LES VISIONS DE ZACHARIE

 

 

Bien-aimés frères et sœurs, je remercie notre Père Céleste de nous avoir permis d’être ensemble, en communion les uns avec les autres et de nous avoir accordé le privilège de souper à la table si abondante de notre Seigneur.

« …aux saints et aux fidèles en Jésus-Christ qui sont » en Allemagne, en France…, « Que la grâce et la paix vous soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ ! » - Ephésiens 1 : 1, 2.

Lorsque nous ouvrons la Bible et que nous y plongeons nos regards avec respect, nous trouvons de nombreux trésors inépuisables qui parlent du Plan de Dieu, de son caractère glorieux, ainsi que des condi­tions par lesquelles nous pouvons être bénis et hériter de ses promesses.

Aujourd’hui, avec l’aide de notre Père Céleste, nous souhaiterions apprendre quelque chose des vi­sions de Zacharie à l'aide d'un bref rappel historique.

Nous savons que le roi Cyrus avait décrété que tous les enfants d’Israël qui le désiraient pouvaient re­venir d’exil afin de reconstruire le temple de Jérusalem ainsi que leur pays. La deuxième année du règne de Cyrus, ils bâtirent les fondations du temple, mais les ennemis d’Israël complotèrent afin de mettre un terme aux travaux ; ils découragèrent le peuple, donnèrent de l’argent à des conseillers de la cour et les travaux ces­sèrent. Durant toute la période du règne de Cyrus et d’Artaxerxès, plus rien n'a été fait pour la Maison du Seigneur.

La deuxième année du règne de Darius, l’esprit de Dieu, par l’entremise des prophètes Aggée et Za­charie, motive Zorobabel, fils de Schealthiel, Josué, fils de Jotsadak, ainsi que tout le peuple à reprendre les travaux de reconstruction du temple.

La première vision est décrite au chapitre 1 : 8 - 11 : « Je regardai pendant la nuit, et voici, un homme était monté sur un cheval roux, et se tenait parmi des myrtes dans un lieu ombragé ; il y avait derrière lui des chevaux roux, fauves, et blancs. Je dis : Qui sont ces chevaux, mon seigneur ? Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Je te ferai voir qui sont ces chevaux. L’homme qui se tenait parmi les myrtes prit la parole et dit : Ce sont ceux que l’Eternel a envoyés pour parcourir la terre. Et ils s’adressèrent à l’ange de l’Eternel, qui se tenait parmi les myrtes, et ils dirent : Nous avons par­couru la terre, et voici, toute la terre est en repos et tranquille. »

Lorsque nous lisons une prophétie pour laquelle nous n’avons trouvé aucune explication, la première pensée qui nous vient à l’esprit est que la prophétie est trop difficile à comprendre. Mais, si nous nous souve­nons des paroles de notre Seigneur Jésus : « celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe » (Mat­thieu 7 : 8), alors nous reprenons de la force. Et l’Apôtre Paul, en 1 Corinthiens 2 : 10 nous dit : « Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. »

La première question du prophète se rapportait aux chevaux. Les chevaux, dans les Ecritures, repré­sentent des doctrines vraies ou fausses. Le Seigneur les a envoyés parcourir la terre. Après qu’ils aient ac­compli leur mission, ils ont fait un rapport disant que toute la terre était dans le calme et en paix. Par ce fait, je considère que ces chevaux représentent les vraies doctrines qui seront prêchées durant le règne Messia­nique, dont le résultat sera le calme et la paix sur toute la terre. Je pense que le cavalier sur le cheval roux qui parlait avec l’ange représente notre Seigneur Jésus, et le cheval roux représente la doctrine de la rançon. Remarquons l’ordre dans lequel apparaissent les che­vaux ; tout d’abord, nous voyons le cavalier avec le cheval roux et, derrière lui, tous les autres. Ceci illustre le fait qu'il faut toujours comprendre en premier lieu la doctrine de la rançon, et ensuite, nous trouverons l’harmonie dans toutes les autres doctrines.

