LE PLAN DE DIEU
DIEU a un plan ! Un plan pour la réhabilitation de l'homme. Ce plan,
une fois accompli, trouvera la race humaine restaurée à la perfection et vivant
éternellement dans un vaste jardin d'Eden. Dans ce plan nous y trouvons trois
mondes ou époques et cinq âges, couvrant une période de sept mille ans—dont six
mille sont déjà dans le passé. Il y a dans ce plan un
appel céleste pour les disciples de Jésus et la régénération de l'humanité en
général. Des princes, préparés pour le travail de l'âge final, seront instruits
par des rois spirituels—membres du Christ et de son église. Nous trouvons donc
dans ce plan tout ce qu'il faut pour apporter la joie et la paix éternelles à
un monde souffrant.
Oui, Dieu a un plan ! Et l'assurance de ceci, dans un temps où tous les
plans humains échouent, constitue le seul rayon de lumière et d'espoir qu'il y
a dans un monde où la sécurité, la paix et le bonheur sont complètement
obscurcis par l'agression et l'égoïsme humains. Ce rayon d'espoir devient une
assurance définitive pour l'avenir, quand nous apprenons dans la Parole de Dieu
que son succès ne dépend pas de la bonne volonté et des faibles efforts de la
minorité qui a encore foi en Dieu, mais sur sa détermination et son habileté de
mettre en opération son plan, irrespectivement à
l'opposition égoïste de ceux qui peuvent avoir le désir de l'entraver.
Presque tout le monde admet, que si les préceptes de Christ, qu'il
enseigne dans son sermon sur la montagne étaient acceptés, nous aurions le
bonheur et une paix durable. Mais disent-ils ! Le problème est de faire
accepter ces préceptes aux hommes. L'histoire nous enseigne que l'homme égoïste
ne devient pas soudainement altruiste et se décide à adopter l'amour comme
motif gouvernant ses affaires au lieu de l'égoïsme. Vain est aussi l'espoir que
par la force des armes, les nations obéiront la règle d'or et que de cette
manière un nouvel ordre de paix et de bonheur surgira de la débâcle, de
l'ambition et de l'avarice humaines.
Si par conséquent, nous trouvons dans le plan de Dieu un espoir réel
pour le bonheur futur de la race humaine, il y aura inclus dans ce plan, des
mesures suffisantes pour le faire opérer effectivement. Son succès ne doit pas
être risqué par la possibilité d'une manipulation égoïste, ni par la froide
indifférence des masses infidèles. La Bible nous assure que le plan de Dieu
pour la réhabilitation de l'homme est pourvu de mesures et de moyens
garantissant son succès en donnant au monde "l'objet du désire de toutes
les nations." - Agée 2 : 7 ; Zach. 4 : 6
LES DESSEINS DE DIEU N'ECHOUENT JAMAIS
Que nul ne pense que la situation tragique actuelle des affaires du
monde indique la non-réussite du plan divin, même temporairement. Au contraire,
elle indique plutôt l'incapacité de l'homme d'interpréter ce plan, et cet échec
devrait le convaincre de la nécessité d'examiner à nouveau les Saintes
Ecritures pour découvrir les erreurs d'interprétation qui nous ont donné
l'espoir et l'assurance que nous voyons anéantis par la froide réalité des
faits.
Ces espérances fausses et sans garanties concernant le plan et le
progrès du Christianisme dans le monde, sont maintenant apparentes
à tous ceux qui ne ferment pas les yeux à la réalité. L'idée acceptée des
cercles orthodoxes est que le monde s'améliore de jour en jour; que la
civilisation progresse et a atteint le niveau de bonne volonté envers tous les
hommes et que la crainte, la misère et la guerre n'existeront bientôt plus.
Cette perspective optimiste du Christianisme orthodoxe, envisage la possibilité
que tous les païens seront en toute probabilité convertis au Christianisme
pendant cette génération.
En 1914, époque de la guerre mondiale, nous fûmes témoins de
l'écroulement de ce faux espoir et des proclamations de la chrétienté. Mais
elle fit l'effort suprême de rallier les forces de la civilisation et de la
justice afin que le résultat des efforts humains pour garder la paix ne s'écroulent pas. Cette guerre surprit le monde; mais on la
proclama philosophiquement une "guerre pour mettre fin à toutes les
guerres" et établir un monde "où règne la démocratie."
Après l'armistice de 1918 on parla beaucoup de retourner à l'état
normal, mais comme nous le savons tous, l'état des choses a changé. Toutes les
conférences et les négociations échouèrent; une autre guerre sanglante
engouffra le monde et maintenant nous n'avons plus l'espoir de retourner à
l'état des choses d'avant la guerre. La question aujourd'hui n'est pas comment
retournerons-nous à une vie normale, mais quelle sera la nature du "nouvel
ordre de choses" ?
Durant toutes ces années de confusion et de troubles, nous voyons le
nombre des pratiquants décroître au lieu de s'accroître; et cet état de choses
empire de jour en jour. L'athéisme augmente. L'esprit du monde étreint encore
la plupart des sectes religieuses. Nos jeunes gens quittent l'école et le
collège, presque tous sans foi en Dieu et dans la Bible. L'oeuvre missionnaire
décline et les philosophes de l'Orient, ont envahi l'Amérique pour la convertir
au mysticisme de l'Est, chose aussi facile que de convertir l'Est au
Christianisme.
Nous analysons ces faits, sans vouloir critiquer ni inférer que nous
aurions pu mieux faire. Nous n'avons nullement l'intention de blâmer ceux qui
ont essayé de faire de ce monde une utopie. Nous désirons simplement montrer
que, sans égards au degré de sincérité manifestée, l'homme a fait une erreur
concernant les desseins de Dieu. Si Dieu avait voulu que le monde soit converti
durant cette génération, il le serait assurément. La destruction des
institutions de ce monde eut été une impossibilité, si elles avaient eu la
protection de Dieu. —Esa. 55 : 8
Par le prophète, l'Eternel dit, "Ainsi en est-il de ma parole qui
sort de ma bouche : elle ne retourne pas à moi sans effet, sans avoir fait ce
que j'ai voulu, et accomplir l’œuvre pour laquelle je l'ai envoyée." (Esa.
55 : 11) Malgré l'état de tribulation du monde, les desseins de Dieu quels
qu'ils soient, progressent d'une manière assurée. L'apôtre dit : "Le
Seigneur qui fait ces choses connues de tout temps." Il n'y a pas de
changements dans les desseins de Dieu et l'insuccès est une impossibilité. —
Esa, 46 : 9, 10; 14 : 14, 27
L'apôtre Paul dit qu'Ephésiens 3 : 11 révèle que Dieu a un plan — le
plans des âges, un plan dont le trait saillant est l’œuvre de rédemption de
Jésus Christ notre Seigneur. Ephésiens 1 : 10 révèle que ce plan comprend
plusieurs époques ; et l'apôtre Paul parle "des choses faites dans la
plénitude des temps," et dans Ephésiens 2 : 7 nous lisons, "Afin
qu'il montrât dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans
sa bonté envers nous." Le travail qui doit s'accomplir au temps voulu de
Dieu et que l'apôtre esquisse est de "réunir en un toutes choses dans le
Christ." Cela veut dire qu'antérieurement dans l'histoire de la race
humaine, nous n'avons jamais vu "toutes choses en harmonie avec
Christ."
Puisque le plan de Dieu comprend divers âges ou périodes de temps et
que la fruition de la réconciliation du monde à Dieu par Christ, n'aura lieu
que dans la "plénitude des temps," examinons attentivement les
Saintes Ecritures afin de déterminer le progrès du plan de Dieu à l'égard de
son but définitif dans la "plénitude des temps."
