« Car,
si tu te tais maintenant, le secours et la délivrance surgiront d’autre part
pour les Juifs, et toi et la maison de ton père vous périrez. Et qui sait si ce
n’est pas pour un temps comme celui-ci que tu es parvenue à la royauté ?»
Ces
paroles apparaissent dans un livre de l’ancien Testament, celui d’Esther
4 : 14.
L’apôtre
Paul déclare : « Toute Ecriture est inspirée de Dieu, et utile
pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice,
afin que l’homme de Dieu soit accompli et propre à toute bonne œuvre. »
- 2 Timothée 3 : 16, 17.
Il est
surprenant de constater que le livre d’Esther qui renferme 10 chapitres, ne
fait aucune allusion à Dieu.
Quelqu’un
pourrait dire : « Dans ce cas pourquoi fait-il partie des 66 livres
de la Bible ! » Une telle interrogation ne constitue pas un argument
suffisamment valable pour la discréditer.
Tout
lecteur réfléchi découvrira dans le livre historique d’Esther la manière et le
moyen par lesquels Dieu dirige le destin de certaines personnes, mais aussi des
peuples.
Dieu
est sensible à l’égard de tous ceux qui Lui font pleinement confiance, et Il
les aide à surmonter de grandes difficultés. Le livre d’Esther répond au
critère de la providence divine.
Ce livre
nous parle éloquemment de la foi et de son action, il le fait d’une façon
naturelle et compréhensible. Ceci nous amène à ne pas nous arrêter simplement
sur l’aspect historique d’un roi, d’une reine et d’un peuple, mais par
extension de comprendre les leçons intéressantes et importantes que Dieu nous a
transmises, et qui s’intègrent dans le grand plan de salut destiné à toute
l’humanité. Cela ne veut pas dire que nous trouverons une signification
satisfaisante à chaque détail de ce récit, mais que les grandes lignes nous
paraîtront suffisamment claires et compréhensibles.
Les
événements décrits dans ce livre se placent entre le sixième et le septième
chapitre d’Esdras. Quelques auteurs supposent que le livre d’Esther a été écrit
par Mardochée ; mais l’opinion la plus probable, la seule qui explique la
complète absence du nom de Dieu dans ce document, est celle qui le considère
comme un extrait des annales de la Perse.
Essayons,
si nous le pouvons de nous attarder sur les deux premiers chapitres.
Le livre
d’Esther nous révèle qu’en ce temps là, Assuérus était le roi de Perse. Son
royaume était si vaste qu’il s’étendait des Indes jusqu’en Ethiopie sur cent
vingt-sept provinces. Assuérus siégeait sur son trône dans la ville de Suse.
Nous
pouvons facilement admettre qu’Assuérus dont le nom signifie « grand et
puissant roi » représente ici notre Seigneur Jésus-Christ. Il est dit que
la troisième année de son règne, le roi fit un grand festin pour des personnes
qui, comme nous allons le voir, étaient toutes rattachées à sa position royale.
Ce
grand rassemblement, presque sans précédent, lui permit de montrer pendant 180
jours la splendide richesse de son royaume et l’éclatante magnificence de sa
grandeur.
C’est
ici incontestablement une leçon liée au Haut Appel de l’Age de l’Evangile.
L’apôtre
Paul déclare : « et qu’il illumine les yeux de votre cœur, pour
que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son appel, quelle est
la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux saints, et quelle
est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant
avec efficacité par la vertu de sa force. » - Ephésiens 1 : 18.
L’apôtre
poursuit sa pensée dans le chapitre 3 et aux versets 17 à 19 : « afin
qu’étant enracinés et fondés dans l’amour, vous puissiez comprendre avec tous
les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur, et
connaître l’amour de Christ, qui surpasse toute connaissance, en sorte que vous
soyez remplis jusqu’à toute la plénitude de Dieu. »
Si
nous analysons le récit d’Esther d’une façon très minutieuse, nous voyons qu’il
est très proche de la parabole de notre Seigneur sur « l’invitation
aux noces » décrite en Matthieu 22 : 1 – 14.
Pour
comprendre le message que Dieu a bien voulu nous transmettre, voyons à présent
plus en détail ce que nous rapporte le livre d’Esther et lisons au chapitre 1,
les versets 3 et 4 : « La troisième année de son règne, il fit un
festin à tous ses princes et à ses serviteurs ; les commandants de
l’armée des Perses et des Mèdes, les grands et les chefs des provinces furent
réunis en sa présence. Il montra la splendide richesse de son royaume et
l’éclatante magnificence de sa grandeur pendant nombre de jours, pendant cent
quatre-vingt jours ». Ainsi comme nous le voyons, Assuérus fit
d’abord un festin pour une classe privilégiée de personnes.
Les
Ecritures nous montrent clairement et sans équivoque que notre Seigneur invita
Lui aussi une classe de personnes, les Juifs chez lesquels Il était venu, mais
qui ne Le reçurent pas selon l’Evangile de Jean au chapitre 1 et aux versets 11
à 13 : « Elle [la Parole, le Logos] est venue chez les
siens, et les siens ne l’ont point reçue. Mais à tous ceux qui l’ont reçue, à
ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de devenir enfants de
Dieu, lesquels sont nés [engendrés], non du sang, ni de la volonté de
la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu. »
En
tant que nation, le peuple d’Israël poussé par le
fanatisme de ses dirigeants religieux, n’accepta pas le message du Seigneur.
Ceci Le conduisit à en faire le reproche aux scribes et aux pharisiens ;
Il le fit avec une grande sévérité : « Malheur à vous, scribes et
pharisiens hypocrites ! parce que vous fermez aux
hommes le royaume des cieux ; vous n’y entrez pas vous-mêmes, et vous n’y
laissez pas entrer ceux qui veulent entrer. » - Matthieu 23 : 13.
