En Deutéronome au chapitre 8 et versets 1 à 3, nous
lisons : « Vous observerez et vous mettrez en pratique tous les
commandements que je vous prescris aujourd’hui, afin que vous viviez, que vous
multipliiez, et que vous entriez en possession du pays que l’Eternel a juré de
donner à vos pères. Souviens-toi de tout le chemin que l’Eternel ton Dieu, t’a
fait faire pendant ces quarante années dans le désert, afin de t’humilier et
de t’éprouver, pour savoir quelles étaient les dispositions de ton cœur et si
tu garderais ou non ses commandements. Il t’a humilié, il t’a fait souffrir de
la faim, et il t’a nourri de la manne, que tu ne connaissais pas et que
n’avaient pas connue tes pères, afin de t’apprendre que l’homme ne vit pas de
pain seulement, mais que l’homme vit de tout ce qui sort de la bouche de
l’Eternel. »
Notre Seigneur prononça des paroles similaires, lorsque,
après son baptême dans le Jourdain, Il alla au désert pour s’informer par la
prière des intentions de son Père à l’égard de son propre sacrifice. Pendant
qu’Il étudiait les prophéties, après quarante jours et quarante nuits de jeûne,
Il eut faim. C’est alors que Satan se mit à l’éprouver.
Rappelons-nous que lorsque Jésus sortit de l’eau,
l’Esprit Saint descendit sur Lui. En Luc au chapitre 24 et au verset 49 il est
dit qu’avant de se séparer de ses disciples, notre Seigneur leur laissa la
consigne de ne pas se disperser, de rester à Jérusalem, jusqu’au moment où ils
recevraient la puissance d’En-Haut. Ces versets
bibliques nous montrent que l’Esprit Saint est une puissance qui vient du Père,
c’est une puissance d’influence. C’est aussi sous l’influence de cet Esprit,
que notre Seigneur prononça les paroles de base de notre étude : « L’homme
ne vivra pas de pain seulement, mais de toute parole venant de la bouche de
Dieu. »
Pour notre existence terrestre, la
nourriture est indispensable, tout comme l’est l’habillement ou l’habitation.
Ces choses charnelles, qui ne sont pas le but de notre vie, ni la chose la plus
importante, nous sont toutefois nécessaires et utiles.
Un scribe, charmé par la personnalité de notre
Seigneur et son enseignement, dit un jour ces paroles : « Maître,
je te suivrai partout où tu iras. » Jésus lui répondit :
« Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ;
mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête. » (Matthieu
8 : 20). Mais combien était riche le Seigneur Jésus !
Concentrons à présent notre attention sur les paroles
de notre Seigneur et essayons d’en tirer pour nous un enseignement, nous
inspirant d’autres textes de l’apôtre Paul et de l’apôtre Pierre.
Tout d’abord permettez-moi de vous faire part d’une
citation importante trouvée dans une bibliothèque : « Quand tu as
faim, tu tends la main pour prendre du pain ; quand tu as soif, c’est
l’eau qui t’assouvit ; mais la faim et la soif de l’esprit, sont apaisés
par la lecture ! » En fait, « c’est la Bible qui vivifie le
plus ».
Analysons donc la vie chrétienne et la valeur de ce
saint Livre. Pour mieux saisir le sens de notre réflexion, je voudrais vous
relater un événement rapporté par l’un de nos frères, et qui m’a frappé. Il
nous a raconté l’histoire d’un jeune homme qui, pendant la dernière guerre
mondiale, devait quitter la maison familiale pour être incorporé en Allemagne.
Alors qu’il terminait de préparer son paquetage, son père lui dit : « Prends
cette Bible avec toi. » Il n’était pas très content car son paquetage
était déjà fait. En fin de compte il la saisit et la mit au dessus du contenu
de son sac. Lorsqu’il arriva sur place et qu’il ouvrit son sac, la Bible
attira l’attention des personnes présentes. Le maître de maison la vit, et lui
dit alors : « Je t’ai déjà préparé un local dans un bâtiment annexe,
mais parce que tu as une Bible, ta place n’est pas là-bas, car tu es notre
frère. Au lieu d’habiter dans les dépendances extérieures, tu habiteras avec
nous. »
L’apôtre Paul, s’adressant au jeune Timothée, lui
expliqua combien les saintes lettres qu’il connaissait depuis sa jeunesse
étaient précieuses. « Toi, demeure dans les choses que tu as apprises,
et reconnues certaines, sachant de qui tu les as apprises, dès ton enfance,
tu connais les saintes lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi
en Jésus-Christ. Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner,
pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que
l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » - 2
Timothée 3 :14, 17.