Quant aux myrtes dans le lieu ombragé, nous avons appris que le myrte est un arbre toujours vert, qui fleurit au mois de juin et donne des fleurs blanches et belles. D’habitude, elles sont le symbole de la pureté et le fait que l’arbre soit toujours vert représente ceux qui obéissent à la Vérité, les justes.

En Esaïe 55 : 13, nous lisons : « Au lieu de l’épine s’élèvera le cyprès, au lieu de la ronce croîtra le myrte ; et ce sera pour l’Eternel une gloire, un monument per­pétuel, impérissable. »

En Esaïe 41 : 19, 20 nous lisons : « Je mettrai dans le désert le cèdre, l’acacia, le myrte et l’olivier ; je mettrai dans les lieux stériles le cyprès, l’orme et le buis, tous ensemble ; afin qu’ils voient, qu’ils sachent, qu’ils observent et considèrent que la main de l’Eternel a fait ces choses, que le saint d’Israël en est l’auteur. »

Tous ces éléments rappelés dans la prophétie nous annoncent un temps merveilleux où le Seigneur va œuvrer avec l’Eglise au changement ainsi qu’à la formation d’un bon caractère, en remplacement des caractères dégradés, ce qui conduira les hommes à l’adoration et à de la reconnaissance envers le grand Créateur.

Du fait qu’au milieu des myrtes se trouvait le ca­valier montant le cheval roux, nous déduisons que l’œuvre de bénédiction du Royaume sera sous l’autorité de notre Seigneur Jésus Christ.

Du verset 12 au verset 17, l’ange du Seigneur parle des bénédictions qui allaient se déverser sur Israël ainsi que sur la maison du Seigneur qui allait être bâtie. Du verset 18 au 21, le prophète a de nouveau une vision. Nous lisons : « Je levai les yeux et je regar­dai, et voici, il y avait quatre cornes. Je dis à l’ange qui parlait avec moi : Qu’est-ce que ces cornes ? Et il me dit : Ce sont les cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jérusalem. L’Eternel me fit voir quatre forgerons. Je dis : Que viennent-ils faire ? Et il dit : Ce sont les cor­nes qui ont dispersé Juda, tellement que nul ne lève la tête ; et ces forgerons sont venus pour les effrayer, et pour abattre les cornes des nations qui ont levé la corne contre le pays de Juda, afin d’en disperser les habitants. »

A présent, analysons ce qui a été cité. Qui sont les quatre cornes qui ont dispersé Juda, Israël et Jéru­salem ? Dans les Ecritures, nous trouvons qu’il est fait plusieurs fois mention de cornes (Apocalypse 17 : 12). Nous lisons : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent l’autorité comme rois pendant une heure avec la bête. » Dans le texte mentionné, la corne re­présente la puissance de domination et si nous regar­dons dans la prophétie de Daniel au chapitre 7, quatre bêtes sortant de la mer sont décrites, chacune plus féroce que la précédente. Dans le verset 17, nous li­sons : « Ces quatre grands animaux, ce sont quatre rois qui s’élèveront de la terre ». Nous savons que les empires babylonien, médo-perse, grec et romain avaient des contacts directs avec Israël. Les Juifs ont été exilés à Babylone durant 70 ans, les romains les ont disséminés sur toute la terre en l’an 70 de notre ère, et c’est seulement de nos jours qu’ils sont à nou­veau rassemblés dans leur pays. Ce sont ces empires qui sont montrés dans les quatre cornes qui ont dis­persé Juda, Israël et Jérusalem.

Dans les citations précédentes, nous nous souve­nons qu’il y avait quatre forgerons qui avaient pour mission de faire peur aux cornes, et même de les cou­per. Que savons-nous sur les forgerons ? Ils ne peu­vent travailler le fer qu'en le chauffant (presque jusqu’au point de fusion) et ce n’est qu’après qu’ils peuvent le modeler selon leur désir.

