Jamais auparavant le genre humain n'a vécu des jours
aussi difficiles, aussi menaçants qu’aujourd’hui. On
ne saurait expliquer le caractère inquiétant et tragique du malaise présent
avec la seule sagesse humaine, car en ce qui concerne les problèmes
cruciaux actuels aucun n’a eu de précédent historique. Le spectre de
l’épouvante tient le monde sous sa coupe. Le développement de la
connaissance et de l'instruction incite les masses à revendiquer une part
toujours plus grande des biens de ce monde, alors que dans le même temps des
millions de personnes (surtout des enfants) souffrent de faim et manquent des
choses les plus élémentaires et vitales.
Quel paradoxe ! Aujourd'hui personne ne semble
être capable de remédier efficacement à cette situation qui se dégrade
de plus en plus. On aurait pu espérer que les deux guerres mondiales, livrées
au cours d'une seule génération et accompagnées du sacrifice de millions de
jeunes gens, auraient mené à la paix et au bien-être pour tous. Mais on se rend
compte aujourd’hui que ce bain de sang n’a pas eu la vertu régénératrice
escomptée, puisqu'il a acculé au désarroi un monde appauvri et désemparé. En
effet, ces « sales » guerres censées mettre fin à la GUERRE, l’ont
plongé dans un état de chaos tel qu’on ne voit pas de dénouement humain
possible.
Si nous faisons un rapide tour d'horizon du siècle
écoulé, nous y remarquons facilement plusieurs problèmes que les médias mettent
aujourd'hui encore en vedette, il s’agit de : l’Organisation des Nations-Unies, la question d'Israël, le totalitarisme,
l’inquiétude suscitée par les destructions massives, le rassemblement dans les
sphères chrétiennes, le progrès et l’augmentation des connaissances. A tous ces
problèmes viennent s’ajouter l’Union Européenne et la Mondialisation.
Séparément, chacun d’eux présente un intérêt
susceptible de retenir l’attention mondiale, mais mêlés inextricablement, ils
finissent par donner le vertige aux diplomates, tandis que les masses
angoissées se perdent en conjectures. Cet état de faits explique la tendance
générale au pessimisme, qui prétend que l’Organisation des Nations-Unies
aboutira à la même faillite que la Société des Nations et qu'une troisième
guerre mondiale ne manquera pas de mettre fin à la civilisation.
La question des Juifs dépasse singulièrement le cadre
d’une querelle intestine entre Juifs et Arabes. Elle a gagné en acuité par le
fait qu'en Europe des millions de Juifs furent massacrés durant la dernière
guerre mondiale, et que les survivants s'accrochèrent à un unique espoir en
fuyant une Europe hostile pour gagner la terre que Dieu avait jadis donnée à
leurs pères. Il ne pourra jamais être question de paix durable tant que les
nations s’entre-déchireront sur le problème Israélien.
Vient ensuite le totalitarisme, le vingtième siècle
nous en apporte un exemple parmi tant d’autres avec les 70 années
d'idéologie communiste. Son effondrement rapide et imprévisible en 1989
a surpris le monde entier. Mais l'esprit totalitaire n’a pas disparu pour
autant et on peut le trouver sous forme masquée dans l'esprit de bon nombre de
dirigeants actuels du monde. Ce problème revêt un caractère global, puisqu'il
touche aux bases politiques, économiques et religieuses de la civilisation. On
sait très bien que le désordre et la misère sont le tremplin du fascisme.
Plus le peuple se défie des institutions humaines
censées défendre la paix, la sécurité et le bien-être, plus l’extrémisme
remporte de nouveaux suffrages. Les dirigeants religieux, surtout, ont été
effrayés par cette menace, l'expérience ayant montré qu’après l’arrivée au
pouvoir d’une dictature, la religion, dans les cas mêmes les plus favorables,
se voit reléguée à l'arrière-plan si toutefois on lui concède le moindre
droit d'existence.
A cela vient s'ajouter la crainte quasi générale de
l'énergie nucléaire et autres moyens de destruction massive. C'est avec stupeur
que le 5 août 1945 le monde découvrait le désastre indescriptible de la ville
d'Hiroshima au Japon, détruite par la première bombe atomique lancée par
l'aviation américaine. Ce coup terrible mit en évidence le danger qui plane sur
l'humanité.
Le monde eut connaissance des terribles destructions,
conséquences immédiates de l'explosion, et apprit avec stupeur la libération de
substances radioactives qui affectèrent toute chose située dans la zone
de l'explosion. Les effets de cette radioactivité devaient se révéler plus
pernicieux encore que les dégâts causés par l'explosion elle-même. La vie des
animaux et des plantes était en jeu. Des plaies hideuses surgirent au bout de
plusieurs mois, voire plusieurs années, sur des personnes censées avoir
échappé au désastre.
Le savant Albert Einstein, après avoir déclaré que
l'emploi de la bombe atomique en cas de guerre signifiait la destruction à
brève échéance des deux tiers de l'humanité, exprima publiquement ses regrets
d'avoir participé aux travaux ayant abouti à la découverte de l'énergie
atomique.
Quel que soit le domaine du savoir HUMAIN que nous
interrogions, nulle part nous ne trouvons de solution au dilemme auquel se
heurte ce pauvre monde, victime de son égoïsme. Aussi loin que porte notre
regard, nous ne voyons aucune issue, aucune fin
heureuse à l'aventure tragique de cette humanité fatiguée et angoissée, aveugle
et trébuchante.
Mais cette réponse existe néanmoins et elle se trouve
dans le Livre des livres, la Bible. Ce monde pervers et sans foi a méprisé et
rejeté ce Livre ; il l'a taxé de recueil d'histoires invraisemblables et
de superstitions puériles. Cependant, c'est le seul qui présente une
description prophétique du chaos dans lequel se débat le monde actuel et qui,
en plus, donne une vision parfaitement concevable du monde de demain.
L'ONU
ET LA PROPHETIE
La Bible a prédit avec précision l'union des nations
à la « fin des temps ». Elle dévoile, non seulement les raisons qui
devaient provoquer cette union, mais aussi quel sera le résultat de tant
d'efforts. Prenons, par exemple, la prophétie d'Esaïe
8 : 9, 10 ainsi conçue : « Peuples, associez-vous et soyez
brisés ! Prêtez l'oreille, vous tous, habitants des pays éloignés !
Ceignez vos armes, et soyez brisés ! Formez des projets, et ils seront
anéantis ; parlez, et votre parole n'aura point d'effet ». Deux
versets plus loin, Dieu s'adresse directement à son peuple et lui dit :
« Ne dites point : Conjuration ! Toutes les fois que ce peuple
dit : Conjuration ! Ne craignez pas ce qu'il craint, et ne soyez pas
effrayés ».
On ne saurait nier que c'est un sentiment de crainte
qui présida à la création de la Société des Nations et que c'est à un sentiment
identique que l'Organisation des Nations-Unies doit
son existence. La première guerre mondiale mit un terme à une société que des
siècles d'efforts avaient peu à peu édifiée. Il parut nécessaire de mettre sur
pied une union des peuples pour éviter de nouvelles destructions et c'est de
ces alarmes que surgit la Société des Nations.
C'était en quelque sorte une entreprise d'assistance
mutuelle. Selon la tournure des événements, l'appui militaire envisagé pouvait se
résumer à peu de chose ou à rien. Du reste, une nouvelle guerre survint, et la
civilisation fut à deux doigts de sa ruine. De nouveau, sous l'emprise de la
crainte, il parut urgent de prendre des mesures de sécurité, et l'ONU fut
créée.
Mais n'oublions pas que Dieu prédit qu'en dépit de
leurs efforts communs pour empêcher le désastre imminent, les peuples seraient brisés. « Prenez un conseil, il n'aboutira à
rien » disait le prophète. Si quelqu’un s'était
avisé d'attirer l'attention sur les paroles d'Esaïe
lors de la première session de l'Organisation des Nations-Unies
à San Francisco, il aurait été taxé de prophète de
malheur, et pourtant la véracité de ces paroles s'est imposée.