Il
semble donc que la première invitation du roi Assuérus ait eu son
accomplissement dans la prière de notre Seigneur au jardin de Gethsémané : « J’ai fait connaître ton nom aux
hommes [les apôtres] que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient
à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole. Maintenant
ils ont connu que tout ce que tu m’as donné vient de toi. Car je leur ai donné
les paroles que tu m’as données ; et ils les ont reçues. » - Jean
17 : 6 – 8.
Alors
que les 12 disciples interrogeaient notre Seigneur sur la signification de la
parabole du semeur, Il leur dit : « C’est à vous qu’a été donné le
mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe
en parabole. » - Marc 4 : 11.
Voyons
maintenant les versets 5 et 6 du chapitre 1 du livre d’Esther : « Lorsque
ces jours furent écoulés, le roi fit pour tout le peuple qui se trouvait à
Suse, la capitale, depuis le plus grand jusqu’au plus petit, un festin qui dura
sept jours, dans la cour du jardin de la maison royale. Des tentures blanches,
vertes et bleues, étaient attachées par des cordons de byssus et de pourpre à
des anneaux d’argent et à des colonnes de marbre. Des lits d’or et d’argent
reposaient sur un pavé de porphyre, de marbre, de nacre et de pierres
noires. »
Nous
remarquons ici qu’un second festin fut préparé pour tout le peuple « depuis
le plus grand jusqu’au plus petit », et ceci après que les jours du
premier festin furent terminés.
Ainsi
donc, puisque seul un reste de Juifs s’attacha au message de notre Seigneur
lors de sa première présence, alors que d’autres – la majorité – s’en trouvèrent
indignes, l’invitation fut alors renouvelée à un autre peuple selon les paroles
mêmes de notre Seigneur : « C’est pourquoi, je vous le dis, le
royaume de Dieu vous sera enlevé, et sera donné à une nation qui en rendra les
fruits. » - Matthieu 21 : 43.
Ces
paroles s’accomplirent indiscutablement sur Corneille et sa maison. Les Actes
des apôtres nous rapportent que, lorsque Pierre monta sur le toit de bon matin
pour prier, pendant qu’il eut faim, il tomba en extase : « Il vit
le ciel ouvert, et un objet semblable à une grande nappe attachée par les
quatre coins, qui descendait et s’abaissait vers la terre, et où se trouvaient
tous les quadrupèdes et les reptiles de la terre et les oiseaux du ciel. »
- Actes 10 : 11, 12.
A la
voix qui disait : « Lève-toi, Pierre, tue et mange »,
Pierre protesta énergiquement, car il savait que la loi de Moïse interdisait de
manger de la viande souillée et impure. Mais la voix se fit entendre pour la
seconde fois : « Ce que Dieu a déclaré pur, ne le regarde pas
comme souillé ». Cela arriva jusqu’à trois fois ; et aussitôt
après, l’objet fut retiré dans le ciel.
Pierre
qui ne savait que penser de cette vision, n’eut pas besoin de beaucoup de temps
pour en comprendre la signification. Car voici, des hommes envoyés par
Corneille vinrent à lui et lui dirent : « Corneille, centenier,
homme juste et craignant Dieu, et de qui toute la nation des Juifs rend un bon
témoignage, a été divinement averti par un saint ange de te faire venir dans sa
maison et d’entendre tes paroles. » - Actes 10 : 22.
Après
s’être rendu avec quelques frères à Césarée où les attendait Corneille et
beaucoup de personnes réunies, Pierre ouvrit la bouche et dit : « En
vérité, je reconnais que Dieu ne fait point acception de personnes, mais qu’en
toute nation celui qui le craint et qui pratique la justice lui est agréable. »
(Actes 10 : 34, 35). Avec la grâce ouverte à Corneille, l’Evangile se
répandit sur toute la surface de la terre.
A
cette deuxième invitation, comme nous venons de le lire, sont associés bon
nombre d’objets [des lits], des matériaux [des étoffes et des roches] et des
métaux précieux [l’or et l'argent] ; à tout ceci étaient associées des
couleurs bien mises en évidence [le blanc, le vert, le bleu et le pourpre].
Tous
ces détails nous montrent la grande richesse du roi Assuérus.
Il
nous est peut-être difficile de donner une signification à tout ce qui
constitue cette description, mais sur fond des Ecritures nous pouvons très
certainement identifier quelques éléments, qui, rappelons-le, doivent avoir un
lien avec le Haut Appel.
Voyons
d’abord le langage des couleurs dans la vie de tous les jours :
Blanc
– La bonne foi, la pureté, la joie, la candeur, l’innocence, la liberté et la
modestie.
Vert –
L’espérance, l’affection et la jeunesse.
Bleu –
L’amour, la fidélité, la pureté de sentiments, l’élévation de l’âme, la sagesse
et la piété.
Pourpre
– L’honneur de la haute magistrature ; elle signifie la puissance suprême.
Toutes
ces couleurs sont parfaitement identifiables dans tout ce qui était lié au
tabernacle dans le désert.
Le
blanc – Est le symbole de la pureté
et de la droiture. C’est la couleur par excellence qui par extension
représente la lumière, la vérité et la vie. (Fig. Tab. page 30) - « La
tunique de lin blanc du souverain sacrificateur représentait sa pureté, tandis
que les broderies montraient la croissance de ce caractère pur en œuvres de
grâce ».
Le
vert – Jérémie 17 : 7, 8 : « Béni
soit l’homme qui se confie dans l’Eternel, et dont l’Eternel est l’espérance.
