L'OBÉİSSANCE VAUT MİEUX QUE LES SACRİFİCES
« Nous servirons
l'Eternel, notre Dieu, et nous obéirons à sa voix » - Josué 24 : 24.
Histoire du roi Saül - 1 Samuel 15 :
1-33.
Notre texte rapporte les épreuves du roi Saül qu'il ne
réussit pas à surmonter et par conséquent lui et sa famille sont écartés de la
royauté. Son histoire peut être divisée en quatre parties :
1 - Les avantages qu'il avait dans sa jeunesse - il était
énergique, beau, réservé, si bien que sa désignation comme roi fut considérée
comme bonne.
2 - Dans les premières années de son
règne, il fut un chef militaire plein de réussite et il organisa habilement
son royaume.
3 - Il refusa ses épreuves et fut
rejeté, d'abord partiellement puis complètement.
4 - La chute de sa virilité, la
perte presque totale de sa raison et finalement sa mort tragique et celle de
ses fils.
Notre article sera consacré essentiellement à la troisième
époque, celle des épreuves.
Les Philistins exerçaient une sorte de suprématie sur la
Palestine. Sans doute levaient-ils des impôts et offraient-ils ainsi au peuple
une certaine paix et la possession de la terre. Ils devaient avoir des
forteresses dans différentes régions d'Israël. Par leurs représentants dans
ces régions, ils apprirent que les Israélites avaient oint Saül comme roi. Ce
qui signifiait leur rejet de la domination des Philistins - une déclaration
d'indépendance. Aussitôt, les Philistins levèrent une armée pour renverser le
nouveau royaume. Le fait qu'ils aient 30000 chars [selon 1 Samuel 13 : 5 –
Darby] est sans doute une erreur de copie. Il est plus juste de penser qu'ils
en possédaient 3000, car les cavaliers indiqués étaient de 6000, deux par
chars. Cette grande armée envahit la Palestine, et déclencha la guerre contre
les Israélites. Le roi Saül souhaitait être en harmonie avec le Seigneur. Il
admettait qu'il n'avait pas la force pour vaincre un ennemi aussi puissant sans
l'intervention divine. Il avait informé le prophète Samuel. Celui-ci lui promit
de venir dans sept jours, offrir un sacrifice à Dieu pour Israël, afin que les
bénédictions du Seigneur soient avec son peuple, à qui Il donnera la victoire
- en accord avec l'alliance divine.
Le roi Saül attendit six jours et vit entre-temps son armée
fondre, à cause des désertions, car les Israélites étaient sous-équipés et
avaient très peur. Ils ne possédaient effectivement pas d'armes, seulement
leurs outils des champs.
Il semble que les Philistins leur avaient volé toutes les
armes auparavant et avaient contraint les forgerons à leur fabriquer des épées
et des lances. Au matin du septième jour, Samuel n'étant toujours pas là, le
roi Saül présenta lui-même le sacrifice - contre les ordres divins. Sur ces
entrefaites, Samuel arriva et lui fit des reproches. Il fit remarquer à Saül
que le Tout-Puissant appréciait plus l'obéissance que
les sacrifices et Il considérait qu'un sacrifice fait dans ces conditions
était un péché. Dieu, à cause de cette désobéissance, ne pouvait pas approuver
Saül et son royaume. Cependant, Il fit savoir que la bataille dans laquelle ils
étaient engagés, sera gagnée, à cause d'Israël et selon son bon vouloir.
Le problème était que Saül n'avait pas respecté les
dispositions de Dieu et s'était arrogé le droit de faire ce qu'un autre avait
pour mission de faire. Les intentions de Dieu n'étaient pas dérangées ;
mais la réussite de Saül fut empêchée parce qu'il n'avait pas observé les
ordres divins.
La leçon pour l'Israël spirituel :
Quel enseignement devons-nous tirer de cette affaire ?
