, car nous avons
appris que Dieu est avec vous. » (Zacharie 8:20-23).
Peu à peu, le monde entier aura l’occasion de participer à
ces bénédictions. Zacharie 14:14-21 nous donne une illustration définitive du
royaume messianique et du résultat de son établissement. Ceux « qui auront
combattu contre Jérusalem », tels qu’ils sont décrits en détail au chapitre
30 d’Ezéchiel, auront également l’occasion de « monter », pour se
prosterner devant l’Eternel. En effet, ce n’est qu’ainsi que les bénédictions
du royaume pourront être obtenues, car nous lisons : « S’il y a des
familles sur la terre qui ne montent pas à Jérusalem, pour se prosterner devant
le roi, l’Eternel des armées, la pluie ne tombera pas sur elles. »
(Zacharie 14:17)
Nous pouvons dire que l’Eternel appliquera des
sanctions contre ceux qui ne se conformeront pas aux règlements du
nouveau royaume. Le prophète Michée dit que l’Eternel « sera le juge d’un
grand nombre de peuples, l’arbitre de nations puissantes,
lointaines » (Michée 4:3). Ces sanctions seront administrées à tous
ceux qui ne se prosterneront pas devant le roi, l’Eternel des armées.
En ce jour-là, il sera écrit sur les clochettes des chevaux
: SAINTETE A L’ETERNEL (Zacharie 14:20-21). Quel accomplissement glorieux du
plan divin pour Israël et pour toutes les nations ! Il n’y aura plus ni
Asiatique, ni Européen, ni Africain, ni Américain ; car ils seront tous des
Israélites.
La domination de la terre sera rendue aux hommes, lorsque la
loi de Dieu sera écrite « au-dedans d’eux ». Ils se partageront les
responsabilités de ce royaume, gouvernant avec Dieu dans ce domaine terrestre
du grand univers, dont il est l’empereur suprême et éternel.
Telle est la destinée finale pour Israël et pour tous les
hommes qui vivent aujourd’hui et pour ceux qui sont morts durant tous les
siècles passés. Mais l’héritage de cette destinée dépend de la foi en l’œuvre
rédemptrice de Christ et de l’obéissance aux lois de son royaume, Dieu soit
loué pour l’occasion qui sera donnée à tous de croire et d’obéir !
Quelle solution
glorieuse aux problèmes du monde entier !
Reproduit
par photocopie - dépôt légal 3e trimestre 2006