Il est comme un arbre planté près des eaux, et qui étend ses racines vers le courant ;
il n’aperçoit point la chaleur quand elle vient, et son feuillage reste
vert ; dans l’année de la sécheresse, il n’a point de crainte, et il ne
cesse de porter du fruit. »
Le
bleu – C’est la couleur du ciel quand
le soleil brille. Cependant dès que le soleil se couche, le ciel s’assombrit,
et s’il n’y avait le reflet lumineux des étoiles lointaines et de la lune, il
serait alors totalement noir.
Le
bleu représente la façon de réagir du ciel pour accentuer la présence du
soleil. Par extension, la meilleure façon de réagir d’un chrétien, de réagir à
la lumière et à la présence de la Vérité, est la fidélité. Par ce témoignage,
le bleu, la couleur du ciel, est le meilleur symbole pour la fidélité. (Fig.
Tab. page 32) - « La robe bleue du souverain sacrificateur représente sa
fidélité ».
Le
pourpre – est la couleur de parement
des anciennes royautés, ainsi que des Césars, elle devint donc le symbole de
la royauté. (Fig. Tab. page 34) - « Il proclame la puissance royale du
Royaume coopérant ».
L’association
de ces couleurs reflète une merveilleuse harmonie biblique.
L’Eglise est appelée à s’édifier sur le fondement des apôtres
et des prophètes, Jésus-Christ étant la pierre principale de l’angle. L’apôtre
Pierre encourage le peuple de Dieu lorsqu’il déclare : « Comme sa
divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété, au
moyen de la connaissance de celui qui nous a appelés par sa propre gloire et
par sa vertu (à la gloire et à la vertu), lesquelles nous assurent de sa part
les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous
deveniez participants de la nature divine… » - 2 Pierre 1 : 3, 4.
L’or – est le plus précieux des métaux anciens. Il est
aussi le premier et le dernier à être mentionné dans la Bible. (Fig. Tab. page
35) – Il est le symbole des choses divines – et plus particulièrement de la
nature divine.
L’argent – est le symbole de la vérité en général, mais plus
particulièrement de cette vérité qui est en rapport avec la rançon, le rachat –
la Rédemption accomplie en Jésus-Christ. Dans la description du tabernacle,
la centaine de bases qui supportait la structure était en argent – l’argent du
rachat ou de la Rédemption payée comme un impôt par les Israélites. - Exode
30 : 12 - 16 et 38 : 25 - 27.
Essayons
encore si nous le pouvons, à l’appui des Ecritures de trouver le symbolisme des « lits »
qui, nous est-il dit, étaient d’or et d’argent et qui reposaient sur un
pavé de porphyre, de marbre, de nacre et de pierres noires.
Voyons
d’abord deux références bibliques :
Esaïe
28 : 20 : « Le lit sera trop court pour s’y étendre, et la
couverture trop étroite pour s’en envelopper. »
Luc
17 : 34 : « Je vous le dis, en cette nuit-là, de deux personnes
qui seront dans un même lit, l’une sera prise et l’autre laissée. »
(D-672)
– « Le « lit » dont il est question ici peut être utilisé pour
symboliser des credo humains qui sont assez longs pour « de petits
enfants » en Christ, mais trop courts pour qu’un « homme »
développé s’y étende. Ceci est vrai des diverses « doctrines des
hommes » qu’on a substituées – bien que très différentes d’elles – aux
doctrines de la Parole de Dieu dont la longueur et la largeur surpassent le
savoir humain. » - (fin de citation).
La
pensée émise ici semble nous indiquer que le « lit » peut nous
représenter des doctrines, dont celles que nous enseignent les Ecritures
surpassent de loin les credo humains.
La
notion de « lit d’or et d’argent » s’apparente donc aux enseignements
et doctrines qui émanent de Dieu et de sa Parole.
« Heureux
l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne s’arrête pas
sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs,
mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et
nuit ! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son
fruit en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point : Tout ce
qu’il fait lui réussit. » -
Psaume 1 : 1 - 3.
Comme
nous venons de le voir, le récit d’Esther renferme en lui-même de précieuses
leçons spirituelles cachées et liées au Haut Appel de l’âge de l’Evangile.
Poursuivons
avec les versets 7 et 8 du chapitre premier du livre d’Esther – nous
lisons : « On servait à boire dans des vases d’or, de différentes
espèces, et il y avait abondance de vin royal, grâce à la libéralité du roi.
Mais on ne forçait personne à boire, car le roi avait ordonné à tous les gens
de sa maison de se conformer à la volonté de chacun. »
Dans
les Saintes Ecritures le « vin » a deux significations et
représente :
- La
coupe de souffrance de notre Seigneur.
- Les
bonnes ou mauvaises doctrines - les enseignements. Le vin, ou plus précisément
les enseignements de notre Seigneur, est indispensable et suffisant pour le
développement spirituel de la classe de l’Eglise, pendant toute la période de
l’Age de l’Evangile.
Le
« vin », ou la doctrine de notre Seigneur fut versé dans une coupe
d’or, qui nous représente les grandes et précieuses promesses qui émanent de
Dieu, mais accessible uniquement par les mérites de notre Seigneur. Ainsi donc
tous les enseignements de notre Seigneur reposent sur Dieu et ses principes.
Lorsque, dans le jardin de Gethsémané le Seigneur
s’adressait à son Père, Il dit : « Car je leur ai donné les
paroles que tu m’as données ; et ils les ont reçues » -
« Sanctifie-les par ta vérité : ta parole est la vérité. » -
Jean 17 : 8, 17.