Considérons un instant Saül comme le représentant de ceux qui ont la grâce de
Dieu et sont appelés en tant qu'héritiers du royaume avec Jésus et sont
baptisés du Saint Esprit. Considérons que ses premières victoires représentent
nos bons débuts, lorsque nous avions une entière confiance en Dieu et que nous
allions là où Il nous conduisait. Nous attendions, patients et confiants,
qu'Il nous guide en toute occasion. De même que Saül aurait dû progresser, se
fortifier dans sa foi, sa patience et son obéissance, de même nos premières
expériences en tant que serviteur du Seigneur doivent nous mener à une plus
grande patience, une plus grande constance, une plus grande foi et plus de
confiance, d'obéissance candide. Mais ce n'était pas le cas de Saül, comme pour
de nombreux consacrés, cohéritiers du royaume du Seigneur. Beaucoup d'entre
eux firent les mêmes expériences que Saül. Au lieu de s'en remettre au Seigneur,
ils sont de moins en moins attentifs à reconnaitre sa
volonté et à la faire, malgré la grâce obtenue. Ils craignent encore le
Seigneur et ils reconnaissent qu'ils n'arrivent à rien sans Lui. Mais ils ne
sont pas assez attentifs à ses exigences dans toutes les circonstances de la
vie. Parfois, ils commencent à faire le travail des autres et se mêlent de
leurs affaires, comme le fit le roi Saül lorsqu'il pécha en offrant le
sacrifice, ce qui incombait uniquement au prophète.
Un des éléments essentiels du caractère d'après les critères
divins est l'obéissance. Le Seigneur nous éduque à l'école de Christ, pour une
grande œuvre future. La première condition pour de futurs honneurs doit être
notre obéissance aux bonnes directives, dans les bonnes occasions que nous
donne le Seigneur actuellement pour notre édification. Notre Seigneur expliqua
clairement dans sa parabole qu'Il avait donné plus de talents à certains de ses
serviteurs qu'à d'autres ; chacun devra rendre des comptes sur la juste
utilisation des talents, selon les responsabilités et les ordres qui lui
avaient été donnés. Chacun sera récompensé selon l'usage qu'il aura fait de
ses talents. Le Seigneur a dit : « Celui
qui est fidèle dans les moindres choses l'est aussi dans les grandes. »
- Luc 16 : 10.
Ainsi, notre texte déclare : « L'obéissance vaut mieux que les sacrifices » - aux yeux
de Dieu. Il n'approuvera pas et ne récompensera pas notre négligence dans ce
cas. Au contraire, un manque manifeste d'attention à sa volonté ne contribuait
nullement à Le servir sérieusement, que ce soit maintenant ou plus tard. Cela
impose une telle fidélité vis-à-vis du Seigneur, un tel soin dans son service,
une telle reconnaissance mutuelle, que nous devrions
être très attentifs dans nos efforts pour Le servir. L'apôtre nous rappelle :
« Prenez donc garde de vous conduire
avec circonspection. » - Éphésiens 5 : 15.
Comme le marin dirige son bateau d'après les étoiles et avec
des cartes qui indiquent les écueils cachés et les bancs de sable, le Chrétien
de même, a une carte qui lui montre le chemin à suivre. Elle lui montre ce qui
lui fait du tort et ce qui déplait à Dieu. Cette carte c’est la Bible. Celui
qui est toujours en harmonie avec Dieu doit, non seulement suivre son message,
mais encore faire attention aux dangers cachés qui l'environnent sur son
chemin. Chacun de nous est testé. Cet âge de l'Évangile est notre jour de
justice, notre temps d'épreuve. Le Seigneur Lui-même scrute la voie que nous
empruntons. Il ne Lui suffit pas que nous ayons du zèle. Le zèle qu'Il accepte
doit agir avec amour et selon ses indications. Il n'accepte pas le zèle qui ne
tient pas compte des enseignements divins car il conduit au naufrage.
L'apôtre donne quelques précisions sur ce point, quand il
dit que chaque membre du Corps de Christ est utile (1 Corinthiens 12 :
12-26) ; personne ne doit être dédaigné ou être empêché de prendre part à
l'œuvre commune d’édification du Corps, avec la foi la plus sainte. L'apôtre
démontre que l'œil ne peut pas dire à la main ou au pied : « Je n'ai
pas besoin de toi » ; et à l'inverse, la main ou le pied ne peuvent
pas dire qu'ils n'ont pas besoin de l'œil ou de l'oreille. Chaque membre est
nécessaire. Mais surtout, chaque membre du corps doit être en accord avec la
volonté de la Tête. Cette volonté doit être respectée dans toutes les affaires
de la vie, grandes ou petites. Nous ne devons pas croire que la cause du
Seigneur dépend entièrement de nous.