Sous-jacentes, l'inquiétude et la lassitude
existaient dès le début. Elles trouvèrent parfois un porte-parole inattendu en
la personne d'un homme d'Etat ou d'un fonctionnaire supérieur qui déclarait
sans ambages que l'Organisation des Nations-Unies
était vouée à l'échec.
A San Francisco, toujours,
Sir Anthony Eden, Ministre des Affaires Etrangères de Sa Majesté britannique,
déclara que l'Organisation des Nations-Unies
représentait pour le monde sa dernière chance. Les milieux bien informés
insinuèrent alors que cette chance s'était bien « dégonflée », et
l'on vit des nations, adhérentes de l'Organisation des Nations-Unies,
mettre en doute ses possibilités de protection en recourant à des pactes
séparés.
La Grande-Bretagne et la France signèrent un pacte
d'assistance mutuelle valable cinquante ans. La
Grande-Bretagne et la Russie ont également conclu un pacte entre-elles. Les
Etats-Unis d'Amérique et le Canada ont convenu de conjuguer leurs efforts pour
se porter aide et protection. Comment ne pas voir dans ces traités
particuliers, en marge du pacte collectif, un aveu tacite d'impuissance à
l'adresse de l'Organisation des Nations-Unies ?
Ainsi, dans sa « Déclaration du
Millénaire » en 2000, l’Assemblée générale des Nations Unies a pris cette
résolution solennelle : « Nous n’épargnerons aucun effort pour
délivrer nos peuples du fléau de la guerre, qu’il s’agisse des guerres civiles
ou des guerres entre Etats, qui ont coûté la vie à plus de cinq millions de
personnes au cours de la dernière décennie ». De telles déclarations ont
valu à l’ONU les louanges et l’admiration de beaucoup, ainsi que le prix Nobel
de la paix 2001.
En honorant l’ONU de cette façon, le Comité Nobel
Norvégien a affirmé que « la seule voie susceptible de conduire à la paix
et à la coopération mondiales passe par les Nations Unies ». Malgré tout
cela, cette organisation fondée en 1945, s’est-elle révélée
un gouvernement capable d’instaurer une paix véritable et durable dans le monde
entier ? Non, car les intérêts partisans et les aspirations nationalistes
de ses Etats membres ont entravé bon nombre de ses efforts.
D’après un éditorialiste, les gens en général
considèrent que l’ONU « ne constitue en réalité qu’une sorte de baromètre
de l’opinion mondiale » et que « ses ordres du jour débordent de
questions qui sont débattues depuis des années sans qu’aucun pas notable n’ait
été fait vers une solution ». La question reste donc posée : les
nations parviendront-elles un jour à l’unité ?
Il est possible de comprendre les temps difficiles que
nous vivons, grâce aux prophéties bibliques qui nous ont fourni une description
exacte de cette tentative d'union internationale. De plus, il existe une autre
prophétie, celle de Sophonie, où Dieu dépeint ce rassemblement étonnant des
nations et son résultat. Dieu y revendique la responsabilité du rassemblement
et expose ses desseins. Nous citons : « C'est pourquoi, attendez-moi,
dit l'Eternel : le jour vient où je me lèverai pour exercer mes jugements…
Car j'ai résolu de rassembler les nations et de réunir les royaumes, pour
répandre sur eux mon courroux, toute l’ardeur de ma colère ; car toute la
terre sera dévorée par le feu de ma fureur ». - Sophonie 3 : 8.
Le règne du péché et de l'égoïsme est synonyme de
malheur. L'injustice et l'oppression ont durement accablé la race des mortels,
aussi ces paroles : « Attendez-moi, le jour vient où je me lèverai
pour exercer mes jugements », sont une assurance formelle qu'il n'entre
nullement dans les intentions du Créateur de laisser indéfiniment le monde sous
l'emprise du péché, de l'égoïsme et de la mort. Elles laissent entrevoir qu'à
un moment donné, Dieu interviendra pour éliminer tout régime en opposition à
ses desseins.
A la lumière des événements actuels, l’intervention
divine est évidente. Dieu met les nations en présence, les engageant
mutuellement par des traités et des alliances de sorte que chacune est
impliquée dans les difficultés de sa voisine. Dans de telles conditions, les
guerres ne se résument plus à des troubles localisés, mais dégénèrent
rapidement en conflits universels qui, l'un après l'autre, minent l'ordre
mondial jusqu'à son effritement.
David nous décrit la triste réalité actuelle dans le
Psaume 2 : 1 – 5 : « Pourquoi ce tumulte parmi les nations, ces
vaines pensées parmi les peuples ? Pourquoi les rois de la terre se
soulèvent-ils et les princes se liguent-ils avec eux contre l'Eternel et contre
son oint ? Brisons leurs liens, délivrons-nous de leurs chaînes !
Celui qui siège dans les cieux rit, le Seigneur se
moque d'eux. Puis il leur parle dans sa colère, il les épouvante dans sa
fureur : C'est moi qui ai oint mon roi sur Sion, ma montagne sainte. Je
publierai le décret, l'Eternel m'a dit : Tu es mon fils ! Je t'ai
engendré aujourd'hui. Demande-moi et je te donnerai les nations pour héritage,
les extrémités de la terre pour possession ; tu les briseras avec une
verge de fer, tu les briseras comme le vase d'un potier. Et maintenant, rois,
conduisez-vous avec sagesse ! Juges de la terre, recevez instruction !
Servez l'Eternel avec crainte, et réjouissez-vous avec tremblement. Baisez le
fils, de peur qu'il ne s'irrite, et que vous ne périssiez dans votre voie, car
sa colère est prompte à s'enflammer. Heureux tous ceux qui se confient en lui ».
Lorsque l'on sait que Dieu a prévu le cuisant échec
de la civilisation des milliers d'années à l'avance, et que pour palier à cette
situation, Il a donné tout pouvoir à son Fils, la confiance en sa Parole s'en
trouve singulièrement accrue.
L'image donnée par le prophète Sophonie est celle
d’un rassemblement des nations en vue d’une destruction par le feu de la fureur
divine. L'autorité que Dieu exerçait sur le cœur et la vie des hommes fut
usurpée, depuis l'époque paradisiaque, par l’Adversaire Satan, qui l’exerça,
entre autres, par le moyen des gouvernements qu’il établit sur l’humanité
(Matthieu 4 : 8, 9). Dieu s'est ainsi longuement contenu.
Par l'entremise d'un autre prophète, Dieu tient à
rappeler qu'Il s'est fait violence pour ne « pas intervenir dans les affaires
des hommes » - (Esaïe 42 : 13, 14), mais Il
ajoute que sa politique de non intervention ne durera pas et qu'Il compte bien
passer aux actes ; il ne s'agit rien de moins que de renverser les
royaumes de ce monde, œuvre préliminaire à l'établissement du glorieux royaume
de Christ.
Il s'ensuit que le rassemblement des nations précède
la destruction du présent siècle mauvais (Galates 1 : 4). En nous appuyant
sur les prophéties et les promesses divines, cette destruction n'est plus une
catastrophe, mais bien une étape indispensable à la réalisation d'un plan que
le Créateur met en œuvre pour assurer le bonheur éternel du genre humain. Après
avoir annoncé son intention de rassembler les nations et de consumer la
civilisation - que la « terre » représente symboliquement - par le
feu de sa fureur, Dieu nous donne l'assurance consolante de temps
meilleurs : « Alors, je donnerai aux peuples des lèvres pures, afin
qu'ils invoquent tous le nom de l'Eternel et qu'ils le servent d'un commun
accord ». - Sophonie 3 : 9.
Quelle chance pour l'humanité ! « Je
donnerai aux peuples des lèvres pures », dit l'Eternel. La parole est le
véhicule de la pensée, aussi la purification des lèvres suggère-t-elle la
proclamation d'un manifeste de sécurité et de bonne volonté émanant du royaume
de Christ ; ce manifeste proposera, non seulement des directives absolues
aux nations pour retrouver la paix internationale, mais mettra à la portée de
chacun la véritable connaissance de Dieu. Il en résultera ce que le prophète
annonçait : « Tous invoqueront le nom de l'Eternel et le serviront
d'un commun accord ».