TROIS MONDES
Dans la deuxième épître de St. Pierre, chapitre trois, l'apôtre parle
de trois "mondes." Dans cette prophétie l'apôtre emploie le mot grec
cosmos, qui signifie un ordre de choses. Le premier monde ou ordre de choses
finit avec le déluge ; le second finit avec le retour de Christ; tandis que le
troisième sera le monde de Dieu, pour toutes les générations du siècle des
siècles. (Ephé. 3 : 21). A la page suivante se trouve
le diagramme de ces trois mondes, comprenant trois longues périodes de temps.
Dans le langage moderne nous appelons ces trois mondes, le monde de
hier, le monde d'aujourd'hui et le inonde de demain. Dans la Bible ce mot monde
est employé de la même manière que nous le faisons, et ne se rapporte nullement
à la planète où nous vivons, mais plutôt à un ordre de choses, et quelquefois à
un âge ou à une période de temps. N'ayant pas reconnu ce fait, l'homme a mal
interprété les desseins de Dieu. Par exemple la "fin du monde" dont
la Bible parle, ne veut pas dire la destruction de la terre par le feu.
Ne comprenant pas la signification de la fin du monde, beaucoup se sont
effrayés, et pour cette raison ont essayé d'avancer cette fin, bien loin dans
l'avenir. D'autres n'y ont vu que de la superstition qui ne méritait pas une
considération sérieuse. Mais si nous réalisons que ce qui se passe aujourd'hui,
marque ce que la Bible appelle "fin du monde" et que les gens
réfléchis de notre temps appelle la fin d'un monde, le sujet devient alors des
plus important pour tous ceux qui sont intéressés dans ce que sera le "monde
de demain."
La Bible emploie les termes "fin," tremblement de
terre," "orage," etc., de la même manière que nous les employons
pour dépeindre les troubles catastrophiques que nous subissons durant cette
génération. Notre Seigneur emploie les mots "froment" "ivraie,"
"brebis," "chèvres," pour illustrer ceux qui le servent
ceux qui prétendent le servir et ceux qui l'opposent. Il emploie de même les
expressions "terre" et "ciel" pour illustrer certaines
phases de la société organisée, appelée "monde." — Jér. 22 : 29
L'apôtre Pierre parle des cieux et de la terre qui existaient
avant le déluge, indiquant qu'ils composaient le "monde d'alors" —
c'est-à-dire le monde de hier. Ce monde-là fut détruit par l'eau, mais la terre
même existe toujours. Dans Ecclésiaste 1 : 4 nous lisons que la terre subsiste
toujours. Esaïe nous dit au chapitre 45 : 18 que
"Dieu qui a formé la terre et qui l'a faite, qui l'a établie, ne l'a pas
créée pour être vide, l'a formée pour être habitée." — C'est un fait
véridique dont nous devons nous souvenir lorsque nous suivons le plan divin
dans les Saintes Ecritures. Le plan de Dieu n'implique pas le transfert de la
race humaine à une autre sphère de vie, mais son rétablissement à la vie
éternelle sur la terre qui est son home originel et prémédité par Dieu. — Psa. 115 : 16 ; Esa. 65 : 21 ; Jér.
31 : 17 ; Deut. 11 : 21 ; Matt. 5 : 5
Donc, le premier "monde" qui commença à la création se
termina avec le déluge. Le second "monde" selon l'apôtre, commença
après le déluge et finit au commencement de ce qu'on appelle "le jour du
Seigneur." Ce jour du Seigneur fut introduit par le retour de Christ, et
pour cette raison Jésus Lui-même l'appelle, "les jours du Fils de
l'homme." Dans cette instance Jésus explique que durant les "jours du
Fils de l'homme," les conditions seront les mêmes que dans les jours de
Noé. — Matt. 24 : 38, 39; Luc 17 : 26, 27 ; Gen. 6 :
11
La Bible nous dit que dans les jours de Noé les gens buvaient et
mangeaient, on se mariait et on donnait en mariage, et ils ne connurent rien
jusqu'à ce que le déluge vint et détruisit le "monde qui était." Les
Saintes Ecritures expliquent qu'il en sera de même "au jour de la venue du
Seigneur, qui arrive comme un voleur dans la nuit" — le monde ne
reconnaissant pas la signification des événements jusqu'à ce que les troubles
destructifs de ce jour- là amènent le renversement du "monde actuel
mauvais." — Gal. 1 : 5 ; 1 Thess. 5 : 2 ; Luc 21
: 35
Mais la fin du monde actuel ne veut pas dire la fin de la race humaine.
Non ! Dieu soit loué, cela ne fait que présager le commencement d'une ère
nouvelle — le nouveau monde, le monde de Dieu. Une des principales
caractéristiques du monde d'alors et du présent monde est l'égoïsme, et Satan
le grand ennemi de Dieu en est le prince. Mais avec la fin du monde d'alors et
le commencement du monde de demain, Satan sera lié, et ce monde sera divinement
gouverné. —Apo. 20 : 1-4 ; 21 : 1-5 ; 2 Pier. 3 : 13
; Esa. 65 : 17 ; Abdias 21
L'ÉGOÏSME
EN CONTRASTE AVEC L'AMOUR
Sous la direction de Satan, l'esprit égoïste — intérêt personnel — prit
de l'ascendance tout au commencement du monde de hier. Le péché et l'égoïsme
continuèrent de dominer ce premier monde, de sorte que, vers la fin de ce
monde-là, la terre "était remplie de violence." Il en est de même du
monde d'aujourd'hui. Au fait, nous sommes déjà témoins de la dissolution du
monde actuel et de sa destruction par la violence des troubles, annoncées par
le prophète. — Dan. 12 : 1
Le monde de Dieu ou monde de demain sera sous l'autorité d'un nouveau gouverneur,
Christ, le Roi des Rois, et Seigneur des Seigneurs (Psa.
72 : 1-20) II gouvernera par l'amour et non par l'égoïsme. C'est pour cette
raison que l'apôtre appelle ce monde-là "celui où habite la justice."
(2 Pier. 3 : 13) La domination satanique du péché et
de l'égoïsme a amené la mort, car le "salaire du péché c'est la
mort." (Rom. 6 : 23) Le règne messianique de justice et d'amour donnera la
vie, car il doit régner jusqu'à ce qu'il ait mis tous les ennemis sous ses
pieds, le "dernier ennemi" qui sera aboli, sera la "mort.'
— l Cor. 15 : 25, 26
Si nous pensons à ces trois mondes et à leurs signes variés, nous nous
rendons compte que ce que la Bible nous dit les concernant, nous semble
contradictoire à moins que nous appliquions ces récits variés à la période qui
leur est propre. Par exemple, du temps actuel le prophète dit, "Et
maintenant nous tenons pour heureux les orgueilleux; ceux même qui pratiquent
la méchanceté sont établis; même ils tentent Dieu et sont délivrés." Mais
nous lisons concernant le monde de demain que "le juste fleurira, et que
l'Eternel exterminera tous les méchants." — Mal. 3 : 15 ; Psa. 72 : 7 ; Actes 3 : 23 ; Psa.