Rappelons-nous de l'erreur commise par Uzza
lorsqu'il vit l’Arche de Dieu pencher sur le chemin, il étendit la main pour la
retenir. Il mourut à cause de sa désobéissance. Il n'était pas de son devoir de
soutenir l’Arche. Le Seigneur contrôlait Lui-même cette affaire, seul le sacrificateur
était autorisé à toucher l’Arche. - 2 Samuel 6 : 6.
Ayons donc tous du zèle pour servir le Seigneur, mais aussi
pour connaître la voie à suivre pour qu'Il accepte notre service. Soyons
certains qu'un service non conforme aux indications divines, ne sera pas acceptable
et ne nous apportera aucune bénédiction. Nous n'obtiendrons que la disgrâce de
la part du Seigneur. L'obéissance vaut mieux que le sacrifice.
La guerre avec les Amalécites
Plusieurs années se sont vraisemblablement écoulées entre
les événements que nous avons rapportés plus haut et ceux qui constituent le
thème essentiel de notre texte : la deuxième épreuve du roi Saül. Entre
temps, Israël est devenu un peuple puissant. Le temps était enfin venu de
concrétiser ce que Dieu avait expliqué longtemps auparavant, c'est-à-dire que
les Amalécites devaient être exterminés. Étant une branche de la famille
d'Ésaü, ils étaient en parenté avec les Israélites et le sont avec les Arabes
d'aujourd'hui. C'étaient des cavaliers et des espèces de brigands, qui
s'étaient enrichis en volant chez leurs voisins. N'étant pas assez puissants
pour attaquer Israël, ils s'allièrent avec d'autres ennemis. Soit ils prenaient
directement part à la guerre, soit indirectement, en pillant après la
bataille. Ce sont eux qui se battirent contre Israël, dans le désert, sur la
route de Canaan (Exode 17 : 8-16). Ce sont encore
eux qui empêchèrent la conquête du pays de la promesse par Israël ; et le
Seigneur avait expliqué par l'intermédiaire de Moïse qu'ils devaient être
exterminés. Cet ordre a été donné à Israël. - Deutéronome 25 : 17 -19.
L'exécution de cet ordre fut retardée. Il y avait deux
raisons à cela. Premièrement, les Israélites n'avaient pas de cavalerie. Ils
avaient des difficultés à résister à ces pillards, qui fondaient soudainement
sur eux et disparaissaient aussi vite. Deuxièmement, il se peut que le Seigneur
permît que les Amalécites soient comme une épine au pied des Israélites, pour
les corriger. Enfin, à l'époque de Samuel, l'ordre fut donné au roi Saül
d'exterminer les Amalécites - non seulement tout le peuple, grands et petits,
mais aussi tout ce qu'ils possédaient - les moutons, le bétail, les chevaux -
tout. Les Israélites devaient agir en tant qu'épée du Seigneur, pour exécuter
le jugement que Dieu avait rendu. On ne devait pas pouvoir dire d'eux, qu'ils
étaient devenus des brigands, qui faisaient la guerre à leurs voisins, pour
s'approprier leurs trésors. Ce devait être un témoignage, non seulement pour
les nations voisines, mais aussi pour les Israélites eux-mêmes, une leçon permanente.
Ils ne devaient pas avoir l'impression que la guerre contre leurs voisins
pouvait être conduite, sous un quelconque motif égoïste ou commercial. C'était
un fléau décidé par Dieu. Nous ne devons pas en déduire que de nos jours Dieu
donnerait l'ordre à un peuple d'en exterminer un autre. Au contraire, nous
devons nous souvenir qu'Israël était un peuple symbolique. Le Seigneur agissait
avec lui de façon particulière, à travers son histoire et ses expériences,
pour illustrer des principes. Israël était son épée, sa plume, son
porte-parole.