Le rejet permanent de l'autorité du Créateur peut
être considéré comme la cause fondamentale au désarroi actuel. Hormis
quelques-uns, chacun vit en ignorant Dieu. Le respect des règles et des autres
cède la place à l’indiscipline et à l'égoïsme. Tant que durera cet état de
choses, il ne saurait être question de paix durable, de sécurité et de
bien-être. Seul le renversement du présent « siècle » mauvais et
l'établissement du Royaume de Christ apporteront un véritable changement.
L'influence de la « purification des lèvres » répandra sur toute la
terre la connaissance du vrai Dieu qui permettra aux hommes sages de Le servir
par l'obéissance à ses lois justes et équitables. La paix et la santé, la joie
et la vie éternelle, en découleront pour tous les peuples.
LE
RASSEMBLEMENT DANS LES SPHERES CHRETIENNES
Parallèlement au rassemblement des nations
susmentionné, il s’est opéré un autre rassemblement visant à l’unification des
diverses dénominations chrétiennes de notre temps, et qui a commencé même
avant. Il s’agit du mouvement œcuménique qui s’est concrétisé par la
constitution, le 23 mai 1948, à Amsterdam, du Conseil Œcuménique des Eglises.
Ce mouvement collabore étroitement avec l’Eglise Catholique Romaine. Cette
union et cette collaboration paraissent faire écho aux paroles du Seigneur
Jésus rapportées en Matthieu 13 : 30, et que voici : « Laissez
croître ensemble l’un et l’autre jusqu’à la moisson, et, à l’époque de la
moisson, je dirai aux moissonneurs : Arrachez d’abord l’ivraie, et liez-la
en gerbes pour la brûler, mais amassez le blé dans mon grenier ».
Les prophéties en rapport avec ce mouvement et son
action sont, entre autres :
1) Le brûlement de l’ivraie qui vient d’être mentionné
et qui est une expression hautement symbolique. Il parle d’un feu destructeur
qui représente en fait l’anarchie généralisée ; celle-ci mettra fin au
présent ordre de choses et introduira le royaume de Christ annoncé par la
Parole de Dieu (Matthieu 3 : 2). Dans cette anarchie, les enseignements
erronés et diffusés par l’Adversaire (Matthieu 13 : 25) seront dévoilés et
clairement compris comme étant des erreurs et ils seront rejetés par tous.
Ainsi, l’ivraie sera brûlée et disparaîtra, tandis
que ceux qui y croyaient auront part au réveil du sommeil de la mort dans le
Royaume et pourront obtenir la vie éternelle en obéissant à Christ qui mettra
alors en application la Loi de Dieu, sur toute la terre.
2) En Esaïe au chapitre 34
et au verset 4, nous lisons : « Toute l’armée des cieux se
dissout ; les cieux sont roulés comme un livre, et toute leur armée tombe,
comme tombe la feuille de la vigne, comme tombe celle du figuier » (Esaïe 34 : 4 ; Apocalypse 6 : 14). Dans le
passé, les livres étaient en fait des parchemins qui s’enroulaient à partir de
chaque extrémité. Pour ouvrir le livre, on déroulait le parchemin et, en le
tenant par chaque main à chaque extrémité, on voyait l’intérieur avec le texte
écrit qu’on pouvait lire. Pour fermer le livre, on enroulait chaque extrémité
qui se rapprochait l’une de l’autre, jusqu’à se toucher. Le livre était alors
fermé. L’image que donnait d’elle la Chrétienté pendant des siècles, c’était
celle du parchemin déplié.
En effet, le parchemin déplié représente à l’une des
extrémité le Catholicisme et le Protestantisme à l’autre ; factions
rivales, en guerre ouverte parfois, le dominateur persécutant n’hésitant pas à
aller jusqu’au massacre.
Avec le mouvement œcuménique, une extrémité a
commencé à bouger et à s’enrouler. Ce sont les Protestants qui ont amorcé ce
mouvement. Ensuite, à l’autre extrémité, et après un certain temps, les
Catholiques ont commencé à considérer le rapprochement d’un œil favorable et à
envoyer ses représentants aux réunions œcuméniques organisées. Il apparaît que
les deux extrémités du parchemin sont maintenant assez proches l’une de
l’autre. Malgré ce rapprochement apparent, des points de divergence les
caractérisent toujours, chaque entité conservant son organisation propre et ses
articles de foi. Vus extérieurement, une seule surface apparaît, donnant une
impression d’unité. Cela va s’accentuer jusqu’au moment où les deux parties se
toucheront.
Il est à noter que cet enroulement est montré en
rapport avec la disparition du ciel, ou des cieux symboliques. Cela est bien
montré dans les versets cités ci-dessus. Cela signifierait que l’enroulement du
livre annonce à plus ou moins brève échéance la disparition des systèmes
chrétiens nominaux. Personne ne peut en prédire le moment exact, mais le terme
en est fixé par la mise en place prochaine du glorieux Royaume de Christ sur la
terre. Lorsque le Seigneur établira son Royaume avec son Eglise glorifiée, Il
n’aura pas besoin de représentants issus de ce monde dégradé. Il introduira des
structures nouvelles, un ordre nouveau, celui que Dieu a prévu. Alors, toutes
les structures anciennes et humaines disparaîtront. En un mot, un nouveau ciel
représentant de nouvelles puissances spirituelles régnantes, Christ et l’Eglise
glorifiée, et une nouvelle terre, un nouvel ordre social, remplaceront le
premier ciel et la première terre. - Apocalypse 21 : 1.
Il y a lieu de noter que cette disparition sera celle
des systèmes, mais non des personnes qui les composent. Celles-ci auront part
au réveil du sommeil de la mort et pourront obtenir le salut général promis
dans le Royaume.
Toutefois, il est raisonnable de s’attendre à ce que
le Conseil Œcuménique des Eglises joue un rôle avant cette disparition. Il est
possible qu’il soit représenté dans l’Image de la Bête mentionnée en Apocalypse
13 : 14, 15, ainsi que par la statue dressée dans la vallée de Dura et
mentionnée dans la prophétie de Daniel au chapitre 3, de même que par Salomé,
la fille d’Hérodias qui dansa devant Hérode. - Matthieu 14 : 6.
ISRAEL
ET LA PROPHÉTIE
Il y a quatre mille ans, Dieu dit à Abraham :
« Tout le pays que tu vois, je te le donnerai, à toi et à ta postérité,
pour toujours » (Genèse 13 : 15). Ce pays est la Terre Sainte, et la
postérité promise à Abraham, à laquelle elle revient, c’est la nation d’Israël
à laquelle Dieu donna une espérance de retour au pays. Cette promesse, jamais révoquée,
conserve toute sa valeur, garantissant aux descendants d'Abraham l'attribution
finale et la possession incontestable de la Terre Sainte. Toute investigation
de la prophétie qui ne tiendrait pas compte des intentions divines à l'égard de
ce peuple historique se méprendrait inévitablement sur la signification des
épreuves douloureuses qui touchent les Juifs et sur la portée des difficultés
que l'avenir leur réserve encore.
Le peuple d'Israël fit sa première entrée en Terre
sainte quarante ans après la sortie d'Egypte, il y a de cela près de quatre
mille ans. Avant cette première conquête, Moïse, son grand chef et législateur,
avait déjà annoncé qu'ils n'y résideraient pas très longtemps, parce qu'ils en
seraient chassés, et ses fils dispersés parmi tous les peuples de la terre.
Moïse parlait d'un temps de troubles, mais ajoutait que dans la détresse des
« derniers jours » ce peuple implorerait l'Eternel et que, ramené
dans son pays, il y goûterait le bonheur. - Deutéronome 4 : 27 - 31.
Six siècles avant JC, ce peuple fut chassé de
Palestine et n'y retourna qu’en réponse à la proclamation, en 536 avant JC,
d'un édit de Cyrus, le roi Médo-Perse, autorisant les
Israélites, après les soixante-dix années de captivité, à retourner en Terre
Sainte, afin d’y reconstruire le Temple. La véritable dispersion du peuple Juif
ne se produisit qu'en 70 - 73 après JC et coïncide avec la destruction de
Jérusalem. Ce fait a historiquement été confirmé par le soulèvement de
Bar-Kokhba dans les années 132 - 135 après JC, à la suite duquel la ville de
Jérusalem fut interdite aux Juifs. Toutefois, un petit nombre d’entre ces
derniers revint au pays de la promesse et y vécut durant l’ère chrétienne, et
notamment à Jérusalem. Ceci nous montre que cette dispersion n’avait pas de
caractère définitif, car s’il l’avait été, les Juifs n’auraient pas pu y
retourner. A partir de cette époque, les droits conservés par les Juifs dans le
pays de leurs aïeux se réduisirent à très peu de choses.