Que veut dire l’inspiration de la Parole de
Dieu ? Inspirer c’est faire naître une pensée ou un sentiment, les
réveiller pour agir. Les Saintes Ecritures sont très précieuses et nous
apportent un grand profit.
Dans l’un de ses passages, l’auteur d’un livre a
souligné l’importance des Saintes Ecritures comme suit : « Celui qui
n’aime pas la Bible pour sa pureté, fait preuve d’ingratitude. Une Bible qui
demeure inutilement sur l’étagère, n’est qu’une décoration qui prouve la
condition d’esprit délabrée de son propriétaire. Ce livre doit avoir un certain
degré d’usure, avec la marque des doigts sur les angles des pages, des annotations
dans les marges et des pensées importantes mises en évidence, surlignées de
couleur, comme des viaducs jetés dans le vide. Lorsque la Bible est fermée,
elle doit nous donner l’envie de la consulter en vue d’une conversation
intéressante avec un ami sage et dévoué. Et lorsque nous ouvrons les Saintes
Ecritures à nouveau, nous poursuivons la conversation arrêtée la veille. »
- fin de citation.
Que notre
Bible ne soit donc pas un objet inutilisé, posé simplement sur l’étagère parmi
d’autres livres, pour décorer notre bibliothèque d’une belle reliure ou par sa
dorure. Pourquoi m’as-tu achetée, ô homme, pourquoi avoir dépensé tant d’argent
inutilement, pourquoi m’avoir portée par la ville dans un sac pour me cacher
quelque part en haut de l’étagère ? Pourquoi m’as-tu apportée à la maison ?
Est-ce juste pour ne tourner que quelques pages dans le but de découvrir un
livre neuf ? Pour ne lire que quelques versets, et me reposer
définitivement sur l’étagère ?
Je me souviens que, lors d’une réception que tu avais
organisée, quelqu’un cita dédaigneusement des paroles du Christ, et que pendant
la dispute qui s’en suivit, l’un d’eux te demanda une Bible. Alors que tu
levais la tête en regardant dans ma direction, j’ai pensé avec joie qu’enfin
mon heure avait sonnée pour être utilisée, qu’enfin tu me saisirais parmi tous
les autres livres ; mais mon espérance fut vaine, car ton regard est passé
sur la dernière étagère, et tu ne m’as pas aperçue. Alors tu as regardé les
autres étagères et tu as dis : « Je ne sais pas où elle se trouve !
Je ne sais plus où je l’ai mise. » Il s’est ensuite passé quelque chose
qui réveilla en moi l’espoir d’être libérée de l’oubli dans lequel tu m’avais
enfermée. Lorsque ton fils fut fort malade, tu appelas le médecin, des
spécialistes, mais rien ne put le soulager. Ni eux,
ni les médicaments, ni les démarches ne furent fructueuses. Ton enfant décéda,
et toi dans la douleur, assis dans ta chambre, les rideaux fermés, les yeux
hagards, tu ne pouvais trouver un sens à ta vie. Tu commençais à douter de toi,
te disant : pourquoi mon enfant innocent a-t-il dû souffrir, et subir un
sort sans miséricorde ?
A ce moment-là, mon cœur se remit à battre, car j’ai
pensé que tu te lèverais, que tu allumerais la lumière, et que tu commencerais
à me chercher. Mais vaine était mon espérance, car tu ne t’es pas levé de ton
fauteuil, tu n’as pas allumé la lumière, mais tu es demeuré là, assis dans la
peine, sans bouger, avec des questions sans réponse sur tes lèvres. Alors
homme, pourquoi m’as-tu achetée ? Pourquoi as-tu dépensé de l’argent pour
me ramener dans un sac ici ?
Maintenant tu as perdu ton fils, et sous le coup des
événements tu es devenu un vieillard maladroit. Tu ne sors plus de chez toi, tu
ne fais que des va-et-vient incontrôlés dans ta chambre vide, pour de temps en
temps regarder par la fenêtre, en te demandant pourquoi rester en vie tout
seul ? Et puis un jour tu mourus. Rapidement des gens sont venus pour
liquider tes biens, remuant tristement la tête sur tout ce que tu possédais.
Entre les livres jetés par terre, l’un d’eux me découvrit, me secoua de la
poussière, et dit à ton neveu : tu vois ton oncle avait une Bible !
