« DEMANDE CE QUE TU VEUX QUE JE TE DONNE »

 

1 Rois 3 : 4-15

 

 

Que sont les rêves ? – Quand devraient-ils être sui­vis ? – Le rêve de Salomon – Reflet de sa condition de cœur – Il réalise ses responsabilités – Son humilité – Sa demande ou son choix – L’approbation de Dieu et les conséquences bienheureuses.

 

« Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Eternel. » - Proverbes 9 : 10.

 

Rien ne nous indique que Salomon soit devenu, à un moment quelconque, très arrogant ou fier. Il aurait certainement été un homme merveilleux, si sa grande sagesse, son honneur et sa richesse n’avaient pas af­fecté, dans une certaine mesure, la simplicité d’enfant qu’il exprima envers le Seigneur, dans le rêve retrans­crit de notre leçon d’aujourd’hui. Ce rêve nous donne un très bel aperçu du véritable caractère de Salomon. Cette simplicité d’enfant est importante pour chaque homme, chaque femme, particulièrement au début de la vie, ou lorsque l’on entreprend quelque chose et ce, dans la mesure où ce que l’on entreprend est sérieux, ou difficile ou en rapport direct avec Dieu et sa Parole.

Salomon commença son règne en organisant un festin pour certains de ses amis, ainsi que pour les personnes importantes de son royaume. Le lieu retenu était Gabaon. Le récit nous dit qu’il offrit mille holo­caustes au Seigneur. Cela ne signifie pas que mille bêtes furent entièrement consumées ; mais plutôt que certaines parties de ces animaux furent brûlées, no­tamment la graisse, en offrande au Seigneur, tandis que leur viande servit de base au festin. A l’époque, on mangeait moins de viande que maintenant, sauf à l’occasion de tels festins. Nous pouvons discerner la sagesse d’une telle reconnaissance générale de Dieu et de son inauguration d’un nouveau roi. Le festin pour le peuple signifiait figurativement la bonne volonté du roi et son désir d’avoir un règne de prospérité, de bé­nédictions, de réjouissance et d’assistance à l’égard de tous. La mise en ordre par Dieu, dans cette affaire, fut reconnue par tous les Israélites qui percevaient que toutes choses devaient se faire en prenant en compte l’approbation de Dieu.

 

Les rêves ont-ils une signification ?

C'était durant ce festin, qui dura probablement plu­sieurs jours, que Salomon eut le merveilleux rêve qu'il raconta. Il ne fait aucun doute que ce rêve fût surnatu­rel. Dieu se révéla d'une manière similaire à d'autres personnes, dans les anciens temps et, tout particuliè­rement, à son peuple d'Israël, qui était entré en pa­renté d’alliance avec Lui, au mont Sinaï, sous la direc­tion de Moïse. Mais Dieu n'entretenait pas de relation similaire avec les autres peuples qui étaient, comme nous le lisons, des étrangers, des proscrits – sans re­lation d’alliance avec Lui.

Bien que l'Eglise Chrétienne soit particulièrement en rapport d’alliance avec Dieu, dans une relation beaucoup plus proche que celle avec les Juifs sous la Loi, néanmoins, nous ne devons pas supposer que tous les rêves que les Chrétiens consacrés peuvent avoir doivent être considérés comme inspirés. De toute évidence, la majorité de nos rêves sont simplement des divagations de notre esprit dues au fait que nous ne dormons pas profondément. Le fait que Dieu com­munique moins, avec l'Israël spirituel, au travers de songes, ne signifie pas qu'Il leur porte un intérêt moin­dre, mais plutôt qu'Il pourvut autrement à leurs be­soins, en les guidant par la Bible. De plus, nous appre­nons qu'Il souhaite que nous marchions par la foi et non par la vue ; et le fait de nous conduire constam­ment au travers de songes, nous empêcherait de mar­cher par la foi.

