L'INFAILLIBLE LOI DE LA CRÉATION DE DIEU
David, le Psalmiste, était
un prophète auquel le Tout-Puissant accorda non seulement le privilège d'informer
les hommes sur les temps encore à venir, mais lui fit aussi la grâce de pouvoir
jeter un regard spirituel dans l'harmonie de l'univers, qui dépasse de loin notre
champ de vision charnel limité.
Dès le deuxième verset,
le psaume 19 en témoigne : « Les
cieux racontent la gloire de Dieu et l'étendue manifeste l'œuvre de ses mains. »
David, le prophète, fut subjugué par la perfection de l'étendue infinie. Il ne vit
pas seulement un ciel, il vit un ciel au-dessus du ciel, et encore d'autres cieux
au-dessus. Il les vit la nuit, pleins d'une multitude de grandes et de petites lumières,
plus ou moins éloignées, donnant de la profondeur à l'immensité. Ces différences
n'ont pas échappé à l'attention de l'observateur en méditation.
Mais David vit plus que
cela. En effet, les anciennes civilisations possédaient une étonnante connaissance
des mouvements des corps célestes, et avaient établi des calculs astronomiques.
Il est connu que l'astronomie est la plus ancienne science exacte. L'ordonnancement
des astres du ciel, la loi infaillible de la création de Dieu ont considérablement
impressionné le Psalmiste. L'infini, la toute-puissance, la sagesse, la justice
et la loi – c'est tout cela que l'observateur étonné peut lire dans ce ciel étoilé.
L'amour aussi, qui veille sur chacun, est un trait de caractère du Créateur qui
se révèle à lui. Et cette gigantesque œuvre est accomplie, il n'y manque rien, elle
est parfaite. C'est la « gloire » que les cieux manifestent en silence.
La gloire du Créateur !
Elle est limpide, immuable, méthodique et fiable. De telles qualités inspirent une
profonde confiance. Elles ne sont pas éphémères ; sous l'aile de Dieu, il y
a la paix, la félicité, la joie et la sécurité éternelles qui apportent une profonde
satisfaction et beaucoup de bienfaits. Ce sont les magnificences que racontent les
cieux.
« Ce n'est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont
le son ne soit point entendu. » - v. 3.
Il y a les « oreilles »
de l'esprit et les « yeux » de l'esprit, ils entendent et ils voient bien
plus que les oreilles et les yeux charnels ne pourraient jamais entendre et voir.
De même que les rayons X nous permettent de voir le squelette à travers la peau
et la chair de nos pieds, et à travers le cuir de nos chaussures, de même nos oreilles
et nos yeux spirituels nous permettent d'entendre la musique cosmique et d'apercevoir
des choses lointaines ou cachées.
« Le jour en instruit un autre jour, la nuit en donne connaissance
à une autre nuit. » - v. 2.
La louange de la gloire
de Dieu résonne sans interruption de jour en jour et de nuit en nuit. Celui qui
a des oreilles entend, celui qui a des yeux voit cette gloire. Il n'y a pas d'excuses
pour que l'information ne soit pas entendue, pour que cette gloire ne soit pas remarquée.
C'est pourtant le cas, mais ce sont ceux qui ne veulent pas entendre, ni voir, qui
en sont seuls responsables.
Mais, l'univers n'est pas
mort, il n'est pas figé ; il se modifie, il est toujours en mouvement. Le temps
s'organise grâce à ces mouvements. Le jour alterne avec la nuit, l'été avec l'hiver,
le matin avec le soir. Chacune des douze heures du jour se reconnaît à l'intensité
de la lumière ou à la longueur des ombres, les saisons également. Les astres mesurent
le temps – ce qui nous permet de comprendre cette notion de « temps ».
Une autre répartition du temps nous est donnée par la lune : douze (ou treize)
fois dans l'année, elle est « pleine » ou « nouvelle » et au
moins quatre fois par mois, elle prend des formes différentes et partage le mois
en quatre semaines.
La nature, comme les hommes,
est constamment encadrée et définie par la loi de Dieu. Et nous sommes obligés de
nous y adapter, de dormir la nuit, de travailler le jour. Ce n'est pas sans conséquences
que de rompre cette organisation qui nous est bénéfique.
Ces dispositions nous font
prendre conscience que notre vie est rythmée par le temps. Nous parlons du présent,
du passé et de l'avenir. Nous vivons dans les trois périodes. Le présent est un
instant qui ne se prolonge pas. Il est faux de dire que nous vivons seulement dans
le présent, et que le passé et l'avenir ne sont que des vues de l'esprit. Le présent
est déterminé par le passé, et il ébauche l'avenir. Le mouvement des astres nous
apprend à organiser notre temps et à bien l'utiliser. Ces mouvements sont cycliques,
tout revient. Sachant cela, nous disposons de l'avenir avec assurance, et le passé
nous sert d'enseignement.
