L'orgueil sous toutes ses formes est
un défaut dangereux pour tout le monde. Même le monde reconnaît parfaitement la
véracité du proverbe suivant : “ L'orgueil précède la ruine, et l'esprit
hautain devance la chute. ” Assurément, très peu de personnes possèdent une
chose dont elles puissent vraiment s'enorgueillir. Les gens qui lèvent la tête,
qui sont orgueilleux et ont l'esprit hautain, qui pensent avoir été créés d'une
“poussière de la terre” d'une essence spéciale n'ont, en réalité, rien qui
justifient leur fierté ; ils n'ont pas d'ancêtres illustres, pas même dans les
générations qui les ont précédés immédiatement.
Le monde apprend maintenant qu'il n'est pas
sage de s'enorgueillir de ses richesses, sinon quelqu'un pourrait s'informer
par quel moyen les biens que l'on possède ont été amassés, s'ils ont été
obtenus honnêtement, et qui les a gagnés. Etre fier de son savoir n'est pas une
bonne chose non plus, car si quelqu'un est instruit, c'est tout simplement
parce qu'il a appris, par des écrits, ce que d'autres personnes ont trouvé par
leurs recherches. Aujourd'hui surtout, ceux qui sont instruits devraient être
humbles, car les dernières découvertes pourraient prouver l'inexactitude des
choses qu'ils croient connaître et qui font leur orgueil. Des ouvrages
scientifiques, écrits il y a quelques dizaines d'années, ne font plus autorité
face aux nouvelles connaissances qui ont vu le jour et qui continuent sans
cesse à progresser. S'il était juste de s'enorgueillir de ses connaissances, il
faudrait en tout cas se tenir au courant des dernières découvertes.
Si quelqu'un était fier de sa beauté
physique ou de la perfection des membres de son corps, il serait à peine
excusable, car la beauté et la forme du corps sont un héritage, et les parents
plutôt que les enfants auraient quelque raison d'être fiers. Etre fier de ses
vêtements ou de ses parures, est aussi une folie. Celui qui a fabriqué les
ornements, aurait à la rigueur, quelque raison d'être fier de son travail ;
quant à celui qui les porte, il n'en a pas le droit, car il s'est tout
simplement approprié les fruits du talent et du travail des autres.
Voici quelques avertissements à ce sujet.
L'orgueil spirituel se manifeste chez des personnes appartenant à deux classes
distinctes : 1- les chrétiens de nom et 2- les vrais chrétiens. L'orgueil
spirituel des membres de l'église nominale ne se rencontre pas seulement chez
des hypocrites. Certaines personnes aiment la forme et les cérémonies, les
chants sacrés et les sermons, et elles savent au moins une chose, c'est
qu'elles sont d'aussi bonnes chrétiennes que les autres membres de la
congrégation. N'assistent-elles pas régulièrement aux réunions ?
N'apportent-elles pas régulièrement leurs
souscriptions, non seulement pour contribuer aux dépenses de l'édifice où elles
viennent rendre un culte à Dieu, mais aussi pour aider de bonnes œuvres ? Ne
donnent-elles pas chaque fois qu'on leur demande ?
Certains membres de l'église
prennent un plaisir orgueilleux à se joindre au groupe le plus en vue qui se
rend au temple ; ils ne manqueraient aucun service religieux, même s'ils ont eu
de nombreuses occupations pendant la semaine.
Les orgueilleux, spirituellement parlant, préfèrent
ordinairement les temples fréquentés par l'aristocratie et les gens de la bonne
société ; à la fin du culte, ils sont satisfaits d'eux-mêmes. N'ont-ils pas
adoré Dieu ? Chacun ne devrait-il pas faire de même ? Tout le monde,
pensent-ils, n'en a pas fait autant ! Ces gens sont fiers de leur supériorité
spirituelle, lorsqu'ils se comparent avec ceux qui n'assistent à aucun service
religieux.
Les gens orgueilleux spirituellement
ne suivent pas les services religieux pour recevoir des enseignements ; ils ne
sont pas en état d'en recevoir, même si l'on prêche sur un sujet réellement
instructif, car ils ne sont pas engendrés de l'esprit ; ils n'ont pas vraiment
faim et soif de la justice et de la vérité. En allant au temple, ils
remplissent un devoir et satisfont certains sentiments de leur cœur ; ils ont
fait pénitence, si l'on peut s'exprimer ainsi ; ils espèrent que, d'une manière
quelconque, un jour ce devoir leur procurera un avantage ; peut-être leur
épargnera-t-il certaines souffrances du purgatoire, peut-être même ce devoir
leur permettra-t-il d'être acceptés dans le ciel ! Pourquoi Dieu ne leur
serait-il pas reconnaissant d'avoir renoncé à eux-mêmes, d'avoir employé
quelques-uns de leurs moments précieux pour l'adorer ?