Je pense que nous nous rappelons tous d’un pas­sage qui décrit le Père Céleste comme le Grand Forge­ron, qui permet des épreuves ardentes sur nos carac­tères afin de nous former et de nous préparer pour no­tre mission future. Le prophète Malachie nous dit dans le chapitre 3 : 2, 3 : « Qui pourra soutenir le jour de sa venue ? Qui restera debout quand il paraîtra ? Car il sera comme le feu du fondeur, comme la potasse des foulons. Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent; Il puri­fiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice. »

Jusqu’à présent, nous avons montré que le feu permis par le Père a pour but de purifier les fils de Lévi (la maison de la foi). Mais nous allons expliquer ici comment font les forgerons pour faire peur et pour couper les cornes des nations.

Si nous nous souvenons du temps de Daniel, Né­bucadnetsar était le premier roi du premier empire qui a emmené les fils d’Israël en esclavage. Dans son ar­rogance, il a commencé à prétendre que c’était par sa sagesse et par sa richesse qu’il avait construit Baby­lone. En ce temps-là, le Seigneur lui a donné un songe concernant un arbre majestueux ; Daniel nous a expli­qué ce rêve au chapitre 4 : 24, 25. Nous lisons : « Voici l’explication, ô roi, voici le décret du Très-Haut, qui s’accomplira sur mon seigneur le roi. On te chassera du milieu des hommes, tu auras ta demeure avec les bêtes des champs, et l’on te donnera comme aux bœufs de l’herbe à manger ; tu seras trempé de la ro­sée du ciel, et sept temps passeront sur toi, jusqu’à ce que tu saches que le Très-Haut domine sur le règne des hommes et qu’il le donne à qui il lui plaît. »

Nous lisons aussi que le fils de Nébucadnetsar, Beltschatsar, a également fait le mal en s’éloignant du véritable Dieu. Nous lisons en Daniel 5 : 22 - 28 : « Et toi, Belschatsar, son fils, tu n’as pas humilié ton cœur, quoique tu susses toutes ces choses. Tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux ; les vases de sa maison ont été apportés devant toi, et vous vous en êtes servis pour boire du vin, toi et tes grands, tes femmes et tes concubines ; tu as loué les dieux d’argent, d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient point, qui n’entendent point, et qui ne savent rien, et tu n’as pas glorifié le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies. C’est pourquoi il a envoyé cette ex­trémité de main qui a tracé cette écriture. Voici l’écriture qui a été tracée : Compté, compté, pesé, et divisé. (26) Et voici l’explication de ces mots. Compté : Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. Pesé : Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. Di­visé : Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses. »

Il ressort des exemples cités précédemment que Dieu est Celui qui s’est impliqué, qui a puni, qui a même mis un terme à ces empires féroces qui ont hu­milié Juda et Jérusalem, comme nous le lisons aussi en Zacharie 1 : 14, 15 : « Et l’ange qui parlait avec moi me dit : Crie, et dis : Ainsi parle l’Eternel des armées : Je suis ému d’une grande jalousie pour Jérusalem et pour Sion, et je suis saisi d’une grande irritation contre les nations orgueilleuses ; car je n’étais que peu irrité, mais elles ont contribué au mal. »

Daniel 2 : 44, 45 : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera ja­mais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple ; il brisera et anéantira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. C’est ce qu’indique la pierre que tu as vue se détacher de la montagne sans le secours d’aucune main, et qui a brisé le fer, l’airain, l’argile, l’argent et l’or. Le grand Dieu a fait connaître au roi ce qui doit arriver après cela. Le songe est véritable, et son explication est cer­taine. »

Apocalypse 7 : 1, 2 : « Après cela, je vis quatre anges debout aux quatre coins de la terre ; ils rete­naient les quatre vents de la terre, afin qu’il ne soufflât point de vent sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre. Et je vis un autre ange, qui montait du côté du soleil levant, et qui tenait le sceau du Dieu vivant ; il cria d’une voix forte aux quatre anges à qui il avait été donné de faire du mal à la terre et à la mer… » Ma suggestion est que les quatre forgerons pourraient re­présenter les quatre vents.