En effet, le Créateur et
l'œuvre de ses mains sont nos instructeurs. Ils parlent un langage clair :
« Car ce qu'on peut connaître de Dieu
est manifeste pour eux, Dieu le leur ayant fait connaître. En effet, les perfections
invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l'œil,
depuis la création du monde, quand on les considère dans ses ouvrages. Ils sont
donc inexcusables, puisque, ayant connu Dieu, ils ne l'ont pas glorifié comme Dieu,
et ne lui ont pas rendu grâces. » - Romains 1 : 19-21.
L'apôtre nous dit ici que
la méconnaissance du Tout-Puissant et le manque de foi sont aussi inexcusables que
les péchés. Ce n'est valable que du point de vue divin sur l'ensemble de l'humanité.
Les hommes voient les choses autrement ; ils croient que ce que tout le monde
fait ne peut pas être un péché, et que ce que tous - ou presque - croient, ne peut
en aucun cas être une erreur. Celui qui ne dépasse pas ce point de vue, n'a pas
encore atteint le premier niveau de connaissance.
Parmi les astres du ciel,
il en est un, d'une grande importance pour la vie de notre planète et spécialement
des hommes, c'est le soleil - la lumière et la source de chaleur de la terre. La
puissance qui s'en dégage est telle que les créations terrestres - les plantes,
les animaux et les hommes - ne résisteraient pas à son action ininterrompue. Son
apparition est aussi bénéfique que sa disparition - en temps voulu. Le prophète
dit de lui : « ... où il a dressé
une tente pour le soleil. Et le soleil, semblable à un époux qui sort de sa chambre,
s'élance dans la carrière avec la joie d'un héros ; il se lève à une extrémité
des cieux, et achève sa course à l'autre extrémité : rien ne se dérobe à sa
chaleur. » - v. 5-7.
Le soleil paraît être un
outil efficace avec lequel Dieu bénit le monde. On pourrait parler d'un « agent »
efficace qui quitte chaque matin, au temps prévu, son aire de repos, pour accomplir
avec zèle son service. Il a pour mission d'éclairer de ses rayons, les abîmes les
plus profonds, tel un « œil de justice » pour lequel rien ne doit rester
caché de ce qui se passe sur terre. Le soleil n'est donc pas seulement une source
de bénédiction, mais aussi un gardien qui garantit un juste déroulement des affaires
des hommes.
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Après avoir considéré la
loi divine manifestée dans la nature, le Psalmiste se tourne maintenant vers la
révélation du Dieu vivant dans la loi mosaïque : « La loi de l'Éternel est parfaite, elle restaure l'âme ; le témoignage
de l'Éternel est véritable, il rend sage l'ignorant. » - v. 8.
Si l'étude de la Création
nous a inspiré de l'admiration et nous a donné une idée de la toute-puissance de
Dieu, la Parole révélée s'adresse directement à l'Esprit. Dieu parle notre langue,
Il s'adresse à notre compréhension. Le Tout-Puissant se penche vers les hommes,
vers le peuple élu d'Israël, et vers chacun en particulier, pour lui faire connaître
sa volonté. Dieu reste ce qu'Il est : la loi et la justice. Dans ce sens, Israël
et chaque Israélite devaient Le représenter dans le monde. Quelle mission exaltante !
Quel honneur ! Obéir à la sagesse et à la justice de Dieu rend certainement
sages les ignorants !
C'est par Israël que Dieu
devait imposer ses lois au monde. Mais c'est Paul qui plus tard, clarifiera le résultat
de cette expérience ; il nous explique : « Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l'homme intérieur. »
(Romains 7 : 22). Il est ravi - comme le Psalmiste - par la beauté de la vérité
et la justice de la loi. Mais il continue, disant : « Mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la
loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes
membres. » - v. 23.
La loi de Dieu ne remplirait-elle
pas son office quand même un Paul doit capituler devant ses exigences ? Certainement
pas ! C'est précisément avec des hommes tels que Paul qu'elle atteint son but.
La loi ne rend pas les hommes justes, à la ressemblance de Dieu, elle ne le peut
même pas. La loi est là pour signifier à l'homme qu'il est pécheur - ce qu'il ne
sait pas, en général - ; elle doit l'amener à douter de lui-même, comme Paul
l'exprime en s'écriant dans son découragement : « Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ? »
- v. 24.
C'est précisément cette
impasse qui devait pousser l'homme sincère dans les bras du Sauveur Jésus-Christ,
c'est-à-dire que la loi, comme un pédagogue, devait le conduire à Christ, ce qui
était son véritable objectif. - Galates 3 : 24-26.