Même s'ils ne veulent pas en
convenir, ils pensent néanmoins que Dieu serait injuste, s'il passait sur ces
choses sans y faire attention, sans les récompenser généreusement. Ils sont
orgueilleux spirituellement, satisfaits d'eux-mêmes et, aussi longtemps qu'ils
sont dans cette attitude, ils ne risquent certes pas de recevoir la moindre
parcelle de la vérité. Nous pensons bien que le puissant adversaire, Satan, ne
les tentera pas d'une manière spéciale, car ils sont déjà sous son influence ;
ne fut-il pas le premier qui manifesta de l'orgueil, disant en son cœur :
“J'élèverai mon trône au-dessus des étoiles de Dieu (je m'élèverai au-dessus
des autres créatures), je serai semblable au Très-Haut”. La plus grande faute
de Satan fut évidemment l'orgueil spirituel, et c'est ce qui le conduisit à sa
ruine.
Certaines personnes qui affichent de ne croire
ni en Dieu, ni en Jésus-Christ, ni à la Bible, ont aussi une sorte d'orgueil
spirituel. Elles sont fières d'avoir une conduite pure, d'avoir une vie
honorable et correcte, de ne jamais boire plus que de raison, de ne jamais
commettre un acte qui soit immoral, ou vraiment mauvais. Dans leur orgueil et
leur fierté, elles estiment valoir autant que n'importe quel membre de
l'église, bien qu'elles n'aillent pas du tout au culte. Elles pensent ainsi
être meilleures que les membres de l'église ; elles unissent la modestie de ce
qu'elles disent avec l'orgueil de ce qu'elles ne disent pas pour mieux
influencer ceux qui les écoutent.
Ces gens-là sont très fiers en outre
de pratiquer certaines œuvres de charité et d'observer les lois. Quelle est la
personne qui ne désire pas observer les lois, qui n'aurait pas honte de les
violer aux yeux d'autrui, surtout en songeant que les lois sont établies non
seulement pour les braves gens mais surtout pour les méchants.
Maintenant, nous arrivons à une chose sérieuse
entre toutes. L'orgueil, qui est simplement une folie, une bêtise, ou une
demi-hypocrisie chez les gens du monde et chez les chrétiens de nom, est un
défaut sérieux s'il envahit le cœur et la vie d'un enfant de Dieu. Pourquoi y
a-t-il une différence entre les uns et les autres ? Pourquoi l'orgueil
spirituel est-il un défaut si dangereux chez les fidèles enfants de Dieu,
tandis qu'il n'a que peu d'importance chez les gens du monde ? Il y a une
différence, parce que les saints du Seigneur sont ses représentants spéciaux
dans le monde et qu'ils doivent devenir semblables au Fils bien-aimé de Dieu,
s'ils veulent un jour parvenir à la gloire, à l'honneur et à l'immortalité
auxquels le Seigneur les a invités.
Ces fidèles se consacrèrent entièrement à Dieu
et furent justifiés de leurs péchés par les mérites du sacrifice de Christ qui
leurs furent attribués ; ils furent introduits dans la famille de Dieu et
engendrés du saint esprit ; ce fut alors un grand changement pour eux. Les
anciennes choses furent passées, toutes choses devinrent nouvelles. Ces
personnes-là, celles-là seules, sont à l'épreuve pendant l'âge évangélique et
elles recevront la vie éternelle ou iront à la mort éternelle. L'orgueil
spirituel est probablement le péché le plus dangereux, une des tentations et
des séductions les plus fortes. Dans la mesure où l'orgueil spirituel prend
place dans un cœur, l'esprit du Seigneur s'en éloigne et la spiritualité de
l'individu s'éteint. Si l'on ne parvient pas à enrayer cette maladie
spirituelle, elle conduira assurément à la seconde mort, car “Dieu résiste aux
orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles”. — Jacques 4 :6.
L'apôtre Pierre pensait certainement
au danger dans lequel se trouvait l'Église de tomber dans l'orgueil spirituel,
lorsqu'il écrivit : “Humiliez-vous donc sous la puissante main de Dieu, afin
qu'il vous élève au temps convenable”. “Quiconque s'élèvera sera abaissé, et
quiconque s'abaissera sera élevé”, dit le Maître.
Comment peut-on reconnaître
l'orgueil spirituel ? Ceux qui sont remplis d'orgueil spirituel s'en
aperçoivent ou le reconnaissent rarement, ce qui est une chose des plus tristes
à constater ; ils ont quelquefois une apparence de piété qui trompe leurs
semblables, qui les trompe aussi eux-mêmes, qui les empêche de voir l'orgueil
spirituel agissant en eux. D'autres personnes peuvent voir ce défaut plus
facilement qu'eux-mêmes.
