« PROPHETIES CONTRE LES BERGERS »

 

EZECHIEL 34

 

LES BERGERS A LA RECHERCHE DE LEURS INTERETS - ILS SE NOURRISSENT EUX-MEMES, MAIS PAS LE TROUPEAU - LE VRAI BERGER VIENT - VA A LA RECHERCHE DES BREBIS DISPERSÉES - NOURRIT LE TROUPEAU - SOIGNE LES MALADES ET LES FAIBLES - REPRIMANDE LES EGOÏSTES DU TROUPEAU - DAVID SERA LE NOUVEAU BERGER - UN TROUPEAU, UN BERGER - « LE SEIGNEUR EST MON BERGER. »

 

« C'est moi qui ferai paître mes brebis. » - Ezéchiel 34 : 15.

 

 

 

L'étude d'aujourd'hui est une parabole qui, nous le croyons, s’applique au temps actuel. Elle commence par une mise en accusation des bergers, les pasteurs du troupeau du Seigneur. Elle les accuse de négliger les brebis en leur faveur. Elle déclare qu'ils s'appro­prient la laine des brebis et dévorent le meilleur du troupeau, mais négligent de le nourrir. Ils négligent de les mener « aux verts pâturages » de la Parole de Dieu et aux « eaux paisibles » de la vérité divine. La para­bole décrit le troupeau du Seigneur, dispersé ça et là ; certaines brebis sont blessées, d’autres déchirées, d’autres encore maigres et affamées et toutes sont né­gligées, dans la mesure où cela concerne les faux ber­gers.

Nous ne comprenons pas qu’il puisse s’agir des chrétiens nominaux, mais des vrais saints de Dieu. La chrétienté nominale s’en sort assez bien, mais le Sei­gneur ne reconnaît pas, purement et simplement, les chrétiens nominaux comme faisant partie de son trou­peau. Ils sont l’ivraie, mais non le blé ; ils sont les boucs, pas les brebis. Les bergers qui ne s’inquiètent pas des brebis, qui négligent de leur fournir de la nour­riture spirituelle, qui ne les aident pas à la trouver, à se l'approprier, sont trop souvent occupés avec les boucs – qui sont les éléments mondains de leurs congréga­tions. Les règlements de leurs églises s’appliquent souvent principalement à la classe des boucs, de l’ivraie. Ceux-ci ne s’inquiètent pas de la nourriture spi­rituelle ; Il leur faut se divertir, organiser des repas, des rencontres amicales, écouter des discours sur la politi­que, ou des dissertations inoffensives bien agrémen­tées de plaisanteries. Ne fournissent-ils pas la majeure partie de l'argent ? Ne se retireraient-ils pas de l'église si la nourriture spirituelle y était distribuée ? Pour cette raison, certains contribuent à établir des « espaces pour fumeurs », des maisons paroissiales, remplies de jeux, etc.

Mais ces bergers n'ont pas été nommés par le Sei­gneur pour s'occuper des boucs et de la classe de l'ivraie, mais pour s'occuper du blé, de ses brebis. Ils sont les pasteurs ou les bergers infidèles ; cette pro­phétie constitue pour eux une réprimande. Le vrai troupeau de Dieu est dispersé ; il se trouve quelques brebis à cet endroit-ci, quelques autres en un autre lieu ; il y en a dans beaucoup de dénominations et aussi à l’extérieur de toutes ces dénominations. EIles deviennent la proie de gens du monde à caractère brutal et sont prises au piège de diverses fausses doc­trines, mais « mes pasteurs ne se sont pas mis à la recherche de mon troupeau, mais ils se sont nourris eux-mêmes et non pas mon troupeau. En consé­quence, ô vous, bergers, écoutez la parole du Sei­gneur ! Ainsi parle le Seigneur Dieu. Voici, je suis contre les bergers ; et je réclamerai mon troupeau de leur main ; je les ferai cesser de paître le troupeau, cesser de nourrir le troupeau ; eux-mêmes ne se nour­riront plus, non plus, car je délivrerai mon troupeau de leur bouche ».

