LA MORT DE MOÏSE, SERVITEUR DE
L’ETERNEL !
Les circonstances, dans lesquelles Moïse termina ses jours,
sont décrites dans le Deutéronome, au chapitre 34, que nous citons : “ Moïse monta des plaines de Moab sur
le mont Nébo, au sommet du Pisga, vis-à-vis de Jéricho. Et l’Eternel lui fit
voir tout le pays, Galaad jusqu'à Dan, tout Nephtali, le pays d’Ephraïm et de
Manassé, tout le pays de Juda jusqu'à la mer occidentale, le midi, les environs
du Jourdain, la vallée de Jéricho, la ville des palmiers, jusqu'à Tsoar.
L’Eternel lui dit : c’est là le
pays que j’ai juré de donner à Abraham, à Isaac et à Jacob, en disant : Je
le donnerai à ta postérité. Je te l’ai fait voir de tes yeux ; mais tu n’y
entreras point.
Moïse, serviteur de l’Eternel,
mourut là, dans le pays de Moab, selon l’ordre de l’Eternel. Et l’Eternel
l’enterra dans la vallée, au pays de Moab, vis-à-vis de Beth-Peor. Personne n’a
connu son sépulcre jusqu'à ce jour. Moïse était âgé de cent vingt ans lorsqu’il
mourut ; sa vue n’était point affaiblie, et sa vigueur n’était point
passée.
Les enfants d’Israël pleurèrent
Moïse pendant trente jours, dans les plaines de Moab ; et ces jours de
pleurs et de deuil sur Moïse arrivèrent à leur terme.
Josué, fils de Nun était rempli de
l’esprit de sagesse, car Moïse avait posé ses mains sur lui. Les enfants
d’Israël lui obéirent, et se conformèrent aux ordres que l’Eternel avait donnés
à Moïse. Il n’a pas paru en Israël de prophète semblable à Moïse que l’Eternel
connaissait face à face. Nul ne peut lui être comparé pour tous les signes et
les miracles que Dieu l’envoya faire au pays d’Egypte contre Pharaon, contre
ses serviteurs et contre tout son pays, et pour tous les prodiges de terreur
que Moïse accomplit à main forte sous les yeux de tout Israël ”.
C’est là la narration de la mort d’un des plus grands
hommes de Dieu de tous les temps. Plaçons cette narration dans son contexte
historique. Moïse avait pratiquement accompli la mission que l’Eternel lui
avait confiée : faire sortir d’Egypte le peuple d’Israël et l’amener au
pays de Canaan, la terre promise, dont il est dit que c’était un pays
ruisselant de lait et de miel. La sortie de l’Egypte avait eu lieu quarante ans
auparavant, mettant fin à un esclavage long et pénible. Les pérégrinations dans
la presqu’île désertique du Sinaï étaient aussi terminées. Le peuple se
trouvait aux portes de Canaan, dans la plaine de Moab. Il n’y avait qu’à
traverser le fleuve du Jourdain pour se trouver dans le pays ruisselant de lait
et de miel. Le successeur de Moïse était choisi. C’était Josué, fils de Nun,
homme vaillant et fidèle. Une page de l’histoire du peuple hébreu prenait
fin : la traversée du désert après une sortie d’Egypte, accompagnée de miracles
et de signes évidents de la protection divine. La servitude antérieure, sous le
joug accablant de Pharaon, appartenait au passé.
Une autre page s’ouvrait pour les Israélites. C’était
la conquête du pays de Canaan, destiné à la nation juive, conformément à la
promesse faite précédemment à Abraham et rapportée en Genèse, chapitre 15,
verset 18 et chapitre 13, versets 14, 15 et 17, que nous citons : “ En ce jour- là, l’Eternel fit
alliance avec Abram et dit : Je donne ce pays à ta postérité depuis le fleuve
d’Egypte jusqu’au grand fleuve, au fleuve d’Euphrate ”. “ L’Eternel
dit à Abraham, après que Lot se fut séparé de lui : lève les yeux et du
lieu où tu es, regarde vers le nord et le midi, vers l’orient et l’occident,
car tout le pays que tu vois, je le donnerai à toi et à ta postérité pour
toujours. “ Lève-toi, parcours le pays, dans sa longueur et dans sa
largeur ; car je te le donnerai ”.
Ce pays s’étendait au-delà
du Jourdain. Les enfants d’Abraham allaient y entrer pour en prendre
possession. Et ce fut à ce moment important de l’histoire d’Israël que Moïse
devait achever ses jours. Il ne devait pas, lui, entrer au pays promis, mais
Dieu voulut le lui faire voir et Il lui ordonna, à cet effet, de monter sur le
mont Nebo, au sommet du Pisga.
