LE PECHE D’ORGUEIL

 

« Tout cœur orgueilleux est en abomination à l’Eternel. » - Proverbes 16 : 5 (Darby).

 

 

L'orgueil semblerait être une somme démesurée et excessive d'amour-propre ou de présomption. Chacun devrait posséder une dose raisonnable d'appréciation individuelle, dans la mesure où il saurait discerner ses facultés réelles pour ne pas négliger leur utilisation. Le sentiment qui conduirait quelqu’un à penser qu’il n’est capable de rien, alors qu’il possède des aptitudes, se­rait une forme préjudiciable d'humilité, une humilité ex­cessive. A vrai dire, il existe différents talents et cer­tains en possèdent plus que d’autres et de plus grande valeur. Ces talents doivent être estimés et appréciés, mais ils ne doivent pas être un sujet d'orgueil.

Certains emploient incorrectement le terme « orgueil », disant : « Je suis fier de ma famille », quand ils veulent dire : « J’ai le bonheur de posséder une famille, ou je suis très satisfait de ma famille - Je suis content de ce que ma famille soit ce qu’elle est. » Posséder un préjugé immodéré, qui inclinerait à apprécier tout ce que font sa famille ou ses amis et à dénigrer tout ce que font la famille ou les amis des autres, serait mal. Rien n’excuse l'orgueil et, en particulier, la vanité. L’orgueil résulte généralement de l'ignorance, bien qu’évidemment il soit davantage pardonnable s’il est dû à l'ignorance.

L'orgueil dont parle notre texte n'est pas dû à l'igno­rance. C’est une trop grande appréciation de soi. Le Seigneur nous dit que tout orgueil de cette sorte est une abomination à ses yeux. Non seulement Dieu ne l'aime pas, mais Il l’a en horreur, et il doit y avoir une raison à cela. Aucune créature n'a de raison valable pour s’enorgueillir. Comme le dit l'Apôtre : « Qu’avons-nous que nous n’ayons reçu du Seigneur ? » Nous n'avons absolument rien. Si nous possédions dix ta­lents au lieu d'un seul, notre compétence ne devrait pas constituer une raison pour nous enorgueillir. Ce n’est pas nous qui avons produit ces talents. Au contraire, ils nous ont été donnés. Mais en faire éta­lage, ou s’en vanter prouverait que nous pensons qu'ils proviennent de nous-mêmes, et que nous sommes fiers de les posséder.

Personne n’a le droit de s’enorgueillir du fait d’avoir reçu quelque chose de quelqu’un. Dans cette mesure, il est devenu un débiteur, un bénéficiaire. Dans le cas de l'humanité, nous bénéficions tous des faveurs du Père. Toutes les bénédictions de vie – tant temporelles que spirituelles – proviennent de ce que Dieu a prévu pour nous. Et si nous avons reçu un grand nombre de ces bénédictions, il n’y a encore là aucune raison de nous en enorgueillir. L'orgueil implique la présomption.

Les Ecritures montrent Satan disant qu'il aimerait avoir l’occasion d’exhiber sa sagesse, ses capacités. Il était sûr de pouvoir faire quelque chose. Il ne réalisa pas que tout ce qu'il avait reçu venait de Dieu, et que celui qui est béni ne pouvait s’élever plus haut que la Source des Bénédictions. Il ne s'est pas rendu compte que sa sagesse et ses moyens étaient inférieurs à ceux de Dieu. C’est pourquoi, il devint un transgres­seur.

Ceux qui forment le peuple du Seigneur, s’ils culti­vent une quelconque forme d’orgueil dans le cœur, ont là un indice montrant qu’ils ne sont pas droits aux yeux de Dieu, nous pouvons en être sûrs. Même avant qu’ils ne deviennent son peuple, Dieu leur fit savoir que s’ils ont un cœur orgueilleux, Il ne les acceptera pas dans sa famille, ni ne les engendrera du Saint Esprit. L'hu­milité est essentielle à tous ceux qui voudraient faire partie de la famille du Seigneur. « Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin qu’il vous élève au temps convenable. » - 1 Pierre 5 : 6 ; Matthieu 23 : 12.

 

L’ORGUEIL MENANT À LA DESTRUCTION

Mais dans le monde, il existe un esprit d'orgueil. Certains sont fiers de leurs ancêtres ; d'autres le sont de leurs talents, etc. Il ne serait pas bon que Dieu bé­nisse ceux qui nourrissent autre chose qu'un sentiment de reconnaissance pour la bénédiction divine reçue. En fait, le Temps de Détresse, auquel nous sommes par­venus, justement maintenant, est le résultat de l'or­gueil. Tous les peuples semblent être orgueilleux. Nous pouvons ne pas être capables de juger les cœurs, mais nous connaissons l’attitude de ces peuples, leur senti­ment de présomption. Chaque nation estime que les plus grands talents sont chez elle, que ses canons sont les meilleurs, qu’elle possède tout ce qu’il y a de mieux ; et c'est ce sentiment de suffisance qui a conduit les nations dans le conflit actuel [écrit en 1915, trad.]. Certaines d'entre elles disent croire que Dieu est de leur côté. Elles pensent que Dieu les a toujours favorisées, qu’elles sont si bonnes et si grandes que Dieu ne pourrait pas ne pas les aider à obtenir la victoire ; et animées de ces illusions, elles sont entrées dans cette grande guerre.

En ce qui concerne cette grande guerre, et toutes les afflictions qui s'ensuivront, les Ecritures disent : « Tous les hautains et tous les méchants seront comme du chaume ; Le jour qui vient les embrasera, dit l’Eternel des armées, Il ne leur laissera ni racine ni rameau. » (Malachie 4 : 1). L'orgueil mène à toutes sortes d’ennuis. Avant que le Millénium arrive à son terme, Dieu s’assurera qu’il ne reste plus aucune ra­cine d'orgueil sur toute la terre. Ainsi, à la fin du Millé­nium, il n'y aura plus d’orgueil parmi les habitants de la terre, mais Dieu sera apprécié de même que ce qu'Il aura fait pour l'humanité. Prédominera alors un esprit de reconnaissance, de gratitude, comme c’est le cas dans le ciel, selon ce que nous croyons.

 

WT1915 p5704

 


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