 

LE BERGER QUI RASSEMBLE SON TROUPEAU

Beaucoup d'Etudiants de la Bible croient que ce texte est en cours d'accomplissement - que nous vi­vons dans la parousia de Christ et que Celui-ci est pré­sent dans le monde depuis quelques années, cher­chant les vrais consacrés de son peuple, pour les ras­sembler à Lui, les tirant hors de tous les systèmes sectaires et du monde. Il est certainement vrai que les bergers cessent de nourrir le troupeau ; car il en est très peu, d’entre le troupeau constituant le peuple consacré au Seigneur, qui continuent à chercher de la nourriture spirituelle de leurs mains. Affamés, ils errent ça et là, en grand danger de tomber dans les divers pièges de l'adversaire.

Cependant, le Grand Berger Lui-même est avec son troupeau et Il fait entendre sa voix ; et les brebis se rassemblent auprès de Lui, en provenance de chaque nation et de chaque dénomination. Ce que Jésus a dit est vrai : « mes brebis entendent ma voix, … et … me suivent » ; « elles ne suivront point un étranger … parce qu’elles ne connaissent pas la voix des étran­gers » (Jean 10 : 27, 5). La voix du Seigneur, celle du Grand Berger, doit s’entendre maintenant parmi ses brebis, parce que c'est le temps de sa Seconde Pré­sence. Il est sur le point de compléter les membres de son troupeau, celui de l’âge de l’Evangile, et de les glo­rifier auprès de Lui-même dans la Première Résurrec­tion. A coup sûr, la bonté et la miséricorde les accom­pagneront ; ils habiteront dans la maison de l'Eternel pour toujours.

« Car ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Voici, j'aurai soin moi-même de mes brebis, et j'en ferai la revue. Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l'obscurité. Je les retirerai d'entre les peuples, je les rassemblerai des diverses contrées, et je les ramènerai dans leur pays. » - Ezéchiel 34 : 11-13.

La patrie des brebis du Seigneur de cet âge de l'Evangile est le ciel même et, lorsqu’Il dit qu’Il les y rassemble, cela implique le changement propre à leur résurrection. Ils seront alors dans le royaume avec Jé­sus – étant  toujours ses brebis, toujours son troupeau, toujours sa jeune mariée, toujours ses membres. Mais Il déclare également : « J'ai encore d'autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie ; celles-là aussi, il faut que je les amène ; elles entendront ma voix, et il y aura un seul troupeau, un seul berger. » - Jean 10 : 16.

 

LE DEUXIÈME TROUPEAU ET SA BERGERIE

Nous croyons que ces autres brebis du Seigneur incluront tous ceux d’entre le genre humain qui, durant le Royaume Millénaire, se prévaudront avec joie des mesures importantes prévues en leur faveur par le Seigneur, dans son plan. Ce sont des autres brebis dans ce sens qu'elles seront d'une nature différente de celle du troupeau que le Seigneur choisit pendant cet âge de l'Evangile. Ce dernier est actuellement appelé, rassemblé et engendré à la nature divine, à une nature spirituelle, ses membres parviendront à cette nature spirituelle par un changement propre à leur résurrec­tion, selon qu’il est écrit en 1 Corinthiens 15 : 50 : « La chair et le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu. »

Les autres brebis constitueront le grand troupeau du Seigneur, la grande famille d’Adam, rachetée par Jésus. Pendant mille ans s’effectueront l’appel, le ras­semblement de l'humanité et la séparation entre les brebis et les boucs, comme cela est indiqué en Mat­thieu 25 : 31-46. Il sera accordé au monde entier l'oc­casion de faire son choix, pour faire partie soit des brebis ou des boucs. Et rien dans les Ecritures ne nous fait savoir si les plus nombreux seront les brebis ou les boucs. Nous sommes simplement informés que tous seront invités à devenir des brebis du Seigneur, à se trouver sous sa protection bienveillante de berger ; ce faisant, en Lui prouvant leur fidélité et en développant son esprit, la ressemblance à son caractère, il leur sera accordé la vie éternelle sur le plan humain, le plan ter­restre.