Lorsque vous constatez que votre participation
assidue aux réunions, votre lecture journalière de quelques pages des “Etudes
des Ecritures”, vos distributions de traités, l'activité que vous déployez en
prêtant ou en faisant circuler des volumes, lorsque vous constatez que toutes
ces choses vous rendent orgueilleux, alors, prenez garde ! Cette disposition
est une indication que vous êtes en danger de tomber dans l'orgueil spirituel à
la première occasion. Cette activité, ces œuvres sont toutes louables, toutes convenables.
Vous trouverez peut-être aussi une certaine satisfaction personnelle à laisser
de côté le journal quotidien, un roman, la lecture de choses insignifiantes ou
une correspondance futile, pour accomplir des actes raisonnables, utiles et qui
sont selon la volonté divine ; mais, si vous avez des dispositions à vous
enorgueillir de ce que vous faites, vous devriez scruter vos pensées et voir
quels sont les mobiles qui vous poussent à prendre une certaine activité dans
le service du Seigneur.
Il est certainement utile de rendre un bon
témoignage par toute notre activité dans le but d'encourager les frères ou pour
prouver notre amour pour le Seigneur que nous avons le désir de servir. Nous
devons prendre garde de ne pas avoir un esprit orgueilleux, des dispositions à
nous enorgueillir de ce que nous faisons, ou de ce que nous sommes au service
du Seigneur. Nous n'avons aucune raison de nous enorgueillir. Si nous donnons
tout notre bien pour nourrir les pauvres spirituellement, tout notre temps pour
répandre la vérité et toute notre énergie afin que le nom du Seigneur soit
glorifié, nous devrions savoir que ce n'est pas véritablement le Seigneur qui a
profité de ces choses, mais nous, car nous avons trouvé là une occasion de
montrer à Dieu, un peu de notre dévouement, un peu de la reconnaissance dont
notre cœur est rempli, en pensant aux nombreuses bénédictions déjà reçues de sa
main, sachant aussi que Dieu nous accordera encore des faveurs plus
merveilleuses si nous sommes fidèles, car II nous les a promises. Que le
Seigneur nous donne de reconnaître les moindres sentiments d'orgueil qui
pourraient naître dans notre cœur !
Une autre forme de cette maladie,
c'est-à-dire de l'orgueil, est l'esprit de critique à outrance. Si, dans une
réunion de témoignages ou dans une réunion d'études béréennes, un frère pense
qu'il n'y a eu aucun bon témoignage à l'exception du sien, aucune réponse
logique excepté la sienne, s'il pense qu'aucun ancien ne sait diriger
convenablement une réunion, il possède en lui les symptômes dangereux de
l'orgueil spirituel.
Toutes ces choses pourraient se produire, mais
elles ne se présenteront pas nécessairement en tout temps. Nous devrions bien
faire attention, nous devrions être instruits de toutes ces choses, afin de
reconnaître de suite certains enseignements qui ne sont pas conformes aux
Ecritures, certains cas où le manque de jugement d'un homme l'empêche de servir
Dieu avec fruit. Si nous voyons que les intérêts véritables de l'assemblée sont
négligés, si, après avoir attendu un certain temps avec patience, nous voyons
que les choses ne changent pas, il serait bon d'attirer l'attention de l'église
ou de l'ancien sur la faute commise, mais de le faire avec un esprit calme et
en toute humilité, de la manière la plus efficace et la moins apparente. “Ne
faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire”, mais faites tout pour la
gloire de Dieu.
Là encore, nous devons prendre garde et ne pas
penser que tout ce qui s'harmonise avec nos idées est à la gloire de Dieu,
tandis que tout ce qui n'est pas conforme à notre manière de voir déplaît à
Dieu. L'apôtre a dit avec à propos : “Prenez garde de vous conduire avec
circonspection, non comme des insensés” (Éph. 5 : 15). Comprenons-nous bien ce
que veut dire agir avec circonspection ? C'est agir avec prudence, en scrutant
toutes nos pensées, en cherchant à reconnaître tous les mobiles qui nous font
agir, quels sont nos intentions et nos sentiments.
L'apôtre Jacques dit avec beaucoup d'à propos
: “Mes frères, qu'il n'y ait pas parmi vous un grand nombre de personnes qui se
mettent à enseigner, car vous savez que nous serons jugés plus sévèrement”
(Jacques 3 : 1). Il y a, comme nous l'avons dit, beaucoup d'enfants de Dieu qui
sont tentés de devenir orgueilleux spirituellement, mais le plus grand danger,
dans ce domaine-là, semble entourer ceux qui dispensent la vérité sous une
forme ou sous une autre.
C'est certainement un privilège spécial de
proclamer le message de la grâce de Dieu à tous ceux qui ont des oreilles pour
entendre. Nous sommes reconnaissants de ce que ce privilège n'est pas accordé
seulement aux ecclésiastiques, comme on le croyait autrefois ; nous sommes
heureux de ce que, selon les enseignements du Seigneur, tous ceux qui se sont'
consacrés à Dieu et qui ont été engendrés du saint esprit, sont oints pour
prêcher de bonnes nouvelles aux humbles et pour guérir ceux qui ont le cœur
brisé (Es. 61 : 1). Nous sommes heureux d'avoir ce privilège et de pouvoir
l'utiliser, même dans nos conversations privées avec nos voisins et nos amis.