C’était un homme pieux, prends exemple de lui ! - fin de citation.
Cette histoire nous montre comment se présente
parfois la vie de gens qui se disent croyants. Elle nous dit ce qu’est la
Bible, et ce qu’elle représente pour de véritables chrétiens.
Notre Seigneur Jésus dit : « L’homme ne
vivra pas de pain seulement. » Le mot « pain » a le sens
général de ce qui apaise la faim, qui sert à maintenir la vie. Il était donc
très approprié que le Seigneur utilisât le mot « pain » comme
symbole d’une substance qui selon la disposition divine, édifie et fortifie le
peuple de Dieu en vue de l’immortalité réservée aux vainqueurs dans la première
résurrection. Pour l’humanité désespérée, malade et accablée par toutes sortes
d’épreuves, il lui sera donné au temps approprié de retrouver la joie et la vie
éternelle.
La Vérité divine est présentée dans les Saintes
Ecritures comme un festin spirituel, dont notre Seigneur Jésus est le canal
principal. Il déclara : « Je suis le pain de vie qui est descendu
du ciel. » Il l’est actuellement pour le peuple de Dieu consacré et
Le sera ensuite pour toute l’humanité. C’est pourquoi approprions-nous déjà
aujourd’hui cette nourriture génératrice de vie en Jésus-Christ.
Lorsque notre Seigneur était sur la terre et qu’Il
accomplissait sa mission, les disciples Le pressèrent de manger, disant : « Rabbi,
mange. Il leur dit : j’ai à manger une nourriture que
vous ne connaissez pas. Les disciples se disaient donc les uns aux
autres : Quelqu’un lui aurait-il apporté à manger ? Jésus leur
dit : ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m’a envoyé, et
d’accomplir son œuvre. » - Jean 4 : 32 - 34.
Une question se pose : Qu’y avait-il de mal à
manger du pain après quarante jours de jeûne ? Il n’y en avait aucun. Mais
Jésus avait deviné que Satan Lui suggérait cette pensée, pour qu’Il usât de son
pouvoir pour apaiser sa faim.
Le verset de base de notre méditation fut la réponse
que notre Seigneur donna au tentateur après 40 jours de jeûne dans le désert.
Satan Le tenta pour qu’Il utilise la puissance du Saint Esprit reçue du Père
lors de son baptême dans le Jourdain, afin de transformer des pierres en pain.
Ce n’est que par la suite que notre Seigneur utilisa le don du Saint Esprit
qu’Il reçut d’En-Haut pour guérir les malades,
changer l’eau en vin, multiplier les pains, rassasier ceux qui avaient faim et
ressusciter les morts. Il fit cela pour la gloire de Dieu et non pour la
sienne.
Satan suggéra au Seigneur d’utiliser sa puissance
pour assouvir sa faim, pensée qu’Il rejeta aussitôt, car Il savait très bien
que cette puissance ne Lui avait pas été donnée pour des buts égoïstes et
personnels, mais pour le service du prochain, de tous ceux qui avaient besoin
d’aide.
Les paroles de notre Seigneur nous enseignent que le
pain et d’autres besoins charnels sont nécessaires pour vivre dans les
conditions actuelles, toutefois elles renferment une pensée beaucoup plus
profonde, car elles attirent l’attention sur une excellente vie destinée à
tout véritable chrétien.
En Colossiens chapitre 3 et
verset 1 nous lisons : « Si donc vous avez été ressuscités avec
Christ, cherchez les choses d’en-haut, où Christ est
assis à la droite de Dieu ; affectionnez-vous aux choses d’en haut, et non
à celles qui sont sur la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est cachée
avec Christ en Dieu. » Quelle est cette vie cachée avec Christ en
Dieu ? C’est ce qui se trouve dans notre cœur, et que nos voisins ou nos
amis ne peuvent comprendre ni ressentir. C’est la vie cachée avec Christ en
Dieu qui est le géniteur de cette nouvelle vie.
Lorsque nous réfléchissons sur la vie de l’homme,
elle peut se résumer par le berceau, le labeur et le cimetière. Nous
découvrons une triste réalité : c’est là toute notre courte vie sur terre.
Une belle plante se développe d’abord en bourgeons, puis en feuilles, elle
ouvre ensuite ses pétales, montre la beauté de ses fleurs, pour en définitive
se faner et sécher. Ainsi est la vie de l’homme, c’est un processus lent qui
conduit au tombeau.
