S’ABSTENIR
DANS L’INTERET DES AUTRES
1 Corinthiens 8 : 1-13
Texte d’or : « Nous qui sommes forts,
nous devons supporter les faiblesses de ceux qui ne le sont pas. » -
Romains 15 : 1.
Les Chrétiens de Corinthe vivaient au milieu d’un
peuple idolâtre et en étaient sortis. Ils avaient entendu et accepté l’Evangile
de Christ et désiraient dès lors être complètement séparés des idolâtres. L’idolâtrie était pratiquée à Corinthe avec une telle ampleur
que la majeure partie de la viande présentée à la vente sur les marchés avait
d’abord été offerte aux idoles, et il n’était pas toujours facile de savoir
laquelle avait été ou n’avait pas été offerte en sacrifice à une divinité
païenne quelconque. Une partie des Chrétiens refusait sciemment d’avoir quoi
que ce soit à faire avec de telles viandes, tandis que d’autres estimaient
qu’il était parfaitement égal d’en consommer, ou pas, puisque la viande n’avait
souffert d’aucun changement et qu’ils n’avaient aucune sympathie pour le culte
idolâtre. La question fut posée à l’Apôtre Paul qui répondit :
Versets 1, 4 et 7. « Pour ce qui est des
choses sacrifiées aux idoles, nous savons qu’une idole n’est rien dans le
monde (que ce n’est qu’un dieu imaginaire) et qu’il n’y a pas d’autre
Dieu, qu’un seul. Car aussi, s’il y en a qui sont appelés dieux, soit dans le
ciel, soit sur la terre (Comme il y a beaucoup de dieux et beaucoup de
seigneurs) toutefois pour nous, il y a un seul Dieu, le Père, duquel sont
toutes choses et nous pour Lui, et un seul Seigneur, Jésus-Christ, par lequel
sont toutes choses et nous par Lui. Toutefois la connaissance n’est pas en tous. »
(Pour les lignes entre parenthèses voir la Diaglott).
Tous les hommes n’ont pas été éclairés par l’Evangile ni affranchis, par ce
moyen, de la superstition ; par conséquent, manger de telles viandes en
leur présence pourrait paraître à leurs yeux comme une approbation de
l’adoration des idoles ; cela pourrait les tromper et les amener à une
approbation partielle de l’idolâtrie. Ou bien, à tout le moins, l’influence
des Chrétiens qui mangeraient pareille viande pourrait-elle faiblir
considérablement.
Aussi, quand l’Apôtre admet qu’il
n’y aurait rien de mal – du fait de ne sacrifier aucun principe – à manger une
telle viande (verset 8), il conseille à ces Chrétiens de renoncer à l’usage de
leur liberté à ce sujet, par déférence à la conscience de frères plus faibles
qui, autrement, pourraient être amenés à trébucher.
L’Apôtre réalisa si clairement sa
responsabilité envers les frères plus faibles, qu’il déclara que, si le fait
de manger de la viande devait amener son frère à trébucher, il n’en mangerait
jamais. – Verset 13.
Il n’était pas non plus porté à se
glorifier, en raison de sa plus grande connaissance qui l’avait affranchi de
toute superstition, à propos d’un frère plus faible que lui. La connaissance
enfle, dit-il, mais l’amour édifie (verset 1 – 4). Par conséquent, il préféra,
par amour, chercher à édifier la foi du frère plus faible et à éviter à placer
une quelconque pierre d’achoppement sur la route de ce dernier, plutôt que de
se vanter d’une connaissance et d’une liberté supérieures, et de faire
trébucher son frère, pour qui Christ est mort. Il montre que cette dernière
attitude est pécheresse (verset 12), tandis que la précédente est la seule
compatible avec le véritable amour chrétien.
Le texte de référence, tiré de
l’épître écrite par l’Apôtre aux Romains, avec les deux versets suivants,
renforce ce même sentiment, ce que chacun aurait profit à prendre en
considération, en toutes choses. Si pour nous, en ce temps, le principe
n’inclut pas le manger de viandes, il touche cependant à beaucoup d’autres
affaires, qui devraient être considérées à la lumière de nos responsabilités
envers nos frères en vue de leur maintien dans la foi. Il devrait régler notre
conduite en général, nos conversations, nos manières, notre habillement, notre
comportement et nos habitudes de vie, afin que tout contribue à la gloire de
Dieu, à l’édification de nos frères, et pour que notre lumière luise devant le
monde.
WT 1893 p.1586