Ce résultat n'était obtenu
que chez des personnes sincères qui croyaient à la loi, qui étaient en accord avec
ses exigences et qui ressentaient douloureusement la contradiction entre elles et
leur vie de péchés. La bonne interprétation de la loi divine leur apportait du moins
des bénédictions.
Par contre, la loi n'était
d'aucune utilité à ceux qui n'éprouvaient pas cette contradiction, car ils n'avaient
jamais pris assez au sérieux les exigences de la loi de Dieu. Il n'y avait pas de
différence entre eux et les païens, explique Paul : « Tous ceux qui ont péché sans la loi périront aussi sans la loi, et
tous ceux qui ont péché avec la loi seront jugés par la loi. » - Romains
2 : 12.
Par ailleurs, Paul dit
qu'il est possible qu'un païen ait assez de conscience et le sens de la loi, pour
que l'opposition entre ses intentions pures et leur réalisation parfaite le culpabilise ;
parce que les non-Juifs avaient accès au message de l'Évangile, tout comme les Juifs.
Les versets suivants disent
qu'un esprit affamé de vérité et de lois justes, se réjouit, se sent rafraîchi et
consolé par la crédibilité d'un tel conducteur spirituel : « Les ordonnances de l'Éternel sont droites,
elles réjouissent le cœur ; les commandements de l'Éternel sont purs, ils éclairent
les yeux … Ton serviteur aussi en reçoit instruction ; pour qui les observe
la récompense est grande. » - Psaume 19 : 9-12.
Pourtant, l'erreur est
possible, car le cœur humain est malicieux et souvent ignorant : « Qui connaît ses égarements ? Pardonne-moi
ceux que j'ignore. » - v. 13.
Des pensées ne nous passent-elles
pas par la tête, que nous sommes les seuls à connaître le Seigneur ? Des idées
d'orgueil, de jalousie, de doute et de manque de foi ? Si on ne les combat
pas, elles grandissent secrètement, et deviennent des fautes cachées. Parce que
le prophète - et nous aussi - reconnaît ce danger personnel, il prie : « Pardonne-moi ceux que j'ignore ! »
C'est-à-dire : ouvre-moi les yeux pour que je me connaisse moi-même, préserve-moi
de l'illusion ! Si Dieu ne nous expliquait pas ce qui Lui déplait en nous,
qu'aurions-nous comme garantie que ces péchés involontaires ne se répètent et finissent
par faire partie de notre mental ?
Mais les « péchés
cachés » ne sont pas les seuls dangers. Même conscient d'une action suspecte
ou inadmissible, l'homme déchu peut subir la pression violente de la méchanceté
et de l'obstination ; c'est pourquoi il ajoute : « Préserve aussi ton serviteur des orgueilleux ; qu'ils ne dominent
point sur moi ! » - v. 14.
Dieu écoutera-t-Il une
telle prière ? Certainement ! Il attend que nous formulions une telle
prière pour qu'Il puisse nous protéger de nous-mêmes. A deux conditions : que
nous reconnaissions notre fragilité face au péché, que nous ne la sous-estimions
jamais, que nous ne nous bercions pas de fausses illusions et que nous cherchions
refuge contre le danger auprès du Seigneur. Ainsi, il ne nous arrivera rien, c'est
ce que dit le psalmiste dans le verset 14 : « Alors je serais intègre, innocent de grands péchés. »
Au début de ce psaume,
nous étions étonnés devant les grandes lois de la création. Le croyant - même
dans ce monde pécheur - peut se sentir merveilleusement en repos et entre de bonnes
mains dans cet ordre des choses éternel. Même si la malédiction du péché pèse toujours
sur la création terrestre, sa merveilleuse loi dégage cette paix et cette harmonie,
qui plus tard rempliront la terre et y règneront quand le malheur sera aboli.
La famille divine peut
aussi voir l'amour de Dieu qui se révèle dans la beauté de la nature. Cet amour,
par lequel Il a donné son Fils unique, pour la liberté perdue « de la gloire
des enfants de Dieu » et de la création pervertie par le Malin. - Romains 8 :
21.
Le prophète ne souhaite
rien de plus que de se savoir inclus dans la grande harmonie et de se savoir protégé
des dangers qui pourraient exclure les hommes du royaume de Dieu. Pourra-t-il en
faire partie ? Le Tout-Puissant va-t-Il répondre à son attente ? Est-elle
justifiée ? C'est pourquoi, il termine par cette humble prière : « Reçois favorablement les paroles de ma
bouche et les sentiments de mon cœur, ô Éternel, mon rocher et mon libérateur ! »
- v.15.
TA – Janvier-Février 2002