145 : 20
La méthode d'étudier la Bible par époque, semble en partie ce que
l'apôtre Paul veut dire lorsqu'il instruit Timothée à "exposer justement
la Parole de la vérité." (2 Tim. 2 : 15) Si nous
essayons lorsque nous étudions les Saintes Ecritures, d'appliquer les
différentes prophéties et promesses à l'âge ou période auquel elles
appartiennent, nous trouverons une simplicité, une harmonie et une beauté dans
son enseignement que nous ne savions. La Bible même est harmonieuse et afin de
la comprendre, il faut se mettre d'accord avec ses préceptes. — Jean 7 : 17 ;
Luc 11 : 9, 10 ; Jér. 29 : 13
Tandis que les deux premiers "mondes" mentionnés par l'apôtre
Pierre (2 Pier. 3 : 5, 6) ont été sous le pouvoir de
Satan, "le prince de ce monde" (Jean 14 : 30), l'autorité divine dans
les affaires des hommes est réservée pour le monde de Dieu, le monde de demain
; et malgré tout, cela ne veut pas dire que Dieu pendant tout ce temps ne s'est
pas inquiété des affaires des hommes. Au contraire, à travers tous les âges, II
a conduit à bien les phases préparatoires de son plan, préparant ainsi à
gouverner et à bénir "toutes les familles de la terre" en son temps,
c. a. d., dans l'administration de la plénitude des
temps." — Gen. 12 : 3 ; Eph.
1 : 10
Le diagramme de la page suivante nous fait voir l’œuvre de Dieu pendant
le règne de Satan ; les différents segments sont appelés "âges." Ses
promesses et ses instructions à son peuple dans sa Parole, ont beaucoup
contribué à l'accomplissement de son oeuvre sur la terre pendant tous les âges,
et il a un travail spécial pour chaque dispensation de sa grâce. Dans les Saintes
Ecritures rien ne montre que Dieu a changé sa méthode
d'agir avec son peuple durant le premier monde — le "monde d'alors."
Durant ce temps-là, Dieu fit des promesses importantes. Genèse 3 : 15
nous dit que la "postérité" de la femme écrasera la "tête"
du serpent. A Hénoc, Dieu promit que le Seigneur
viendrait avec des myriades de Saints. (Jude 14 ; 15) Dieu en traitant avec Noé
fit certaines illustrations qui nous sont de grande valeur aujourd'hui en ce
qui concerne la fin du monde de maintenant. Toutefois, ce n'est qu'après le
déluge que les plans de Dieu commencèrent de se clarifier un peu; bien qu'à la
lumière du plan divin, tel que nous le voyons dans son entier, ce qui est
arrivé avant le déluge a une grande signification.
Les premiers 656 ans après le déluge sont appelés "l'âge
patriarcal." Ce n'est pas une expression particulière de la Bible, mais
les Saintes Ecritures montrent clairement que durant cette période Dieu traita
exclusivement avec quelques individus qui étaient connus comme patriarches, ou
Pères d'Israël, jusqu'à la mort de Jacob et l'établissement de la nation
d'Israël par ses douze fils. (Voyez la carte à la page suivante)
L'évangélisation du peuple durant l'âge patriarcal n'était pas dans le plan
de Dieu. Il parla à Abraham et lui fit de merveilleuses promesses. Dieu lui
annonça qu'il se proposait de bénir toutes les familles de la terre. Ceci
révèle l'intérêt de Dieu dans l'humanité ; mais les hommes en général ne
reçurent pas pendant cette période-là les bénédictions promises. Esaïe 51 : 2 nous dit que Dieu a appelé Abraham seul. —
Genèse 12 : 1
Ce fut durant l'âge patriarcal que les villes de Sodome et Gomorrhe
furent détruites pour leurs péchés ; Dieu ne fit aucun effort pour les amener à
la repentance. Nous savons ceci par Jésus qui nous dit dans le Nouveau
Testament, que si les miracles faits dans certaines villes avaient été faits à
Sodome et à Gomorrhe, ces villes se seraient repenties et n'auraient pas été
détruites. Il est évident que Dieu aurait pu donner aux gens de ces villes un
témoignage efficace, si tel avait été son plan; Il choisit plutôt de les
détruire sans leur donner la chance de se repentir. Mais Il promit un sort
"plus supportable" pour ces villes, que pour les villes favorisées
qui refusèrent de le reconnaître ainsi que ses miracles. Cependant, nous devons
conclure que ces gens étaient inclus dans la promesse que Dieu bénirait toutes
les familles de la terre par la semence d'Abraham. Et c'est ainsi qu'en
harmonie avec son plan, Dieu ressuscitera les Sodomites pour les bénir. C'est
exactement ce que le prophète Ezéchiel dit au chapitre 16 de sa prophétie,
depuis le verset 44 jusqu'à la fin du chapitre.
LA POSTERITE
Dieu jura par Lui-même et plus tard confirma la promesse faite à
Abraham durant l'âge patriarcal (Gen. 22 : 16-18 ; Héb. 6 : 16-18) C'est une merveilleuse promesse, révélant
le dessein de Dieu de "bénir toutes les nations de la terre." Elle
fut confirmée à Isaac, puis à Jacob, et à la mort de Jacob à ses douze fils qui
constituèrent le nucléus de la nation d'Israël. Abraham ne comprit pas toute la
signification de cette promesse. Par exemple il ne réalisa pas qu'il y avait
deux semences — la semence spirituelle et la semence terrestre. L'une
représentée par les étoiles des deux et l'autre par le sable du bord de la mer.—Gen. 22 : 17
Abraham ne comprit pas non plus que l'alliance que Dieu avait fait avec lui se composait de deux parties, une partie
comprenant le développement de la "semence" et l'autre l'application
des bénédictions promises par cette semence. Abraham pensait sans doute
qu'Isaac, l'enfant miraculé, était cette semence promise ; et il ne doutait
nullement que Dieu accomplirait sa promesse de ressusciter Isaac s'il l'offrait
en sacrifice comme Dieu le lui avait commandé. — Héb.
11 : 17-19
Dans Hébreux 11 : 13, 39 et Actes 7 : 5 l'apôtre nous dit qu'Abraham
mourut sans que la promesse s'accomplisse, car il "attendait la cité qui a
des fondements, de laquelle Dieu est l'Architecte et le Créateur." (Hébreux
11 : 10) Pour Abraham, une ville était le centre d'un gouvernement ou d'un
royaume et la promesse de Dieu était pour lui l'établissement d'un royaume sur
la terre, dans lequel ses descendants occuperaient les positions principales.
La promesse faite à Abraham est en vérité une des promesses de l'Ancien
Testament concernant le royaume messianique à venir.
Abraham ainsi que les autres patriarches de cet âge auront une part
importante dans le domaine terrestre du royaume messianique. La foi et
l'obéissance dans les promesses de Dieu, les ont préparés pour leur rôle à
venir. De' plus, les promesses de Dieu et sa ligne de conduite envers les
patriarches constituent un rôle important dans le développement de son plan
pour son peuple d'un âge à venir. De ce point de vue, nous pouvons comprendre
que les desseins de Dieu n'étaient pas la conversion du monde durant l'âge
patriarcal; cependant un travail très important fut accompli concernant ce
plan.
L'ÂGE
JUDAÏQUE
L'âge judaïque, tel que l'illustration l'indique, commença à la mort de
Jacob et se termina à l'avènement de Jésus. Le titre "âge judaïque"
est employé pour désigner la période de temps pendant laquelle Dieu traita avec
une seule nation, la nation d'Israël et cette période de temps suggère la méthode que Dieu emploie pour continuer l’œuvre
préparatoire de l'établissement de son Royaume et les bénédictions de toutes
les nations. Par le prophète, Dieu déclare "Je vous ai connus, vous seuls,
de toutes les familles de la terre." — Amos 3 : 2
Dieu donna ses lois à Israël. Il leur envoya ses prophètes. Par la sacrificature, Il institua les services du Tabernacle qui
selon le Nouveau Testament étaient "l'ombre des biens à venir." (Héb. 9 : 11, 23 ; 10 : 1) Dieu avait promis à Israël que
s'ils Lui étaient fidèles, II ferait d'eux un "royaume de sacrificateurs
et une nation sainte." (Exode 19 : 5, 6) Par eux Dieu aurait dispensé ses
bénédictions promises à "toutes les nations de la terre."