Alors, le Seigneur introduira le rétablissement, men­tionné par St Pierre (Actes 3 : 19-21), et qui sera offert à Adam et à toute sa race, à ceux qui n’auront pas été appelés au cours de cet âge de l’Evangile. Leur appel ne sera pas si élevé que celui de l’âge de l’Evangile, mais sera évidemment glorieux. La terre entière - un Paradis, un paradis terrestre - sera leur lot éternel, mais ce ne sera pas la maison céleste à laquelle l'église est invitée. La bénédiction du monde sera le rétablissement à la perfection humaine, à l'image et à la ressemblance de Dieu, dans la chair, mais ce ne sera pas l'équivalent de la nature spirituelle accordée à l'église de cet âge-ci ; ce sera néanmoins une chose merveilleusement grande.

Quant aux boucs de ce temps-là, Dieu merci ! ils ne doivent pas être tourmentés, comme beaucoup d’entre nous l’ont supposé. Ils doivent être plutôt retranchés de la vie, comme l’implique le mot grec kolasin. « Ceux-ci [les boucs] iront à un retranchement éternel ; mais les justes [les brebis] à la vie éternelle. » (Matthieu 25 : 46). Le Grand Berger, qui rassemble maintenant son troupeau de l’âge de l’Evangile, restera donc pendant mille ans pour rassembler entièrement tout son trou­peau de l'âge Millénaire, pour le séparer totalement de tous ceux qui auront un esprit contraire, et détruire complètement ceux qui ne seront pas ses brebis. Tous ceux qui, véritablement, aimeront la droiture et haïront l'iniquité, lorsqu’une franche opportunité leur sera don­née de comprendre et de prendre position, choisiront la droiture et deviendront les brebis du Seigneur. Tous les autres, les méchants, mourront, selon qu’il est écrit : « Il détruit tous les méchants. » - Psaume 145 : 20.

« C'est moi qui ferai paître mes brebis, c'est moi qui les ferai reposer, dit le Seigneur. Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade. Mais je détruirai celles qui sont grasses et vigoureuses. Je veux les paître avec justice. » - Ezé­chiel 34 : 15, 16.

 

LE TROUPEAU CRITIQUÉ EGALEMENT

Ce n’est pas simplement les bergers, les pasteurs, les prédicateurs, les ministres qui sont réprimandés par le Seigneur, mais également certains d’entre son trou­peau, n’occupant pas de positions officielles. Ils sont également concernés au jour de la présence du Sei­gneur, comme nous le lisons aux versets 17-22 : « Et vous, mes brebis, ainsi parle le Seigneur, l'Eternel : Voici, je jugerai entre brebis et brebis, entre béliers et boucs. Est-ce trop peu pour vous de paître dans le bon pâturage, pour que vous fouliez de vos pieds le reste de votre pâturage ? De boire une eau limpide, pour que vous troubliez le reste avec vos pieds ? Et mes brebis doivent paître ce que vos pieds ont foulé, et boire ce que vos pieds ont troublé ! C'est pourquoi ainsi leur parle le Seigneur, l'Eternel : Voici, je jugerai entre la brebis grasse et la brebis maigre. Parce que vous avez heurté avec le côté et avec l'épaule, et frappé de vos cornes toutes les brebis faibles, jusqu'à ce que vous les ayez chassées, je porterai secours à mes brebis, afin qu'elles ne soient plus au pillage, et je jugerai entre brebis et brebis. »