La Parole de Dieu nous décrit par anticipation les
tribulations de ce peuple errant et persécuté. Toutefois, pour comprendre la
signification réelle de leurs difficultés présentes et celles du siècle dernier
en connexion avec les événements mondiaux, il importe de se rappeler les
promesses de Dieu relatives à sa restauration en Terre Sainte. Les prophéties
envisagent constamment les tribulations et la restauration d'Israël comme une
relation de cause à effet.
Jérémie dit : « Les jours viennent, dit
l'Eternel, où je ramènerai les captifs de mon peuple d'Israël et de Juda. Je
les ferai retourner, dit l'Eternel, dans le pays que j'ai donné à leurs pères,
et ils le posséderont » - Jérémie 30 : 3.
Les versets suivants, 4 à 17, décrivent les
événements tragiques que les Juifs auraient à subir au moment de leur retour en
Israël. A ce moment-là, tous les visages deviendraient livides, est-il dit. En
ces jours-là, nul ne plaiderait la cause d'Israël - « Malheur ! dit
le prophète. Cette journée est terrible, et il n'y en a jamais eu de semblable.
C'est un jour d'angoisse pour Jacob ! Mais il sera délivré ». La
prophétie annonce l'anéantissement des nations qui combattront Israël, en
cherchant à frustrer les légitimes propriétaires de leur pays. Aux Juifs, elle
ne manque cependant pas de décerner un blâme, et les prévient qu'ils ne
resteront pas impunis, mais qu’ils seront châtiés à leur tour.
Dans la prophétie relative à son peuple élu,
l'Eternel exprime sa volonté de le « faire rentrer dans son pays ».
Les paroles citées comportent un sous-entendu que nous allons comprendre. Quand
le temps fut venu pour le Seigneur de rendre la Terre promise à ses légitimes
propriétaires, ceux-ci n'envisagèrent pas de bon œil la possibilité d'un
retour, jusqu'au moment où les circonstances créèrent une situation telle
qu'elle les fit rentrer. Les événements tels qu'ils se sont déroulés alors,
nous montrent avec quelle précision les prophéties bibliques se réalisent à
l'insu des nations.
Quel contraste entre l'attitude des Juifs de 1947,
ceux d'Europe particulièrement, et ceux de la génération précédente ! Quel
changement radical de point de vue ! Les Juifs qui avaient échappé à
l'holocauste commencèrent à réclamer à cor et à cri leur retour. Ce besoin
pressant ne s'est pas imposé aux Juifs d'Amérique, alors qu’en Europe il était
devenu vital. La chose paradoxale dans cette aspiration des Juifs, c'est qu'au
moment où ils voulaient désespérément retourner en Israël, l'entrée dans ce pays
leur fut interdite, et qu'au même moment des complications internationales
menaçaient la paix du monde.
Cette situation n'est pas décrite avec assez de
détails pour permettre à celui qui étudie la prophétie de discerner par avance
quelle direction prendraient les événements. Cependant, le tableau décrit par
le prophète correspond dans les grandes lignes exactement à ce qui se passa
alors et qui offre aux hommes un champ d'expérience d'un intérêt à la fois
palpitant et tragique.
Nous avons déjà signalé quelques prophéties relatives
au rassemblement des nations dans les derniers jours. Nous ne pouvons ignorer
celle de Joël 3 : 1, 2. Nous y trouvons une information complémentaire, en
ce sens que les difficultés rencontrées par les Juifs lors de leur retour en Israël
étaient liées au rassemblement des nations. N'est-il pas extraordinaire que le
sort des Juifs soit devenu pour la Société des Nations d'abord, pour
l'Organisation des Nations-Unies ensuite, un problème
de portée internationale ? Ce problème peut, du reste, se résumer en ces
mots : « Doit-on laisser les Juifs vivre au pays que Dieu donna à
leurs aïeux ? »
La prophétie nous dit : « Car voici, en ces
jours-là, et en ce temps-là où je rétablirai les captifs de Juda et de
Jérusalem, je rassemblerai toutes les nations, et je les ferai descendre dans
la vallée de Josaphat, et là j’entrerai en jugement avec elles au sujet de mon
peuple et de mon héritage, Israël, qu’elles ont dispersé parmi les
nations ; et elles ont partagé mon pays ». Le retour d’Israël, permis
par le Congrès de Berlin de 1878, conduisit à la constitution d’un Foyer
National Juif en Terre Promise, qui fut officiellement reconnu à Israël par la
Déclaration Balfour de 1917. L’étape suivante fut la reconnaissance et la
constitution officielle de l’Etat d’Israël, le 15 mai 1948. Elle faisait suite
au plan de partage qu’Israël accepta, comme nous le précisons ci-après.
La prophétie de Joël 3 : 9 - 14, décrit avec
force de détails le rassemblement de nombreuses nations guerrières, qui, armées
jusqu'aux dents, forgent de leurs socs des épées et de leurs serpes des lances.
La course aux armements ne cesse d’augmenter, alors que, dans ce même temps, la
misère fait des ravages de plus en plus cruels dans le monde.
Le rapport annuel de l’Unicef, donne des chiffres
alarmants pour 2003. 10 millions d’enfants sont morts avant d’atteindre l’âge
de cinq ans. Comme si tous les enfants de cette classe d’âge disparaissaient en
même temps en France, en Allemagne et en Grèce. 90 millions d’enfants souffrent
de graves privations alimentaires dans le monde et 270 millions ne bénéficient
pas de soins de santé. 640 millions d’enfants n’ont pas de logement adéquat,
400 millions n’ont pas accès à l’eau salubre et 500 millions n’ont pas accès à
des installations sanitaires. Par ailleurs, 300 millions d’enfants n’ont pas
accès à l’information et 140 millions, le plus souvent des filles, ne sont
jamais allés à l’école.
Pour autant, la pauvreté ne se limite pas aux seuls
pays en développement. Dans 11 pays industrialisés soumis à enquête, « la
proportion d’enfants vivant dans des ménages à faible revenu a augmenté au
cours des dix dernières années », insiste l’Unicef. La FAO, l’agence des
Nations Unies pour l’agriculture et l’alimentation, indique que la faim et la malnutrition
provoquaient la mort de plus de 5 millions d’enfants chaque année, un
« scandale » que des investissements relativement modestes
permettraient d’éviter.
Pendant ce temps, les événements qui se déroulent
sous nos yeux et ceux qui se préparent encore, constituent un accomplissement
formidable de la prophétie et dépassent tout ce que nous pourrions imaginer.
Au verset 14 du chapitre 3 de la prophétie de Joël,
il est dit que la vallée de « Josaphat » est appelée aussi la
« vallée du jugement ». Souvent, les prophéties citent des noms en
raison de leur signification première. Or, le nom de Josaphat signifie
« Yahvé a jugé ». La leçon de la prophétie est la suivante :
Dieu rassemble les nations pour les juger et l’un des considérants de son jugement
sera l’attitude particulière de chacune d’elles à l’égard de son peuple élu.
Dieu plaide la cause d'Israël. On en trouve la raison dans le fait qu’elles
préfèrent le statu quo de la dispersion et le partage du pays à la
reconstitution du patrimoine d'Israël. Dans cet ordre d'idées, relevons que le
partage de la Palestine est une des solutions préconisées par les Nations-Unies pour résoudre le problème Juif.
Notons, en effet, que le partage de la Terre Sainte
fut décidé par l’Assemblée Générale de l’ONU du 29 novembre 1947, et le tracé
des frontières établi. Il semblerait que ce soit accompli là le partage
mentionné en Joël 3 : 2, dans sa partie légale : « … et elles (les
nations) ont partagé mon pays ».