Représentons-nous cet homme
de Dieu, gravissant pas à pas la montagne désignée par l’Eternel. A n’en pas
douter Moïse était fortement intrigué et désireux de voir cette portion du
globe assignée par le Tout-Puissant à son peuple. Si c’était cette terre-là que
Dieu destinait à Abraham et à sa descendance, par Isaac et Jacob, elle devait
avoir quelque chose de particulier. Ce devait être une terre spéciale, belle,
fertile. Elle devait l’être incontestablement, car Dieu la décrivait comme
étant un pays ruisselant de lait et de miel. Aussi, à mesure qu’il montait,
tournait-il la tête de tous côtés, avec curiosité et passion, et le beau pays,
la Terre Promise se découvrait progressivement à ses yeux. C’était d’abord la
ville de Jéricho toute proche, la ville des palmiers, entourée d’épaisses
murailles, et toute la vallée du Jourdain, avec les méandres continues du
fleuve . Puis les collines ondulées de Judée, aux flancs verdoyants. Plus
loin vers l’Ouest, se dessinait la plaine du Saron, et au-dessus, la Grande Mer,
la Mer Méditerranée. Plus haut émergeaient le Mont Carmel, le Mont Tabor, et
tout au Nord, là-bas, une tache blanche : c’était la cime enneigée du Mont
Hermon. A l’est du Jourdain et du lac de Tibériade, alternaient les pâturages
et les forêts à flancs de montagnes des contrées de Basan et de Galaad. Au Sud,
c’était d’abord la Mer Morte, bordée à l’Ouest des monts dénudés du désert de
Juda aux nombreuses grottes, et plus loin, apparaissait l’immensité du Sinaï,
aux roches et aux sables brûlants, qui avaient hébergé Israël quarante années
durant. Est-ce que Moïse vit le pays dans ses moindres coins et replis, c’est
peu probable ; mais ce qui est certain, c’est que le sommet du Pisga
donne, par temps clair, une vue d’ensemble magnifique de toute la Terre Promise.
Moïse l’a donc contemplée, avec des yeux scrutateurs et admirateurs. Il
admirait le pays ruisselant de lait et de miel, réservé au peuple d’Israël.
Ce peuple campait au pied de la montagne, il allait bientôt
se lancer à la conquête du pays. Tout lieu que foulerait la plante des pieds
des Israélites allait devenir leur propriété. Sous la conduite de Josué, les
habitants de Canaan seraient détruits, le pays subjugué et occupé, et Israël,
le peuple de Dieu, dépositaire des promesses divines, allait s’y fixer et y
demeurer. Voilà la vision que Moïse a pu avoir là-haut, sur le Mont Nebo. Une
ombre au tableau : lui-même n’y entrerait pas ! Moïse ne devait pas y
entrer, parce qu’en une circonstance, il n’avait pas scrupuleusement observé le
commandement divin. C’était près des eaux de Mériba, à Kadès, comme le relate
le livre des Nombres, au chapitre 20. Moïse devait, cette fois-là, parler au
rocher. L’Eternel lui avait dit : “ Vous
parlerez .....au rocher, et il donnera ses eaux ”. Il
ne devait pas le frapper, comme il a frappé le rocher d’Horeb précédemment en
une circonstance analogue d’après le récit rapporté en Exode chapitre 17, à
partir du verset premier jusqu’au verset 7.
Il l’a néanmoins frappé, en haranguant les Israélites
assemblés. C’était là, sa faute ! Visiblement irrité et lassé par les
plaintes et les murmures constants il s’est emporté et n’a pas agi comme il le
devait. C’est pour cela que Dieu ne lui permit pas d’entrer en Canaan, ni à
lui, ni à Aaron. La punition peut paraître sévère, pour une faute apparemment
compréhensible et excusable. Mais les décisions et les voies de Dieu sont
toujours les meilleures et les plus sages, même si on ne les comprend pas sur
le coup.
Rappelons-nous que le rocher représentait Christ, le
Seigneur, comme l’indique l’Apôtre Paul, en 1 Corinthiens, chapitre 10, verset
4. Frapper le Rocher signifiait faire mourir le Seigneur. La mort du Seigneur
était bien prévue dans le plan de Dieu. Jésus devait mourir pour les péchés du
monde et livrer sa vie en rançon pour tous. Ce qu’Il fit. Cette mort était
figurée dans le premier frappement du rocher, voulu et ordonné par le
Tout-Puissant, et décrit en Exode, chapitre 17, verset 6. Mais une seule rançon
devait être fournie et non pas deux. Jésus devait se livrer en sacrifice une
seule fois et non pas deux. Et comme l’indique l’épître aux Romains, chapitre
6, versets 9 et 10 :
“ ...Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus de
pouvoir sur Lui ; car Il est mort, et c’est par le péché qu’Il est mort une
fois pour toutes ; Il est revenu à la vie, et c’est pour Dieu qu’Il
vit ”. C’est pour cela qu’il ne convenait pas que le rocher fut
frappé, en la deuxième circonstance.
Moïse accepta avec humilité et résignation sans nul doute,
la décision divine de ne pas le faire entrer en Canaan. Disons, pour être
juste, que la faute qu’il a commise alors, la seule, apparemment, au cours des
quarante ans de traversée du désert où il lui a fallu, dans son rôle de
médiateur entre Dieu et Israël conduire et supporter un peuple rebelle et grincheux,
met mieux en relief sa fidélité. En effet, si, au cours d’un service difficile
qui a duré quarante ans, il n’a contrevenu qu’une seule fois la volonté divine,
cela signifie que pendant toutes ces quarante années de médiation, il a exécuté
fidèlement la volonté de l’Eternel. Sa fidélité demeure. Elle n’a pas été
entamée par l’incident que nous venons de relater. Elle reste intacte pour
l’Apôtre Paul qui écrit, en Hébreux, chapitre 3, verset 5 : “ Pour Moïse, il a été fidèle dans
toute la maison de Dieu, comme serviteur ”.
