« SES SERVITEURS LE SERVIRONT »
- Luc
8 : 1-3 ; 9 : 57-62 ; 10 : 38-42 -
« Toutes les fois que vous avez
fait ces choses à l’un de ces plus petits de mes frères,
c’est à moi que vous les avez faites. »
- Matthieu
25 : 40 -
Le
verset d’introduction de cette étude nous donne la clé de toutes les
prédications que fit Jésus, dans la mesure où il en est fait mention. Son seul
message consistait en la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. C’est encore la
Bonne Nouvelle, et quiconque parmi le peuple du Seigneur n’a pas encore appris
que le Royaume de Dieu est le centre et l’essence même de l’espérance de
l’Eglise et de celle du monde, n’a pas lu la Bible ni cru de manière profitable.
Les Juifs, n’étant pas prêts pour le Royaume furent rejetés en tant que nation,
ne pouvant être associés au Messie dans ce Royaume. Mais ils ne furent pas tous
rejetés ; c’est pourquoi nous lisons qu’à tous ceux qui reçurent Jésus Il
leur accorda la liberté de devenir fils de Dieu, par l’engendrement et
l’onction du Saint Esprit, qui descendit premièrement à la Pentecôte.
ASSURÉMENT C’EST UNE BONNE NOUVELLE.
S’ils
sont fidèles, ces fils de Dieu doivent bientôt être avec Jésus - héritiers de
Dieu et cohéritiers de Jésus-Christ leur Seigneur dans ce Royaume céleste. Ils
seront grandement honorés et bénis ; car ils seront comme leur Maître, Le
verront tel qu’Il est et partageront sa gloire. Mais ce ne sera pas tout. S’ils
développent cet esprit d’amour, ils seront de cette façon qualifiés pour être
associés avec le Maître dans son grand travail de bénédiction de l’humanité,
éloignant la malédiction et relevant l’humanité du péché et de la mort.
Assurément
c’est une Bonne Nouvelle, comme énoncé dans cette leçon ! Et cette même
Bonne Nouvelle fut proclamée par les anges qui ont annoncé la naissance du
Maître, disant : « Voici, nous
vous annonçons une bonne nouvelle, qui sera pour tout le peuple le sujet d’une
grande joie. » (selon Luc 2 : 10). Ce ne
fut jusqu’à présent une bonne nouvelle que pour les serviteurs et les servantes
de Dieu, l’Eglise. Mais ce sera une bonne nouvelle pour tous lorsque toutes les
oreilles sourdes et tous les yeux aveugles seront ouverts et qu’ils verront les
gloires du Royaume du Messie. - Ésaïe 35 : 5.
Lorsque
Jésus proclamait ainsi le Royaume, Il ne quémandait pas en chemin. Rien ne nous
laisse à penser qu’Il ait fait la quête ou sollicité de l’argent de quelque
manière que ce soit. Beaucoup pensent qu’il est suggéré aux disciples d’agir de
même en ne demandant pas d’argent, mais en utilisant seulement leur propre bien
et tout autre argent qui leur sera donné volontairement. Toutefois il
appartient à chacun de décider pour lui-même.
Parmi
les personnes qui furent guéries il y eut Marie de Magdala,
de laquelle le Seigneur chassa sept démons. En d’autres mots la pauvre femme
était dans la même condition que beaucoup d’autres en asile d’aliénés. Son
dérangement n’était pas organique, mais causé par le harcèlement de sept anges
déchus qui avaient pris possession d’elle. Quiconque croit au Message de la
Bible doit croire à l’existence des anges déchus - des êtres spirituels qui ont
une influence malveillante sur l’humanité au point de pouvoir prendre le
contrôle, auquel on ne peut résister que par la volonté. Apparemment, Marie
était une femme riche. Libérée de l’emprise des démons, elle fut si
reconnaissante envers Jésus qu’elle fit de son mieux pour Le servir en toute
occasion. D’autres femmes honorables sont également mentionnées comme ayant
contribué à l’entretien du Seigneur.
« LAISSE-MOI ENTERRER MON PÈRE »
Certains
furent attirés vers Jésus, en ayant manifestement en pensée que Celui qui était
si doué et si bien nanti des nécessités de la vie, devait être riche. L’un d’entre
eux dit au Seigneur, « Je te
suivrais partout où tu iras » (Matthieu 8 : 19). Mais visiblement
son ardeur fut refroidie quand Jésus l’informa qu’Il n’avait aucune propriété,
aucune maison, quoiqu’il y eut beaucoup de demeures où Il était le bienvenu. « Les renards ont des tanières et les
oiseaux du ciel ont des nids, mais le Fils de l’Homme n’a pas où reposer sa
tête. » (Matthieu 8 : 20). Personne s’il n’est vraiment sincère
ne serait vraisemblablement attiré à suivre un conducteur dans de telles
circonstances. La richesse attire beaucoup, la pauvreté peu.