Remarquons
également le fait que personne n’était contraint à boire, chacun pouvait agir
selon son bon vouloir, selon sa conscience.
L’appel
de l’Age de l’Evangile est accessible à tous, mais laissé à la propre
appréciation de chacun. Le Seigneur cherche des volontaires, des personnes qui
de leur propre gré (sans aucune contrainte) sont promptes à accepter son invitation
qui apaise les cœurs.
« Venez
à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos.
Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et
humble de cœur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug
est doux, et mon fardeau léger. »
- Matthieu 11 : 28 - 30.
Le
Seigneur utilise souvent des images variées mais puissantes pour nous montrer à
l’aide d’événements, de types et de figures l’harmonie de son plan merveilleux.
Ceci
nous permet de discerner que le récit du livre d’Esther renferme en lui-même
des aspects non négligeables du plan de Dieu destinés à la classe des fidèles,
selon 1 Corinthiens 2 : 9, 10 : « Mais, comme il est écrit,
ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues,
et qui ne sont point montées au cœur de
l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. Dieu nous les
a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de
Dieu. »
Dans
le verset 9 du 1er chapitre du livre d’Esther nous lisons : « La
reine Vasthi fit aussi un festin pour les femmes dans
la maison royale du roi Assuérus ». Il nous est décrit ici que pendant
que le roi faisait festoyer tous les invités, Vasthi
organisa elle aussi son propre festin. Il semble qu’elle voulut humilier le roi
par le mépris.
Que
nous enseigne cette situation peu ordinaire !
Elle nous montre que Vasthi ne peut représenter ici
autre chose que la chrétienté nominale, plus précisément Babylone, la papauté.
Ce fait s’explique encore par une autre parabole de notre Seigneur qui nous est
familière, celle « du blé et de l’ivraie ». Cette parabole nous dit
que deux classes parfaitement identifiées croîtraient ensemble jusqu'au temps
de la moisson.
Pour
ce qui est du festin de la Vasthi anti-typique, il
est identifiable dans la vision de l’Apôtre Jean sur l’île de Patmos. Lisons en Apocalypse au chapitre 18 et aux versets
1 à 3 : « Après cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui
avait une grande autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria
d’une voix forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la
grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout
esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les
nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la
terre se sont livrés avec elle à l’impudicité, et que les marchands de la terre
se sont enrichis par la puissance de son luxe. »
La Vasthi anti-typique (la papauté) se réclame toujours de
Christ, mais Le considère injustement comme son époux.
Dans
les versets 10 à 12 du premier chapitre du livre d’Esther, nous lisons : « Le
septième jour, comme le cœur du roi était réjoui par le vin, il ordonna à Mahuman, Biztha, Harbona, Bigtha, Abagtha, Zéthar et Carcas, les sept eunuques, qui servaient devant le roi
Assuérus, d’amener en sa présence la reine Vasthi,
avec la couronne royale, pour montrer sa beauté aux peuples et aux grands, car
elle était belle de figure. Mais la reine Vasthi refusa
de venir quand elle reçut par les eunuques l’ordre du roi. Et le roi fut très
irrité, il fut enflammé de colère. »
Nous
pouvons voir ici d’une façon très distincte la seconde présence de notre
Seigneur, qui est revenu chercher sa fiancée, pour montrer aux peuples et aux
princes sa beauté.
L’orgueil
de cette femme ne lui permit pas de se tenir debout devant le roi, son mari,
ni devant le peuple.
Cette
attitude a été celle de l’église nominale au retour de notre Seigneur. Elle
n’était pas prête dans son orgueil à rencontrer son Seigneur. Ce système a
aspiré et aspire toujours à son royaume ici sur la terre.
Alors
le roi Assuérus dit à ses sept eunuques : « Quelle loi, dit-il,
faut-il appliquer à la reine Vasthi pour n’avoir point exécuté ce que le roi Assuérus
lui a ordonné par les eunuques ? » - verset 15.
v. 16, 17
- « Memucan répondit devant le roi et les
princes : Ce n’est pas seulement à l’égard du roi que la reine a mal
agi ; c’est aussi envers tous les princes et tous les peuples qui sont
dans toutes les provinces du roi Assuérus. Car l’action de la reine parviendra
à la connaissance de toutes les femmes, et les portera à mépriser leurs
maris ; elles diront : Le roi Assuérus avait ordonné qu’on amenât en
sa présence la reine Vasthi, et elle n’y est pas
allée. »
Les
sept eunuques peuvent nous représenter la plénitude des actions divines que la
reine ne voulait ni écouter ni accepter.
Ce
mépris valut à Vasthi la disgrâce, confirmée par un
décret royal. En Apocalypse 14 : 6 – 9, il est dit à ce propos : « Je
vis un autre ange qui volait par le milieu du ciel, ayant un évangile éternel,
pour l’annoncer aux habitants de la terre, à toute nation, à toute tribu, à
toute langue, et à tout peuple. Il disait d’une voix forte : Craignez
Dieu, et donnez-lui gloire, car l’heure de son jugement est venue ; et
adorez celui qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux.
Et un autre, un second ange suivit, en disant : Elle est tombée, elle est
tombée, Babylone la grande, qui a abreuvé toutes les nations du vin de la
fureur de son impudicité. »
C’est
exactement ce qui arriva à l’église nominale, la papauté.
Au
verset 20 nous lisons : « L’édit du roi sera connu dans tout son
royaume, quelque grand qu’il soit, et toutes les femmes rendront honneur à leurs
maris, depuis le plus grand jusqu’au plus petit. »
Nous
avons ici une autre leçon qui se rapporte à la vie de tous les jours. Lorsque
nos premiers parents ont transgressé la loi divine dans le paradis, il fut
dit à Eve : « Tes désirs se porteront vers ton mari, mais il
dominera sur toi. » - Genèse 3 : 16.