Au chapitre 2 : 1, 5, le prophète Zacharie nous dit : « Je levai les yeux et je regardai, et voici, il y avait un homme tenant dans la main un cordeau pour mesu­rer. Je dis : Où vas-tu ? Et il me dit : Je vais mesurer Jérusalem, pour voir de quelle largeur et de quelle lon­gueur elle doit être. Et voici, l’ange qui parlait avec moi s’avança, et un autre ange vint à sa rencontre. Il lui dit : Cours, parle à ce jeune homme, et dis : Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui seront au milieu d’elle ; je serai pour elle, dit l’Eternel, une muraille de feu tout autour, et je serai sa gloire au milieu d’elle. »

Si nous regardons en Ezéchiel 40 : 3, 5 et en Apocalypse 11 : 1, 2 ; 21 : 15-17, nous y trouvons un homme avec un roseau à mesurer. Je pense que cet homme représente notre Seigneur Jésus qui s’intéresse aux mesures du temple spirituel en mon­trant que le temple, l’autel et toutes les pièces qui lui appartenaient, étaient mesurées. Je pense que le fait qu’elles soient mesurées montre qu’elles ont de la va­leur et qu’elles se trouvent sous sa protection.

La citation d’Apocalypse 11 : 1, 2 nous éclaire da­vantage : Celui qui mesure le temple, l’autel ainsi que ceux qui y rendent un culte, a reçu l’ordre de ne pas mesurer le parvis en dehors du temple parce que le parvis devait être foulé aux pieds par les nations durant 42 mois, et plus précisément 3 ans et demie. Ne pas être mesuré signifie ne pas être sous la protection du Seigneur. Nous savons que ce temps-là était une pé­riode où l’Eglise était la proie de persécutions (1260 années prophétiques).

Dans la prophétie de Zacharie que nous analy­sons, il ne nous est donné aucune longueur, ni aucune largeur.

Dans le verset 4, l’ange a dit à l’homme qui devait mesurer : « Jérusalem sera une ville ouverte, à cause de la multitude d’hommes et de bêtes qui seront au milieu d’elle ». Je pense que ceci nous apprend qu’à ce moment-là, Israël bénéficiera à nouveau de la faveur. Le Seigneur a assuré qu’Il allait être un mur de feu tout autour de Jérusalem, et le verset 5 a un double sens, faisant référence tant à l’Israël charnel qu’à l’Israël spi­rituel durant l’Age de l’Evangile. Pareillement, les ver­sets qui suivent assurent Israël qu’au temps de leur rassemblement de tous les pays de la terre, le Sei­gneur ne permettrait plus qu’ils soient expulsés de leur pays, qu’ils n’allaient plus être dispersés comme dans le passé, et le verset 13 clôt en disant : « Que toute chair fasse silence devant l’Eternel ! Car il s’est réveillé de sa demeure sainte ». Ce verset fait référence à no­tre époque où Dieu juge les nations arrogantes qui tourmentent Israël. Tous les ennemis d’Israël seront étonnés de voir tous les miracles que Dieu fera à l’égard de ce peuple.

Zacharie 12 : 8, 9 : « En ce jour-là, l’Eternel proté­gera les habitants de Jérusalem, et le faible parmi eux sera dans ce jour comme David ; la maison de David sera comme Dieu, comme l’ange de l’Eternel devant eux. En ce jour-là, Je m’efforcerai de détruire toutes les nations qui viendront contre Jérusalem. »