Toute l’humanité se trouve sous la sentence divine de
mort. Seuls ceux qui par la foi et la consécration bénéficient de la communion
avec Dieu, sont décrits comme étant passés de la mort à la vie. Notre Seigneur
déclare : « Celui qui croit au Fils a la vie éternelle ;
celui qui ne croit pas au Fils ne verra point la vie, mais la colère de Dieu
demeure sur lui. » (Jean 3 : 36). C’est pourquoi le disciple du
Seigneur ne peut vivre de pain naturel seulement, mais il doit chercher le pain
de vie qui est différent de la nourriture charnelle. « L’homme ne vivra
pas de pain seulement, mais de toute parole qui sort de la bouche de
Dieu. »
La Parole de Dieu peut-elle nous donner la vie ?
Les paroles de notre Seigneur Jésus montrent que toutes les espérances de vie
éternelle reposent en Dieu et en ses promesses qui résument le grand Plan de
Salut.
Les Paroles de
la bouche de Dieu nous sont données d’une façon autre que ne les reçurent notre
Seigneur Jésus ou les anges. Différente était éga-lement la communication avec les
prophètes, ou plus tard avec les Apôtres.
Lorsque l’apôtre Paul voulait communiquer au peuple
d’Israël certaines choses, il dit : « Après avoir autrefois, à
plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les
prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu’il a
établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui,
étant le reflet de sa gloire et l’empreinte de sa personne, et soutenant toutes
choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés, et s’est
assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts. » -
Hébreux 1 : 1 - 3.
Si Dieu s’adressait souvent et par différents
moyens aux hommes, le fait-Il encore aujourd’hui ? Dans l’affirmative,
entendons-nous ses paroles ? En Hébreux au chapitre 3 et au verset 15,
nous lisons : « Aujourd’hui, si vous entendez sa voix,
n’endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte. »
Les premières paroles de Dieu nous parlent de sa
justice. Elles nous informent de notre condition de pécheurs, de notre
imperfection et de notre impuissance. Ces paroles ont au premier abord une
portée menaçante, car elles parlent de la sentence de mort pour les pécheurs -
« Voici, toutes les âmes sont à moi ; l’âme du fils comme l’âme du
père, l’une et l’autre sont à moi ; l’âme qui pèche, c’est celle qui
mourra. » (Ezéchiel 18 : 4). « Car le salaire du péché,
c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en
Jésus-Christ notre Seigneur. » - Romains 6 : 23.
Il est très important d’entendre cette voix de justice,
afin de pouvoir ressentir la crainte devant cet ennemi qu’est la mort, mais
également devant notre condition d’isolement liée à l’absence de communion avec
Dieu.
En 2 Corinthiens au chapitre 7 et au verset 10,
l’apôtre Paul nous dit : « En effet, la tristesse qui est bonne
aux yeux de Dieu produit un changement d’attitude qui conduit au salut et qu’on
ne regrette pas. » (Le Semeur). La tristesse nous prépare aux paroles
de Dieu suivantes. Alors que du haut de la montagne notre Seigneur énuméra les
sept bénédictions, Il dit : « Heureux les affligés [les
attristés] car ils seront consolés. » - Matthieu 5 : 4.
L’apôtre Paul nous donne une pensée d’espoir
lorsqu’il déclare : « Réjouissez-vous toujours dans le
Seigneur : je le répète, réjouissez-vous. » (Philippiens
4 : 4). Lorsque nous considérons ces deux versets, demandons-nous de quoi
devons-nous nous attrister, et de quoi devons-nous nous réjouir ? Nous
devons nous attrister de voir en nous beaucoup de faiblesses que nous
n’arrivons pas à vaincre, elles sont notre fardeau et celui de ceux qui nous
entourent.
Mais les paroles de réjouissance nous parlent de la
compassion divine, elles nous sont destinées pour nous encourager. Si nous
n’entendions que des paroles de justice, combien cela serait effrayant pour
nous. Mais Dieu est bon et miséricordieux, Il nous adresse surtout des paroles
de compassion.
Les paroles d’un cantique nous disent :
« Jésus, Tu es la source de compassion et de grâce, en Toi ma vie
retrouvera sa clarté, Tu es le seul remède pour les pécheurs ;
purifie-moi, et rends-moi plus pur que la neige. » Ces paroles nous disent
que la compassion et l’aide de Dieu nous sont accordées, malgré la manifestation
divine et la sévérité de son jugement.
