Elisée
réveille le fils de la Sunamite – punit son serviteur Guéhazi – piège l’armée
Syrienne et lui rend le bien pour le mal. – Importantes leçons de justice.
“ L’ange de l’Eternel campe
autour de ceux qui le craignent, Et il les arrache au danger. ”
- Psaume
34 : 7 -
Dans notre étude d’aujourd’hui, nous considérons le
réveil du fils de la Sunamite par Elisée, la punition de son serviteur Guéhazi
par la lèpre, et le piège tendu à l’armée Syrienne. (2 Rois 4 :
8-37 ; 5 : 20-27). Alors que ces choses peuvent ne pas trouver de
parallèle dans les événements du Royaume à venir, elles représentent néanmoins
les principes qui seront alors en opération – les principes de la récompense
pour avoir fait le bien et de la punition pour les mauvaises actions
volontaires. Tous ces principes opéreront durant le Royaume du Messie ; et
sous ces principes-là le monde va graduellement progresser. “ Lorsque
tes jugements s’exercent sur la terre, les habitants du monde apprennent la
justice. ” - Esaïe 26 : 9.
Des millions de personnes se souviendront longtemps
d’une scène très touchante du Photodrame de la Création, représentant la mort
du fils de la Sunamite, et montrant comment Elisée réveilla le jeune homme du
sommeil de la mort et le rendit à ses parents. Peut-être aucune séquence plus
touchante n’a jamais été produite. Peu de personnes l’ont vue sans larmes. Elle
représentait le travail de rétablissement à venir du Millenium, quand tous les
morts endormis seront réveillés, pour reprendre vie et pour achever leur
éducation à l’école de l’expérience, sous des conditions plus heureuses et plus
favorables que celles du temps présent, excepté l’Eglise – ceux qui durant cet
Age sont bénis par le Seigneur au moyen d’oreilles qui entendent, des yeux de
la foi et des cœurs obéissants.
Guéhazi a
été à bien des égards un fidèle serviteur pour Elisée. Ainsi, il fut béni par
la connaissance que la majorité des gens ne possédait pas. Avec la connaissance
vint la responsabilité ; d’où la punition sévère qui lui fut infligée pour
son hypocrisie et sa supercherie. Cela nous rappelle le texte qui déclare que
si un homme bon se détourne de ses bonnes oeuvres et pèche volontairement, ces
bonnes oeuvres ne seront pas comptées comme elles le seraient pour celui qui
faisait le mal dans le passé et, se tournant vers Dieu avec une repentance
complète et un changement de cœur, est pardonné et reçu dans la famille de
Dieu. Le mal passé est entièrement ignoré, excepté dans le cas où il
développerait son fruit dans certaines faiblesses de l’esprit ou du corps. –
Ezéchiel 3 : 17-21 ; 18 : 20-24 ; 33 : 10-16.
Quand le Général Naaman s’aperçut du merveilleux
miracle accompli dans la purification de sa lèpre, il retourna chez Elisée,
rendant grâces à Dieu et désirant que le prophète reçoive les présents qu’il
avait apportés. Mais Elisée ne voulut en recevoir aucun. En cela, il manifesta
ce que nous croyons toujours être l’esprit du Seigneur – ne jamais vendre des
biens spirituels contre de l’argent. C’est pour cette raison que certains
ministres de culte refusent actuellement de réaliser des collectes, d’organiser
des foires ou de solliciter de l’argent d’une quelconque manière. Leur argument
est que tout ce qui est donné au service du Seigneur devrait être donné
généreusement et d’un cœur disposé. “ Mais l’heure vient, et elle est
déjà venue, où les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité; car
ce sont là les adorateurs que le Père demande. ” (Jean 4 : 23).
C’est un privilège de donner au Seigneur et pour sa cause ; car l’Eternel
n’est pas pauvre pour avoir besoin de nos dons. Tout l’or et l’argent Lui
appartiennent, ainsi que les bêtes des montagnes par milliers. – Agée 2 :
8 ; Psaume 50 : 10.
Guéhazi aurait dû retirer quelque chose d’un si noble
exemple, mais il n’en fut pas ainsi. Il permit à la convoitise de pénétrer dans
son esprit. Il vit les riches habits Babyloniens, et il pensa combien cela
serait bien s’il pouvait en avoir de tels avec énormément d’habits de lin de
rechange. Il serait comme un prince. Il s’aperçut que le Général Naaman
regretta que ses présents ne fussent pas acceptés. Il le poursuivit et lui
annonça que le Prophète avait dit que bien qu’il ne désirât aucun des habits ou
quoi que ce soit d’autre pour lui-même, il en vint à la conclusion qu’il
pourrait en utiliser pour ses serviteurs, et qu’il acceptait donc le présent
pour eux. La ruse fut couronnée de succès. Le serviteur fut reconnu comme étant
celui qui se trouvait chez Elisée. Les biens lui furent joyeusement offerts. Il
les cacha secrètement, jusqu’à ce que le prophète l’appelle, lui dise tout à ce
sujet et prononce sa punition – la lèpre.
