- 1 Samuel 3 : 1-13, 19, 20 -
Samuel voué à Dieu avant sa
naissance, par sa mère – Un début de service – La fidélité dans le service –
Appelé à un service plus élevé – Samuel, le premier des prophètes d'Israël –
Jean Baptiste, le dernier des prophètes.
« Parle, Eternel, car ton
serviteur écoute. » - 1 Samuel 3 : 9.
L'étude d'aujourd'hui nous donne un petit aperçu sur les conditions
familiales des israélites, un court moment après les jours de Samson et de
Ruth. Elle nous montre le sentiment profond qui prévalait parmi une grande
partie du peuple. Le Tabernacle du Seigneur, appelé le Temple dans cette
étude, se trouvait à Silo, à quelques kilomètres au nord de Jérusalem. Le
sacrificateur en charge était Eli. Le peuple, sous la direction divine, allait
chaque année louer le Seigneur, Lui offrir des sacrifices, etc. à l'occasion
des Fêtes, celle de la Pâque.
Le père et
la mère de Samuel faisaient partie de ces adorateurs annuels, avant même que
Samuel ne soit né. Ce fut à l'occasion d'une de ces visites qu'Anne fit une
prière sincère au Seigneur pour avoir un fils, faisant le vœu que, si sa
demande était écoutée, son fils serait voué au service du Seigneur pour toute
la durée de sa vie. Sa prière fut écoutée. L'enfant naquit et fut nommé Samuel,
mot qui signifie « Au nom de Dieu ». Lorsqu'il fut sevré, il fut
présenté au Seigneur par Eli, le sacrificateur – afin d'être son serviteur, son
assistant, au service du Tabernacle et de la maison du sacrificateur, qui était
rattachée au Tabernacle. Nous pouvons comprendre que le mot « sevré »
ne signifie pas simplement le temps où l'enfant cessa d'être allaité par sa
mère, mais le temps où il n'avait plus besoin de l'attention de sa mère –
probablement vers ses dix ans.
Il est difficile d'imaginer l'importance pour un
enfant d'être bien né, de naître de parents en bonne santé et, tout
particulièrement, de naître de parents intelligents et pieux. Peu de personnes
réalisent la dignité et la responsabilité de la fonction de parent. Beaucoup
sont conscients du fait que la vitalité et la constitution se transmettent du
père à l’enfant – que ce soit une vitalité faible ou forte, une constitution
faible ou forte. La mère a également sa part à remplir, du fait que le rôle qui
lui est attribué par la nature, envers l'enfant, est celui de nourricière, de
pourvoyeuse, jusqu'au temps de son sevrage.
Mais, peu de personnes se rendent compte de la part
la plus importante de la responsabilité de la mère à l'égard de son enfant.
L'état d'esprit de la mère, durant la période de gestation, s'imprime sur le
fœtus. Son agitation, son instabilité et son mécontentement, ou alors sa paix,
sa joie et ses idéaux élevés affectent, non seulement sa propre joie, mais
s'impriment, d'une manière presque indélébile, sur sa descendance. Ayant cela
en vue, combien sérieuse apparaît la responsabilité de la mère, de même que
celle du père !
De plus, nous devons nous souvenir que l'attitude
d'esprit de la mère est largement sous l'influence et le contrôle de son mari.
Il est le pourvoyeur, celui qui s'occupe de sa femme. La responsabilité du mari
est de placer devant sa femme, à cette période importante de sa vie, de hauts
idéaux, de nobles sentiments, des suggestions utiles et un environnement de
paix et de repos. De tels parents, coopérant intelligemment, peuvent donner
naissance à des enfants plus nobles qu'ils ne le sont eux-mêmes, pourvus
d’idéaux meilleurs que ceux qu'ils avaient eux-mêmes à leur naissance. Ou alors, ils peuvent faire naître des enfants inférieurs à
eux, même si les conditions matérielles sont meilleures que celles auxquelles
ils ont eu droit eux-mêmes.
La Bible déclare que nous sommes tous nés dans le
péché : « … nés dans l’iniquité, et nos mères nous ont conçus dans
le péché »; mais comme nous l'avons vu, ces conditions affectant la
race déchue peuvent être accentuées ou réduites, à un degré considérable, par
les conditions mentales des parents et par leur appréciation de leur travail.
Mais combien souvent des enfants viennent au monde sans être désirés, marqués
ainsi d’une défaveur, pour toute leur vie ! Combien favorable, en
comparaison, est la condition de l'enfant désiré, pour lequel les parents ont
prié, se sont préparés et à qui les conditions mentales appropriées ont été
transmises ! Samuel, le sujet de l'étude d'aujourd'hui, était un de ces
enfants – un de ces hommes.