Rappelons-nous, en outre, que “ Moïse était très doux, plus que tous les hommes qui étaient
sur la face de la terre ” comme cela est écrit en Nombres, chapitre
12, verset 3, dans la version Darby. C’était sur terre l’homme le plus doux, le
plus humble et le plus patient ; mais il n’était pas parfait, comme
personne d’autre sur la terre.
Si nous essayons de nous comparer à lui, dans une certaine
mesure, pourrions-nous dire que nous n’avons transgressé la volonté de
l’Eternel qu’une seule fois, depuis que nous Lui avons donné notre cœur
jusqu'à maintenant ? Personne n’oserait l’affirmer ! Ainsi, après
avoir contemplé la terre promise, “ Moïse,
serviteur de l’Eternel mourut, dans le pays de Moab, selon l’ordre de
l’Eternel ”.
Puisque l’Apôtre nous dit, en Romains chapitre 15, verset 4,
que tout ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction, nous
encourageant par là à étudier les Saintes Ecritures, essayons d’examiner de
plus près cette portion de l’Ancien Testament pour en tirer une leçon propre à
fortifier notre foi. Quand Moïse monta sur le mont Nebo, et comme nous l’avons
déjà signalé, pour Israël une époque se terminait, la traversée du désert, et
une autre allait commencer, l’entrée en Canaan et sa conquête. De même, l’Eglise
est arrivée actuellement à une époque où un âge se termine, l’Age de
l’Evangile, et où un autre s’introduit progressivement, l’Age Millénaire. La
période charnière entre ces deux âges est appelée incorrectement : “ la fin du monde ” dans la
version Segond, mais plus correctement : “ la consommation du siècle ” dans la version Darby.
Voyez Matthieu chapitre 24, verset 3. C’est aussi la période de la moisson de
l’Age de l’Evangile, car selon les paroles du Seigneur, rapportées en Matthieu,
chapitre 13, verset 39 : “ la
moisson, c’est la consommation du siècle ”. C’est l’époque à laquelle
nous vivons, époque caractérisée d’un côté, par l’œuvre de la moisson de l’Age
de l’Evangile, et, de l’autre, par les différents troubles et détresses par
lesquels s’opère progressivement la consommation de l’Age et, en même temps, du
présent monde mauvais.
Les jours de Moïse étaient
arrivés à leur terme, et il allait mourir, mais son successeur était désigné,
c’était Josué. De même, la carrière du Christ dans la chair arrive à son terme.
Par Christ dans la chair, nous comprenons, non seulement notre Seigneur, la
tête de Christ, comme homme parfait au cours de son ministère terrestre passé,
mais aussi tous les membres du Christ dans la chair, autrement dit de l’Eglise
ayant vécu et vivant encore de ce côté-ci du voile. Le ministère de ce Christ
comprend une œuvre de sacrifice, d’abaissement, d’humiliation, de souffrances.
Il se termine progressivement. Mais le successeur de Christ dans la chair
souffrant et humilié est aussi désigné. C’est le Christ glorifié, Jésus et
l’Eglise une fois complétée, comme êtres spirituels glorieux, participants de
la nature divine et revêtus d’autorité et de puissance.
La mission confiée à Josué
était clairement définie : conquérir Canaan, détruire ses habitants et y
établir le peuple d’Israël. De même, une mission bien définie est attribuée au
Christ glorifié, Tête et Corps, à Jésus et à l’Eglise : faire sortir
l’humanité de la tombe, la ramener à l’harmonie avec Dieu, accorder la vie éternelle
aux obéissants, détruire les incorrigibles et faire régner sur terre, l’ordre,
la justice, l’amour, la paix et le bonheur.
Dans notre étude, par
conséquent, l’entrée dans la Terre Promise et sa conquête représenteront
l’œuvre du Seigneur, sous son règne sur terre. Ce sera une manière inhabituelle
de voir les choses, mais nous verrons qu’il est possible d’en tirer un
enseignement enrichissant et édifiant. Moïse, avant de fermer les yeux, a eu le
privilège de monter sur le mont Nebo, pour avoir une vue du pays aussi complète
que possible. De même, les derniers membres du Christ dans la chair, ceux avec
qui se termine le ministère de l’Eglise de ce côté-ci du voile, ont le
privilège de faire l’ascension d’une montagne, figurément parlant, d’où ils
peuvent admirer les beautés du plan de Dieu relatif au salut de l’humanité.