Quel merveilleux privilège, en effet, d'être les ambassadeurs de Dieu, d'annoncer,
en son nom, l'établissement prochain de son Royaume, de faire connaître les
magnifiques choses que Dieu a préparées pour tous les humains, par la mort de
Jésus, d'annoncer l'ère nouvelle grandiose, de dire comment ceux qui seront
rois et sacrificateurs dans le Royaume de Christ, sont appelés actuellement à
sortir du monde, comment ils sont engendrés pour une autre nature et comment
ils se préparent pour l'œuvre future qui leur sera confiée.
Ce message ou cette bonne nouvelle,
quoique très ancienne, est nouvelle et merveilleuse, si elle est bien enseignée
ou proclamée ; elle si belle qu'elle remplit d'étonnement les cœurs honnêtes ;
ces derniers se demandent comment certaines personnes, même sans instruction,
peuvent comprendre ces belles choses et les enseigner avec tant de clarté ; ils
ne peuvent cacher leur surprise et leurs paroles sont un danger pour celui qui
annonce la bonne nouvelle, il risque de prendre la maladie de l'orgueil
spirituel. A ce moment-là l'esprit est vacillant, il commence à s'enorgueillir
de connaître les choses profondes de Dieu, tandis que la plus grande partie des
humains n'en ont pas la moindre connaissance et que, même bon nombre de
ministres de la Parole de Dieu les plus capables, les ignorent. Si vous tombez
malades de l'orgueil spirituel, vous sentirez une nouvelle force entrer en
vous, vous commencerez à vous sentir plus importants, dignes d'être honorés,
vous penserez qu'après tout, vous êtes des personnages importants, le ton de
votre voix le prouvera et vos auditeurs s'en apercevront parfaitement. Ceux qui
vous écoutent ne tarderont pas à se rendre compte que vous n'annoncez plus la
Parole de Dieu, mais quelque chose que vous imaginez et dont vous êtes
entièrement responsables ; dès lors, vos auditeurs estimeront beaucoup moins
votre message.
Comme chacun l'admettra, les enfants
de Dieu qui ont le privilège d'annoncer la vérité doivent être dans l'attitude
de l'humilité parfaite et véritable, au lieu de chercher à s'élever et d'être
autoritaires pendant qu'ils annoncent à d'autres la vérité. Ils doivent se
sentir indignes de la faveur que le Seigneur leur a accordée ; ils doivent
comprendre que les plans de Dieu ne sont pas leurs plans, qu'ils en ont
simplement entendu parler, que ce sont les plans de Dieu, qu'il leur est fait
un grand honneur d'être les serviteurs de l’Eternel et de faire connaître ses
plans. Si nous manifestons certains sentiments laissant voir que c'est par
notre grande sagesse et nos talents que la beauté du Message divin est
démontrée, alors nous gardons pour nous-mêmes la gloire qui appartient au
Seigneur et, par cela même, nous nous faisons du mal, nous montrons que nous
sommes indignes d'être les instruments employés par le Seigneur dans le temps
actuel et futur.
Si Dieu nous a accordé la grâce de parler pour
Lui et de remplir les fonctions d'ambassadeurs du Roi tout-puissant, de faire
connaître ses bontés et ses plans, nous devrions nous sentir humiliés à la
pensée qu'il nous a accordé ce privilège, tandis qu'il ne l'a pas accordé aux
anges qui nous surpassent de beaucoup en force et auxquels II aurait pu confier
ce merveilleux message.
Les chers frères choisis par
l'assemblée pour être les anciens et les diacres sont mis à l'épreuve d'une
manière toute particulière, afin qu'ils puissent faire preuve d'humilité. Aucun
frère, semble-t-il, ne peut occuper une telle place sans courir le danger
d'être atteint par la maladie de l'orgueil spirituel. Parfois, les enfants de
Dieu paraissent avoir complètement oublié l'avertissement de l'apôtre Paul
disant qu'on ne doit pas choisir, pour remplir le service d'ancien ou de
diacre, un novice, un débutant, un frère qui connaît la vérité depuis peu de
temps ; on ne doit pas le choisir même s'il est capable et instruit, car il
risquerait, selon les paroles de l'apôtre, de se laisser envahir par l'orgueil
spirituel, un terrible ennemi des enfants de Dieu. — 1 Tim. 3 :6.