Mais les Israélites n'obtiendront pas cette position haute et honorable
dans le plan divin. (Rom. 11 : 7) Ils rejetèrent le Messie lorsqu'il se
présenta et pour cette cause Dieu les dépouilla de sa faveur divine. Cependant,
durant l'âge judaïque le plan divin suivit son cours de progression. Paul nous
dit que la loi fut le "conducteur" ou "pédagogue" pour les
amener à Jésus Christ. (Gal. 3 : 24) L'impossibilité aux Juifs de garder la loi
parfaite de Dieu, et ainsi obtenir la vie, prouve la nécessité de l'œuvre
rédemptrice de Christ. Dans la suite toutes les nations apprendront la même
leçon ; c'est-à-dire qu'ils réaliseront le besoin d'un Rédempteur.
Des choses très importantes se sont accomplies durant l'âge judaïque.
Les desseins de Dieu envers Israël, leurs échecs et leurs succès. Servent
d'exemples et de guides utiles à Israël spirituel de cet âge. Les nombreuses
promesses faites à Israël par les prophètes, constituent l'exposé sommaire des
particularités importantes du plan de Dieu, et servent à guider les disciples
du Seigneur dans leur préparation pour devenir cohéritiers de Christ dans le
royaume messianique. L’œuvre de Dieu pendant l'âge judaïque prend aussi une
place importante dans le plan divin pour la réhabilitation de la race humaine.
L’œuvre de Dieu durant cette période ne fut pas un insuccès, mais elle a
accompli les desseins divins.
L'ÂGE DE
L'EVANGILE
L’âge judaïque prit fin au premier avènement de Jésus. Durant son
ministère et les trois ans et demi qui suivirent, Dieu continua de favoriser la
nation juive; et en conformité avec cet arrangement, limita son ministère ainsi
que celui de ses disciples à la nation d'Israël jusqu'après sa résurrection.
Jésus recommanda à ses disciples, disant : "n'allez pas vers les
Gentils et n'entrez dans aucune ville des Samaritains ; mais allez plutôt vers
les brebis perdues de la maison d'Israël." — Matt. 10 : 5, 6
Après sa résurrection, Jésus dit à ses disciples de prêcher à toutes
les nations, mais en même temps leur recommanda de commencer à Jérusalem. (Luc
24 : 47-49 ; Matt. 28 : 19, 20) Le prophète Daniel, chapitre 9, verset
24-27 déclare que le Messie serait "retranché" au milieu d'une
"semaine," que la faveur divine envers la nation d'Israël durerait
trois ans et demi après la mort de Jésus ; de là, le commandement de
"commencer à Jérusalem." En temps prophétique, une "semaine''
représente sept ans, un jour pour un an — Nomb. 14 :
33, 34 ; Ezé. 4 : 6 ; Dan. 12 : 11, 12 ; Apoc. 11 : 2, 3
C’est ainsi que l’œuvre de l'évangile qui a commencé à Jérusalem et
continue jusqu'au second avènement de Christ, tel que le diagramme l'indique,
marque aussi le commencement du "monde de Dieu ou monde de demain."
L'expression "âge de l'évangile" est employée pour identifier la
période de temps entre les deux avènements de Christ, parce que les Saintes
Ecritures indiquent que l’œuvre de Dieu durant ce temps est accomplie
par la proclamation de l'Evangile ou "Bonnes Nouvelles" du Royaume.
Comme nous l'avons remarqué, Dieu choisit et traita avec certains
individus, durant l'âge patriarcal. Pendant l'âge judaïque ce fut avec la
nation d'Israël, mais pendant l'âge de l'évangile, Dieu ne restreint ses
faveurs, ni à certains individus, ni à une seule nation, mais Il a commis à tous
ceux qui Lui appartiennent de proclamer la bonne nouvelle du royaume à toutes
les nations ; et c'est à ceux qui ont entendu ce message et y ont répondu, que
Dieu accorde sa faveur en les invitant h participer dans son plan des âges.
Quel fut donc l'objectif de Dieu durant l'âge de l'évangile ? Actes 15
: 13-18 répond à cette question. Il est dit que Dieu a visité les nations pour
en tirer un "peuple pour son nom." La nation d'Israël était son
peuple, et aux quelques uns qui acceptèrent Christ, Dieu leur donna le droit de
devenir "enfants de Dieu." (Jean 1 : 12) Mais dans le plan divin, ce
"peuple pour son nom" se compose de 144.000; à certains points de vue
c'est un grand nombre, mais comparé à la somme totale des hommes, ou même des pseudo-Chrétiens, c'est réellement un petit troupeau."
— Luc 12 : 32
Dans l'épître aux Romains, chapitre 11 : 17-24, l'apôtre explique que
le privilège spécial des gentils pendant l'âge de l'Evangile leur fut donné
parce que les Israélites comme "branches naturelles" furent arrachés
à cause de leur incrédulité. Cela veut dire que lorsque la sélection de
"ce peuple pour son nom" sera accomplie, il prendra la place des
Israélites qui furent arrachés ; la maison d'Israël selon la chair perdant
alors cette position de faveur spéciale. C'est pour cette raison que.
Apocalypse 7 : 4-8 et 14 : 1-3 nous montre la compagnie entière des 144,000
représentée par des Israélites. Et notez bien qu'ici, "ce petit
troupeau" se tenant avec "l'Agneau" sur la montagne de Sion ont
tous le nom de son Père écrit sur leurs fronts. Ils sont donc un "peuple
pour son nom" - c'est-à-dire qui porte son nom. Dans Apocalypse 19 : 7, ce
même petit troupeau est représenté comme "épouse" de l'Agneau et de
cette manière prend le nom de famille du Père Céleste. Voyez aussi Apoc. 21 : 2 et 22 : 17.
LA MAISON ROYALE DE DIEU
A la lumière du témoignage général de la Parole de Dieu ce "peuple
pour son nom" choisi parmi toutes les nations par la proclamation de
l'Evangile est en réalité la maison royale de Dieu. Michée 4 : 1-4 nous parle
de l'établissement du royaume de l'Eternel qui sera sur toute la terre et ce
royaume dans cette prophétie est représenté par une "montagne," qui,
en réalité compose la "Maison Royale de l'Eternel." Toutes les
maisons héréditaires du monde actuel mauvais, sont en réalité des arrangements
de famille qui de génération en génération héritent le "droit" de
régner.
Le royaume de Dieu, dans les mains d'une famille régnante est aussi un
arrangement de famille. Les membres de cette famille héritent le droit de
régner. Ce n'est pas une famille terrestre mais une famille céleste — la
famille de Dieu. Le chef de cette famille est son "Fils unique," son
Fils bien-aimé, notre Seigneur Jésus-Christ, En plus, tous ceux qui suivent les
traces du Seigneur deviennent membres de la famille divine, et deviennent fils
de Dieu — Col. 1 : 18 ; Jean 1 : 12 ; 1 Jean 3 : 1, 2
L'apôtre explique aussi que si nous sommes fils, nous sommes alors
héritiers de Dieu et cohéritiers de Christ. (Rom. 8 : 16, 17) Dieu promet à
tous ces cohéritiers une place dans son gouvernement. C'est pendant l'âge de
l'évangile que la sélection et la préparation des membres prospectifs de la
famille royale céleste se fait. "Ils vivront et régneront avec Christ
durant mille ans." — Apoc. 20 : 4 ; Psa. 2 : 9 ; Apoc, 2 : 26, 27 ; 1
Cor. 6 : 2, 3
PREMIER AGE DU NOUVEAU MONDE
Lorsque l’œuvre de l'âge de l'Evangile sera accomplie, rien n'empêchera
l'établissement du monde de Dieu ou monde de demain. C'est à la fin du monde actuel
et au commencement du monde de demain que s'accomplit le second avènement de
notre Seigneur. "Pour ce qui concerne le monde, il vient "comme un
voleur dans la nuit." Christ revient tout d'abord pour recevoir son
épouse. (Jean 14 : 3 ; Apoc. 19 : 7 ; 21 : 2 ; 22 :
17) Lorsque son épouse, c'est-à-dire son église, sera unie à Lui dans la
gloire, la promesse de l'Apoc. 22 : 17 sera alors
accomplie. "Et l'esprit et l'épouse disent : Viens... que celui qui veut
prenne gratuitement de l'eau de la vie."