L’ascension commença, il y a un peu plus de cent ans de cela, lorsque des
vérités, longtemps enfouies sous des credo et les dogmes des églises nominales
furent déterrées et ramenées au grand jour. Il a plu à l’Eternel d’utiliser
dans ce travail un serviteur particulier, le Pasteur Charles Taze Russell, en
lui faisant comprendre ces vérités et en les transmettant, par lui, à son
Peuple. Ce fut ce serviteur qui le premier, commença à gravir les pentes du
mont Nebo symbolique, avec le groupe de frères qui en son temps , se mit à
l’étude approfondie de la Bible. Par quoi, comment et quand commença
l’ascension ? Il serait intéressant de le savoir. Ce fut par la
compréhension d’une vérité extrêmement importante, mais dénaturée pendant des
siècles par une théologie faussement ainsi nommée : l’enfer, comme lieu de
tourments éternels, n’existait pas. Dieu n’infligeait pas aux pécheurs
d’indescriptibles souffrances dans un feu inextinguible, dès l’instant de la
mort et pour l’éternité ! L’enfer de la Bible, de l’hébreu shéol et du
grec hadès, ce n’était pas un lieu de tourments, mais une condition
d’inconscience, comparée au sommeil. Les morts ne savent rien (Ecclésiaste
9:5).Ils dorment (Jean 11:11, 14) ! Le Dieu véritable n’est pas un Dieu
cruel, mais juste et plein d’amour et de miséricorde. Quelle joie cette vérité
n’a-t-elle pas dû susciter !
Souvenons-nous qu’alors le
dogme de l’enfer était fortement incrusté dans le cœur et l’esprit des
croyants. Pendant des siècles, comme arme de l’Adversaire, il les a asservis et
terrorisés ! Certains venaient d’en être libérés ! Quelle bénédiction
pour eux ! C’était vers les années 1868-1869.
En 1872, une autre vérité commença à être clairement
comprise. C’était LA VERITE, à laquelle se rattachent toutes les autres
vérités. C’était LA VERITE concernant LA RANCON et mentionnée en 1 Timothée
2:6. Jésus-Christ, homme parfait, avait fourni le prix correspondant pour Adam,
homme parfait, qui avait péché. Le prix du rachat incluait Adam et toute sa
descendance. Par conséquent, Adam et toute sa descendance devaient bénéficier
de ce rachat. Le salut ne pouvait donc pas se confiner à une poignée d’élus,
tandis que l’immense majorité de la race humaine serait vouée à la damnation
éternelle, comme l’enseigne la théologie. Au contraire, tous les hommes ayant
vécu sur terre devaient avoir la possibilité de l’obtenir. Tous les morts
devaient donc être réveillés (Jean 5:28 ; Actes 24:15 ; 1 Corinthiens
15:22) . La résurrection pour tous prenait un nouveau sens. Chacun devait
avoir la possibilité d’accepter le sacrifice de Christ, d’être rétabli à la
perfection originelle possédée par Adam et d’obtenir par là, la vie éternelle
sur terre. Un travail de rétablissement de la race humaine devait s’ensuivre.
Du coup étaient clairement compris les versets 19 à 21 du chapitre 3 des Actes,
parlant du “ Rétablissement de
toutes choses ”.
Quand il eut acquis ces précieuses vérités, dans ses études
pieuses et ardentes avec quelques frères, le Pasteur Russell parvint à une
hauteur appréciable dans son ascension. Pour parler au sens figuré, il voyait
une bonne partie du Territoire de Canaan, car il comprenait clairement la
doctrine du Rétablissement de toutes choses. Cette doctrine importante,
incomprise ou ignorée depuis plus de 18 siècles par la chrétienté nominale,
émergeait de nouveau et brillait dans tout son éclat. Par un effet de réactions
en chaîne, la compréhension d’un point de doctrine entraîna la compréhension
d’un autre point de doctrine. Chaque montée d’un pas facilita la montée du pas
suivant. Si, en raison du Rétablissement de toutes choses, découlant de la
Rançon, l’homme doit être ressuscité, et ramené, s’il le veut, à la perfection
et vivre sur terre à tout jamais, cela signifie qu’un salut terrestre est prévu
pour l’humanité dans le plan de Dieu.
Mais, comme la Bible parle
sans ambiguïté d’un salut céleste, réservé aux disciples de Christ appelés
durant l’âge de l’Evangile, il apparaissait clairement que deux saluts étaient
prévus dans le Plan de Dieu :
- l’un céleste, pour
l’Eglise, offert pendant l’ère chrétienne ;
- l’autre terrestre, pour
le monde, qui sera offert dans l’âge Millénaire.
Une nouvelle vérité, elle
aussi incomprise par la masse des croyants de nom, perçait les ténèbres
moyenâgeuses pour éclairer de sa belle lumière nos étudiants de la Bible,
assidus et fervents. En même temps commençait à se préciser la compréhension du
but et de la manière du retour du Seigneur.
Jusque-là, et ce pendant des siècles, l’on croyait, et l’on
croit toujours, d’ailleurs, dans la chrétienté, que le but du retour du
Seigneur était de prendre à Lui les élus, tandis que la terre serait détruite
pour toujours dans des cataclysmes terribles, l’humanité pécheresse étant vouée
aux tourments éternels. Il apparaissait maintenant que tel n’était pas
l’enseignement de la Bible. Le Seigneur revenu devait bien prendre à Lui les
siens, mais, quant à la terre physique, elle subsisterait toujours et serait,
pour toujours, l’habitation de l’homme. (Ecclésiaste 1:4 ; Esaïe
45:18), et quant au monde, Il le bénirait dans ces temps spéciaux du “ rétablissement de toutes
choses ” qui s’introduiraient
alors.