Les novices ne sont pas seuls en
danger, car tous ceux qui sont établis pour servir le peuple de Dieu sont
placés au milieu de grandes tentations qui pourraient les conduire à de
terribles chutes spirituelles, à la destruction dans la seconde mort. Les
enfants de Dieu ne réfléchissent peut-être pas assez à ces choses lorsqu'ils élisent
ceux qui doivent être leurs serviteurs. Peut-être aussi, ceux qui sont élus par
leurs frères, pour remplir un service, ne comprennent-ils guère les dangers
qu'ils courent en acceptant leur charge ; s'ils comprenaient quels sont ces
dangers, ils réfléchiraient avant d'accepter la tâche ; l'humilité les
empêcherait de servir avant d'être mieux qualifiés pour le faire.
Hélas ! Nous remarquons chez nombre
de frères une tendance à rechercher la place d'ancien ou de diacre ;
quelques-uns semblent vouloir se faire élire au moyen d'intrigues et de
manœuvres diverses ; d'autres sont très offensés, s'ils ne sont pas élus ;
d'autres frères encore s'aigrissent contre tous ceux qui n'ont pas voté pour
eux. Hélas ! Si ces chers frères comprenaient ce qui se passe dans leur propre
cœur, quels sont les mobiles qui les dirigent véritablement, comme ils
suivraient une voie différente ! C'est dans la douceur, l'humilité et la
crainte qu'ils accepteraient une place faisant reposer sur leurs épaules une
telle responsabilité. La leçon à retirer de tout cela est la suivante : si,
certains frères au sein de l'Église sont qualifiés pour enseigner, selon les
connaissances qu'ils ont de la vérité, d'autre part, ce n'est pas cette place
qui est la plus avantageuse, car celui qui la remplit aura les plus dures
épreuves.
Seul le sentiment de notre
responsabilité à l'égard du Seigneur et des frères devrait nous faire désirer
de servir, en enseignant comme tous les fidèles devraient d'ailleurs désirer et
aimer servir, c'est-à-dire en qualité de représentants de Dieu dans l'église.
Toute tendance orgueilleuse, tout désir ardent de devenir ancien ou d'être un
personnage important, tout cela est dangereux, non seulement pour la personne
qui a ces sentiments, mais aussi pour toute l'assemblée de laquelle il fait
partie ; car cet esprit-là se propage comme toute maladie.
Les querelles, la vaine gloire, l'ambition,
toutes les choses contraires à l'esprit du Seigneur apparaissent bientôt ;
ensuite viennent la colère, la malice, l'envie, la haine, la médisance, les
mauvais soupçons qui, selon l'apôtre Paul, sont “des œuvres de la chair et du
diable”. Tout ce mal, cet esprit de Satan peut être introduit dans l'assemblée
par un ou plusieurs anciens, conducteurs du troupeau ou encore par un ou plusieurs
frères qui désirent remplir cette place.
Nous sommes attristés en constatant que toutes
ces choses ne sont que trop vraies ; nous connaissons en effet nombre
d'assemblées qui ont dans leur sein de chers enfants de Dieu, dont plusieurs
(qui ont une vie exemplaire à part cela) sont tombés dans l'orgueil spirituel.
L'esprit du Seigneur dans ces assemblées-là ne préside pas toujours à la
réunion, mais c'est fréquemment le mauvais esprit et de mauvaises dispositions
qui se manifestent dans l'assemblée. Les membres de cette dernière ne font pas
de progrès, ni par leur nombre croissant, ni spirituellement ; tels sont les
fruits amers et pernicieux de l'orgueil spirituel qui se manifestent
fréquemment.
Combien nous voudrions avoir un langage assez
puissant pour présenter ces choses aux lecteurs de ce journal afin qu'ils
puissent les voir sous leur sombre aspect, sous leur véritable forme et avec
leurs terribles conséquences ; c'est alors que Sion serait certainement alarmée
! Nous sonnons sérieusement la cloche d'alarme de ce journal, car nous
remarquons que les biens aimés qui se sont laissés entraîner par l'ennemi sont
souvent de nobles caractères, ce sont des enfants de Dieu vraiment engendrés de
l'esprit. Plusieurs d'entre eux, nous le savons, ont couru la course
magnifiquement dans le passé. Combien nous sommes affligés en constatant par
certaines indications, les transformations fâcheuses subies par leur caractère
! Prêtons l'oreille à la voix de celui qui dit : “C'est à leurs fruits que vous
les reconnaîtrez”. Matth. 7 : 16.
Comme nous l'avons déjà dit, ce qu'il y a de
dangereux pour ceux qui sont atteints de la maladie de l'orgueil spirituel,
c'est qu'ils s'en aperçoivent rarement. Une autre difficulté qui se présente,
c'est qu'il est presque impossible de corriger ces frères-là et de leur faire
comprendre leur état. Si un ami leur parle à ce sujet, ils considèrent de
suite, celui qui veut leur faire du bien comme un ennemi ; ils croient qu'il
est jaloux d'eux, qu'il cherche à les supplanter, etc. Cette maladie est
presque incurable, à moins que l'assemblée entière ne prête secours ou que la
providence du Seigneur n'intervienne.