Les Israélites acceptèrent cette décision et le 14
mai 1948, David Ben Gourion annonça la constitution
de l’Etat d’Israël, avec effet du lendemain 15 mai. Ainsi naquit de nouveau
l’Etat d’Israël, après près de vingt siècles d’inexistence.
Les Palestiniens refusèrent ce plan de partage et le
15 mai même, de concert avec les pays avoisinants, ils déclarèrent la guerre au
nouvel Etat. Celui-ci, pays minuscule comptant à l’époque environ 650 000
habitants, sortit vainqueur du conflit. Cela ne peut s’expliquer que par l’aide
et l’intervention de l’Eternel. Le monde s’attendait alors à un bain de sang et
à la disparition des Israélites de la Terre Sainte. Après deux autres défaites,
celle de 1967 et de 1973, les Palestiniens acceptèrent l’idée d’une
cohabitation avec les Juifs, en tant qu’état indépendant, conformément à la
résolution de l’ONU du 29 novembre 1947. Telle est la situation présente.
Remarquons que, dans les faits, le Pays de la
Promesse est déjà partagé. Il y a d’un côté Israël avec le territoire qui lui
est assigné ; et il y a d’un autre côté les Palestiniens avec la portion
de territoire qui leur a été octroyée.
Signalons également que, selon la promesse divine
faite à Abraham (Genèse 15 : 18), la Terre Sainte entière doit être
restituée à Israël. L’histoire se réfère toujours au fait que des étrangers ont
vécu parmi les Israélites. Il en sera encore ainsi pour le futur selon la
prophétie d’Ezéchiel 47 : 22, 23.
L’accomplissement des prophéties relatives au
rétablissement durable d'Israël en Terre Sainte est loin d'être réalisé et il serait
présomptueux de notre part que de vouloir en envisager toutes les péripéties.
Nous ne pouvons ignorer la prophétie d’Ezéchiel au chapitre 38 qui contient le
dernier acte de la tragédie juive qui nous préoccupe. Cette prophétie dit que,
dans les derniers jours, une horde innombrable, en provenance du Nord,
marcherait à l'assaut d'Israël, sous la conduite d'un chef nommé avec
l'ambiguïté propre aux conjectures - Gog, issu du pays de Magog. Ceux qui se
sont familiarisés avec le langage prophétique sont unanimes à déclarer que le
terme « pays de Magog » pourrait concerner la Russie, à laquelle
d'autres nations se joindront dans son agression contre Israël. Il est question
de la « Perse, de l'Ethiopie et de la Libye, etc. ».
Il est malaisé de vouloir identifier dès à présent
ces agresseurs, étant donné que cette phase de la vision prophétique n'est pas
encore réalisée. La prophétie décrit parfaitement cette coalition qui fondra
sur Israël dans l’objectif de s’accaparer la richesse des Juifs. Il est écrit :
« Je rassemblerai toutes les nations pour qu’elles attaquent
Jérusalem ; la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes
violées, la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne
sera pas exterminé de la ville » (Zacharie 14 : 2). Toutefois il y a
lieu d’user de beaucoup de prudence, car nous ne pouvons négliger aujourd'hui
la redistribution des cartes sur l'échiquier mondial, ni sous-estimer la
réunification de l'Europe actuelle qui très certainement aura son rôle à jouer
dans le conflit final.
Cependant, il nous importe moins de connaître les
noms des agresseurs que de savoir qu'à la première tentative d’agression, Dieu
prendra fait et cause pour son peuple élu, et que, lié par sa promesse, II
veillera à ce que la Terre Sainte lui appartienne. Nous venons de voir, dans
Joël chapitre 3, Dieu plaider la cause d'Israël devant les nations assemblées,
et dans Ezéchiel chapitre 38, nous apprenons comment II exécutera la sentence
prononcée. Nous lisons en effet : « J'exercerai mes jugements contre
Gog par la peste et par le sang. Je ferai tomber sur Gog, sur ses troupes et
sur les peuples nombreux qui l'accompagneront, des torrents de pluie, des
grêlons, du feu et du soufre. C'est ainsi que je manifesterai ma gloire et ma
sainteté, et que je me ferai connaître aux yeux de nations nombreuses. Et elles
sauront que je suis l'Eternel » - Ezéchiel 38 : 22, 23.
Aujourd'hui, il est fait grand cas de la bombe
atomique et de tout autre moyen de destruction massive, mais il est autrement
intéressant d'apprendre que, lorsque le « temps de détresse » entrera
dans sa phase finale et que les nations tenteront leur agression contre la
Terre Sainte, le Créateur de l’univers, qui possède et tient en réserve ses
propres « secrets », les utilisera pour confondre et détruire les
ennemis de son peuple élu. En Zacharie 12 : 2, 3 nous lisons :
« En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les
peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes
les nations de la terre s'assembleront contre elle ».
Bientôt, tous les hommes, tant Juifs que Gentils,
verront l’intervention divine dans les affaires humaines. Dieu merci, d'autres
prophéties nous mettent en évidence avec force, optimisme et espérance, le
merveilleux Royaume de Christ qui commencera à exercer sa domination sur le
monde entier. Son influence sera telle que les nations qui chercheront à s'y
soustraire seront « mises au pas » et privées des bénédictions de la
vie. - Michée 4 : 1 – 4 ; Zacharie 14 : 16 - 20.
LE
TOTALITARISME ET LA PROPHETIE
On peut définir le totalitarisme comme suit :
« C'est un gouvernement qui est exercé de façon absolue ou totale par le
chef d'une nation au mépris de la volonté du peuple ». La définition du
dictionnaire est la suivante : « C'est une philosophie nationaliste-socialisante de gouvernement qui investit
l'Etat d'un pouvoir absolu, d'une autorité toute-puissante ». En bref,
c'est la dictature. Or, au cours des siècles, l'humanité n'a guère connu
d'autres formes de gouvernement que la dictature. Pour ce qui est de la
démocratie, on en fait aujourd'hui le cheval de bataille dans de nombreuses
parties du monde, mais cette expérience reste toujours bien éphémère et souvent
décevante quant à ses résultats.
Cela est vrai de l'antique Egypte dont les Pharaons
étaient les tyrans. Vrai également de l'ancienne Assyrie et de Babylone. Notons
en passant qu'à l'époque de Babylone la prophétie rejoignit pour la première
fois l'histoire et l'annexa au point d'en faire le décor d'un drame dont
l'actualité ne s'est jamais démentie depuis. Le dénouement de ce gigantesque
drame mondial fait l'objet d'un développement très étendu dans le livre de
Daniel qui nous le présente à un double point de vue.
Au second chapitre, le prophète Daniel nous décrit le
songe de la statue du roi Nebucatnetsar. Cette
prophétie concerne les quatre puissances universelles qui se sont succédées
(Babylone, la Médo-Perse, la Grèce et Rome). Ces
puissances universelles sont représentées par une statue à la tête d'or, à la
poitrine et aux bras d'argent, au ventre et aux cuisses d'airain, aux jambes de
fer, aux pieds et aux orteils de fer mêlé d'argile. Ensuite, au septième
chapitre les mêmes gouvernements totalitaires défilent sous l'aspect de quatre
« bêtes ».
Daniel 2 : 37, 38 identifie Nebucatnetsar,
le chef de l'empire Babylonien, à la « tête d'or » de la grande
statue entrevue en songe. Le prophète déclara à ce monarque païen qu'il
détenait le pouvoir grâce au Dieu du ciel. Cette déclaration n'implique pas que
Dieu sanctionnait et approuvait tout ce qui se passait dans Babylone, mais
seulement qu'à un moment donné et pour un temps déterminé Il permit à un empire
païen de diriger les affaires de la terre.
Nebucatnetsar cumulait le pouvoir civil et
religieux. Le pouvoir religieux trouva son expression la plus outrancière dans
l'ordre arbitraire, sans appel, qui ordonnait l’adoration d’une statue
représentant la personne royale - (Daniel 3 : 4 - 6). Le royaume de
Babylone ne survécut pas à cette facétie. La puissance totalitaire Médo-Perse lui succéda. Celle-ci fut à son tour supplantée
par l’empire Grec qui lui-même fut submergé par l’empire Romain - (Daniel
2 : 31 - 40 ; 7 : 1 - 8). Dans ces prophéties, le Royaume de
Dieu instauré par Christ est désigné comme le successeur immédiat des royaumes
de ce monde.