Le premier millénium du nouveau monde est appelé âge messianique sur
notre diagramme. Ce sera pendant ces mille ans que l'église, choisie durant
l'âge de l'évangile, régnera avec Jésus dans le but de dispenser les
bénédictions de Dieu, promises à "toutes les familles de la terre." (Gen. 12 : 1-3 ; Gal. 3 : 27-29 ; Apoc.
5 : 10 ; Matt. 19 : 28) Le plan magnanime de Dieu atteindra son dénouement
glorieux et victorieux pendant l'âge millénaire. — Ephé.
1 : 10
Dans Actes 15 : 15-17, l'apôtre suggère l'ordre des bénédictions de cet
âge. Après avoir "tiré des nations un peuple pour son nom, viendra la
"réédification du tabernacle de David," qui est la promesse du
rétablissement de la nation d'Israël. (Ezé. 39 : 22)
Puis, toutes les nations qui recherchent le Seigneur et sur lesquelles mon nom
est proclamé, dit le Seigneur qui "fait toutes ces choses." La
bénédiction de toutes les nations suit le second avènement ; le premier n'étant
que pour en "tirer un peuple pour son nom."
Mais avant que l'âge millénaire commence réellement, le monde doit
passer par un "temps de détresse tel qu'il n'y en a pas ou depuis qu'il
existe une nation." (Dan. 12 : 1) II y a une période transitoire entre
l'âge de l'évangile et l'âge millénaire, de même qu'il y eut une période transitoire
entre l'âge judaïque et l'âge de l'évangile. Il y a tout lieu de croire que
nous vivons maintenant dans cette période transitoire et que la détresse
actuelle du monde fait partie du "temps de détresse" qui termine cet
âge.
La destruction actuelle de notre civilisation contribue à détruire la
foi de l'homme en Dieu et dans le Christianisme et le
laisse perplexe, ayant supposé que la mission de l'église nominale était de
convertir le monde. (Jér. 8 : 15) Mais si nous
réalisons que l'oeuvre de cet âge fut simplement la sélection de ceux qui
régneront avec Christ dans l'âge à venir, nous sommes à même de comprendre
l'insuccès manifeste du Christianisme.
Au fait, Jésus lui-même nous dit qu'à son second avènement, il y aurait
très peu de foi sur la terre. (Luc 18 : 8) Paul prophétisa que dans les
"derniers jours," il surviendra des temps fâcheux ; car les hommes
seront égoïstes... amis des voluptés plutôt qu'amis de Dieu. (2 Tim. 3 : 4) Dans la parabole du froment et de l'ivraie,
Jésus nous dit qu'un grand nombre de ses disciples ne seraient qu'une imitation
de Chrétiens et qu'à la fin de l'âge ces bottes de pseudo-Chrétiens
seraient brûlées.
Le "temps de détresse" qui termine cette période de temps est
en partie causé par la destruction de l'ivraie. L’œuvre de Dieu progresse
pendant cet âge tout comme dans les âges précédents. Lorsque tout son
"froment" sera assemblé dans son grenier, ils "resplendiront
alors comme le soleil dans le royaume de leur Père." (Matt. 13 : 43) Par
conséquent, quel que soit l'étendue de la destruction du pseudo-Christianisme,
rappelons-nous que rien n'arrive que par la permission divine, et que ce que
nous pensons être une calamité n'est que la préparation pour l'établissement du
vrai Christianisme durant le règne des mille ans.
LE PARADIS D'EDEN
Suivons maintenant le développement du plan divin d'un point de vue
tant soit peu différent. Nous avons remarqué la grande importance quant, au
temps de l'arrangement divin — comment le plan de Dieu s'est développé d'un âge
à un autre — et maintenant nous examinerons le divin programme relativement aux
divers plans ou sphères de vie. Au chapitre 1, verset 10 de l'épître aux
Ephésiens, l'apôtre dépeint l'accomplissement du plan divin pour
"l'administration de la plénitude des temps," savoir réunir en un
toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les "cieux" et
les choses qui sont sur la "terre."
A la lumière du plan divin tel qu'il est dépeint dans les Saintes
Ecritures nous observons deux saluts, le salut céleste et le salut terrestre.
Ayant manqué de prendre ce fait en considération dans notre étude des Saintes
Ecritures, des contradictions apparentes en ont été le résultat. La plupart des
promesses de l'Ancien Testament et quelques unes du Nouveau, dépeignent les
bénédictions terrestres ; tandis que la plupart des promesses du Nouveau
Testament ainsi que celles de l'Ancien Testament qui nous parlent
prophétiquement de l'église, dépeignent l'espoir céleste. Il est nécessaire de
placer ces promesses au temps qui leur est propre si nous voulons voir
l'harmonie qui existe entre elles.
Au bas du diagramme de la prochaine page, nous observons deux lignes
horizontales, tracées dans toute la longueur des trois mondes. A l'extrême gauche
de la ligne supérieure, et au commencement du "monde de hier," se
trouve une petite pyramide représentant Adam, créé dès l'origine, à l'image de
Dieu. Adam était un être humain parfait, tiré poussière de la terre. (1 Cor. 15
: 47) Dieu lui commanda de multiplier et de remplir la terre et de l'assujettir
— c'est-à-dire de faire de notre planète entière, de notre terre, un jardin tel
que Dieu avait préparé pour lui "en Eden, du côté de l'Orient." — Gen. 2 : 8
Nous répétons ici, qu'Adam fut créé pour vivre sur la terre, et que la
terre fut formée pour être l'habitation de l'homme. (Esa. 45 : 18 ; Psa. 115 : 16) Nulle promesse d'aller au ciel ne fut faite
à Adam. Dieu lui dit que l'infraction à sa loi serait punie de mort.
L'obéissance au contraire, lui aurait donné la vie. Si Adam n'avait pas
transgressé la loi divine, le commandement de multiplier, de remplir la terre
et de l'assujettir se serait effectué sans péché, sans maladie et sans mort.
Dans ce cas, Adam et ses enfants auraient vécu sur la terre sans la
crainte de la mort. Et lorsque le commandement de remplir la terre eut été
accompli, cette fonction particulière de la race humaine aurait
providentiellement cessé, et la famille humaine, parfaite et heureuse aurait
rempli la terre, jouissant pleinement des bénédictions de Dieu pendant tous les
âges de l'éternité. Mais Adam viola la loi divine, et le jugement de mort
prédit fut prononcé.
Remarquez maintenant la ligne horizontale, au bas du diagramme ; cette
ligne représente le plan du péché et de la mort. C'est le plan d'existence sur
lequel l'homme est né, et où l'être humain allonge de quelques courtes années
une existence incertaine avant de prendre le chemin de la tombe — chemin de tout
être déchu. (Voyez la carte)
Par la transgression d'Adam toute la race humaine est née sur le plan
du péché et de la mort, au lieu du plan supérieur de vie et de perfection.
L'apôtre Paul explique, que la mort fut le résultat du péché; et la mort a
passé à tous les hommes, parce que tous ont péché. (Rom. 5 : 12, 19) Aussitôt
après le péché Adam tomba au plan de la mort où ses enfants naquirent, et
d'eux-mêmes ne purent se relever.