Si l'assemblée remarque qu'une telle
disposition prend de grandes proportions chez un de ses membres, elle doit
rapidement, mais avec amour et en toute bonne intention, ne plus élire pour
aucun service dans l'assemblée, un frère qui se croit très important, qui est
orgueilleux spirituellement ; si ce frère s'offense de ces choses-là, c'est
qu'il est vraiment nécessaire de mettre de côté cet important personnage, de le
laisser se calmer, reprendre possession de lui-même, et cela pour son bien
personnel et celui de l'assemblée. Si l'assemblée n'intervient pas pour venir
en aide dans ces cas-là, il ne reste semble-t-il aucun remède, si ce n'est
l'intervention du Seigneur qui châtiera l'individu pour son bien, soit par des
revers ou des pertes financières, soit par une maladie physique, soit par tout
autre moyen que Dieu jugera bon. Nous croyons fermement que le Seigneur agira
de cette manière à l'égard de chacun de ses enfants qui s'égarera et qui a
besoin d'un châtiment en toute justice. N'est-il pas écrit : “L’Eternel jugera
(ou punira) son peuple” ? - Deut. 32 :36.
La Bible nous donne plusieurs exemples de
personnes qui sont tombées dans ce péché ; nous choisissons le plus
remarquable. Il existait autrefois, un saint homme, bien-aimé de Dieu, noble,
qui sacrifiait sa propre vie, c'était un prophète de l’Eternel. Il servait le
Seigneur et son peuple en toute fidélité ; il accomplit magnifiquement son
service pendant quarante ans, mais ensuite il se rendit coupable du péché qui
consiste à être trop plein de soi-même, c'est-à-dire à être orgueilleux
spirituellement. Le plus étrange, c'est que cet homme, au début de sa carrière,
était humble, doux, patient “plus qu'aucun homme sur la face de la terre”,
comme nous le dit la Bible.- Nomb. 12 : 3.
Cet homme était Moïse, dont la
carrière fut glorieuse ; au début de ses expériences de serviteur de l’Eternel
il était doux et humble, mais, sur la fin de sa vie, il fut puni par Dieu,
parce qu'il avait eu trop de présomption, c'est-à-dire un certain orgueil
spirituel ; il n'avait pas donné toute la gloire à l'Eternel, c'est pourquoi
Dieu ne lui permit pas d'entrer dans la terre promise. Voici comment ces choses
se passèrent : Moise, le serviteur spécial de l'Eternel, avait fait sortir
d'Egypte les Israélites, il les avait conduits au travers de la mer Rouge dans
le désert et allait les faire entrer en Canaan. Moise avait accompli, sous la
direction de Dieu, plusieurs miracles au cours du voyage. En frappant le
rocher, une fois, il avait fait sortir de l'eau pour le peuple qui mourait de
soif. Dieu lui avait commandé de frapper le rocher, une source abondante avait
jailli et le peuple avait pu se désaltérer.
Selon les Ecritures, ce rocher représentait
Christ, le Rocher spirituel, le Roc séculaire (1 Cor. 10 : 4). Ce fut l’Eternel
qui arrangea toutes choses afin que ce Roc séculaire, Jésus, étant frappé, les
eaux de la vie pussent couler de son sein pour désaltérer tous les membres de
la race d'Adam qui voudraient sortir de l'Egypte, c'est-à-dire du monde, du
péché, du royaume de Satan et désireraient obéir à Dieu, avoir communion avec
Lui.
Quarante ans après le jour où le rocher fut
frappé, lorsque Israël eut voyagé de-ci dé-là, attendant le moment où il lui
serait permis d'entrer en Canaan, sa course errante le ramena dans ce coin de
pays stérile et sans eau. Le peuple cria à Moise, Moise s'adressa à l’Eternel
en sa faveur et Lui demanda ce qu'il fallait faire. L'Éternel répondit à Moïse
qu'il devait PARLER au rocher qu'il avait frappé autrefois et, qu'à sa voix,
l'eau jaillirait. Pendant ces quarante ans passés, Moise avait agi à l'égard
des Israélites comme un père à l'égard de ses enfants et avait acquis une
grande confiance en lui-même ; il était difficile même à Moise de passer par de
telles expériences et de rester l'homme le plus humble du monde.
Cette fois-ci, sans se soucier du commandement
de l’Eternel, Moise s'approcha du rocher et le frappa comme la première fois
avec sa verge en disant aux Israélites : “Ecoutez donc rebelles !