Ce n'est pas un destin
éternel
Ceux qui réfutent Dieu considèrent la conduite des
Israélites vis-à-vis des Amalécites comme un terrible exemple de barbarie que
toute justice condamne. Des esprits honnêtes et sincères s'y sont heurtés,
parce qu'ils n'en n'avaient pas compris les principes fondamentaux. Beaucoup
de gens tendent à penser : « Pourquoi Dieu n'a-t-Il pas envoyé aux
Amalécites, Saül et les Israélites avec l'Évangile ? Pourquoi a-t-Il
envoyé Israël pour les détruire, stopper leurs épreuves et les envoyer aux
tourments éternels ? »
Nous répondons que les tourments éternels n'avaient rien à
voir avec eux. Dieu n'a jamais émis de telles menaces, et ne punit pas ainsi
leurs péchés, ni aucun autre péché. Les Écritures disent : « Le salaire du péché c’est la
mort » (Romains 6 : 23). La mort était le salaire qu'Israël était
autorisé par Dieu à faire payer aux Amalécites, il s’agissait d’un arrêt de
mort. Leur exécution ressemblait à la peine capitale ordonnée par les tribunaux
de nos jours ; mais ici, le Seigneur Lui-même était le juge qui annonça le
verdict et prononça la peine.
Les Israélites n'annoncèrent l'Évangile à personne. On ne
pouvait pas prêcher l'Évangile, avant que Christ ne soit venu et ait payé pour
le péché d'Adam. En raison de cette œuvre de Christ, Dieu ordonne à tous les hommes
de se repentir, parce qu'Il a fixé un jour où Il jugera le monde (Actes 17 :
31). Le Seigneur ne mit pas fin à leur jour d'épreuve, puisqu'Il
n'était pas encore venu. Ils étaient sous la même sentence de mort que les
autres hommes, pour le péché d'Adam. Pour la justice, il n'y a pas de
différence dans la mort par infection, par accident ou par l'épée. Leur mort
par exécution, en harmonie avec les ordres de Dieu, témoignait mieux que
toute autre forme de la punition divine. Cette affaire était une leçon pour
l'Israël typique. Pour l'Israël spirituel, c'est encore une leçon. Ces Amalécites
ont été rachetés par la mort de Jésus grâce à la providence de l'amour divin.
Au temps fixé, ils entendront le message de Christ mort pour leurs péchés. Au
Millenium, le jour du jugement du monde, ils auront l'occasion de revenir en
harmonie avec Dieu et de vivre.
La deuxième épreuve du
roi Saül
De nombreuses années s’étaient écoulées, le roi Saül avait
bien organisé le royaume, en utilisant convenablement ses facultés et avait
constitué une grande armée. C'était en accord avec les ordres que l'Eternel
avait donné au prophète : « Deux
cent mille hommes à pied et dix mille hommes de Juda. » Cette armée
était organisée de façon à empêcher la fuite des Amalécites. Entre-temps, on
avait envoyé des messagers aux forgerons qui vivaient parmi les Amalécites. Ils
leur conseillèrent de quitter leurs logements, pour qu'ils ne subissent pas le
châtiment des Amalécites. On leur expliqua qu'ils seraient préservés, parce
qu'ils étaient bienveillants avec le peuple d'Israël. L'extermination des
Amalécites intervint sur l'ordre de Dieu, précisément parce qu'ils étaient les
ennemis d'Israël.
Ils furent tous tués, sauf le roi, que le roi Saül épargna
comme une sorte de trophée. Les animaux aussi furent tous tués, à part les
meilleurs des troupeaux. Tout cela était contraire aux ordres de Dieu.
Lorsque le prophète Samuel arriva auprès du roi, ce dernier
le salua comme le représentant de Dieu et l'informa qu'il avait exécuté les
ordres divins. La question suivit : « Qu'est-ce
donc que ce bêlement de brebis qui parvient à mes oreilles et ce mugissement
de bœufs que j'entends ? » (1 Samuel 15 : 14). La réponse
de Saül disant qu’ils avaient été mis de côté pour être offerts en sacrifice à
l'Eternel, n'était qu'un prétexte. Samuel lui reprocha d'avoir désobéi aux
ordres du Seigneur en conservant ces animaux. Le roi assura que c'était le
peuple qui les avait gardés et qui les voulait. Nous pouvons nous imaginer que
parmi les Israélites une certaine opposition s'était manifestée contre la
destruction des biens des Amalécites. Pour les gens de cette époque, il était
courant de convoiter les biens précieux - comme c'est le cas encore de nos
jours. Saül aurait dû se conformer aux indications divines et obéir au
Seigneur, même si le peuple en était contrarié. Il aurait ainsi gardé la
bienveillance divine. Mais le prophète manifesta la désapprobation de Dieu en
disant : « L'Eternel trouve-t-il du plaisir dans les holocaustes et les
sacrifices, comme dans l'obéissance à la voix de l'Eternel ? Voici,
l'obéissance vaut mieux que les sacrifices, et l'observation de sa parole vaut
mieux que la graisse des béliers. » - 1 Samuel 15 : 22.