De
nombreuses personnes dans le monde surexploitent ce verset, en utilisant des
méthodes inhumaines à l’égard des femmes. Dans certains pays la femme est
abaissée et humiliée au point de ne plus entrer en considération. Elle doit se
voiler pour n’être qu’une ombre.
Voici
un court extrait du livre intitulé « Islam – 100 questions » :
« L’interdiction aux femmes de conduire une voiture en Arabie Saoudite
s’inscrit dans le désir de les soumettre à tout contrôle. Une Saoudienne peut
donc voyager en voiture à l’extérieur de chez elle, mais en compagnie d’un
chauffeur. Il a le devoir de la conduire à l’endroit de son choix, mais
d’informer ensuite son mari, où elle est allée, ce qu’elle a fait, et qui elle
a rencontré » - fin de citation (page 33).
Tous
ses pas et ses conversations sont soumis à un contrôle constant. Devant les
tribunaux de ces pays deux témoignages de femmes valent un témoignage d’homme.
S’agissait-il
d’une telle attitude dans la pensée des Ecritures ! Il semble que Dieu ait
eu en vue quelque chose de différent, plus proche de la sollicitude et de
l’aide que de la tyrannie.
Ainsi
comme nous le voyons, le mépris de Vasthi a pris une
telle ampleur que le décret royal fut envoyé dans toutes les provinces -
« Il envoya des lettres à toutes les provinces du royaume, à chaque
province selon son écriture et à chaque peuple selon sa langue ; elles
portaient que tout homme devait être le maître dans sa maison, et qu’il
parlerait la langue de son pays » - v. 22.
Cette
prise de position est très proche de celle décrite par l’apôtre Paul lorsqu’il
déclare :
« Je
veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que
l’homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. » - 1 Corinthiens 11 : 3.
La
parole de Dieu est invariable, car elle est approuvée par sept conseillers,
c’est-à-dire par l’ensemble des recommandations des Ecritures, celles des
prophètes, de notre Seigneur et des apôtres.
Lorsque
l’apôtre Paul s’adresse aux Nouvelles Créatures en Christ, il déclare : « Je
dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs
de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et
l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre
eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez. » - Galates
5 : 16, 17.
Aujourd’hui
dans les pays dits chrétiens, l’égalité des droits acquis par les femmes,
conduisit à l’émancipation et à l’indépendance. La majorité des femmes travaille,
elles peuvent tout acquérir, et ne se priver de rien. Il ne suffit pour cela
que de regarder les vitrines des magasins. Leur propre liberté se transforme
très souvent en esclavage et en drame, dont les premières victimes sont les
enfants. Le respect et la considération mutuels semblent de plus en plus faire
défaut. Cette situation est de plus en plus montrée du doigt par les médias.
Notre
société occidentale n’a jamais connu de défaite comme celle qui caractérise le
monde aujourd’hui. Cette situation conduit souvent à la négligence du rôle
maternel, aux abus et à la chute.
C’est
pourquoi le verdict du roi Assuérus à l’égard de Vasthi
à toute sa logique.
Dieu
connaît chaque détail de l’accomplissement de son plan, et cela depuis les
temps les plus reculés. Il nous le montre dans le peuple d’Israël par des
images, des types et des figures, que nous interprétons à bon escient
aujourd’hui. Tout cela contribue à l’édification de la maison de la foi.
Aujourd’hui toutes les sources prophétiques nous permettent de comprendre dans
une grande mesure les intentions divines, qui ne peuvent être discernées par
tous ceux qui ne sont pas éclairés par la Parole de Vérité.
Notre
Seigneur montra un jour ce contraste lorsqu’Il
dit : « C’est donc à leurs fruits que vous les reconnaîtrez. Ceux
qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront
pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de
mon Père qui est dans les cieux. Plusieurs me diront en ce jour-là :
Seigneur, Seigneur, n’avons-nous pas prophétisé par ton nom ? N’avons-nous
pas chassé des démons par ton nom ? Et n’avons-nous pas fait beaucoup de
miracles par ton nom ? Alors je leur dirai ouvertement : Je ne vous
ai jamais connus, retirez-vous de moi, vous qui commettez l’iniquité. »
- Matthieu 7 : 20 - 23.
A la
classe anti-typique d’Esther il est dit : « Ne crains point, petit
troupeau ; car votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume. »
- Luc 12 : 32.
Il
n’est donc pas surprenant que l’apôtre Paul ait donné la recommandation suivante :
« Examinez-vous vous-mêmes, pour savoir si vous êtes dans la foi ;
éprouvez-vous vous-mêmes. Ne reconnaissez-vous pas que Jésus-Christ est en
vous ? à moins peut-être que vous ne soyez
réprouvés. » - 2 Corinthiens 13 : 5.
Dans
les Ecritures, que ce soit l’Eglise véritable ou l’église de contrefaçon, elles
sont représentées par des « femmes ». Comme nous l’avons
mentionné : si Vasthi nous représente l’église
nominale, contrefaite, dans ce cas Esther qui fut choisie sur des bases
particulières, peut admirablement nous représenter l’Eglise véritable, le
Petit Troupeau, l’Epouse de Christ.
Que se
passe-t-il lors de la seconde présence du Seigneur, lorsqu’Il
vint faire rendre des comptes à ses serviteurs ? La parabole du blé et de
l’ivraie nous montre qu’ils devaient croître ensemble jusqu’au temps de la
moisson. Cela veut dire que pendant toute la période de l’âge de l’Evangile,
il se trouvait deux classes dans l’église nominale. Il était difficile de
distinguer l’une de l’autre.
