LE FAçONNAGE DE L'INTELLIGENCE

 

 

« Mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » - Romains 12 : 2.

Si tu es un chrétien consacré, la tâche la plus im­portante de ta vie doit consister au perfectionnement moral selon l'image du Seigneur Jésus-Christ, car telle est la volonté divine à l'égard des appelés. « Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédesti­nés à être semblables à l'image de son fils. » - Ro­mains 8 : 29.

La véritable moralité dépend de ta condition inté­rieure, de l'esprit. Si par une moralité extérieure ou simulée, tu peux dans une certaine mesure tromper les hommes mais aussi toi-même, tu ne peux le faire à l'égard de Dieu, qui « ne regarde pas sur ce que l'homme regarde », mais qui regarde et lit les cœurs. En t'efforçant de parfaire ta moralité, tu dois d'abord purifier ton esprit de certains poisons.

Analyse-toi, surtout tes penchants intellectuels. Pose-toi les questions suivantes : Mon esprit est-il conduit par des pensées négatives ? Ai-je à l'égard de quiconque de la méchanceté, des pensées égoïstes, vengeresses ou suis-je animé de haine ? Dans toutes les frictions ou les incompréhensions avec d'autres personnes, suis-je intraitable, inconciliable et sévère ?

Quels que soient les pensées ou les sentiments ci-dessus, ou d'autres similaires, ceux-ci constituent un poison intellectuel. Aussi longtemps que tu ne les éli­mineras pas, tu ne pourras t'attendre à progresser vers une vraie moralité. Une telle condition d'esprit est per­nicieuse non seulement pour l'esprit mais également pour le corps, comme l'ont démontré de nombreuses expériences scientifiques. A titre d'exemple nous citons ci-dessous un extrait d'un article paru dans la presse : 

« Les compagnies d'assurances, pour leurs besoins et celui de la prévention, entreprirent des études statis­tiques sur la santé des personnes. Un éminent biolo­giste qui vit en France, Jerzy Laskowski, entreprit ce travail. Les résultats de ses investigations semblent soutenir le fait que les personnes de mauvais carac­tère, promptes aux disputes vivent moins longtemps que celles qui ont un caractère doux, calme et porté à pardonner.

Les personnes capables de faire souffrir les autres physiquement ou moralement, qui sont cruelles, qui outragent, sont quant à elles prédisposées aux mala­dies, et terminent généralement plus précocement leur existence sur la terre. Par contre, les personnes dont l'inclination naturelle est portée vers le bien du pro­chain, qui sont conduites par l'amour et qui favorisent les amitiés, vivent relativement plus longtemps, et d'une manière plus heureuse.

Laskowski démontra par exemple, que les person­nes atteintes du cancer sont très irascibles, elles ai­ment se quereller et soupçonner les autres sans au­cune raison apparente, même les médecins qui les soignent. Les chercheurs étudient maintenant si cet état déclenche la maladie, ou si à l'inverse c'est la ma­ladie qui provoque ces manifestations de caractère aussi désagréables.

Des médecins ont aussi par leur expérience dé­montré que l'irritabilité et le chagrin en liaison avec l'irascibilité favorisent le développement du cancer, des calculs biliaires et des maladies du foie. Par contre une disposition agréable, douce, amicale envers les autres a un effet favorable, et rend l'homme plus résistant aux maladies. Il est intéressant de remarquer que ces ma­nifestations s'appliquent aussi bien aux hommes qu'aux femmes, ainsi qu'à tous les peuples et à toutes les cultures. »

 

 

Traduit du périodique polonais Straz 1939-11-162.

 


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