THOMAS : Les affaires des
nations s'imbriquent tellement les unes dans les autres que tous les problèmes,
financiers, économiques ou autres atteignent rapidement une dimension mondiale et
exigent la concertation de toutes les nations pour être résolus.
PIERRE : C'est exact. Que ce soit à I' ONU ou au cours d'autres
conférences internationales, nos gouvernants s'efforcent de les résoudre, mais,
après toutes leurs discussions, s'impose de plus en plus la nécessité d'un
gouvernement mondial unique, qui prendrait en mains les affaires de toutes les
nations et les traiterait sur la base de la justice et de l'amour du prochain.
THOMAS : Pierre, y aura-t-il jamais un gouvernement dont l'autorité
s'exercera sur la terre entière ? La Bible dit-elle quelque chose à propos d'un
tel gouvernement ?
PIERRE : Thomas, depuis 19 siècles, les chrétiens prient pour
l'instauration d'un tel gouvernement.
THOMAS : Fais-tu allusion à la prière : “Que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel” ?
PIERRE : Parfaitement, Thomas, et quand cette prière sera exaucée,
le monde sera dirigé par le gouvernement le plus merveilleux jamais instauré
sur terre.
THOMAS : C'est possible, Pierre. Je sais que la Bible parle
beaucoup du Royaume du Seigneur. Mais je me souviens aussi que Jésus a dit :
“Le Royaume de Dieu est au dedans de vous”.
PIERRE : Oui, beaucoup de personnes pieuses pensent que cela veut
dire que toutes les promesses de Dieu, au sujet de son Royaume sur la terre,
signifient simplement que son influence commence à se faire sentir dans la vie
des individus quand ils se convertissent,
THOMAS : Quand tout le monde sera converti, le Royaume sera venu
et nos prières pour ce Royaume seront alors exaucées ?
PIERRE : Je connais ce point de vue, Thomas, mais vois-tu il
réduit à néant les nombreuses promesses de Dieu montrant clairement que le
Royaume de Christ sera un gouvernement effectif qui établira son contrôle sur
toutes les nations de la terre.
THOMAS : Tout de même Pierre, Jésus a dit : “Le Royaume des cieux
est au dedans de vous”. Si cela ne veut pas dire ce que je viens de suggérer,
qu'est ce que cela veut dire ?
PIERRE : Que tu t'en rendes compte ou non, Thomas, Jésus affirme
cela aux Scribes et aux Pharisiens de son temps, des hommes qu'il appela
“hypocrites” en plusieurs occasions. Pourrait-on dire en vérité que le Royaume
du ciel se trouve dans des hommes de cette sorte ?
THOMAS :Visiblement, non. Mais alors
que voulait dire Jésus ?
PIERRE : La difficulté vient de la traduction. D'après le texte
grec, ce que Jésus disait aux Pharisiens, c'était : “La Majesté royale de Dieu
est parmi vous”.
THOMAS : Ah ! C'est une autre pensée !
PIERRE : Les Pharisiens avaient posé des questions à Jésus au
sujet de Son Royaume, croyant se jouer de l'idée qu'il pourrait établir un
Royaume, et ils le rejetèrent, n'admettant pas qu'il fût le Roi promis.
THOMAS : Ce que tu dis là est bien vrai, ils l'ont vraiment
rejeté.
PIERRE : Mais Jésus mit en évidence le fait que cette majesté
royale, c'est-à-dire Lui-même, le Roi promis, était alors parmi eux, ayant été
envoyé par le Dieu du ciel pour accomplir l'œuvre du rachat par sa mort. Et ce
sera Lui, le Christ ressuscité qui, en tant que Roi légitime, instaurera sur
terre ce gouvernement universel qui s'étendra à la terre entière et apportera
aux hommes paix, joie et bonheur.
THOMAS : Eh bien ceci éclaircit la situation. Pierre, tu as parlé
des nombreuses promesses de Dieu relatives à ce gouvernement universel. Ces
promesses se trouvent-elles dans l'Ancien ou dans le Nouveau Testament ?
PIERRE : Dans les deux, Thomas. L'une d'elles se trouve
prophétisée par Jacob, qui prédit que l'un des descendants de son fils Juda
serait appelé Shiloh et que le peuple se rassemblerait
autour de lui.
THOMAS : Shiloh serait en réalité
le Christ, n'est- ce pas ?
PIERRE : C'est exact. Ce titre porte en soi une pensée de paix et
son emploi dans une prophétie concernant le Christ, donne l'assurance qu'une
paix véritable s'étendra aux hommes par lui.
THOMAS : Ce que tu dis là me rappelle le message des anges annoncé
à la naissance de Jésus : “Paix sur la terre et bonne volonté envers les
hommes”.
PIERRE : Ces paroles signifient que la venue de Jésus était l'expression
de la bonne volonté de Dieu envers les hommes, et que le Plan de Dieu prévoit
que, par le Christ, la paix sera établie sur la terre entière.
THOMAS : Pierre, est-ce cela que le prophète Esaïe
voulait dire quand il écrivait au sujet du Christ que son Royaume s’accroîtrait
et apporterait aux hommes une paix qui n'aura point de fin ?
PIERRE : C'est exactement cela.
THOMAS : Mais, Pierre, ne perdons pas de vue que Jésus est né il y
a près de deux mille ans. Jusqu'ici, les nations ne se sont pas rassemblées
autour de Lui et quand on en vient à la réalité, il n'y a pas une nation sur
terre qui désire son autorité et soit prête à l'accepter. Si Jésus est venu
pour être le Roi de la terre, dans le sens littéral que tu indiques, pourquoi
n'est-Il pas encore devenu le véritable souverain des nations ?
PIERRE : La question est bonne, Thomas, et voici ma réponse :
C'est parce qu'en attendant. Dieu appelle du milieu des nations ceux qu'il
désire associer à Son Fils Jésus-Christ, dans son Royaume. Il s'agit de l'appel
de la véritable Église de Dieu, des disciples de Christ qui sont invités à
suivre les traces de leur maître, à souffrir et à mourir avec Lui afin de vivre
et de régner avec Lui. Quand le dernier membre de cette Église aura démontré sa
fidélité, alors le Royaume de Christ, établi en puissance et en gloire, sera
manifesté au monde entier.
THOMAS : D'après cela le Plan de Dieu n'a pas failli. Veux-tu dire
cependant qur ce Royaume promis depuis longtemps, est
maintenant proche ?
PIERRE : Absolument, et pour employer une expression utilisée dans
la Bible, il est à la porte. En fait, l'autorité invisible de ce Royaume se
fait déjà sentir dans les affaires des hommes et le temps est proche où Jésus
sera reconnu Roi des Rois et Seigneur des Seigneurs.
THOMAS : II semble que l'Eternel ait fixé son heure de façon
exacte et que l'établissement du Royaume de Christ soit placé juste au point
voulu dans les expériences des nations.