Notre leçon commence avec la déclaration que l’enfant
Samuel « était au service de l’Eternel devant Eli »;
c'est-à-dire, qu’il était un serviteur du Seigneur par le fait qu’il servait
Eli, le représentant et le sacrificateur du Seigneur. La Parole de l’Eternel
était précieuse en ces temps-là ; en fait, il était rare que Dieu envoyât
des messages à cette époque. Il est possible que celui de l’ange du Seigneur,
apparu au père et à la mère de Samson quelques cinquante années plus tôt, fût
la dernière communication directe entre le Seigneur et un membre quelconque de
son peuple d’Israël. « Les visions n’étaient pas fréquentes »
– les visions et les révélations ne se produisaient pas en ce temps. Le plan
divin était caché. Les réponses du Seigneur au travers de l’Urim
et du Thummim avaient cessé.
On suppose qu’Eli, à cette époque-là, avait environ
soixante-dix ans – certains pensent qu’il était même plus proche des
quatre-vingts ans. Sa vue était faible. Il dormait dans une chambre et le petit
Samuel, son serviteur, dans une autre. Ce dernier entendit une voix l’appelant
et, à trois reprises, il alla voir Eli pour savoir ce qu’il pourrait faire pour
lui. Mais Eli répondait que c’était une erreur, et qu’il ne l’avait pas appelé.
Toutefois, à la troisième fois, le sacrificateur réalisa que c’était Dieu qui
avait appelé Samuel ; et il dit au jeune homme que, s’il entendait à
nouveau la voix, il devrait répondre : « Parle, Eternel, car ton
serviteur écoute. » Et il en fut ainsi. La voix se fit entendre à
nouveau et, apparemment, l’ange du Seigneur apparut à Samuel au même moment.
Alors, le Seigneur donna un message à Samuel concernant Eli – annonçant la
triste mort de ses deux fils, sa mort à lui, ainsi que le fait que les membres
de la famille d’Eli n’allaient plus jamais servir le Seigneur comme
sacrificateurs. L’annonce fut aussi faite que les fils d’Eli avaient outrepassé
leurs attributions, alors qu’ils étaient sous-sacrificateurs,
prenant pour eux-mêmes une plus grande part des sacrifices que ce qui leur
était permis, selon les arrangements divins. En plus de cela, ils avaient des
pratiques immorales et conduisaient ainsi le peuple dans l’iniquité, alors
qu’en tant que serviteurs du Seigneur et sacrificateurs, ils auraient dû
instruire le peuple selon les règles de la justice, tant dans les préceptes que
par l’exemple.
Ce n’était pas la première fois que le Seigneur réprouvait
Eli, à propos du mauvais comportement de ses fils et concernant ce qui allait
arriver. Des années plus tôt, un message lui fut envoyé sur ce même sujet et,
bien que lui-même semblât être un homme fidèle et loyal envers Dieu, toutefois,
il n’avait pas réfréné ses fils. De cette manière, il s’est fait participant de
la punition infligée à ses fils.
Le matin venu, Eli interrogea Samuel pour savoir si
oui ou non le Seigneur lui avait parlé, et pour connaître le contenu de ce
qu’Il lui avait dit. Pour Samuel, il a été éprouvant d’annoncer à son ami et
bienfaiteur, qui était pour lui comme un père, le fait que le Seigneur l’avait
critiqué et qu’Il avait prononcé un jugement contre lui et contre sa famille.
Mais Eli exigea de lui faire savoir quels en étaient tous les détails et comme
nous le lisons, « Samuel lui raconta tout, sans lui rien
cacher. » Il en est souvent ainsi des fidèles serviteurs du Seigneur.
Leur tendresse de cœur et leur sympathie pourraient les pousser à cacher des
choses, à couvrir des affaires que leur sens du devoir pourrait contraindre à
dire hardiment. Dans tous les cas, la conscience de l’individu doit être
éduquée et, bien entendu, l’éducateur est la Parole de Dieu.