L'Apôtre Paul nous donne la clé du problème, en disant que la Parole de Dieu est suffisante, « afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » (2 Timothée 3 : 16, 17). Mais rien n'empêche Dieu d'utiliser un rêve, dans le but d'instruire ses en­fants spirituels, si cela était approprié à un moment donné. Plusieurs, parmi le peuple du Seigneur, eurent plus ou moins l'occasion d'avoir de tels rêves qui leur furent profitables et qui semblaient leur donner les pré­ceptes ou les suggestions dont ils avaient besoin. Néanmoins, il n'y a qu'une seule manière sûre de prendre en compte ces rêves, c’est de les interpréter en plein accord avec les Ecritures. L'Apôtre suggère que si un ange venait à nous proclamer un autre Evangile que celui que nous possédons, il devrait être rejeté. Et, de la même manière, si un rêve devait nous suggérer un autre évangile, il devrait être rejeté. La Parole divine doit être le grand talisman, la base, la référence pour tout ce qui concerne le Chrétien.

 

Le choix sage de Salomon

Dans le songe de Salomon, le Seigneur lui apparut en disant : « Demande ce que tu veux que je te donne. » Dieu demande la même chose à tous ceux qui souhaiteraient être ses enfants. Il souhaite leur bien, mais Il désire qu'ils se rendent compte de leurs besoins et qu'ils formulent leurs demandes en consé­quence. L'Apôtre suggère quelque chose dans ce do­maine lorsqu'il dit : « Si quelqu’un d’entre vous [Chré­tiens] manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche, et elle lui sera donnée. »

La réponse de Salomon, dans son rêve, nous mon­tre une belle simplicité de caractère, pour un jeune prince à peine monté sur le trône. Il retraça la miséri­corde de Dieu manifestée envers son père David et déclara qu’elle le fut dans la mesure où le roi David avait marché fidèlement avec Dieu, d’un cœur droit. Il exprima son appréciation du fait que Dieu l'ait amené, lui-même, au trône, en raison de l’estime qu’Il avait pour son père David. Puis il évoqua à Dieu sa propre petitesse, sa faiblesse, son insuffisance pour un poste si élevé. D'une manière touchante, il déclara : « Je ne suis qu'un jeune homme ». Ceci nous rappelle les pa­roles de l'Apôtre : « Quand je suis faible, c'est alors que je suis fort ». C'était vraiment là la force du carac­tère de Salomon ; à savoir qu'il était doux, propre à être éduqué, comme un petit enfant – ni vantard, ni orgueilleux, ni aveugle à ses privilèges et obligations.

A cause de la responsabilité du royaume, pour la­quelle il se sentait tellement incompétent, Salomon pria : « Accorde donc à ton serviteur un cœur intelligent pour juger ton peuple [pour lui dispenser la justice], pour discerner le bien du mal ! Car qui pourrait juger ton peuple, ce peuple si nombreux ? » Est-il étonnant que nous lisions plus loin que le Seigneur donna, dans son rêve, une suite favorable à sa requête ? « Et Dieu lui dit : Parce que tu as demandé cela, et que tu n’as pas demandé pour toi des richesses, et que tu n’as pas demandé la vie de tes ennemis, mais que tu as demandé pour toi du discernement afin de comprendre le juste jugement, voici, j’ai fait selon ta parole ; voici, je t’ai donné un cœur sage et intelligent, en sorte qu’il n’y aura eu personne comme toi avant toi, et qu’après toi il ne se lèvera personne comme toi. Et je t’ai donné aussi ce que tu n’as pas demandé, tant les richesses que la gloire, de sorte qu’il n’y aura personne comme toi parmi les rois, tous tes jours. »

 

« Je me suis agenouillé devant ton Trône de grâce,

Et j'ai demandé la paix avec supplications ;

Et la paix m'a été accordée : Pas la paix uniquement,

Mais l'amour, la joie et l'extase. »

WT1915 p5714

 


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