Quant à la manière de ce Retour, le Seigneur, Etre Spirituel
de nature divine depuis sa résurrection, n’est plus visible à l’œil
humain ; Il serait, dans un premier stade, présent comme un voleur dans la
nuit, dans des temps comparables à ceux de Noé ; les hommes n‘en sauraient
rien. Sa présence secrète serait ensuite manifestée, puis franchement révélée
au monde par l’œuvre qu’Il accomplirait. Ainsi, de 1872 à 1876, frère Russell
redécouvrait ces précieuses vérités concernant la Rançon, le Rétablissement de
toutes choses, les deux saluts, le but et la manière du Retour de Christ,
vérités précieuses annoncées par le Seigneur et les Apôtres, chères aux
premiers Chrétiens, mais incomprises ou ignorées par la masse des Chrétiens
nominaux. Dans le courant de l’année 1876, il allait accéder à un plan spirituel
plus élevé, se hisser davantage sur le mont Nebo antitypique. Un nouveau point
de vérité allait remplir son cœur de joie et le déterminer à s’engager à fond
dans l’œuvre du Seigneur, tout en continuant l’étude passionnée de la Parole de
Dieu.
Voici cette vérité : Le Seigneur était revenu !
Son retour a eu lieu, et ce en 1874 ! Si le Seigneur était revenu, la
moisson de l’âge de l’Evangile commençait. Il fallait donc se mettre à l’œuvre,
lancer la faucille de la Vérité, pour rassembler les véritables Chrétiens et
les édifier spirituellement. C’est ce qui a été fait. Le cri retentit :
VOICI L’EPOUX (Matthieu 25:6) et il retentit toujours. Les vérités
redécouvertes, et celles qui se sont ajoutées par la suite, ont commencé à être
répandues dans le monde entier, séparant le blé de l’ivraie. L’œuvre débuta aux
Etats-Unis, s’étendit à toute l’Amérique, à l’Europe, et aux autres continents.
Elle se poursuit toujours.
Ensuite, l’attention du serviteur fidèle et prudent fut
attirée sur un autre point de la vérité, découlant du précédent. Il s’agit de
la résurrection des membres de l’Eglise. Par l’étude des Saints Ecrits, il
comprit que cette résurrection commençait, par le réveil des membres de Christ
endormis, et que, depuis, ceux qui terminaient leur course en vainqueurs
étaient changés en un clin d’œil.
Puis en 1881, il pénétrait davantage dans les choses
profondes de Dieu, ou pour parler au sens figuré, il se hissait encore plus sur
les hauteurs spirituelles de la grâce et de la connaissance, par la compréhension
d’un sujet extrêmement édifiant, enrichissant. Il s’agit des “ Figures du
Tabernacle ”.
L’examen détaillé dans la prière et le recueillement, et
sous la direction de l’Esprit Saint, sans nul doute, des chapitres huit et
seize du Lévitique, et de l’Epître aux Hébreux, l’éclaira sur la signification
des différents traits du Plan de Dieu, enseignés par les figures du Tabernacle.
Ce sujet profond, préparé par Dieu dans l’Ancien Testament, pour les Nouvelles
Créatures de l’âge de l’Evangile, et développé dans le Nouveau Testament par
l’Apôtre Paul, ce sujet, compris au début de l’ère chrétienne, mais voilé et
incompris par la suite, pendant des siècles, émergeait de nouveau en 1881. Tel
un diamant rare, aux multiples facettes, longtemps enfoui sous terre, mais
ramené à la surface, il brillait de nouveau dans tout son éclat, réfléchissant
la lumière de l’amour de Dieu, manifesté dans le sacrifice de son Fils,
Jésus-Christ, et exposant les desseins divins à l’égard et de l’Eglise et du
monde.
Peut-être serait-il opportun, frères, de nous rappeler, 118
ans après, comment il a plu à Dieu de nous transmettre la compréhension de ces
“ Figures du Tabernacle ”. Il Lui a plu, comme nous le voyons,
d’utiliser, pour cela, l’entremise du Serviteur fidèle et prudent. Les Figures
du Tabernacle confirmaient à tout point de vue les différents traits du Divin
Plan des Ages, avec ses mondes et ses âges, dont la compréhension s’est alors
faite. Ces vérités et d’autres, dont le Seigneur revenu éclairait le Serviteur
spécial qu’Il établissait sur ses biens, étaient diffusées dans le périodique
bimensuel “ Zions Watch Tower ”, la “ Tour de Garde de
Sion ”, dans des tracts, des brochures, puis des livres, les “ Etudes
des Saintes Ecritures ”.
Ainsi Frère Russell publiait-il, en 1886, le premier volume
des Etudes des Ecritures ; en 1889, le 2ème volume ; en 1890, le
3ème ; en 1897, le 4ème ; en 1899, le 5ème ; et en 1904, le
6ème. En 1904, il avait atteint le sommet du mont Nebo antitypique et il
admirait les beautés du Plan de Dieu exposé dans la Bible, plongeant ses
regards vers ces temps bénis, au cours desquels l’humanité sera rétablie à la
perfection humaine, sous le règne glorieux de Christ. Il y demeura jusqu’en
1916, année au cours de laquelle il acheva sa course terrestre.