Les deux pyramides tronquées sur la ligne tout au bas du diagramme
représentent la race humaine déchue et mourante, du monde de hier et du monde
actuel. Durant la période de temps de ces deux mondes, l'homme a marché dans la
"vallée de l'ombre de la mort." Le monde en général a été "sans
Dieu" et "sans espoir." Il a marché sur le "chemin
spacieux" qui mène "à la perdition" et que Jésus dépeint dans
Matt. 7 : 13.
LE PRIX CORRESPONDANT
Rappelons-nous que la promesse de Dieu faite à Adam, ne fut ni d'aller
au ciel ni en enfer lorsqu'il mourrait. La mort pour lui et sa postérité signifiait
la perte du privilège de vivre et de jouir du jardin d'Eden—du paradis
terrestre. C'est pourquoi le plan de salut de Dieu doit par nécessité
comprendre la restauration ou rétablissement du paradis. Mais comment ceci
s'accomplira-t-il ? Les Ecritures nous disent que l’œuvre rédemptrice de Christ
l'accomplira.
Un des termes scripturaux employés quant à l’œuvre de rédemption est
"la rançon." L'apôtre Paul nous dit que "l'homme" Christ
Jésus se donna lui-même en "rançon pour tous." (1 Tim.
2 : 6) Dans ce passage le mot grec traduit "rançon" est anti-lutron, signifiant "prix correspondant." L'homme
Jésus, mourant sur la croix du Calvaire fut ce prix correspondant exact, pour
Adam, l'homme parfait qui pécha. Il est dit de Jésus qu'il fut fait
"chair" à cause de la "passion de la mort... en sorte que par la
grâce de Dieu, il goûta la mort pour tous." — Jean 1 : 14 ; Héb. 2 : 9
Remarquez maintenant, comment ceci est illustré sur le diagramme, par
la croix et la pyramide qui se trouvent sur la ligne horizontale supérieure, à
la fin de l'âge judaïque et au commencement de l'âge de l'évangile. A ce point
du plan divin, eut lieu le premier avènement de Jésus et le trait saillant du
plan divin à cette époque-là fut la mort de Jésus pour les péchés du monde.
Jean Baptiste dit de Jésus, "Voilà l'Agneau qui ôte le péché du
monde." — Jean 1 : 29
Une partie très importante de ce plan devait se développer, sans quoi
le travail de Dieu, après la mort et la résurrection de Jésus eut été le rétablissement de l'homme déchu dans son paradis.
Et le message pour le croyant aurait été, "Viens, que celui qui veut
prenne gratuitement de l'eau de la vie." (Apoc.
22 : 17) Le jugement de mort prononcé contre Adam et par lui à tout le genre
humain fut donc annulé par le sacrifice de Jésus, et logiquement, l’œuvre du
rétablissement aurait dû suivre.
Mais ce ne fut pas le travail commencé par les apôtres à la Pentecôte.
Il est vrai que Jésus guérit quelques malades et ressuscita quelques morts pour
illustrer son oeuvre à venir. (Jean 2 : 11) L'apôtre Paul explique que les dons
du St. Esprit donnés aux premiers Chrétiens et par lesquels un nombre limité de
miracles furent accomplis, devaient cesser. (1 Cor. 12 : 31 ; 13 : 1-3, 8 ; 14
: 18-20, 22) Depuis, il y en a qui ont déclaré
accomplir des miracles au nom de Christ; mais nous ne voyons pas de morts
ressusciter et seulement un bien petit nombre de malades peuvent admettre une
guérison miraculeuse, et celle-ci est d'une authenticité douteuse.
Jésus ne promit pas à ses disciples la santé et la vie éternelle sur la
terre, mais H leur dit qu'ils devraient souffrir et mourir, et stipula les
conditions nécessaires : "Si quelqu'un veut venir après moi, qu'il renonce
à soi-même, qu'il prenne sa croix, et me suive." (Matt. 16 : 24) Jésus
ayant pris la place du pécheur dans la mort, nous pourrions supposer que ceux
qui croiraient en Lui, ne mourraient pas. Ceci ne sera vrai que dans le monde à
venir de Dieu — le monde de demain ; mais une partie très importante du plan de
salut se développe durant l'âge de l'évangile.
Et quelle est cette phase du plan ? C'est l'appel et la sélection de
l'église du Christ, préparant ses membres à partager avec Lui l’œuvre de donner
la vie au genre humain pendant le Millénium. L'apôtre nomme ceci "l’appel
céleste". (Héb. 3 : 1 ; Phil. 3 : 14) Jésus y
fit allusion quand il dit au jeune homme riche, "viens, suis-moi, et tu
auras un trésor dans les cieux." — Luc 18 : 18-22
UNE PLACE PREPAREE
Jésus parlant à ses disciples et faisant allusion à cette espérance
céleste, leur dit, "Je vais préparer une place, et si je m'en vais... je
reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi ; afin que là où je suis, vous y
soyez aussi." (Jean 14 : 2, 3) L'apôtre Pierre parle de cette espérance
céleste de l'église lorsqu'il dit, "Il nous a donné les très grandes et
précieuses promesses, afin que par elles vous participiez à la nature
divine." — 2 Pierre 1 : 4
L'apôtre Paul exhorte les Chrétiens à chercher "les choses qui
sent en haut." Ces choses d'en haut nous dit-il sont "où Christ est
assis à la droite de Dieu." (Col. 3 : 1, 2) Ceci nous indique que la
récompense de l'église sera la même que celle de Christ. L'apôtre dit aussi :
"Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa
mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa résurrection."
— Rom. 6 : 5
Ce texte nous explique pourquoi les disciples de Jésus ne reçoivent pas
la vie éternelle — c'est qu'ils ont été invités à mourir avec Jésus.
C'est-à-dire que l’œuvre sacrificatoire du plan divin n'a pas fini au Calvaire.
L'apôtre Paul nous explique dans l'épître aux Romains 12 : 1, "je vous
exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en
sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, votre service raisonnable."
D'autres passages représentent l'église se sacrifiant et renonçant à la vie
pour faire la volonté de Dieu. C'est de cette oeuvre sacrificatoire dont
l'apôtre parle lorsqu'il dit "nous sommes identifiés avec lui dans la
ressemblance de sa mort." Jésus ne mourut pas comme un pécheur, condamné à
mort. Il mourut en sacrifice, s'offrant volontairement pour le péché du monde.
Sa mort fournit la cancellation légale du péché
d'Adam, et par Adam, les péchés héréditaires de toute l'humanité.
JUSTICE PAR CHRIST
Comment se peut-il, dira-t-on que les disciples de Jésus meurent comme
Lui ? Ne sont-ils pas membres de la race déchue, condamnés à mort, tout comme
le reste de l'humanité ? Oui, mais les Saintes Ecritures nous disent qu'après
sa résurrection, Jésus parut pour nous devant Dieu. (Héb.
9 : 24) Cela signifie que le mérite de son sacrifice a enlevé ce jugement de
mort à tous ses disciples consacrés ; et que maintenant Dieu regarde leur mort
comme un sacrifice.
Dans Romains 6 : 11, Paul dit : "De même vous aussi, tenez-vous
vous-mêmes pour morts au péché," tout comme Jésus, "est mort au
péché" — c'est-à-dire, comme offrande pour le péché. L'œuvre
sacrificatoire de l'église n'est nullement nécessaire à la rédemption de
l'humanité. Ceci fut accompli par Jésus. Cela veut dire seulement que Dieu
'accepte les sacrifices de l'église, comme sacrifices d'êtres humains parfaits,
et que par ces sacrifices, l'église est préparée pour travailler avec Jésus
pendant le Millénium comme dispensateurs de vie à toute l'humanité.