Le Nouvel Ordre de choses en rapport avec le Royaume du Messie est porté ici à notre connaissance. Ceci a déjà commencé en ce qui concerne l'église de l'Evangile. Certains, bien en vue dans la chrétienté, s’occupant de ses affaires, mais ne considérant pas les véritables brebis du Seigneur comme peuple particu­lier, seront réprouvés par le Seigneur en ce jour. Les pauvres, les rejetés, ceux qui sont d’un caractère parti­culier, le Seigneur les appelle son troupeau, qu'Il devait en ce temps-ci et d’une manière spéciale, rassembler, nourrir et guérir. N’en n'est-il pas ainsi ? Le Seigneur ne nourrit-Il pas ses brebis, ne les bénit-Il pas indé­pendamment de tout sectarisme, partout où elles se trouvent, dans tous les pays ? En vérité, Il les recher­che et les nourrit ; et bientôt, quand le temps de la moisson sera clôturé, ces brebis seront recueillies dans la bergerie céleste. Et ensuite, le bon travail qui com­mença par les brebis de l'Evangile s’étendra à l'huma­nité.

Jamais plus, le Seigneur ne laissera ses brebis sans soins. Nous ne devons pas comprendre par là qu'Il fit une erreur en disant : « je pars, et je revien­drai » ; nous devons plutôt comprendre qu’Il laissa son troupeau pendant un certain temps dans le but de le tester, de l’éprouver et dans l'intérêt de son dévelop­pement, afin que ceux qui Lui sont fidèles, et qui de­meurent fidèles aux principes de la droiture et aux ins­tructions de sa Parole, puissent se manifester, même s’ils furent dispersés, et afin que d'autres puissent aussi se manifester comme infidèles. Il est cependant encourageant de savoir que pendant tout l'âge Millé­naire, et ce jusqu'à ce que tout le travail de perfection­nement des brebis ait été accompli, le Berger sera avec elles, comme nous le lisons aux versets 23-25 : « J'établirai sur elles un seul pasteur, qui les fera paî­tre, mon serviteur David ; il les fera paître, il sera leur pasteur. Moi l'Eternel je serai leur Dieu, et mon servi­teur David sera prince au milieu d'elles. Moi, l'Eternel, j'ai parlé. Je traiterai avec elles une alliance de paix, et je ferai disparaître du pays les animaux sauvages ; el­les habiteront en sécurité dans le désert, et dormiront au milieu des forêts. »

Cela ne veut pas dire que le prophète David de ja­dis doit être fait représentant de Jéhovah et qu’il lui sera donné le soin de s’occuper des brebis à l'avenir. Le mot David signifie bien-aimé ; la pensée est, comme nous le croyons, qu’il est question de l'antitype de Da­vid. Jésus est, à un degré prééminent, le bien-aimé du Père ; et la classe de l'épouse, les membres de l'église, doivent être les membres de Christ, leur Tête – les membres du Bien-aimé. Ainsi, comme le Seigneur Jé­sus le déclara au sujet de son peuple : « Le Père lui-même vous aime. »

Nous voyons ainsi que le Christ, Tête et Corps -- Jésus et l'église -- doivent devenir le David antitypique, ou le Bien-aimé de Dieu, aux soins duquel seront confiés tous ceux qui deviendront ses brebis pendant l'âge Millénaire, ou qui désireront le devenir. Les bêtes sauvages, représentant ceux qui accompliront le mal, qui dévoreront, détruiront et nuiront, seront amenées à cesser d’accomplir leurs méfaits, et le monde entier deviendra « une bergerie ». Il ne sera pas nécessaire de bâtir une bergerie spéciale en construisant des bar­rières pour se protéger des ennemis, car les brebis se trouveront dans un état de tranquillité et de repos – « dans les forêts ».

En d'autres termes, la fin du Millenium témoignera de ce que le Seigneur déclara : « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute sa montagne sainte. » (Esaïe 11 : 9). Elle témoignera également de ce que Jésus dé­clara, à savoir qu’à partir de ce temps-là, Il essuiera toute larme de leurs yeux, et la mort ne sera plus, et il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premiè­res choses auront disparu. « Et celui qui était assis sur le trône dit : Voici, je fais toutes choses nouvelles. » (Apocalypse 21 : 3-5). Quant à Satan, il sera lié pour ne plus tromper le monde jusqu'à ce que le Messie ait entièrement accompli le travail de perfectionnement du troupeau.

 

WT1915 p.5693

 


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