Lorsque le
premier couple humain transgressa la loi divine, Dieu donna à chacun un
vêtement de peau pour couvrir sa nudité, avec l’espérance d’un meilleur
lendemain. Ainsi Dieu a compassion de chacun d’entre nous, car Il connaît nos
imperfections et nos besoins, comme cela est si admirablement montré dans la
parabole du fils prodigue.
La compassion divine a mis en place un grand Plan de
Salut qui repose sur le sacrifice de notre Seigneur, dans le but de relever
l’homme de la dégradation du péché et de la mort, vers la condition de sainteté
et de vie éternelle. Ces paroles ont été adressées à Abraham : « Toutes
les familles de la terre seront bénies en toi. » Dans la mesure où
l’espérance réveille un cœur contrit et où l’oreille de la compréhension écoute
attentivement les paroles de vie qui proviennent de la bouche de Dieu, dans
cette même mesure la paix germera en tous ceux qui étaient éloignés de Dieu par
le péché, retranchés loin de la communion avec Dieu.
En Actes 10 : 36, nous lisons : « Il
a envoyé la parole aux fils d’Israël, en leur annonçant la paix par Jésus-Christ
qui est le Seigneur de tous. » Le Seigneur est notre paix, car Il est
mort pour nos péchés et selon les Ecritures, Il ressuscita pour notre
justification. Le mot « justification » veut dire acceptation de la
part de perfection humaine nécessaire à quiconque veut entrer en communion avec
Dieu. C’est une manifestation de la grâce divine qui nous autorise à progresser.
« Etant justifié par la foi, nous avons la paix avec Dieu par Jésus-Christ
notre Seigneur. »
Cette Parole qui sort de la bouche de Dieu, nous
informe que Dieu justifie celui qui croit et qui accepte Jésus. Cela ne vient
pas de nous, mais constitue un don de Dieu.
Sentons-nous la joie et la paix dans nos cœurs après
avoir pris connaissance d’une si merveilleuse disposition divine ? Avec
l’apôtre Paul pouvons-nous dire : « Si Dieu est avec nous, qui
peut être contre nous ? » Si Dieu nous a aimés alors que nous
étions encore pécheurs, soyons persuadés qu’Il nous aime d’autant plus
maintenant, lorsque d’un cœur pur et sincère, avec persévérance nous aspirons
à la communion avec Lui. C’est à de telles personnes bien disposées que Dieu
adresse des paroles de grâce, de paix, de pardon, de réconciliation, de
miséricorde, d’amour et de bonté.
Beaucoup de choses se cachent dans le mot :
« pardon ». Qui n’en a pas besoin ? D’autre part, la
réconciliation avec Dieu ne peut être possible si nous ne nous réconcilions pas
avec notre frère. Ce maillon très important est un passage obligé pour tous
ceux qui sont passés de la mort à la vie. Si nous aimons les frères, nous
serons alors conduits à la réconciliation et la miséricorde. Le mot miséricorde
émane de l’amour qui provient d’un cœur sincère, animé de bonté. La bonté est
comparée par un poète, à un oiseau sauvage qu’on arrive à apprivoiser, le
faisant venir jusque dans la main. C’est ainsi qu’à l’aide de la bonté, les
cœurs les plus hostiles peuvent être désarmés.
Le don de paix est pour ceux que Dieu accepte comme
ses propres fils. Lorsqu’une brebis se perd, une parmi cent, le berger quitte
le troupeau à la recherche de celle qui s’est égarée, et la ramène au
troupeau. « Mon fils, donne-moi ton cœur, et que tes yeux se plaisent
dans mes voies. » L’apôtre Paul nous éclaire à ce sujet lorsqu’il nous
dit en Romains au chapitre 12 et au verset 1 : « Je vous exhorte
donc frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice
vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte
raisonnable. » Avons-nous répondu positivement à cet appel en donnant
tout notre cœur à Dieu ? Le faisons-nous dans toute la conformité à sa
parole ?
Voyons les versets 2 et 3 : « Ne vous
conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement
de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce
qui est bon, agréable et parfait. Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à
chacun de vous de n’avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de
revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à
chacun. »
C’est à cette
classe de personnes que s’adressent les promesses suivantes : « Comme
sa divine puissan-ce
nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au moyen de la
connaissance de celui qui nous a appelés à la gloire et à la vertu, lesquelles
nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses afin
que par elles vous deveniez participants de la nature divine, en fuyant la
corruption qui existe dans le monde par la convoitise. » (2
Pierre 1 : 3, 4). Les grandes promesses de Dieu nous ont été données.