Il est heureux pour nous,
frères, que Dieu lui ait permis de vivre deux années après 1914. Cela lui a
permis de rectifier et de préciser certaines de ses pensées. Ces rectifications
se trouvent dans les préfaces aux Volumes et dans des articles parus dans des
“ Tour de Garde ” des années 1915 et 1916. Son enseignement, compte
tenu des rectifications, constitue la “ nourriture au temps
convenable ” promise par le Seigneur revenu et dont il est question en
Matthieu 24:45 et Luc 12:42. Et c’est cette nourriture au temps convenable qui
permet d’accéder au sommet du mont Nebo spirituel si nous pouvons l’appeler
ainsi.
Lorsque nous nous en
approprions, comme bénédiction spéciale de la part du Seigneur revenu, nous
accédons, nous aussi, à ces hauteurs spirituelles et nous nous réjouissons de
la vision qu’elles nous offrent.
Arrêtons-nous un peu sur
cette vision. C’est avant tout, ce magnifique royaume où le Christ, avec son
Eglise, répandra sur la terre les bénédictions de la paix, de la joie, du
bonheur et de la vie éternelle, effectuant l’œuvre grandiose du Rétablissement
de l’homme à la perfection humaine et transformant la terre en un paradis
magnifique.
Cette vision est une vision de paix et de bonheur. Elle ne
paraît pas correspondre à ce que fit Josué en Canaan. Avec son armée, Josué
accomplit en Canaan une œuvre destructrice. Il y mit à mort les habitants,
ennemis de Dieu par leurs mauvaises actions et leurs péchés. Leur iniquité
mentionnée en Genèse 15:16 était alors arrivée à son terme, dépassant les
limites de ce que Dieu pouvait tolérer. Elle méritait la mort, juste
rétribution de Dieu, comme dans le cas des Sodomites et des habitants d’avant
le déluge. Christ, de même, accomplira une œuvre destructrice au cours de son
règne. Il détruira aussi les ennemis de Dieu, car il y en aura. De fait, son
règne aura pour but, précisément, de les détruire, et durera jusqu'à ce que le
dernier de ces ennemis soit détruit, comme nous en informe l’Apôtre Paul dans
la première épître aux Corinthiens, chapitre 15, versets 25 et 26 : “ Car il faut qu’il règne jusqu'à ce
qu’il ait mis tous les ennemis sous ses pieds. Le dernier ennemi qui sera
détruit, c’est la mort ”.
Quels seront ces
ennemis ? L’un est nommément cité, c’est la mort. Lorsque, pendant le
Royaume millénaire et à sa fin, les incorrigibles pécheurs volontaires seront
détruits, encourant la peine de la seconde mort, et lorsque l’humanité rétablie
à la perfection entrera dans les âges de gloire pour l’éternité, la mort
n’existera plus. C’est là qu’il n’y aura plus ni mort, ni deuil, ni cri, ni
douleur.
Un autre ennemi qui sera détruit, ce sera le cœur de pierre
en l’homme. Le cœur de pierre disparaîtra, ou plutôt il sera changé en un cœur
de chair. Selon le prophète Ezéchiel, chapitre 36, verset 26, Dieu, par Christ,
donnera aux hommes un cœur nouveau, et Il mettra en eux un esprit nouveau. Il
ôtera de leur corps le cœur de pierre et Il leur donnera un cœur de chair. Le
cœur de pierre, c’est l’orgueil, la méchanceté, l’égoïsme, l’avarice, la
cupidité, la haine, l’indifférence, la froideur, etc... Ces défauts seront
éliminés. Christ aidera ceux qui le voudront bien à s’en défaire et à
développer en eux la bonté, la douceur, la patience, la tempérance, la
miséricorde, la compassion, en un mot, l’amour du prochain et l’amour suprême
pour Dieu. C’est ainsi que le cœur de pierre sera ôté et remplacé par un cœur
de chair.
Si le péché, en tant que
défaut sera éliminé, les pécheurs volontaires, le seront également, comme nous
l’avons déjà dit. Ce seront ceux qui, après avoir été réveillés du sommeil de
la mort et eu connaissance de la vérité, ne se soumettront pas du fond de leur
cœur à la loi divine et préféreront la voie du péché. Ainsi, le pécheur âgé de
cent ans sera-t-il maudit (Esaïe 65:20). Ces pécheurs volontaires sont aussi
représentés par les boucs, dont il est dit, dans la parabole des brebis et des
boucs, qu’ils iront au châtiment éternel, qui sera la seconde mort (Matthieu
2 :46). Mention est également faite d’eux et de leur destruction, ainsi
que de celle de Satan, en Apocalypse, chapitre 20, versets 7 à 10.
D’autres ennemis sont
mentionnés dans les Ecrits, ainsi que leur destruction. Il ne s’agit pas tant
d’individus que de systèmes, de fonctions, de charges.