Dans le chapitre 3 : 1-5 : « Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l’ange de l’Eternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l’accuser. L’Eternel dit à Satan : Que l’Eternel te ré­prime, Satan ! que l’Eternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem ! N’est-ce pas là un tison arraché du feu ? Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se te­nait debout devant l’ange. L’ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui : Otez-lui les vêtements sales ! Puis il dit à Josué : Vois, je t’enlève ton iniquité, et je te revêts d’habits de fête. Je dis : Qu’on mette sur sa tête un turban pur ! Et ils mirent un turban pur sur sa tête, et ils lui mirent des vêtements. L’ange de l’Eternel était là. »

Bien-aimés frères et sœurs, nous savons tous que ceux qui sont rentrés de l’esclavage babylonien revin­rent pleins de péchés. Beaucoup étaient mariés avec des femmes étrangères, et Esdras mis en oeuvre une réforme les exhortant à la fidélité envers Dieu. Même les conducteurs d’Israël oppressaient le peuple, préle­vant injustement beaucoup de dons, péchant ainsi de nombreuses façons devant Dieu. C’est pour cette rai­son que nous lisons au sujet du Souverain Sacrifica­teur Josué qu’il avait les habits sales parce que ni lui, ni ses frères sacrificateurs ne s’étaient sanctifiés comme la Loi l’exigeait. L’ange ordonna qu’il soit ha­billé de vêtements de fête et que l’iniquité soit éloignée de lui.

Qui pensons-nous que Josué représente ? Nous savons que Josué signifie « Sauveur, Rédempteur » (l’Eternel est le Rédempteur, le Sauveur). Il est vrai que Josué, qui a conduit le peuple d’Israël dans la terre promise, en Canaan, représente notre Seigneur Jésus-Christ qui donnera le pouvoir sur la Canaan céleste à tous ceux qui se sont parés pour elle. Mais Josué, le souverain sacrificateur dont nous parlons maintenant, ne représente pas notre Seigneur Jésus, mais ceux qui sont justifiés par la foi et qui se tiennent debout devant Lui, en tant que souverain sacrificateur, mais qui, avant de faire une pleine consécration, n’ont pas encore leur vêtement de fête. Ils ne reçoivent pas le turban sur la tête et leurs péchés ne sont pas pardonnés ou cou­verts.

Souvenons-nous, la sacrificature Aaronique com­portait des vêtements similaires. Nous savons que cette sacrificature représente l’Eglise, durant l’Age de l’Evangile, dans son état de sacrifice.

Dans les versets 6 et 7, nous lisons : « L’ange de l’Eternel fit à Josué cette déclaration : Ainsi parle l’Eternel des armées : Si tu marches dans mes voies et si tu observes mes ordres, tu jugeras ma maison et tu garderas mes parvis, et je te donnerai libre accès parmi ceux qui sont ici. »

Chers frères et sœurs, l’Eglise n’a-t-elle pas reçu la promesse qu’elle allait juger le monde et les anges ? Je pense que nous nous souvenons de la question po­sée par Pierre à notre Seigneur Jésus : « Voici, nous avons tout quitté, et nous t’avons suivi ; qu’en sera-t-il pour nous ? »

« Je vous le dis en vérité, quand le Fils de l’homme, au renouvellement de toutes choses, sera assis sur le trône de sa gloire, vous qui m’avez suivi, vous serez de même assis sur douze trônes, et vous jugerez les douze tribus d’Israël. » - Matthieu. 19 : 27, 28.

En Zacharie 3 : 8, nous lisons : « Ecoute donc, Josué, souverain sacrificateur, toi et tes compagnons qui sont assis devant toi ! car ce sont des hommes qui serviront de signes. » Nous savons que l’Eglise, au temps présent, est un témoignage dans le monde, une ville au sommet d’une montagne, la lumière qui brille dans les ténèbres, le sel du monde, et nous pourrions continuer avec d’autres comparaisons similaires. La dernière partie du verset dit : « Voici, je ferai venir mon serviteur, le germe. » Cette partie de la prophétie fait référence à la première venue de notre Seigneur Jé­sus, qui est né dans une famille pauvre d’Israël, étant pour cela appelé « germe ». « Il s’est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée » - Esaïe 53 : 2.