Ces promesses
sont certaines de la part de Celui qui nous a affermis en Christ. L’Apôtre nous
dit qu’elles sont « oui et amen » (2 Corinthiens 1 : 20).
Combien dans notre vie avons-nous fait de promesses que ce soit à notre épouse,
à notre époux, à nos enfants, ou à notre prochain. Nous souvenons-nous d’avoir
fait toutes ces promesses, mais plus spécialement d’avoir fait un vœu au
Seigneur ? En contrepartie de notre fidélité, Dieu a promis de nous bénir
et de nous conduire là où est entré le Chef de notre salut.
Les Saintes Ecritures renferment de nombreuses
promesses. Déjà en Eden Dieu exigea l’obéissance et le respect de sa loi, comme
condition préalable au bonheur et à la vie éternelle. Plus tard, le peuple
d’Israël accepta de respecter les commandements de Dieu : « Le
peuple tout entier répondit : Nous ferons tout ce que l’Eternel a
dit. » (Exode 19 : 8). Mais en a-t-il été ainsi réellement ?
D’autres promesses sont destinées au peuple élu de l’actuel âge de l’Evangile.
Nous lisons en 1 Jean au chapitre 3 et au verset 2 : « Bien-aimés,
nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore
été manifesté ; mais nous savons que, lorsque cela sera manifesté, nous
serons semblables à lui, parce que nous le verrons tel qu’il est. »
D’autres promesses, encore prochaines, sont destinées
à toute l’humanité : « Il y aura là un chemin frayé, une route,
qu’on appellera la voie sainte ; nul impur n’y passera ; elle sera
pour eux seuls ; ceux qui la suivront, même les insensés, ne pourront
s’égarer […] Les rachetés de l’Eternel retourneront, ils iront à Sion
avec chants de triomphe, et une joie éternelle couronnera leur tête ;
l’allégresse et la joie s’approcheront, la douleur et les gémissements
s’enfuiront. » - Esaïe 35 : 8, 10.
Ces quelques promesses, d’entre toutes celles que
nous mentionnent les Ecritures, doivent nous permettre de fortifier notre foi,
et de nous élever spirituellement vers le trône de la grâce. L’apôtre Paul déclare :
« Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour
convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de
Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. » - 2 Timothée
3 : 16, 17.
L’exhortation est nécessaire pour corriger et améliorer
notre conduite. Souvent notre attitude va à l’encontre des recommandations
divines. Ne nous arrive-t-il pas de nous conduire d’une façon indécente
lorsque notre frère pèche contre nous, et que nous divulguons cette faiblesse
à quelqu’un d’autre ? N’est-il pas écrit : « Si ton frère a
péché, vas et reprends-le entre toi et lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton
frère. » (Matthieu 18 : 15). L’apôtre Paul nous le confirme en
ces termes : « Nous vous en prions aussi, frères, avertissez ceux
qui vivent dans le désordre, consolez ceux qui sont abattus, supportez les
faibles, usez de patience envers tous. Prenez garde que personne ne rende à
autrui le mal pour le mal ; mais poursuivez toujours le bien, soit entre
vous, soit envers tous. » - 1 Thessaloniciens
5 : 14, 15.
Cette exhortation est comparée par Jacques à un
miroir. Lisons dans le chapitre 1 et au verset 23 : « Car, si
quelqu’un écoute la parole et ne la met pas en pratique, il est semblable à un
homme qui regarde dans un miroir son visage naturel, et qui, après s’être
regardé, s’en va, et oublie aussitôt comment il est (selon la version Segond, tout le début du texte est en Segond). »
Lorsque nous entreprenons un travail salissant, il est de notre devoir de nous
laver. De quelle utilité serait un miroir, si nous ne contrôlions pas le résultat ?
La Parole de Dieu nous encourage encore à la
patience : « Parce que tu as gardé la parole de la persévérance [patience]
en moi, je te garderai aussi à l’heure de la tentation qui va venir sur le
monde entier, pour éprouver les habitants de la terre. » - Apocalypse
3 : 10.
Ces paroles concernent la période de Philadelphie.
Ce moment de l’histoire ne fut pas soumis à la tentation qui devait s’abattre
sur la période suivante de Laodicée, et dont il est écrit : « Parce
que tu dis : Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin de
rien. » - Apocalypse 3 : 17.