Un
autre dit à Jésus, en substance, Seigneur, Tu peux me compter comme un de tes
disciples, mais j’ai un père, et je sens que je dois rester avec lui jusqu’à sa
mort. La réponse de Jésus nous montre l’importance qu’Il attache à chaque
service que nous pouvons rendre à la cause de notre Père Céleste. Il lui
dit : « Laisse les morts
ensevelir leurs morts, et toi, va annoncer le Royaume de Dieu. » - Luc
9 : 60.
N’EST-IL PAS TEMPS DE SE
RÉVEILLER ?
Du
point de vue divin, le monde entier est déjà mort. La sentence de mort qui frappa
Adam impliqua tous ses enfants. Les seuls que les Écritures reconnaissent comme
possédant la vie au temps présent sont ceux qui sont unis au Donateur de vie,
Jésus. Le Maître donne à entendre que tous ceux-là devraient avoir une vision
de la vie différente des autres. Nombreux sont ceux dans le monde qui s’occupent
des choses terrestres ; peu nombreux sont ceux qui s’occupent du travail plus
grand et plus important de proclamation du Royaume et du rassemblement de la
classe du Royaume.
C’est
le travail le plus important dans le monde parce que c’est l’œuvre de Dieu. Et
ceux qui s’y engagent sont co-ouvriers avec Dieu. Remarquons à nouveau que
c’était le Royaume de Dieu qui était digne de cette prédication et de ce
sacrifice. Hélas, combien il est étrange que, dans ces derniers temps, si peu
de prédication ait été faite sur ce thème. En d’autres mots, le Message de l’Évangile
délivré par Jésus et ses disciples a été perdu, oublié, négligé. N’est-il pas
temps pour tous les Étudiants de la Bible de prendre conscience du grand
privilège de prédication du même Message qu’ont annoncé le Maître et ceux qu’Il
a désignés à la Première Venue ?
LEÇONS À TIRER
Un
autre vint vers Jésus disant : Je te suivrai, mais je voudrais d’abord aller
faire mes adieux à ceux de ma maison. Je vais passer un peu de temps avec
eux ; et sous peu je travaillerai avec Toi. Ce ne fut pas de
l’insensibilité de Jésus qui suggéra la réponse : « Quiconque met la main à la charrue, et regarde en arrière, n’est
pas propre pour le Royaume de Dieu » (Luc 9 : 62). En accord avec
ces paroles scrutatrices, qui donc, même parmi le peuple consacré de Dieu
d’aujourd’hui, est apte pour le Royaume ?
Nous
ne devons pas juger les autres, mais il appartient à chacun de se juger soi-même.
Et pourtant, en règle générale, ne sommes-nous pas persuadés que beaucoup
regardent non seulement en arrière et prennent des dispositions particulières
en vue des commodités de l’existence, mais qu’en plus ils se plongent dans le luxe,
les plaisirs et les frivolités de ce monde ? La question est pertinente.
Combien d’entre nous le Seigneur considérera-t-Il aptes pour le Royaume - aptes
pour prendre place avec Lui dans ce glorieux Empire Messianique que nous
espérons être proche - à la porte ? Il semble y avoir ici un principe qui
s’applique. Ceux qui ne sont pas absorbés avec intérêt pour le Royaume, désirant
ses bénédictions et souhaitant participer à l’octroi des bénédictions aux
autres, ne seront probablement pas qualifiés par le changement dans la
résurrection pour accomplir le travail qu’Il a projeté comme devant être fait
pour l’humanité.
L’histoire
de Marthe et Marie conclut la leçon. Toutes deux aimaient le Sauveur, mais elles
ont manifesté leur amour différemment. Jésus n’a pas désapprouvé Marthe et ses
attentions comme cuisinière en pourvoyant à son confort ; mais Il a
particulièrement apprécié l’esprit de Marie, qui l’attira à ses pieds pour écouter
les merveilleuses paroles de vie. Elle a choisi la meilleure part, dit Jésus.
Ainsi donc, dans notre service pour le Maître, ayons cela à l’esprit qu’Il se
réjouit particulièrement lorsque nous prêtons une attention sérieuse à ses
paroles et cherchons à être remplis et guidés par son Saint Esprit.
L’étude
d’aujourd’hui montre des services spéciaux rendus à différents moments durant
le ministère de notre Seigneur. Un service agréable, tout comme une louange
agréable, doivent provenir comme le fruit de l’amour pour le Seigneur. Celui
qui aime beaucoup servira beaucoup. Un salaire ne peut acheter ce genre de
service et les persécutions ne peuvent l’empêcher.
Quiconque
eut le privilège de servir le Seigneur Jésus personnellement fut sans aucun
doute hautement privilégié. Et pourtant nous pouvons être assurés du principe
général stipulé dans notre texte, que celui qui sert ceux que le Seigneur
considère comme ses frères Le sert réellement Lui-même. Il l’accepte comme un
service fait à Lui-même. Combien cette pensée est précieuse et quelle valeur
elle a ! Comme il serait merveilleux que tous ceux qui croient
véritablement à la parole du Seigneur soient zélés dans le service pour les
frères ! Comme le suggère l’Apôtre, nous devons nous aussi déposer nos
vies pour les frères, de même que Christ est mort pour tous.
WT1913 p5370