Citons-en quelques-uns : “ Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas
encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une
heure avec la bête. Ils combattront contre l’agneau et l’agneau les vaincra,
parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les
élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi ”.
(Apocalypse 17:12-14).
“ Le Seigneur à ta droite,
brise des rois au jour de sa colère. Il exerce la justice parmi les nations ...
Il brise des têtes sur toute l’étendue du pays ”. (Psaume 110:5-6).
“ Alors paraîtra l’impie, que
le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par
l’éclat de son avènement (plutôt par l’éclat de sa présence) ” (2 Thessaloniciens 2:8).
“ Une fois encore j’ébranlerai
non seulement la terre, mais aussi le ciel. ” Ces mots : “ une
fois encore ” indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant
faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent ”. (Hébreux 12:26-27).
“ Alors, un ange puissant prit
une pierre semblable à une grande meule, et il la jeta dans la mer, en
disant : ainsi sera précipitée avec violence Babylone, la grande ville, et
elle ne sera plus trouvée ”. (Apocalypse 18:21).
“ Regarde, je t’établis
aujourd’hui sur les nations et sur les royaumes, pour que tu arraches et que tu
abattes, pour que tu ruines et que tu détruises, pour que tu bâtisses et que tu
plantes ”.
(Jérémie 1:10).
Notre Seigneur est le Roi
légitime de la terre. C’est à Lui qu’appartient légalement le droit de régner.
Il en a été investi par Dieu Lui-même (Luc 19:12). A son retour, Il a trouvé
des rois, des gouvernements, une papauté et, en général, une Chrétienté qui
L’ignorent, qui ignorent ses plans et ne sont nullement disposés à Lui céder la
place. D’où sa colère, qui n’est que la manifestation de la justice, face à un
monde égoïste, injuste, méchant et pécheur. Cette colère s’exprime par un temps
de détresse qui va croissant et dans lequel l’ordre social mondial actuel, tant
civil que religieux, sera ébranlé et anéanti, pour être remplacé par un ordre
nouveau. C’est à cette œuvre de renversement que se réfèrent les versets que
nous venons de citer. Certains ont commencé à s’accomplir, comme le Psaume 110,
versets 5 et 6, l’épître aux Hébreux 12:26, 27.
D’autres, selon toute
vraisemblance, commenceront à se réaliser, dans un avenir qui ne paraît pas
bien lointain, comme par exemple l’Apocalypse chapitre 17, versets 12-14, la
deuxième épître aux Thessaloniciens, chapitre 2 et verset 8. Mais n’oublions
pas que si le Seigneur renverse et détruit, c’est pour construire ; s’Il
blesse, c’est pour guérir. Et Il guérira tous ceux qui voudront bien se laisser
guérir dans son Royaume, en leur accordant bonheur, santé et vie éternelle.
C’est là, la vision que
nous offre le sommet du mont Nébo ; vision d’élimination du mal, du péché
et de toute structure mauvaise, injuste, correspondant à l’œuvre de destruction
effectuée en Canaan par Josué et son armée, et vision de paix, de bonheur et de
joie correspondant à l’établissement des Israélites dans cette terre promise.
Il sera bon de signaler que, du sommet Nébo antitypique, Frère Russell a pu
discerner les événements principaux de notre époque même, et il les a décrits.
Voici trois extraits
d’articles rédigés en 1915 et 1916. Nous y trouvons quelques-unes de ses
dernières pensées qu’il est important pour nous de bien connaître.
Article : “ La tempête qui vient et son glorieux
résultat ”, rédigé en 1915.
“ La guerre actuelle (il s’agit de la première guerre mondiale)
est décrite dans la Bible comme ayant dû commencer en 1914. C’est un grand
“ vent ”.
“ Venant après cette guerre, la Bible enseigne qu’un
grand tremblement de terre - une révolution sociale - aura lieu. En connexion
avec ce tremblement de terre, viendra une élévation des sectes religieuses,
catholiques et protestantes, du côté des rois et des princes politiques,
sociaux, financiers, religieux. Ensuite viendra la chute de tous les systèmes
religieux actuels. Rapidement le feu symbolique de la Bible - l’anarchie -
consumera la terre. Venant après l’anarchie, viendra ensuite le Royaume de Dieu
promis depuis longtemps, pour lequel les Chrétiens ont prié, disant : “ Que ton règne vienne ”. (fin
de citation).
Article : “ La moisson n’est pas terminée ”,
écrit en 1916.