C’est une vraie tentation que de dire « Je
n’ai besoin de rien ». Les mots d’ordre que nous entendons autour de
nous et dans la politique tels que : « prenez vos affaires en
main », sont une grande tentation, que ne peut rejoindre l’attitude
chrétienne. Notre vie dépend de Dieu et de sa bénédiction. Notre devise doit
être : « Mon Dieu, aide-moi, bénis-moi dans tout ce que
j’entreprends. »
A l’opposé vouloir prendre ses affaires en main, nous
suggérerait de reconnaître « la puissance de l’argent ». C’est une
puissance misérable, car elle ne nous est plus d’aucune utilité lorsque nous
sommes affectés d’une maladie cruelle. Même l’argent des autres ne nous aidera
guère. Mais serons-nous encore assez sages pour prier : « Donne-nous
aujourd’hui notre pain quotidien » ?
Cette demande nous permet de comprendre combien nous
sommes dépendants du Seigneur. C’est chaque jour que nous avons besoin de son
aide, de son influence et de sa protection : « Car sans moi vous
ne pouvez rien faire » dit Jésus (Jean 15 : 5). « Car
vous avez besoin de persévérance [patience], afin qu’après avoir
accompli la volonté de Dieu, vous obteniez ce qui vous est promis. » (Hébreux
10 : 36). « Mais il faut que la patience accomplisse parfaitement
son œuvre, afin que vous soyez parfaits et accomplis, sans faillir en
rien. » (Jacques 1 : 4). A défaut de patience, nous ne pourrions
faire rien de bien, ni aucun progrès. La Bible met en évidence un cas digne
d’être imité, la patience de Job qui était très grande (Jacques 5 : 11).
Sa patience fut incomprise de ses propres amis, même de sa femme qui lui
dit : « Tu demeures ferme dans ton intégrité ! Maudis Dieu,
et meurs ! » - Job 2 : 9.
Le prophète Esaïe nous
adresse des paroles de réconfort : « C’est moi, c’est moi qui vous
console. Qui es-tu, pour avoir peur de l’homme mortel, et du fils de l’homme,
pareil à l’herbe. » (Esaïe 51 : 12). La
consolation de l’Eternel est très importante et réelle. C’est à elle que fait
référence l’apôtre Paul en 2 Corinthiens au chapitre 1 et versets 3 à 5 : « Béni
soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père des miséricordes et
le Dieu de toute consolation, qui nous console dans toutes nos afflictions,
afin que, par la consolation dont nous sommes l’objet de la part de Dieu, nous
puissions consoler ceux qui se trouvent dans quelque affliction ! Car, de
même que les souffrances de Christ abondent en nous, de même notre consolation
abonde par Christ. » Les souffrances de Christ sont très nombreuses
parmi nous. Toutefois, quelque grandes qu’elles soient, les consolations sont
grandes tout autant.
Au début de l’ère chrétienne, il y avait un homme du
nom de Joseph, surnommé Barnabas (Actes 4 : 36).
Barnabas veut dire « fils de consolation ».
Alors que Saul de Tarse, persécuteur de l’Eglise de Dieu, que tout le monde
craignait, venait d’être converti, Barnabas le prit
avec lui, et le conduisit vers les Apôtres. Notre expérience ressemble très
certainement à celle de l’apôtre Paul. Nombre d’entre nous ont très certainement
aidé quelqu’un à parvenir à la communion fraternelle. Mais n’émettons-nous pas
parfois des réserves à l’égard de ceux que nous serions plus prompts à
condamner qu’à aider ?
Dieu nous parle aussi par la parole « de
résurrection ». Ce mot est plein d’espérance pour l’homme souffrant et
mortel. En 1 Corinthiens au chapitre 15 et aux versets 1, 3 et 4, nous
lisons : « Je vous rappelle, frères, l’Evangile que je vous ai
annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré (...) Je vous ai
enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos
péchés, selon les Ecritures ; qu’il a été enseveli, et qu’il est
ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures. »
Jésus est mort et ressuscité pour notre justification.
Ce sont les chaînes de la mort qui se sont brisées, la Vie a englouti la mort. Combien embarrassées étaient les femmes qui décidèrent de se
rendre au tombeau de bon matin ! Il fallait de nombreux hommes musclés
pour ôter cette lourde pierre ! Elles ne craignaient pas de s’y rendre, mais
avaient un souci commun : « Qui nous roulera la pierre loin de
l’entrée du sépulcre ? » Cette pierre fut enlevée par l’ange qui
était assis dessus. Ainsi Christ, qui a été mis à mort quant à la chair, fut
rendu vivant quant à l’Esprit, Il devint un être spirituel glorieux.