Quand
vint le temps approprié, la classe de l’ivraie était très nombreuse, et elle
fut rejetée. Nous lisons en Apocalypse 18 : 1 - 3 : « Après
cela, je vis descendre du ciel un autre ange, qui avait une grande
autorité ; et la terre fut éclairée de sa gloire. Il cria d’une voix
forte, disant : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la
grande ! Elle est devenue une habitation de démons, un repaire de tout
esprit impur, un repaire de tout oiseau impur et odieux, parce que toutes les
nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, et que les rois de la
terre se sont livrés avec elle à l’impudicité, et que les marchands de la terre
se sont enrichis par la puissance de son luxe. » Voilà de quoi se
composait le festin anti-typique de Vasthi.
Lisons
ce que nous rapporte l’Apocalypse 18 : 22 - 24 : « Et l’on
n’entendra plus chez toi les sons des joueurs de harpe, des musiciens, des
joueurs de flûte et des joueurs de trompette, on ne trouvera plus chez toi
aucun artisan d’un métier quelconque, on n’entendra plus chez toi le bruit de
la meule. La lumière de la lampe ne brillera plus chez toi, et la voix de
l’époux et de l’épouse ne sera plus entendue chez toi, parce que tes marchands
étaient les grands de la terre, parce que toutes les nations ont été séduites
par tes enchantements, et parce qu’on a trouvé chez elle le sang des prophètes
et des saints et de tous ceux qui ont été égorgés sur la terre ».
Jusqu’à
la seconde présence du Seigneur, le peuple de Dieu remplissait un rôle utile
dans Babylone. Maintenant que Babylone est rejetée, la classe du blé est depuis
le retour du Seigneur invitée à en sortir. Il n’y a donc plus de véritable
chant ni de musique dans ce système. On ne peut plus y entendre le cantique de
Moïse et de l’Agneau.
Aujourd’hui,
la doctrine si importante du Haut Appel est méconnue dans toutes les églises
dites chrétiennes. Comme il en fut jadis, de nos jours tous les prédicateurs
religieux prêchent le ciel pour leurs adeptes respectifs, mais aucun d’entre
eux ne met l’accent sur le reniement de soi, sur le baptême dans la mort de
Christ, ni sur la consécration réelle. La délivrance de l’homme du péché, de la
condamnation de la mort qui doit intervenir dans le Royaume de Christ n’a pas
plus d’écho.
Au
contraire, les musiciens de Babylone (les conducteurs, prêtres, évêques,
cardinaux et le pape) jouent de fausses mélodies, annonçant l’unification de
tous les chrétiens sous le patronage du conseil œcuménique, qui doit
soi-disant garantir aux hommes la paix et la sécurité.
La
lumière du véritable Evangile s’est complètement éteinte, comme nous le dit
Jérémie dans sa prophétie : « Fuyez de Babylone, et que chacun
sauve sa vie, de peur que vous ne périssiez dans sa ruine ! Car c’est un
temps de vengeance pour l’Eternel ; il va lui rendre selon ses œuvres.
Babylone était dans la main de l’Eternel une coupe d’or, qui enivrait toute la
terre ; les nations ont bu de son vin : C’est pourquoi les nations
ont été comme en délire. Soudain Babylone tombe, elle est brisée » -
Jérémie 51 : 6, 7.
Dorénavant,
la véritable Eglise se trouve en dehors des influences de Babylone, en dehors
de ses murs sectaires, elle bénéficie de la liberté de Christ et c’est la
raison pour laquelle elle ne se trouve plus dans ce système. Quiconque a des
oreilles pour entendre, qui aspire à la Vérité, fera tout pour en sortir, et
Dieu l’aidera dans cette démarche.
Actuellement
nous observons un silence absolu, car le mouvement œcuménique attire à lui
presque toutes les églises. La voix des petits groupes religieux est
pratiquement imperceptible.
Devons-nous
donc nous étonner si aujourd’hui des masses impressionnantes de personnes qui
se composent d’une multitude de mouvements religieux organisés, qui
prétendent tous appartenir à Christ et constituer son Royaume, furent
déshérités lors de la seconde présence du Seigneur ?
Pour
montrer que les choses sont bien ainsi, les Ecritures nous donnent de
nombreuses descriptions prophétiques. Voyons la prophétie d’Esaïe
47 : 1, 5 : « Descends, et assieds-toi dans la poussière,
vierge, fille de Babylone ! Assieds-toi à terre, sans trône, Fille des
Chaldéens ! On ne t’appellera plus délicate et voluptueuse.
...
Assieds-toi en silence, et va dans les ténèbres, Fille des Chaldéens ! On
ne t’appellera plus la souveraine des royaumes. »
Ne voyons-nous
pas ici l’accomplissement exact de l’image de Vasthi
de notre étude ! Mais poursuivons aux versets 7 à 11 :
« ...
Tu disais : A toujours je serai souveraine ! Tu n’as point mis dans
ton esprit, tu n’as point songé que cela prendrait fin. Ecoute maintenant ceci,
voluptueuse qui t’assieds avec assurance, et qui dis en ton cœur : Moi, et
rien que moi ! Je ne serai jamais veuve, et je ne serai jamais privée
d’enfants ! Ces deux choses t’arriveront subitement, au même jour, la
privation d’enfants et le veuvage ; elles fondront en plein sur toi,
malgré la multitude de tes sortilèges, malgré le grand nombre de tes
enchantements. Tu avais confiance dans ta méchanceté, tu disais : Personne
ne me voit ! Ta sagesse et ta science t’ont séduite, et tu disais en ton
cœur : Moi, et rien que moi ! Le malheur viendra sur toi, sans que tu
en voies l’aurore ; la calamité tombera sur toi, sans que tu puisses la
conjurer ; et la ruine fondra sur toi tout à coup à l’improviste ».