Est-ce de ce rocher que nous vous
ferons sortir de l'eau ?” (Nomb. 20 : 1-12). Pauvre Moise ! Il s'attribua la
gloire d'avoir accompli ce miracle au lieu de l'attribuer à Dieu, à qui toute
gloire revient. Moise ne tarda pas à reconnaître la faute grave qu'il avait
commise. On pourrait dire que ce fut la seule faute qu'il commît, et cependant
le Seigneur, à cause de cette faute, ne lui accorda pas le privilège d'entrer
dans le pays de Canaan. Dieu lui accorda simplement la possibilité de le
contempler par delà le Jourdain ; Moise mourut et l’Eternel l'ensevelit dans
cet endroit.
Ne reconnaissons-nous pas, par cet exemple,
que l'orgueil spirituel et la présomption sont des défauts qui déplaisent
beaucoup à Dieu ? C'est certainement la seule grande leçon que nous pouvons
tirer de ce récit écrit pour nous servir d'avertissement.
Pour donner du courage à ceux qui
reconnaissent être beaucoup plus coupables que Moise, à ceux qui se mettent
trop en évidence, à ceux qui n'honorent pas suffisamment le Seigneur, et sont remplis
d'orgueil spirituel beaucoup plus que Moise, à tous ceux-là nous disons pour
les consoler que la punition de Moise fut sévère, parce qu'elle constituait un
symbole avec d'autres faits. Le rocher frappé la première fois représentait la
crucifixion de Jésus, la seconde fois, il symbolisait l'acte de ceux qui
crucifient de nouveau le Fils de Dieu et l'exposent à l'ignominie, selon
l'explication de Paul dans Héb. 6 : 6. Les coups frappés cette seconde fois sur
le rocher sont l'image d'un rejet public et absolu de Jésus, de ses
enseignements et de sa cause ; d'autre part, Moise, empêché, par sa mort,
d'aller au delà du Jourdain dans le pays de Canaan est un type de la mise en
vigueur de la seconde mort. Moise entrera certainement un jour en Canaan, car il
n'alla pas à la seconde mort. Les expériences de cet homme de Dieu servent de
symboles.
Nous n'allons pas jusqu'à dire que les chers
frères qui sont tombés dans l'orgueil spirituel, qui ont accompli certaines
choses en leur propre nom, au lieu de les accomplir au nom du Seigneur et au
nom de l'assemblée, ont commis le péché qui conduit à la mort. Nous comprenons
cependant que les frères qui se laissent envahir par l'orgueil spirituel
courent un très grand danger, car, s'ils persistent à suivre cette voie, ils
iront certainement à la seconde mort. Comprenant cela, quel ne doit pas être
notre désir d'extirper tout vestige d'orgueil en' nous-mêmes ? Nous devrions
mettre toute notre ardeur et tous nos soins à enlever toute racine d'orgueil et
à éviter la contagion qui pourrait en résulter.
Nous avons déjà vu combien il est difficile de
soigner une personne atteinte de cette maladie ; la difficulté réside dans le
fait que cette maladie a un effet destructeur sur la conscience.
L'esprit ne comprend plus les
principes élémentaires de la loi d'or, nous ne parlons même pas du commandement
nouveau de notre Seigneur à l'égard des frères qui est encore bien plus ignoré.
Celui qui est atteint de cette maladie ignore la loi d'or chaque fois qu'il
force l'assemblée à agir contre son propre désir, soit dans les élections de
ses serviteurs, soit dans l'organisation de ses réunions.
Les règles contenues dans la Parole
de Dieu à cet égard sont connues : c'est l'assemblée qui possède l'autorité ;
lorsqu'un ancien essaye de tordre, de tourner ou de changer ce que l'assemblée
a décidé, cet ancien n'agit pas à l'égard d'autrui comme il voudrait qu'on agit
à son égard ; il a naturellement le droit, puisqu'il est un membre de
l'assemblée, d'avoir une opinion personnelle sur ce que doit être la volonté du
Seigneur en toutes choses ; il a le droit de dire ce qu'il pense, mais il n'a
pas le droit d'empêcher les autres membres de dire aussi ce qu'ils pensent ;
s'il s'interpose, il viole la loi d'or aussi bien que la loi de l'amour ; il
viole encore le premier commandement qui veut qu'on honore Dieu, car il met de
côté les décisions de Dieu relativement à ces choses.
Si l'ancien continue à suivre sa
mauvaise voie, en violant les principes de la loi d'or lorsqu'il dirige
l'assemblée, s'il contraint les frères et sœurs à agir contre leur volonté ou
s'il les flatte pour les amener à faire la sienne propre, il en arrive à
fausser son propre esprit, à émousser sa conscience. Celui qui violente sa
conscience à maintes reprises, en ignorant les principes de la droiture qui
exigent qu'on répare un tort clairement discerné, celui-là détruit sa
conscience.