Le mot ‘résurrection’ en grec ‘anastasis’ est utilisé 42 fois dans le
Nouveau Testament. La résurrection constitue donc un enseignement de très
grande importance dans les Ecritures. Elle confirme la Rançon déposée par
notre Seigneur Jésus. Elle garantit à chaque homme la sortie du tombeau et la
possibilité d’être réhabilité par une nouvelle épreuve. Jésus dit : « Je
suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi vivra, quand même il
serait mort ; et quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. »
(Jean 11 : 25). Bien d’autres passages des Ecritures nous présentent la
personnalité de notre Seigneur Jésus comme Sauveur de toute l’humanité.
La Parole de Dieu relate également de nombreuses
erreurs d’hommes et de femmes. Pourquoi tous ces détails, qui en apparence ne
semblent pas édifier ? Elle les met en évidence pour que nous puissions au
travers de ces idéaux, ne pas nous décourager lorsque nous faiblissons. Nous
avons tous des luttes, des combats contre le péché et contre le mal.
Efforçons-nous d’imiter dans la mesure du possible notre Seigneur, qui sortit
vainqueur de toutes les tentations. Celles que le Seigneur subit au terme des
40 jours dans le désert, sont caractéristiques - Matthieu 4 : 2 -
10 :
- Fais de ces pierres du pain pour nourriture.
- Saute du haut du temple pour que le monde Te voit et T’accepte.
- Prosterne-Toi devant
moi !
En Hébreux au
chapitre 4 et au verset 15, l’apôtre Paul déclare : « Car nous
n’avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos
faiblesses ; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses,
sans commettre de péché. » La Parole de Dieu augmente notre foi, c’est
pourquoi nous devons faire tout notre possible pour qu’il puisse en être ainsi.
Au commencement de notre vie chrétienne, la foi fut un don de Dieu, ensuite,
elle s’ennoblit des fruits de l’Esprit Saint.
Les Saintes Ecritures nous sont données en témoignage,
tel un document durable, qui fait front aux paroles souvent changeantes des
hommes. Elles nous sont utiles pour prévenir le péché et apprendre l’obéissance
inconditionnelle. L’apôtre Jean nous écrit en ce sens : « Mes
petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point, et
si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ, le
juste. » (1 Jean 2 : 1). Les Saintes Ecritures nous montrent la
véracité des paroles de Vérité, et nous incitent à glorifier Dieu.
Lorsque nous lisons le Saint Livre, nous y remarquons
une espérance bénie, l’ancre de la foi qui nous sécurise « afin que,
par la patience, et par la consolation que donnent les Ecritures, nous
possédions l’espérance. » (Romains 15 : 4). L’apôtre Paul compare
notre espérance à l’ancre d’un navire qui le tient en équilibre sur les flots
de la mer agitée, l’espérance ne trompe point. - Romains 5 : 5.
Les Saintes Ecritures nous poussent également au
zèle. En 2 Corinthiens au chapitre 11 et au verset 2, nous lisons : « Car
je suis jaloux (zélé) à votre égard d’une jalousie (du zèle) de
Dieu. » Il y a plusieurs sortes de zèles. Le nôtre est-il vraiment
celui qui émane de Dieu, celui qu’Il désire voir en nous ? Notre Seigneur
Jésus montra un tel zèle. Lorsqu’Il entra à Jérusalem
sur un ânon, Il entendit les vivats de la foule à son honneur, qui étalait
devant Lui des vêtements et des branches de palmier. Toutefois, lorsque Jésus
arriva au parvis du sanctuaire, Il vit des choses qui ne plurent ni à Lui, ni
à Dieu. Il est écrit : « Jésus entra dans le temple de Dieu. Il
chassa tous ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple ; il
renversa les tables des changeurs, et les sièges des vendeurs de pigeons. Et il
leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée une maison de
prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. » - Matthieu
21 : 13.
Les disciples observèrent la scène, car s’accomplirent
les paroles de David : « Car le zèle de ta maison me
dévore. » (Psaume 69 : 9). Méditons sur le verset de base de
notre réflexion : « L’homme ne vivra pas de pain seulement. »
De quoi vivons-nous et de quoi nous désaltérons-nous aujourd’hui ? Seule
la Parole de Dieu peut à la fois nourrir et désaltérer, c’est elle qui nous
sauve et qui nous donne la vie. Amen.