Dans
la prophétie symbolique, une « ville » signifie un gouvernement
religieux soutenu par le pouvoir et l’influence. La même méthode
d’interprétation s’applique à la Babylone mystique, le grand royaume
ecclésiastique « la grande cité », qui est décrite comme une église
apostate qui a été élevée à la puissance et à la domination, soutenue à un
degré considérable par les rois de la terre, les pouvoirs civils, qui sont tous
plus ou moins intoxiqués par son esprit et par ses doctrines.
C’est
pour son infidélité au Seigneur dont elle prétend porter le nom, et pour son
infidélité au noble privilège qui lui était offert d’être l’épouse de Christ,
qu’elle fut rejetée.
De
même que, dans le type, le nom de Babylone s’appliquait, non seulement à la
ville, mais également à l’empire tout entier, ainsi le terme symbolique
« Babylone » s’applique, non seulement aux grandes organisations
religieuses, papale et protestante, mais aussi dans son sens le plus large, à
toute la chrétienté nominale.
« Après
ces choses, lorsque la colère du roi Assuérus se fut calmée, il pensa à Vasthi, à ce qu’elle avait fait, et à la décision qui avait
été prise à son sujet. Alors ceux qui servaient le roi dirent : Qu’on
cherche pour le roi des jeunes filles, vierges et belles de figure ; que
le roi établisse dans toutes les provinces de son royaume des commissaires
chargés de rassembler toutes les jeunes filles, vierges et belles de figure, à
Suse, la capitale, dans la maison des femmes, sous la surveillance d’Hégué, eunuque du roi et gardien des femmes, qui leur
donnera les choses nécessaires pour leur toilette. » - Esther 2 : 2 - 4.
Le
livre d’Esther nous rapporte que parmi toutes les jeunes filles de Suse, il se
trouva Esther (qui s’appelait auparavant Hadasa).
Elle était belle de taille et de figure. Elle avait perdu ses parents, et fut
adoptée par Mardochée qui était son oncle. Tous deux étaient Juifs. Esther fut
conduite dans la maison du roi, sous la surveillance d’Hégaï,
l’eunuque du roi et gardien des femmes. Il est dit que celui-ci « s’empressa
de lui fournir les choses nécessaires pour sa toilette et pour sa subsistance,
lui donna sept jeunes filles choisies dans la maison du roi, et la plaça avec
ses jeunes filles dans le meilleur appartement de la maison des femmes. »
- Esther 2 : 9, 10.
Voyons
maintenant la signification de cet épisode sur fond de la seconde présence de
notre Seigneur, qui a un lien très étroit avec les paroles déjà citées – « Et
j’entendis du ciel une autre voix qui disait : Sortez du milieu d’elle,
mon peuple, afin que vous ne participiez point à ses péchés, et que vous
n’ayez point de part à ses fléaux. » - Apocalypse 18 : 4, 5.
Cette
voix fut entendue après la chute de Babylone. Ceux qui l’ont entendue se sont
séparés de l’esprit mauvais de ce système. Ils ont abandonné les croyances
dogmatiques et traditionnelles pour se concentrer sur la Parole de Dieu, sur
les enseignements des prophètes, de notre Seigneur et des apôtres.
Hégaï
fournit à Esther « les choses nécessaires pour sa toilette et pour sa
subsistance … et la plaça avec ses jeunes filles dans le meilleur appartement
de la maison des femmes. »
Il est
vraisemblable qu’il soit montré dans les jeunes filles qui accompagnaient
Esther (elles étaient au nombre de sept) les résultats de la participation à
la nourriture au temps convenable. Il y eut des divisions issues de l’unique
table spirituelle garnie. Aujourd’hui, combien de mouvements religieux, qui au
commencement avaient cette nourriture, se tracèrent chacun leur propre chemin.
Quelle
est la part accordée à l’Eglise de la période de Laodicée ! Elle n’est
nulle autre que celle dont fait allusion Jude au verset 20 : « Pour
vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, et priant
par le saint Esprit, maintenez-vous dans l’amour de Dieu, en attendant la
miséricorde de notre Seigneur Jésus-Christ pour la vie éternelle. »
Nous
lisons : « Ecris à l’ange de l’Eglise de Laodicée : … Voici,
je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la
porte, j’entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. Celui qui
vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu et
me suis assis avec mon Père sur son trône. » - Apocalypse 3 : 20,
21.
Ainsi,
comme nous le remarquons, au temps approprié notre Seigneur envoya son ange, un
messager et serviteur pour donner la nourriture au temps convenable aux
membres de l’Eglise, comme il Le fit avec Hégaï qui
pourvut aux besoins d’Esther.
C’est
notre Seigneur qui, lors de sa mission terrestre il y a 2000 ans, annonça la
légitimité d’un tel serviteur.
Lisons
ce qu’Il dit à ce propos : « Quel est donc le serviteur fidèle et
prudent, que son maître a établi sur ses gens, pour leur donner la nourriture
au temps convenable ? Heureux ce serviteur, que son maître, à son arrivée,
trouvera faisant ainsi ! Je vous le dis en vérité, il l’établira sur tous
ses biens. » - Matthieu 24 : 45 - 47.