“ Il nous paraît toujours évident que la période
prophétique, connue sous l’appellation : “ Les temps des
Nations ”, se termina chronologiquement en octobre 1914. Le fait que le
grand jour de colère envers les nations commençât à ce moment-là, marque une
bonne réalisation de notre attente. Aux nations païennes, possession et
autorité furent garanties pour une certaine période de temps. Ce temps ayant
expiré, les procédés de dépossession sont maintenant en cours. Les vents de
disputes, les vents de guerre sont lâchés, causant un grand préjudice au monde
entier, affaiblissant les Royaumes d’Europe, sous le rapport de leur meilleur
sang et de leur force financière ... L’humiliation, mentionnée par la Bible, ne
s’est pas encore accomplie. Il est possible que la guerre (il s’agit toujours
de la première guerre mondiale) continue pas mal de temps encore, avant que les
nations soient suffisamment affaiblies et humiliées pour désirer la paix. Puis
viendront d’autres afflictions. Des révolutions menaceront ; les
gouvernements s’associeront encore plus fermement avec les systèmes d’église
nominale, les uns et les autres cherchant force et protection. Ensuite, nous
pouvons nous attendre au grand effondrement de la Babylone spirituelle,
conduisant au grand tremblement de terre - à la révolution ” - de
l’Apocalypse, “ un tremblement de
terre tel, si grand, qu’il n’y en a jamais eu de semblable depuis que les
hommes sont sur la terre ” (Apocalypse 16:18, version Darby). Ceci à
son tour conduira, suivant notre compréhension de la Bible, à la terrible
anarchie, dans laquelle succomberont toutes les institutions actuelles, devant
le feu de la passion, du préjugé humain, etc ... Après, au moment propice, les
dominations païennes ayant disparu, le Royaume du Messie se manifestera pour
bénir le monde entier et se trouvera être le “ désir de toutes les nations ” (Aggée 2:7). “ Nous
ne voyons, par conséquent, aucune raison pour douter que les temps des Nations
se soient terminés en Octobre 1914 ” (fin de citation).
Voici une autre citation, tirée du même article :
“ La moisson n’est pas terminée ” rédigé en 1916.
“ Certains d’entre nous furent très fortement
convaincus que la moisson serait terminée à l’heure qu’il est, mais il ne faut
pas permettre à nos espérances de prévaloir sur les faits ... Le fait est que
l’œuvre de la moisson se poursuit magnifiquement ; elle n’est pas
terminée, en aucune manière. Pour ce qui est de notre jugement actuel, il
apparaîtrait qu’il y ait un travail considérable de moisson devant encore être
accompli. Cela ne nous décourage pas, mais nous encourage ”. (fin de
citation).
A ces trois extraits, ajoutons un commentaire datant de 1889
et paru dans le volume 2 des Etudes des Ecritures, page 4 et paragraphe 2.
“ Nous trouvons que beaucoup de grands et merveilleux
événements se concentrent dans cette moisson ; c’est en elle que se
produit le grand temps de détresse ; le jour de Jéhovah ; la ruine
finale et complète de l’Antéchrist et la chute de Babylone la grande ; le
commencement du retour de la faveur divine aux Juifs ; la seconde venue de
notre Seigneur et l’établissement de son Royaume ; la résurrection et la
récompense des saints ”. (Fin de citation).
Pour résumer ces extraits, disons qu’après la première
guerre mondiale devait se produire une révolution sociale. Cette révolution
s’est déclenchée en 1917, déjà, en Russie. Ce fut une révolution sociale, car
elle a amené un changement radical de société, le socialisme des pays de l’Est,
tendant vers le communisme. Loin de satisfaire les aspirations humaines, ce
socialisme, après s’être étendu à une bonne partie de la terre, a sombré,
laissant les pays qu’il dominait dans de grandes difficultés économiques.
Simultanément dans la
Chrétienté, s’est accentué un mouvement tendant à l’unification de toutes les
dénominations religieuses chrétiennes. C’est, visiblement, le liement de
l’ivraie. Ainsi s’est constitué à Amsterdam, en 1948, le conseil Oecuménique
des Eglises, qui coopère aujourd’hui activement avec la papauté. La papauté
aujourd’hui gagne en influence dans le monde. Elle se redresse. Le conseil
Oecuménique est aussi actif. Une coopération étroite avec les pouvoirs civils
les plus influents paraît tout à fait envisageable, dans le contexte
international actuel, les uns et les autres s’épaulant mutuellement.
Dans le même temps, le retour graduel de la grâce à Israël,
non exempte d’épreuves, il est vrai, a conduit à la constitution de l’Etat
d’Israël en 1948.
Le tout s’opérant dans un
temps de troubles continuels, qui doivent aller s’accentuant et culminer dans
une anarchie générale où sombrera d’abord Babylone, c’est-à-dire, tous les
systèmes d’églises nominales et ensuite l’ordre social mondial, pour faire
place au Royaume de Christ promis, qui verra, enfin, l’instauration d’une ère
de paix, de repos et de bonheur, tant souhaitée par l’humanité.
C’est là dans les grandes lignes, le “ court
terme ” que nous permet de voir le mont Nebo. Heureux sommes-nous de
pouvoir voir, également, le moyen et le long terme et de plonger nos regards
vers les temps bénis de la régénération de l’humanité et, par delà, jusqu’aux
âges de gloire, où il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, ni mort.
(Apocalypse 21:4).
A. D.
Note :
Le mot “ sectes ”, figurant dans
un des extraits repris ci-dessus et rédigé en 1915, n’a pas la signification
qu’on lui donne de nos jours, mais sa signification première. Il exprimait
l’adhésion à un maître spirituel ou à une doctrine, et désignait tout mouvement
qui se créait à la suite d’un maître spirituel, ou dont les membres étaient
unis par une même doctrine. C’est ainsi qu’il faut le comprendre ici.
.