La conscience est la balance avec
laquelle nous pesons les différentes choses présentées à notre jugement, c'est
par elle que nous reconnaissons ce qui est bon et ce qui est mauvais, ce qui
est juste et ce qui est injuste, ce qui est vrai et ce qui est faux. Cette
balance peut être inexacte ou être très précise ; elle peut donner un jugement
très juste ou un jugement très imparfait. Le chrétien doit avoir une conscience
très délicate, surtout s'il est depuis longtemps à l'école de Christ ; il doit
sortir de la Parole de Dieu les poids qu'il mettra sur l'un des plateaux de sa
balance pour peser ou résoudre toutes les questions, pour peser ou régler
toutes les affaires de la vie, et déterminer, avec une exactitude presque
absolue, ce qui est bon et ce qui est mauvais, reconnaître jusqu'à quel point
ses actions plaisent au Seigneur. Chaque péché tend à détériorer cette balance
; l'orgueil spirituel la détériore tout particulièrement, croyons-nous, et la
balance est inutilisable jusqu'à ce qu'elle soit rectifiée.
Les enfants de Dieu doivent attacher une
grande importance à cette question ; ils doivent garder leur conscience tout à
fait juste afin de ne pas profiter volontairement d'un frère ou d'une autre
personne, dans le commerce, dans une conversation, ou dans une élection
d'église. La pensée de la moindre infraction aux lois de la justice que
pourrait commettre chaque véritable enfant de Dieu devrait faire retentir la
cloche d'alarme dans son cœur et dans son cerveau.
Se pourrait-il aussi que moi, qui me suis
engagé à travailler pour la cause de la justice, j'aie ces tendances à aimer
l'injustice ? Se pourrait-il que je fermasse les yeux sur différentes choses
dans ma conduite, qui seraient injustes ? Se pourrait-il que je détruisisse ma
propre conscience et que j'eusse à en supporter les conséquences terribles ?
Pour changer une mauvaise ligne de conduite,
il faut que les principes de la justice régnent de nouveau dans le cœur et dans
l'esprit d'une manière absolue, proportionnée aux résultats qui en dépendent et
qui sont la vie ou la mort éternelle. Si la justice reprend possession de notre
esprit, elle dirige de nouveau nos paroles et actes. C'est ainsi,
graduellement, que le méchant comprendra jusqu'à quel point il avait violé les
principes de la justice ; il verra que l'orgueil spirituel avait presque
détruit toute possibilité pour lui d'entrer dans le Royaume ; il se repentira
alors de tout son cœur, prendra de fermes résolutions pour l'avenir.
Comment donc pourrons-nous nous protéger
contre l'orgueil spirituel ? Nous connaissons son influence pernicieuse et les
ruses de Satan pour nous faire tomber. Comment pourrons-nous reconnaître si
nous nous maintenons dans l'amour de Dieu ou si nous nous égarons dans
l'orgueil spirituel ?
Nous donnons à ce sujet le conseil
que nous avons déjà donné dans ce journal : les enfants de Dieu doivent
s'approcher du Père céleste au début de chaque journée, ils doivent lui
demander sa sagesse, lui demander aussi de les diriger ; pendant la journée,
ils doivent s'efforcer de vivre conformément à la requête qu'ils ont formulée.
Nous avons aussi recommandé aux enfants de Dieu de faire chaque soir un examen
minutieux de leur propre cœur ; que chacun voie ce qu'il a fait, ce qu'il
aurait dû faire et ce qu'il n'aurait pas dû faire, selon les conditions de son
vœu de consécration au Seigneur. Si nous faisons chaque soir nos comptes et
notre bilan avec le Seigneur dans toute l'honnêteté d'une conscience qui n'a
pas été faussée, mais qui fonctionne honnêtement et correctement, nous avons la
certitude, selon la Parole de Dieu, de nous maintenir dans l'amour de Dieu, de
croître en grâce, en connaissance, dans la charité, et le malin ne nous
touchera pas. - 1 Jean 5:18.
N'oublions pas que si, d'une part,
nous devons montrer une grande indulgence à l'égard de notre prochain, à
l'égard de ses paroles et de ses actes, croyant aux bonnes intentions qu'il
manifeste extérieurement, nous devons, d'autre part, scruter de tout notre
pouvoir notre propre cœur, nos propres intentions ; nous devons nous demander
pourquoi nous avons fait telle chose et pourquoi nous n'avons pas fait telle
autre chose, pourquoi nous avons fait celle-là de telle manière, pourquoi nous
avons parlé sur ce ton, etc.
Faire un examen minutieux, peser soigneusement
nos pensées, nos paroles et nos actions, ne suffirait pas si nous n'avions pas
le désir de nous mettre d'accord avec le Seigneur. Ceux qui ont fait alliance
avec Dieu et restent fidèles à cette alliance, trouveront une grande
bénédiction dans la voie qu'ils suivent ; leur cœur sera réconforté au temps
voulu, ils seront fortifiés pour pouvoir aller de l'avant ; toutes ces choses,
ainsi que l'appui du Seigneur, formeront et prépareront ces personnes-là en vue
de la place qui leur est réservée dans le Royaume céleste.
T.G. 11-1916