Lorsqu’Eli entendit ce que le Seigneur avait
déclaré concernant sa famille, il répondit en toute loyauté : « C’est
l’Eternel, qu’il fasse ce qui lui semblera bon ! » Mais, aussi
fidèle et soumis qu’il ait pu paraître, nous savons que son caractère ne
satisfaisait pas Dieu. Il existe beaucoup de personnes qui sont comme Eli,
désireuses d’accepter sans murmures les punitions de Dieu. Mais le Seigneur
préfère des caractères plus forts. Eli aurait été plus agréable au Seigneur
s’il avait eu une plus grande force de caractère – une appréciation plus
claire de ses devoirs envers le Seigneur comme serviteur, et envers ses enfants
comme père. Nous pouvons être sûrs que les caractères plus forts sont davantage
appréciés par n’importe qui. Il peut être plus difficile de traiter avec de
telles personnes ; néanmoins, la force de caractère est un joyau, hautement
estimé par tous les gens intelligents, de même que par le Seigneur.
Samuel grandissait dans l’estime de Dieu, d’Eli et de
tout le peuple d’Israël, au fur et à mesure qu’ils apprenaient à le connaître.
Et ils percevaient que l’Esprit du Seigneur était avec lui, et qu’il serait un
représentant de Dieu au milieu d’eux.
N’importe qui ne pouvait pas être sacrificateur du
temps de Samuel. Il fallait être de la tribu sacerdotale. N’importe qui ne
pouvait pas, alors, être prophète. Il fallait être de ceux que Dieu voulait
employer comme porte parole. Comme Pierre le dit, « c’est poussés par
le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part
de Dieu. » Mais, comme nous le dit Pierre, continuant à parler, les
prophéties n’étaient généralement pas comprises par ceux qui les annonçaient,
car elles étaient destinées à l’Eglise de cet âge, pour le moment opportun,
selon que le Saint Esprit en révélerait la signification – ce serait « une
nourriture au temps convenable. »
Tout comme Samuel est appelé le premier des prophètes
d’Israël, de même, le Seigneur nous informe que Jean Baptiste était le dernier
de ces prophètes et qu’il « n’en a point paru de plus grand que
lui. » Nous sommes peut-être stupéfaits de découvrir que la Bible
enseigne clairement que, bien que la position de prophète et de sacrificateur
fût restreinte dans les temps anciens, comme nous l’avons vu, toutefois, durant
cet Age de l’Evangile, tous ceux qui viennent à Dieu par Christ peuvent devenir
sacrificateurs, et chaque sacrificateur de ce nouvel ordre peut être un
prophète du Seigneur.
L’incapacité à discerner le changement de la dispensation
judaïque à la dispensation chrétienne, qui a commencé à la Pentecôte, a laissé
bien des chrétiens dans la confusion de l’esprit. Jésus présente clairement la
chose en disant : « Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont
nés de femmes, il n’en a point paru de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant,
le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. »
L’Eglise est le Royaume de
Dieu sous sa forme embryonnaire. Elle deviendra le Royaume de Dieu après avoir
été établie à la seconde venue de Christ, par la puissance de la première
résurrection. Mais même maintenant, elle est le Royaume de Dieu en préparation,
étant éduquée, testée selon la foi, l’obéissance et la loyauté. Les vainqueurs
seront l’Eglise de gloire, le Royaume de gloire ; mais même sous sa forme
embryonnaire, elle est désignée par Pierre comme étant une sacrificature
royale. Il ne parle pas là d’une quelconque classe cléricale, comme formant
une sacrificature, mais il parle de tous ceux qui
s’unissent à Christ, de tout croyant fidèle oint du Saint Esprit et devenu, en
tant que tel, un sacrificateur dans les choses appartenant à Dieu. C’est un
sacrificateur dans le sens où il est compté comme membre du Corps du grand Souverain
Sacrificateur. Comme membre de Christ, il est associé dans l’œuvre du sacrifice,
offrant quotidiennement son corps comme un sacrifice vivant.
De plus, tous ceux qui font partie de la classe de la
sacrificature royale, même durant le temps présent,
sont des prophètes de Dieu, des porte-paroles de Dieu. Eux seuls ont le droit
de parler au nom du Seigneur. Leur ordination, ou autorisation, ne provient pas
d’une quelconque imposition de mains faite par un évêque ou par qui que ce soit
d’autre. Mais, comme les Ecritures le déclarent, elle vient directement de
Dieu, par l’onction du Saint Esprit. Ecoutons Jean parler à l’Eglise entière.
Il dit : « Pour vous, vous avez reçu l’onction de la part de celui
qui est saint, et vous le savez tous.» Quiconque a cette onction de
l’Esprit devrait être en mesure de discerner son influence sur son cœur et dans
sa vie. Il devrait reconnaître qu’elle représente l’autorisation pour lui de
servir comme sacrificateur et comme prophète du Seigneur. Comme le dit Pierre, « afin
que vous annonciez les vertus de celui qui nous a appelés. »
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