La carte de la page suivante montre cette phase importante du plan divin. Remarquons que l'église de l'âge de l'évangile est représentée sur un plan plus élevé que celui de la perfection humaine. Cette pyramide tronquée a pour objet d'illustrer l'église évangélique de nom, plutôt que ceux que Dieu considère de véritables Chrétiens. C'est pour cette raison qu'une partie se voit en-dessous de la ligne.
Ceux qui composent l'église de Christ—ceux dont les noms sont
"écrits dans les deux,"—sont ceux qui sont appelés hors du monde, et
sont assurés que leurs oeuvres imparfaites sont acceptables à Dieu par le sang
de Christ. Et parce que le sacrifice de leur vie terrestre est volontaire, Dieu
leur promet une récompense céleste Ils marchent ainsi dans le chemin étroit du
sacrifice qui conduit à la gloire, l'honneur et l'immortalité. — Matt. 10 : 39
; Rom. 2 : 7
C'est à l'église qu'est donné l'espérance de l'immortalité. Adam
n'était pas immortel, sans quoi il n'aurait pu mourir. A la fin du Millénium
l'homme rétabli à la perfection ne possédera pas l'immortalité, qui est la
récompense des fidèles et véritables Chrétiens de l'âge de l'évangile. Ils
seront semblables à Jésus, un être céleste et sublime ; et ils le verront tel
qu'il est et seront avec Lui dans le Royaume, et régneront avec Lui mille ans.
— Jean 3 : 2 ; Apoc. 2 : 26, 27 ; 5 : 10 ; 20 : 4, 6
LE PARADIS RESTAURE
Lorsque l’œuvre de l'âge de l'évangile sera terminée, que tous les
Chrétiens fidèles seront avec Jésus dans le royaume céleste, commencera alors
l’œuvre du rétablissement de l'humanité à la vie sur la terre. Remarquez la
grande pyramide dans la section de l'âge millénaire sur le diagramme de là page
précédente. Elle se trouve sur la ligne qui représente la perfection humaine, plan sur lequel Adam fut créé, et plan duquel il dégénéra.
Il sera rétabli sur ce plan-ci durant les mille ans du règne de Christ et de
son église.
Dans les Actes des Apôtres, chapitre 3, versets 19 à 21, l'apôtre
Pierre appelle l’œuvre qui se fera durant le Millénium, "des temps de
rafraîchissement" prédits par Dieu et annoncés par la bouche de tous ses
prophètes. Ce sont ces témoignages des saints prophètes qui dépeignent les
bénédictions de la vie terrestre pour toute l'humanité, après le second
avènement de Christ. L'accomplissement de ces promesses terrestres, doivent attendre la perfection de l'église de l'âge de
l'évangile et sa réunion avec Christ sur le plan céleste — la place préparée
pour eux par Jésus. — Jean 34 : 1-3
L’œuvre de l'âge de l'évangile une fois achevée, aura lieu le
rassemblement sur la terre de l'humanité en général sous Christ, et non au plan
spirituel. C'est ainsi que sera réunies en un toutes choses dans le Christ,
"les choses qui sont dans les cieux, et les choses qui sont sur la
terre." (Eph. 1 : 10) C'est au début de l'âge
évangélique que commença le rassemblement de l'église et c'est au début de
l'âge millénaire que l'église entière sera unie à Christ. C'est pour cette
raison que l'apôtre dit que dans "l'administration de la plénitude des
temps," sera réuni en un, toutes choses dans le Christ, les choses qui
sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre.
PRINCES TERRESTRES
La restitution à la perfection terrestre et à la vie commencera par les
anciens prophètes. Ils furent patriarches en Israël, mais ils deviendront les
enfants du Christ, et seront "princes sur toute la terre." (Psa. 45 : 16) Jésus dit que dans son royaume Abraham,
Isaac, Jacob et tous les prophètes seront les
instructeurs du peuple. (Matt. 8 : 11 ; Luc 13 : 28-30) C'est à ces
représentants du Christ divin, que sera confiée la tâche d'administrer les lois
du royaume. 1l sera impossible d'annuler les lois qui seront alors imposées,
car les représentants du Christ seront soutenus par une puissance miraculeuse.
Au chapitre 3 des Actes, verset 23, nous lisons : "Et il arrivera que
toute âme qui n'écoutera pas ce prophète sera exterminée d'entre le peuple."
Ceux qui se soumettront aux lois du royaume messianique ne mourront jamais. Ils
seront rétablis à la vie parfaite perdue par Adam, et possédant la perfection
terrestre nécessaire, pourront vivre éternellement. C'est ce que signifie
l'expression "rétablissement," employée par l'apôtre Pierre, (Actes 3
: 21) et par le mot "régénération," employé par le Seigneur. — Matt.
19 : 28
Dans toutes les promesses de la Bible concernant les bénédictions du
rétablissement à venir, nous avons un aperçu des différents moyens qui
apporteront le bonheur au monde, et la solution de leurs problèmes. H est dit
que "la connaissance de Dieu remplira la terre, comme les eaux remplissent
la mer."
Il est dit aussi "Car, je changerai la langue des peuples en une
langue purifiée, pour qu'ils invoquent tous le nom de l'Eternel pour le servir
d'un seul cœur." — Sophonie 3 : 9
De plus, il est dit que la loi de Dieu sera écrite dans le cœur des
hommes. Ceci est descriptif d'un des moyens par lequel l'homme sera restauré à
la perfection perdue par Adam lorsqu'il transgressa la loi divine. L'aide de
Dieu sera nécessaire pour écrire la loi divine dans le cœur humain. Un pouvoir
miraculeux sera alors disponible pour secourir ceux qui seront dans le besoin
et qui se placeront sous la juridiction du royaume.
Dans Esaïe, chapitre 26, verset 9 nous lisons
que lorsque "les jugements de Dieu seront sur la terre, les habitants du
monde apprendront la justice." Ils apprendront à connaître le vrai Dieu,
source de la vie éternelle. (Jean 17 : 3) L'influence mauvaise sera restreinte,
car alors, Satan sera lié. (Apoc. 20 : 1, 2) Le
chemin du retour à la vie sera clair, "et ceux qui prendront ce chemin,
même les insensés, ne s'égareront pas. " — Esaïe
35 : 8, 9
Le chemin que les Chrétiens doivent suivre est bien différent. Ces
derniers prennent le "chemin étroit" qui est difficile à trouver ; et
ceux qui le trouvent et qui le suivent sont tentés et éprouvés à chaque pas.
(Matt. 7 : 13, 14) Naturellement que Dieu les aide et leur récompense sera très
grande. Lorsque la "grande route" sera ouverte, les épreuves de l'âge
de l'évangile auront cessé, et l'homme recevra l'aide nécessaire pour obtenir
la perfection et la vie éternelle sur la terre.
Voilà donc le plan divin pour le monde de demain. Six mille ans de
préparations sont maintenant dans le passé. "Micaël"
qui est le roi du royaume de Dieu, s'est levé et est venu chercher son épouse ;
et ayant assumé son autorité royale sur les nations, il en a résulté un
"temps de détresse tel qu'il n'y en a pas eu depuis qu'il existe une
nation."—Voyez Daniel 12 : 1
Cette détresse, quoique calamiteuse, préparera le monde à accepter leur
nouveau roi, bien que sa présence ne fut ni reconnue, ni avouée. Mais lorsque
"sa gloire sera révélée, toute chair, ensemble la verra." — Esaïe 40 : 5
L'accroissement de son gouvernement de paix s'étendra graduellement,
jusqu'à ce qu'il embrasse toutes les nations, leur donnant la joie, la paix et
la vie éternelle. (Esaïe 9 : 6, 7) Lorsque nous
verrons les gouvernements plus humbles qu'ils ne le sont aujourd'hui, ils
diront, "Venez, et montons à la montagne de l'Eternel, et à la maison du
Dieu de Jacob; et il nous instruira de ses voies, et nous marcherons dans ses sentiers."