Grâce à l’histoire, les visées et les méthodes
gouvernementales de l’antique empire romain nous sont mieux connues que celles
de ses prédécesseurs. On peut cependant affirmer, sans crainte de démenti,
qu’ils étaient tous identiques sur ce point dans leur tendance
totalitaire : l’absolutisme en matière civile et religieuse. On rencontre
bien de temps en temps l’octroi d’une certaine liberté religieuse, mais
celle-ci restait bien éphémère. Ce fut le cas pour la communauté juive de Palestine.
Il ne faut voir dans ce geste qu’un soupçon de tolérance et non pas l’abandon
par l’empereur de ses droits à l’adoration par ses sujets. L’imperator de
l’antique empire romain portait en effet le titre de « Pontifex
Maximus » qui lui conférait le pouvoir religieux
absolu.
Quand l’empire romain passa à la hiérarchie papale,
le titre de Pontifex Maximus
fut transmis à la papauté. L’absolutisme en matière civile et religieuse suivit
le titre, avec la seule différence que les empereurs romains ne se réclamaient
d’aucun dieu en particulier, si ce n’était que d’eux-mêmes, tandis que les
papes se déclaraient vicaires du Christ.
Cette dictature s’exerça jusqu’à la Réforme et
l’avènement de la démocratie. Dans la mesure où la Réforme et la démocratie
accordèrent au peuple une voix dans le domaine civil et religieux, dans la même
mesure la papauté vit son pouvoir décliner. En Europe, plusieurs pays
instituèrent des parlements et par le truchement de ses mandataires le peuple put, dans une certaine mesure tout au moins, exercer ses
droits.
A la fin du dix-huitième siècle, la puissance papale
était si affaiblie que Napoléon put, sans aucun
risque, s’emparer de la personne du pape. La découverte de l’Amérique et
l’essor de la république aux Etats-Unis stimula
l’esprit de liberté, esprit qui porta un coup fatal à l’idéal totalitaire. Mgr
Fulton J. Sheen, qui en son temps fut le plus
brillant orateur de la radio catholique des Etats-Unis d’Amérique, parla de
cette époque comme étant celle du « libéralisme ». Il ne manqua pas
d’ajouter que ce fut une époque irréligieuse, qui devait se terminer pour
laisser place à un âge religieux où l’on verrait à nouveau les hommes chercher
une forme de gouvernement totalitaire.
Aussi étrange que cela puisse paraître, nous tenons à
dire que la prophétie lui donne raison. Comme nous l’avons déjà relevé, la
prophétie de Daniel, relative au long règne des régimes totalitaires, décrit
les quatre empires mondiaux sous l’aspect de quatre bêtes, dont le premier fut
Babylone. De l’avis unanime de ceux qui se sont penchés sur la prophétie, la
quatrième bête représente l’empire romain, l’imperator et la papauté. La
prophétie en dépeint la métamorphose par l’apparition d’une petite corne
grandissant au milieu de dix autres cornes, jusqu’au moment où elle arrive à en
supplanter trois.
L’Apocalypse nous fournit
de plus amples renseignements à ce sujet. Au lieu d’une corne, il est question
de la bête elle-même, le régime totalitaire, qui délègue ses pouvoirs et son
autorité à une autre bête semblable à un léopard. Ce léopard exerce alors le
pouvoir avec une désinvolture semblable à celle du « dragon rouge »
qui le précéda. Puis vient, dans l’ordre chronologique, l’ère du
« libéralisme », pour reprendre l’expression de Mgr Sheen. La Rome païenne n’exerçait plus son pouvoir sur les
nations, et la Rome papale voyait de plus en plus les masses se détourner
d’elle, amenuisant sa puissance.
Mais la description prophétique ne s’arrête pas là.
Au chapitre 17 de l’Apocalypse, il est question d’une « bête de couleur écarlate »
qui monte de « l’abîme ». On se trouve dans un nouveau
contexte. A ce degré d'avancement de l’humanité, l’église est séparée de
l’Etat. L’idéal totalitaire refleurit, mais il présente un défaut à la
cuirasse. Le pouvoir religieux n’est plus cumulé avec le pouvoir civil, mais se
présente comme une entité distincte, comme une « femme » assise sur
la « bête écarlate » aux sept têtes.
Comme nous le disions en commentant les événements
liés à la Terre Sainte, il est imprudent d’interpréter la prophétie prématurément.
Cette recommandation s’applique également à la résurrection de l’idéal
totalitaire prôné par la Rome antique. Toutefois, il est hors de doute que
l’absolutisme de Rome reçut un coup fatal sous le double assaut de la Réforme
et de la démocratie. Voilà pourquoi il est dit que la bête remonte de l’abîme.
Il est dit en outre qu’elle « combattra l’Agneau », entendons par là
qu’elle s’efforcera d’anéantir le peuple de Dieu. Mais l’Agneau vaincra la bête
qui s’en ira à la perdition.
Il est un fait historique que les dictateurs,
Mussolini et Hitler, ont cherché à ressusciter l’Empire romain. Il est un fait
que la papauté, qui est sans aucun doute cette « femme » dont parle
la prophétie, avait donné son approbation à ce projet, avec la pensée d’y jouer,
si possible, un rôle prépondérant, le moment venu.
Aujourd’hui les choses présentent un autre aspect. Si
la lutte pour la maîtrise du continent européen n’a pas cessé, l’idéal
totalitaire a changé de camp et s’est enrôlé ensuite sous la bannière communiste.
Dans ces nouvelles positions, il s’agit de la lutte entre la dictature dite
« du prolétariat » d’une part et l’absolutisme papal d’autre part.
C’est cette lutte que Mgr Sheen
comparait à un match opposant la religion anthropocentrique à la religion théocentrique,
qui a pour enjeu les âmes humaines. Il entendait par là opposer au culte de
l’Etat placé au rang des dieux, l’adoration du Pape qui, lui, tenait le rôle de
représentant de Dieu. Nous ignorons les multiples péripéties de cette lutte,
mais par contre en connaissons l’issue puisque Apocalypse chapitre 17 déclare
que la « bête » s’en va à la perdition ; elle sera détruite,
tandis que la « femme » sera consumée par le feu. La destruction du
présent ordre de choses fait l’objet des chapitres 18 et 19 de l’Apocalypse.
L'histoire nous rapporte également les prétentions et
les objectifs rigides de deux dictateurs, Lénine et Staline qui instituèrent
une forme de société sans classe. Les soixante-dix ans de dictature
sanguinaire, répressive et absolue conduisirent ce système à l'agonie, jusqu'à
ce qu'il soit évincé naturellement, sans effusion de sang. Sa chute fut
symbolisée par l'effondrement du mur de Berlin en 1989. Cette chute a permis à
de nombreuses nations opprimées de retrouver leur indépendance - Esaïe 23 : 15 - 17.
L’UNION EUROPEENNE
Si Hitler et Mussolini ont cherché à ressusciter
l’Empire Romain du passé au cours de la Seconde Guerre Mondiale, il y a lieu de
noter que, moins de quinze années après leur défaite, une communauté de six
Etats s’est constituée, la Communauté Economique Européenne, établissant entre
eux un Marché Commun avec, pour règle, la libre circulation des biens et des
personnes à l’intérieur de cette Communauté. Sa création se fit le 25 mars
1957, par le traité de Rome.
Par la suite, cette communauté s’élargit à plusieurs
reprises et l’entrée d’autres Etats est encore prévue à des échéances plus ou
moins proches. Actuellement, elle comprend vingt-cinq Etats membres avec une
population totale d’environ 450 millions d’habitants. Elle a créé une monnaie,
l’Euro, en usage déjà dans la majorité de ses états et destiné à devenir, au
fil du temps, la monnaie unique de tous les Etats membres. Elle adopte
également une politique commune envers les autres pays.
Actuellement, elle se nomme « Union
Européenne ». Une Union aussi importante n’est certainement pas le fruit
du hasard. A n’en pas douter, elle a un rôle à jouer dans les desseins divins.