Dans le verset 9, nous lisons : « Car voici, pour ce qui est de la pierre que j’ai placée devant Josué, il y a sept yeux sur cette seule pierre ; voici, je graverai moi-même ce qui doit y être gravé, dit l’Eternel des ar­mées ; et j’enlèverai l’iniquité de ce pays, en un jour. » Nous apprenons que l’ange fait la promesse à Zacha­rie qu’il allait ramener son serviteur, le germe, et nous pensons que ce serviteur représente notre Seigneur à sa première venue, lorsqu'Il vint pour fournir la rançon de la race humaine. En ce qui concerne la pierre dépo­sée devant Josué, vers laquelle étaient dirigés sept yeux, je pense qu’elle fait également référence à notre Seigneur Jésus. C’est Lui qui est la pierre angulaire que ceux qui bâtissaient ont rejetée. En Matthieu 21 : 42–44, nous lisons : « Jésus leur dit : N’avez-vous ja­mais lu dans les Ecritures : La pierre qu’ont rejetée ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l’angle ; c’est du Seigneur que cela est venu, et c’est un prodige à nos yeux ? C’est pourquoi, je vous le dis, le royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les fruits. Celui qui tombera sur cette pierre s’y brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé. »

Quant aux sept yeux tournés vers la pierre, nous apprenons en Zacharie 4 : 10 que ce sont les « yeux de l’Eternel ».

En Apocalypse 5 : 6, il est encore mentionné que les sept yeux sont aussi les « sept esprits de Dieu » envoyés sur toute la terre. En d’autres termes, c’est la sagesse de Dieu qui voit tout. Cette sagesse de Dieu a travaillé cette pierre et nous savons qu’elle représente notre Seigneur Jésus qui, du Jourdain à Golgotha, s’est consacré pour obéir à la volonté du Père et ainsi, Il s’est laissé travailler afin de devenir une Nouvelle Créature, et même la Tête de celle-ci. Regardons at­tentivement, la pierre a été déposée devant Josué. Nous savons que Josué représente l’Eglise au cours de l’Age de l’Evangile. Ainsi, notre Seigneur est un modèle pour elle. La sagesse divine a formé notre grand Sauveur Jésus-Christ comme un grand modèle pour l’Eglise.

Chers frères et sœurs, ne nous réjouissons-nous pas de voir notre grand modèle qui a été tenté en tou­tes choses comme nous, mais qui a été sans péché ? Je pense que nos cœurs devraient être remplis de res­pect et d’admiration envers notre Père Céleste qui, dans sa prescience, a tout prévu si merveilleusement.

Nous avons seulement parcouru trois chapitres des visions de Zacharie. Si le Seigneur le permet, peut-être un jour discuterons-nous également des au­tres. Vous connaissez peut-être les choses qui ont été mentionnées, mais comme l’Apôtre Pierre le dit : « Bien que vous sachiez ces choses, je vous les rap­pelle afin que votre esprit soit éveillé. » L’Apôtre Paul écrit également à l’une des églises qu’il voudrait leur communiquer quelque don spirituel mais qu’en contre­partie, il désirerait également recevoir la même chose de leur part (Romains 1 : 11). Je souhaiterais pareille­ment, à cette occasion, être enrichi spirituellement étant parmi vous. Si, dans ce qui a été exposé, vous avez une opinion différente, cela me ferait plaisir d’en discuter. Je souhaite que le Seigneur vous bénisse tous et qu’Il nous fasse tous croître de plus en plus en grâce et en connaissance. Et pour clore, je vais vous saluer avec les paroles de l’Apôtre Paul : « Veillez, demeurez fermes dans la foi, soyez des hommes, forti­fiez-vous. Que tout ce que vous faites se fasse avec charité! » (1 Corinthiens 16 : 13, 14). - Amen.

Fr. Ioan HOSU

Conférence de Freiburg, 1 Septembre 2002

 


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