Quant ils seront instruits dans les voies de l'Eternel, "de leurs épées
ils forgeront des socs, et de leurs lances des serpes; une nation ne lèvera pas
l'épée contre une (autre) nation, et on n'apprendra plus la guerre." —
Michée 4 : 1-4 ; Esaïe 2 : 2-4
Oui, Dieu a un plan, et à travers tous les âges ce plan a progressé
lentement jusqu'à son accomplissement. Nous sommes maintenant au seuil de
"l'administration de la plénitude des temps," et le dénouement du
plan divin effectuera pour toutes les nations les bénédictions de paix, de
bonheur et de vie éternelle. C'est alors que la prière du Chrétien : "Que
ton règne vienne, Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel,"
sera exaucée. — Matt. 6 : 10
Nous avons le privilège et je dirai—c'est notre devoir, si nous
connaissons le plan de Dieu, d'annoncer à d'autres la raison du bouleversement
et de la détresse du monde. L'histoire du plan divin est merveilleuse. C'est le
pur message de l'Evangile, la "bonne nouvelle," concentrée dans
l’œuvre rédemptrice de Christ. A toute occasion proclamons à tout le monde que
dès le commencement, le plan divin n'a jamais failli, mais qu'il avance selon
ses desseins et vers un dénouement glorieux. — Esaïe
42 : 4 ; 55 : 10 ; 53 : 11
Tout ce qui fut perdu en Eden, et racheté par la mort de Jésus, sera
restitué à l'homme parce que le plan de Dieu sera accompli dans le monde de
demain. C'est ainsi que Dieu essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne
sera plus, car elle aura été engloutie en victoire. — Apoc.
21 : 1-5 ; 1 Cor. 15 : 54 ; Esaïe 25 : 8
OÙ SONT LES MORTS ?
Nos Amis» Nos
Voisins, les Bons, les Méchants, les Civilisés, les Païens ?
"Hommes et
frères, qu'il me soit permis de vous dire avec liberté, touchant le patriarche David,
qu'il est mort, qu'il a été enseveli, et que son sépulcre est au milieu de nous
jusqu'à ce Jour.'' (Actes 2 : 29, 30) Et personne
n'est monté au ciel, sinon Celui qui est descendu du ciel, le Fils de
l'homme." — Jean 3 : 13
La mort est le plus
grand ennemi de l'homme, et la Bible seule, nous fournit les renseignements
exacts de ce qu'est l'au delà. Ces renseignements sont consolants. La Parole de
Dieu nous promet qu'il y aura une résurrection des morts. (Jean 5 : 28 ; Actes
24 : 15) Afin que nous puissions réaliser ce que la résurrection veut
réellement dire, Jésus a ressuscité quelques morts. Lazare fut parmi ceux-ci,
li fut ressuscité par la Puissance divine et rendu à sa famille et à ses amis ;
il se mêla avec eux comme si la mort ne les avait Jamais séparés. Il en sera de
même avec toute l’humanité; au temps voulu de Dieu, ils entendront la voix du
Fils de l'homme, et sortiront de la tombe. — Jean 5 : 28
Notre point de vue
erroné que les morts ne sont pas morts — que la mort n'est pas ce qu'elle semble
être, nous a empêchés d'arriver à une compréhension pratique de ce qu'est la
résurrection. La théorie barbare que la mort n'est que le chemin qui conduit à
une autre vie fut adoptée par la religion chrétienne durant le moyen âge, et à
cause de cette doctrine, même ceux qui aiment la Bible, manquèrent souvent de
comprendre les sujets de vie, de mort et de vie future. En un mot la Bible nous
enseigne que la mort est le châtiment du péché — condition d'insensibilité. —
PS. 146 : 4
Si nous n'avions pas l'espoir
d'une résurrection, la mort impliquerait l'extinction de l'homme tout comme
celle des bêtes. (Ecclésiaste 3 : 19-21) Mais Dieu a fourni le moyen de
rétablir l'homme à la vie ; et ce moyen est l’œuvre rédemptrice de Christ. La
mort est entrée dans le monde par le péché d'Adam et par lui la mort a passé à
tous les hommes. Mais le Christ pourvut à la vie de la race déchue, et cette
vie leur sera donnée par la résurrection des morts. — Rom. 5 : 12 ; 1 Cor. 15 :
19-22
Dieu ayant anticipé la
résurrection de la race humaine, la Bible parle de la mort comme d'un sommeil.
Nous avons toujours l'espoir de nous réveiller d'un sommeil, et c'est pour
cette raison que le sommeil est employé comme une belle illustration de la
mort, éprouvée par la race humaine. Celui qui dort profondément est insensible,
et le prophète nous dit que les "morts ne savent rien du tout" (Eccl. 9 : 5) Le temps ne signifie rien pour ceux qui
dorment. Quelle que soit la longueur du sommeil, le moment du réveil ne nous
révèle pas sa longueur. Ainsi en sera-t-il de la résurrection des morts.
Personne n'aura conscience de la longueur du temps qu'il aura dormi.
C'était du
"sommeil de la mort" dont Jésus parlait lorsqu'il dit de Lazare,
"Notre ami Lazare s'est endormi." (Jean 11 : 11) Je vais pour le
réveiller. Jésus se tint devant le sépulcre et cria à haute voix "Lazare
sors; et le mort sortit" Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils
unique comme sacrifice propitiatoire.
Evidemment que Lazare
était un brave homme, sans quoi Jésus ne l'aurait pas ressuscité. Mais, si
comme certains le croient, Lazare était allé au ciel immédiatement au moment de
la mort, il serait étrange que Jésus le rappelle de ce home de joies célestes ;
et ce serait encore plus étrange que Lazare ne nous ait laissé aucun récit de
son expérience et de sa conversation avec ceux qui l'avaient précédé, tels que
Noé, Daniel, David, Abraham, etc. Combien plus raisonnable est la Bible qui
nous dit que la mort est un sommeil. Lazare s'endormît tout simplement, et pour
cette raison ne se souvint pas de l'espace de temps entre sa mort et sa
résurrection. — Il dormait et Jésus le rappela à la vie.
La Bible nous parle de
deux résurrections. L'une est appelée la "première résurrection" (Apoc. 20 : 6) à laquelle les fidèles disciples du Maître
participeront. Ils vivront et régneront avec Christ dans Son Royaume
millénaire. Ensuite il y aura la résurrection de l'humanité en général. Tous
les sépulcres s'ouvriront et les morts en sortiront. Jean 5 : 29 montre une
résurrection de jugement. C'est un travail qui durera les mille ans du règne de
Christ. — Apo. 20 : 4, 6
Les disciples de
Christ — l'église seront ressuscites à la gloire, l'honneur et
l'incorruptibilité," (Rom. 2 : 7). L'apôtre Pierre dans sa deuxième
épître, chapitre 1, verset 4, appelle ceci la "nature divine." Ils
seront comme Christ et comme le Père Céleste qui habite la "lumière
inaccessible, qu'aucun n'a vu ni ne peut voir." (1 Tim.
6 : 16) Ils seront élevés à la "gloire" céleste. (1 Cor. 15 : 40)
Mais l'humanité en général sera simplement restaurée à la vie sur la terre.
La Bible appelle la
résurrection générale du monde, un "rétablissement" c'est-à-dire une
restauration à une condition goûtée dans le passé, mais perdue à cause du
péché. L'homme sera restauré à la gloire "terrestre" à laquelle il
fut originalement créé — à la vie sur la terre et à l'image de Dieu. (1 Cor. 15
: 40 ; Actes 3 : 19-21) La résurrection est une perspective glorieuse, digne de
l'Auteur divin du salut de l'homme.