L’avenir montrera lequel. Mais, ce qu’il y a lieu de souligner, c’est que sa
formation reconstitue pratiquement l’ancien Empire Romain, avec, bien entendu,
des structures différentes.
LA
MONDIALISATION
Un phénomène dont on parle actuellement est celui de
la « mondialisation ». Il en a été question lors de la conférence
ministérielle de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), qui s’est tenue à
Seattle (USA), du 30 novembre au 3 décembre 1999. On a pris là conscience de la
nécessité d’un organe de gouvernement qui traiterait des affaires à l’échelle
mondiale et qui se rattacherait à l’ONU.
Ce que nous pouvons dire, c’est que l’Eternel a
d’avance répondu à ce besoin en préparant un Gouvernement, celui de Christ, qui
satisfera pleinement les désirs et les aspirations des hommes, en mettant en
application la loi divine, basée sur la justice absolue et sur l’amour pour
Dieu et pour le prochain. Quand les hommes auront expérimenté leurs plans et
qu’ils se seront rendus compte de leur insuccès à obtenir les résultats
escomptés, ils seront disposés à accepter les plans et les voies de Dieu et se
rendront compte que ses plans et ses voies répondent pleinement à leur attente.
Le chapitre 20 de l’Apocalypse parle de
l’établissement du Royaume de Christ. Tout cela corrobore la prophétie de
Daniel au chapitre 2 et au verset 44, où il est question du renversement des
royaumes de ce monde et de l’établissement du Royaume de Dieu sur la terre pour
lequel nous prions : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit
faite sur la terre comme au ciel ».
LE
PROGRES ET L’AUGMENTATION DES CONNAISSANCES
Un des signes les plus marquants de notre époque est
l’accroissement de la connaissance qui se caractérise par la diffusion du
savoir dans tous les domaines et le développement du progrès dans toutes les
branches de l’activité des hommes.
Après les premiers téléphones, les premières
voitures, les premiers avions, etc., de la fin du 19e siècle, il y a eu un
perfectionnement continuel dans les moyens de transport et les communications
au cours du 20e siècle avec, en plus, après la seconde Guerre Mondiale,
l’apparition de la télévision, puis de l’informatique permettant l’utilisation
des ordinateurs, puis de l’internet.
L’ère spatiale a aussi commencé par l’envoi de
vaisseaux spatiaux dans l’espace, puis sur d’autres planètes, en commençant par
la Lune, puis Mars et, dernièrement, sur Titan, satellite de Saturne, après un
voyage interplanétaire de sept ans. Des satellites artificiels sont aussi
placés en orbite autour de la terre. Ils servent à des fins commerciales,
scientifiques et autres.
Plus que jamais se réalisent les paroles qui se
trouvent dans la prophétie de Daniel, chapitre 12 et verset 4 : « Plusieurs
courront çà et là ; et la connaissance sera augmentée ». De plus en
plus, les hommes courent çà et là, allusion faite aux nombreux voyages
quotidiens des hommes. La connaissance et le savoir prennent aujourd’hui des
proportions phénoménales.
Néanmoins, il faut reconnaître que si le progrès
apporte du bien à l’humanité, il crée aussi des situations de détresse.
L’utilisation de machines à haut rendement, d’ordinateurs et d’appareils
divers, libère beaucoup de main d’œuvre humaine et conduit à des licenciements,
cause de mécontentement.
LA
DETRESSE ACTUELLE ET LA PROPHETIE
II n’y a pas lieu d’être surpris si les événements
actuels, qui ébranlent la société humaine, ont pour corollaire une détresse
momentanée. Faisant allusion aux temps actuels, Jésus parle d’un temps où
« l’angoisse s’emparera des nations », où les hommes rendront « L’âme
de frayeur dans l’attente des maux qui viendront sur le monde » (Luc
21 : 26). De son côté, Daniel dit que « ce sera un temps de détresse
tel qu’on n’en aura jamais vu de pareil depuis qu’il existe des nations »
(Daniel 12 : 1). Le prophète Aggée parle du même temps quand il dit que
l’Eternel ébranlera « Toutes les nations » et il ajoute que ce
bouleversement sera suivi de la venue de « L’objet du désir de toutes les
nations » - Aggée 2 : 7.
Cette angoisse, ce temps de détresse et ce
bouleversement de l’ordre de choses existant, sont les conditions préalables et
préparatoires à la mise en place du merveilleux et glorieux Royaume de Christ.
Les Ecritures nous annoncent la généralisation des conflits qui devaient
affecter la terre entière, pour se prolonger aussi longtemps que le Royaume de
Christ n’aurait pas supplanté les royaumes de ce monde. Apocalypse 11 :
17, 18 parle de ce transfert laborieux et déclare que les nations se sont
« irritées », mais que le temps était venu pour Dieu de sévir contre
les transgressions et les institutions iniques.
Ces événements, destinés à secouer toute la structure
de la société actuelle, qu’elle soit d'ordre politique, économique, religieuse
ou financière, sont décrits comme survenant pendant le « Jour du
Seigneur ». Ce jour devait se lever à l’improviste et son importance
échapper aux sages de ce monde (1 Thessaloniciens
5 : 1 - 3). Au moment où les nations s’imagineraient pouvoir établir la
paix par leur sagesse et leurs efforts, où elles s’écrieraient « Paix et
sûreté », une « ruine soudaine » les surprendra « Comme les
douleurs surprennent une femme enceinte ». Le monde a déjà ressenti deux
douleurs terribles qui en fait ont été accompagnées d'autres secousses de
moindre importance. Actuellement l'orientation générale est d'aller vers une
troisième grande secousse qui bibliquement devrait être la dernière et la plus
difficile à supporter.
Cependant, il est important de discerner les temps et
de positionner les événements qui nous entourent sur l'horloge divine. Ce
discernement nous permet de nous situer dans les temps annoncés par les
Ecritures. A tous ceux qui sont animés par la foi, le Seigneur déclare en Luc
21 : 28 : « Quand ces choses commenceront à arriver,
redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche ».
En vérité il est dit en Matthieu 24 : 21,
22 : « Car alors, la détresse sera si grande qu'il n'y en a point eu
de pareille depuis le commencement du monde jusqu'à présent, et qu'il n'y en
aura jamais ». Jésus ajoute : « Et si ces jours n'étaient
abrégés, personne ne serait sauvé ». C'est précisément ce qui cause tant d'inquiétude
dans le monde.
Le fait que la race humaine envisagerait un jour, de
propos délibéré, la possibilité du suicide, ne s'était jamais imposé jusqu'à l'avènement de l'ère nucléaire, chimique et
bactériologique. La population du globe n'a cessé d'augmenter, même durant la
période couverte par la seconde guerre mondiale, guerre qui fut pourtant la
plus meurtrière jamais enregistrée dans les annales humaines. L'énergie
nucléaire et les autres moyens de destruction massive tout aussi ravageurs,
possèdent un pouvoir d'anéantissement capable de rayer des populations
entières, voire toute vie de la surface du globe, aussi les peuples en ont-ils
conçu une frayeur justifiée.
Même si l'Organisation des Nations-Unies
cherche à interdire l'usage de ces moyens de destruction et que de nombreuses
nations signent aujourd'hui des ententes préalables de non agression, celles-ci
s'avèrent caduques par le fait, que certains dirigeants peu scrupuleux menacent
et défient le monde par le spectre de la destruction. C'est ici la réalisation
une fois de plus de la prophétie d'Esaïe 8 :
10 : « Formez des projets, et ils seront anéantis ; donnez des
ordres, et ils seront sans effet ».
Les événements actuels, à mesure qu'ils sont connus,
sont conformes à chaque iota des prophéties relatives à notre temps. Jérémie
51 : 46 : « Que votre cœur ne se trouble point, et ne vous
effrayez pas des bruits qui se répandront dans le pays. Car cette année
surviendra un bruit, et l'année suivante un autre bruit, la violence régnera
dans le pays, et un dominateur s'élèvera contre un autre dominateur ».