Il en sera ainsi dans l’Age à venir. Toute
désobéissance rencontrera une punition immédiate. Il est écrit des juges de
cette époque qu’ils ne jugeront pas d’après des ouï-dire ou par la vue, mais
ils jugeront avec justice. – Esaïe 11 : 3,4.
C’était probablement après la mort du Général Naaman
que le roi de Syrie a déclaré la guerre aux Israélites. A sa surprise, il
trouva que chaque mouvement qu’il faisait était une défaite. Quand il
planifiait de prendre une certaine ville, il lui semblait que le roi Israélite
le savait en détail. Ainsi, ses efforts furent vains. Il rechercha un traître
parmi son propre peuple, dans sa propre maison, ou une explication. Alors, il
lui fut dit par un de ses serviteurs : “ Elisée, le prophète, qui
est en Israël, rapporte au roi d’Israël les paroles que tu prononces dans ta
chambre à coucher. ” (2 Rois 6 : 12) Apparemment, l’existence de
l’Eternel et d’Elisée s’était répandue par l’intermédiaire du Général Naaman à
certains de la maison du roi.
Déterminé dans sa conquête, le roi chercha à capturer
Elisée. S’il ne pouvait tirer quelque profit de cet homme pour lui-même et pour
son parti, il pourrait au moins l’empêcher de communiquer avec le roi d’Israël.
Il envoya des espions pour trouver où résidait Elisée, et ils le localisèrent
dans la petite ville de Dothan. C’est pourquoi il envoya de grandes forces
armées, suffisantes pour entourer la ville et empêcher Elisée de s’échapper –
des chevaux, des chars, etc. Il ferait deux choses – non seulement prendre la
ville mais capturer le Prophète.
Tôt le matin, le serviteur d’Elisée regarda à
l’horizon et vit les troupes des ennemis de chaque côté, barrant toute
possibilité de fuite. Il fut terrifié et dit : “ Ah! mon seigneur,
comment ferons-nous ? ” La réponse ne se fit pas attendre :
“ Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre
que ceux qui sont avec eux. ” Le serviteur n’apprécia pas ceci ; car
il n’en était pas arrivé au point de réaliser totalement quels pouvoirs divins
étaient avec son maître. Alors, Elisée pria pour que les yeux du jeune homme
soient ouverts ; et il vit les armées angéliques, des chevaux et des
chariots de feu autour d’Elisée. Cela fut suffisant pour donner au jeune homme
le courage nécessaire et pour l’assurer de la puissance de Dieu.
Peu
importe le type de vision qu’eut le serviteur. Sans doute, cela fut simplement
une vision, sans la moindre réalité ; mais elle eut un but. La puissance
de Dieu entoure tout son peuple consacré dans une mesure sans limite. Ces
pouvoirs sont exercés par des êtres spirituels, entièrement invisibles aux
hommes. La chose importante est d’en arriver à l’idée principale – que sous
toutes les conditions, un pouvoir omnipotent se tient devant et entoure
complètement ceux qui sont siens. Rien ne peut arriver à cette classe spéciale,
excepté ce qui est en accord avec le programme divin. Quoiqu’il puisse arriver
dans leur expérience, cela sera issu de la prescience et de la permission
divines ; de là, la promesse pour cette classe est que toutes choses
concourront à leur bien. – Romains 8 : 28.
Le
prophète a employé un pouvoir surnaturel pour aveugler l’armée Syrienne ;
mais quel pouvoir était-ce et comment cela a été accompli, nous ne pouvons que
le supposer. Sans doute, leurs yeux étaient grands ouverts ; et sans
doute, ils voyaient les collines, les vallées, les routes, etc. ; mais les
yeux de leur compréhension étaient fermés, apparemment, d’une manière un peu
hypnotique. Elisée leur a laissé comprendre qu’il allait les conduire dans la
bonne ville ; et c’est ce qu’il fit, les guidant droit vers la ville de
Samarie, passant par ses portes. Là, entouré par les armées de la capitale, il
rompit l’enchantement hypnotique. Leurs yeux s’ouvrirent ; et ils
perçurent qu’ils étaient dans les mains de leurs ennemis qui, avec leurs épées
tirées et leurs lances braquées, n’offrirent aucune possibilité de s’échapper.
Ils avaient été piégés, non pour leur perte – mais pour leur bien, pour leur
instruction.
Le roi d’Israël demanda au Prophète s’il devait ou
non les frapper et les détruire. La réponse fut : “ Tu ne
frapperas point ; Donne-leur du pain et de l’eau, afin qu’ils mangent et
boivent; et qu’ils s’en aillent ensuite vers leur maître. ” (2 Rois
6 : 22). Le roi saisit l’esprit de cette proposition, et ne leur donna pas
simplement du pain et de l’eau, comme cela pourrait l’être à des prisonniers,
mais leur fit un festin abondant – il les traita royalement, comme des amis.
Ensuite, ils furent libres de retourner dans leur propre pays, afin d’y
raconter l’étrange expérience qui se passa et de démontrer au roi
l’impossibilité de combattre avec succès contre le royaume d’Israël dans de
telles circonstances.
WT 1915 p.5781
Le respect s’impose à celui qui s’approche de Dieu.
Sans doute nous nous approchons de Lui comme d’un Père avec confiance, mais en
même temps avec déférence car Il est le Dieu saint.