Nous
voulons attirer ici l’attention sur l’abondance de la nourriture qui fut
préparée pour l’Eglise de la fin de l’Age. Au verset 12 du chapitre 2 du livre
d’Esther nous lisons : « Pendant ce temps, elles prenaient soin de
leur toilette, six mois avec de l’huile de myrrhe, et six mois avec des
aromates et des parfums en usage parmi les femmes. »
Tout
comme Esther, comme nous l’avons vu dans le verset 9 « reçut des choses
pour sa toilette et pour sa subsistance », la classe de l’Eglise, elle
aussi reçut un traitement de faveur destiné à rendre ceux qui la composent
acceptables devant le Seigneur.
L’invitation
royale, l’influence du saint Esprit et la participation aux précieuses
promesses leur permet de se préparer à la rencontre avec le Seigneur.
Cette
classe de personnes bénéficie de la communion avec le Père céleste, grâce aux
mérites de notre cher Sauveur, pendant que tous les autres mouvements
religieux, issus de la même nourriture au temps convenable poursuivent leur
propre chemin.
Voyons
ce que nous dit l’apôtre Paul en 2 Corinthiens 11 : 2 - 4 : « Car
je suis jaloux de vous d’une jalousie de Dieu, parce que je vous ai fiancés à
un seul époux, pour vous présenter à Christ comme une vierge pure. » L’apôtre
Paul avait un but très noble, il prodigua le soin nécessaire à l’Eglise
primitive.
Il est
surprenant de voir qu’une expérience semblable à celle d’Esther eut lieu du
temps de Daniel. Nébucadnetsar, roi de Babylone,
marcha contre Jérusalem et l’assiégea. Le roi de Juda Jojakim
fut livré entre ses mains et déporté. Nébucadnetsar
donna l’ordre à « Aschpenaz, chef de ses
eunuques, d’amener quelques-uns des enfants d’Israël de race royale ou de famille
noble, de jeunes garçons sans défaut corporel, beaux de figure, doués de
sagesse, d’intelligence et d’instruction, capables de servir dans le palais du
roi. » - Daniel 1 : 3, 4.
Le roi
leur assigna pour chaque jour une portion des mets de sa table et du vin dont
il buvait. Ce traitement de faveur devait durer trois années. Cette décision
royale posa un cas de conscience à Daniel et à ses trois compagnons, qui
n’étaient pas habitués à manger certaines nourritures que la loi de Moïse interdisait.
Après une hésitation, le chef des eunuques accepta une expérience de dix jours
qui consistait à ne manger que des légumes et ne boire que de l’eau. Au bout de
dix jours, ils avaient meilleur visage et plus d’embonpoint que tous les jeunes
gens qui mangeaient les mets du roi. Cette expérience pouvait donc se renouveler
sans porter un préjudice moral quelconque à Daniel, ni mettre en danger la tête
du chef des eunuques.
Après
ces trois années, « Le roi s’entretint avec eux ; et parmi tous ces
jeunes gens, il ne s’en trouva aucun comme Daniel, Hanania,
Mischaël et Azaria. Ils
furent donc admis au service du roi. Sur tous les objets qui réclamaient de la
sagesse et de l’intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les
trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient
dans tout son royaume. » - Daniel 1 : 19, 20.
Quelle
similitude étrange avec le récit d’Esther. Dieu dirige et protège son
peuple ; qui pourrait en douter un seul instant ? La vérité fait toujours
la différence.
Le
chapitre 2 du livre d’Esther se termine sur une note très optimiste : « Le
roi aima Esther plus que toutes les autres femmes, et elle obtint grâce et
faveur devant lui plus que toutes les autres jeunes filles. Il mit la couronne
royale sur sa tête, et la fit reine à la place de Vasthi. »
- Esther 2 : 17.
Le nom
de Vasthi n’apparaît plus dans la suite du récit
d’Esther.
Quant
à Esther, elle fut couronnée reine et devint l’épouse du roi Assuérus. Cette
image est admirablement bien décrite par Jean lorsqu’il se trouvait sur l’île
de Patmos : « Je regardai, et voici,
l’Agneau se tenait sur la montagne de Sion, et avec lui cent quarante-quatre
mille personnes, qui avaient son nom et le nom de son Père écrits sur leurs
fronts. » - Apocalypse 14 : 1.
« Sois
fidèle jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie. » - Apocalypse 2 : 10.
« Celui
qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j’ai vaincu
et me suis assis avec mon Père sur son trône. » - Apocalypse 3 : 21.
C’est
alors que le roi Assuérus fit un grand festin en l’honneur d’Esther, et il
accorda du repos aux provinces - « Le roi donna un grand festin à tous
ses princes et à ses serviteurs, un festin en l’honneur d’Esther ; il
accorda du repos aux provinces, et fit des présents avec une libéralité
royale. » - Esther 2 : 18.
Cette
merveilleuse conclusion aura son accomplissement après que la classe de
l’Eglise sera glorifiée. Viendront alors toutes les bénédictions promises qui
seront déversées sur toute l’humanité – « L’Eternel
des armées prépare à tous les peuples, sur cette montagne, un festin de mets
succulents, un festin de vins vieux, de mets succulents, pleins de moelle, de
vins vieux, clarifiés. Et sur cette montagne il anéantit le voile qui voile
tous les peuples, la couverture qui couvre toutes les nations ; Il
anéantit la mort pour toujours ; Le Seigneur, l’Eternel, essuie les larmes
de tous les visages, il fait disparaître l’opprobre de son peuple, car
l’Eternel a parlé. En ce jour l’on dira : Voici, c’est notre Dieu, en qui
nous avons confiance, et c’est lui qui nous sauve ; c’est l’Eternel, en
qui nous avons confiance ; soyons dans l’allégresse, et réjouissons-nous
de son salut ! Car la main de l’Eternel repose sur cette montagne. »
- Esaïe 25 : 6 - 10.
Fr. J. W.