Actuellement Dieu tolère, mais contrôle et maîtrise
la situation présente correspondant à cette domination malheureuse qui décline
et permet encore pour un peu de temps aux nations d'essayer leurs diverses
méthodes sans son aide, afin de démontrer leur inefficacité. C'est le constat
d'échec final qui poussera les êtres humains à se tourner vers Celui qui est le
seul capable de répondre à toutes les attentes - Christ - car tous, sans
exception, ont besoin de quelqu'un qui puisse les arracher du courant de
désespoir, d'égoïsme et de misère. Tous ont besoin de quelqu'un qui puisse les
conduire dans une voie différente et nouvelle, celle de la sérénité, de la
confiance mutuelle, de la bonne volonté, de la crainte de Dieu, sans lesquelles
aucune paix durable n'est possible.
En regardant autour de nous, nous voyons les « éléments »
qui se préparent pour le feu du jour de la colère de Dieu. L'égoïsme, la
connaissance, la fortune, l'ambition, l'espérance, le mécontentement, la
crainte et le désespoir sont les éléments dont la friction enflammera sous peu
les passions exacerbées du monde, alors que ses divers « éléments »
politiques, sociaux, religieux et financiers se fondront, se dissoudront dans
la chaleur intense de ce jour.
La détresse de ce jour s’accroît par saccades. Des
convulsions toujours plus fréquentes et plus intenses surviennent au fur et à
mesure que le jour avance. C'est ce que l'apôtre laisse entendre lorsqu'il
dit : « Comme les douleurs surprennent une femme enceinte, et ils
n'échapperont point ». Nombre de médecins politiques et économistes, au
chevet de la société malade et agonisante, ignorent
cependant le mal réel, l'urgence et la gravité du cas. Ils prennent des mesures
répressives, et chaque fois qu'une convulsion passe, ils en profitent pour
renforcer leurs mesures de résistance et ne font ainsi qu'augmenter l'angoisse.
Tout cela nous suggère qu'il est nécessaire et urgent qu'une force supérieure
entre en activité et s'oppose aux décisions égoïstes des êtres humains.
L’effet prédit par les prophètes sera, en fin de
compte, que tout homme lèvera la main contre son prochain, ce qui sera la cause
de la grande catastrophe finale. Le jour de vengeance est naturellement associé
au but bienveillant que Dieu lui assigne tout en le permettant. Ce dessein
consiste à renverser le présent ordre de choses mauvais et pervers, préparant
ainsi l'établissement du Royaume de Christ, le Prince de la paix.
C'est au milieu des nuages et de l'obscurité de ce
jour de troubles, résultant de la préparation de l'établissement du glorieux
Royaume du Messie, que se réalise la déclaration de David : « Ton
tonnerre éclata dans le tourbillon, les éclairs illuminèrent le monde ; la
terre s'émut et trembla » (Psaume 77 : 19). L'augmentation de la
connaissance envoyée par Dieu - montrée ici dans les éclairs - survint en son
propre temps, au commencement du vingtième siècle. C'est une des puissantes
influences qui sont maintenant en œuvre. Comme des éclairs au milieu de
l'obscurité et de la perplexité de ce sombre jour, ainsi se présentent aux
hommes les remarquables lueurs des grands principes de vérité et de justice,
avec lesquels le désordre actuel du monde est si manifestement en contraste.
La lumière qui émane du Roi présent mais invisible à
l'œil naturel, découvre toutes les erreurs cachées même anciennes. Plus
personne aujourd'hui ne peut s'y dérober. Dans peu de temps le monde entier se
réveillera. La conséquence des éclairs divins qui illuminent le monde, conduit
aux grandes agitations sociales. Jamais auparavant de telles circonstances
n'ont prévalu. Il y a aujourd'hui des manifestations inquiétantes de
mécontentement, de protestation et d'agitation. Tout le courant de pensées des
peuples, d'un bout à l'autre de la planète, prend une direction
révolutionnaire. Grèves, manifestations et insatisfaction préoccupent les
dirigeants de la terre, et les obligent malgré eux à compter avec ces forces
populaires insatisfaites et déterminées.
Le jour de cette détresse finira au temps fixé, quand
Celui (Jésus-Christ) qui parla à la mer de Galilée en fureur, commandera
pareillement à la mer furieuse des passions humaines, en disant « Paix !
Sois tranquille ». Quand le Prince de paix se lèvera avec autorité, un
grand calme se fera. Comme nous venons de le voir, l'intervention divine sera
manifeste lorsque la puissance du Nouveau Royaume délivrera et débarrassera le
peuple élu d'Israël des ennemis qui marcheront contre lui - (Ezéchiel 38 :
18 - 23). A ce moment-là, les yeux des nations, de même que les yeux d'Israël,
s'ouvriront et contempleront la gloire du Seigneur ; Christ sera acclamé
souverain légitime de la terre ; « Le Dieu des cieux suscitera un
royaume qui ne sera jamais détruit » (Daniel 2 : 44). « Alors,
le règne, la domination et la souveraineté des royaumes qui sont sous tous
cieux, seront accordés au peuple des saints du Très-Haut. Son règne est un
règne éternel, et toutes les puissances le serviront et lui obéiront » -
Daniel 7 : 27.
Relevons le pluriel mentionné en corrélation avec
l'administration du Royaume de Dieu - les « saints du Très-Haut ». En
fait, Jésus est le puissant Souverain de ce royaume, mais pour les saintes
Ecritures il est parfaitement clair que ceux qui acceptent de suivre les traces
de leur Seigneur, qui souffrent avec Lui ou qui meurent à cause de Lui durant
l'âge évangélique présent, sont jugés dignes de vivre et de régner avec Lui.
Par leur résurrection dans la condition immortelle, ils sont appelés à
participer au nouveau royaume qui se met progressivement en place actuellement.
Il est dit qu'ils « régneront avec lui pendant les mille ans » -
Apocalypse 20 : 4, 6.
Le royaume s'étendra alors sur toute la terre et
assurera au genre humain le bien-être. La paix, la sécurité, la joie et la
santé seront les bénédictions que dispensera le royaume de Christ à tous les
peuples de la terre. Grâce à sa mort sur la croix, le Seigneur offrira à toute
la race humaine, le privilège de pouvoir hériter de la vie éternelle. Par sa
résurrection, Il est devenu le Roi des rois, Celui a qui tout pouvoir a été
donné par le Père. En Ephésiens 1 : 9, 10, nous lisons : « Nous
faisant connaître le mystère de sa volonté (celle de Dieu), selon le
bienveillant dessein qu'il avait formé en lui-même, pour le mettre à exécution
lorsque les temps seraient accomplis, de réunir toutes choses en Christ, celles
qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre ».
L'apôtre Jean décrit la vision symbolique que le
Seigneur lui donna en Apocalypse 21 : 1 – 4 : « Puis je vis un
nouveau ciel (le gouvernement céleste sous l'autorité de Christ) et une
nouvelle terre (la nouvelle société organisée sur la base de l'amour et de la
justice) ; car le premier ciel (les gouvernements civils et religieux
actuels) et la première terre (le monde actuel sous l'emprise de Satan) avaient
disparu, et la mer (les masses humaines déchaînées dans l'anarchie) n'était
plus. Et je vis descendre du ciel, d'auprès de Dieu, la ville sainte (le
gouvernement de Christ), la nouvelle Jérusalem, (l'Eglise dans la gloire
céleste, invisible à l'œil naturel humain) préparée comme une épouse qui s'est
parée pour son époux. Et j'entendis du trône une forte voix qui disait :
Voici le tabernacle (l'Eglise glorifiée) de Dieu avec les hommes ! Il
habitera avec eux, (dans le Millénaire, Dieu habitera avec l'humanité par
Christ) et ils seront (deviendront) son peuple, et Dieu lui-même sera avec eux (dans
les âges futurs). Il essuiera toute larme de leurs yeux et la mort ne sera
plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières
choses ont disparu (le règne de Satan, le péché et la mort n’existeront
plus) ».
Alors se réaliseront les paroles de la prière de
notre Seigneur « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au
ciel ». Le Royaume de Dieu englobera tout ce qui est sur la terre et tout
ce qui est dans les cieux. Il sera instauré dans toute sa puissance et toute sa
gloire pour l'éternité.
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