Les épreuves de la sacrificature
royale
Posons-nous la question suivante : N'existe-t-il pas ce
même genre d’épreuves pour la sacrificature royale ?
Souvent, les épreuves surviennent chez ses membres, alors qu'ils se trouvent
depuis un certain temps à l'école de Christ. L'apôtre s'adresse à certains
d'entre eux, quand il dit : « Vous,
en effet, qui depuis longtemps devriez être des maîtres, vous avez encore
besoin qu'on vous enseigne les premiers rudiments des oracles de Dieu. »
(Hébreux 5 : 12). Parfois nous sommes étonnés de constater que les autres,
ou nous-mêmes, avons fait apparemment de si lents progrès, que nous avons
remporté si peu de victoires dans la formation du caractère, dans
l'appréciation des principes qui devraient régner parmi les consacrés du
Seigneur se préparant à accéder au trône. Les difficultés et les épreuves de
Saül pourraient représenter les nôtres :
1 - Un esprit égoïste, l'envie d'avoir le meilleur de ce que
le Seigneur a défendu ; tout faire pour l'obtenir, parce qu'il nous plait
d'un point de vue égoïste, d'un point de vue charnel.
2 - Un esprit de crainte des hommes. Comme Saül craignait de
s'attirer la réprobation du peuple, en paraissant soit mesquin, soit
insouciant, de même le peuple du Seigneur est tenté de ne pas toujours suivre
le chemin indiqué par la Parole de Dieu, mais de céder à d'autres avis. La
crainte des hommes tend un piège (Proverbes 29 : 25). Nous sommes piégés
par l'esprit du monde. Le Seigneur dit : « Comment pouvez-vous croire, vous qui tirez votre gloire les uns
des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient de Dieu
seul ? » - Jean 5 :
44.
3 - La troisième difficulté de Saül était qu'il négligeait
la valeur de la Parole de Dieu. C'est la difficulté qui guette l'imitateur du
Seigneur qui s'écarte de son apprentissage ou de son bon comportement. Avec
quel soin nous devons veiller à garder les grandes bénédictions de notre
consécration, pour atteindre la gloire du royaume.
Veillons attentivement à nous débarrasser de toute forme de
sympathie pour le péché ; apprécions hautement la grâce du Seigneur, pour
ne plus envisager d'amitié humaine, si elle n'est pas en harmonie avec le
programme divin. Concentrons-nous sur sa Parole, pour garder durablement nos
bonnes dispositions.
L'Apôtre nous fait remarquer que
nous ne luttons pas seulement contre la chair et le sang, mais contre les
esprits méchants dans les lieux célestes (Éphésiens 6 : 12). Nous savons
que ces esprits méchants ont le pouvoir, dans une certaine mesure, de nous
pousser vers de mauvaises intentions. Et dans la mesure où notre esprit
s'autoriserait des pensées égoïstes, mauvaises ou vulgaires, ces adversaires
invisibles du pouvoir sacré pourraient remporter la victoire. Au contraire, dans
la mesure où notre cœur est fidèle au Seigneur et à sa Parole, à l'esprit de vérité
et d'amour, nous sommes protégés par une influence sainte et l'on peut dire de
nous : « Le malin ne le touche
pas. » - Jean 5 : 18.
L'épreuve de l'amour
parfait
Les Écritures mettent en évidence une grande épreuve que
subira l'Église dans les prochaines années. Elle va décider pour beaucoup, ce
que l'épreuve de Saül a décidé pour lui. Elle va décider si la grâce de Dieu et
les occasions et privilèges du Royaume vont continuer. Le Seigneur dit aux
fidèles : « Ne craint point,
petit troupeau, car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. »
(Luc 12 : 32). Il répondra aux autres comme Il a répondu à Saül : « L'obéissance vaut mieux que les sacrifices...
il te rejette comme roi. » (1 Samuel 15 : 22, 23). En Apocalypse
3 : 10 le Seigneur nous dit qu'il protège l'Église de Philadelphie de « l'heure de la tentation qui va venir
sur le monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. »
(A suivre)