EMISSIONS
"PIERRE ET THOMAS"
"IL
ANNONCERA LA JUSTICE AUX NATIONS "
THOMAS :
Pierre, je voudrais te lire un texte tiré du chapitre 42 de la prophétie
d'Ésaïe.
PIERRE : Mais,
je t'en prie.
THOMAS : “Voici
mon serviteur, que je soutiendrai, mon élu, en qui mon âme prend plaisir” . . .
Qui est ce serviteur élu ?
PIERRE : Si tu
ne l'as pas deviné, lis le chapitre 3 de l'Évangile de Matthieu au verset 17.
THOMAS :
Voilà, ... je lis : “Et voici, une voix fit entendre des cieux ces paroles :
Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui j'ai mis toute mon affection”.
PIERRE : Tu
comprends maintenant qu'il s'agit de Jésus, Serviteur élu, resté fidèle à son
Père même dans les pires difficultés et outrages ! Continue maintenant à lire
le Prophète Esaïe.
THOMAS : “J'ai
mis mon esprit sur lui, et il annoncera la justice aux nations”.
PIERRE : Voilà
exactement ce que Jésus fit. Il a apporté un esprit nouveau. Avant, la terre
était pleine de violence, les forts tyrannisaient les faibles.
THOMAS Mais
c'est encore comme cela maintenant !
PIERRE : Oui,
mais avec une certaine nuance cependant ! En effet, le christianisme a éveillé
des idées différentes . . . Prends l'exemple du pardon : pour beaucoup il
s'agit d'un sentiment de couardise alors qu'il en va très différemment pour le
chrétien.
THOMAS : Oh
oui, dans bien des pays, le pardon est considéré comme une faiblesse.
PIERRE : Le
texte dit encore qu'il annoncera la justice aux nations.
THOMAS : Quel
besoin de l'annoncer ? L'homme sait bien quand il est victime d'une injustice.
PIERRE : C'est
exact ! Mais notre texte comporte une autre pensée. Il veut dire que Jésus
devait annoncer qu'une ère viendrait où la justice reparaîtrait sur terre. Et
c'est ce que notre Seigneur a fait ! Il n'a pratiquement parlé que du Royaume
de Dieu, dans lequel la justice sera établie comme règle absolue de vie.
THOMAS : Tu
diras peut-être que je me répète, mais voilà tout de même 2000 ans de cela !
PIERRE : C'est
vrai Thomas, mais n'oublie pas que nous vivons une époque de transition,
l'époque décrite dans la deuxième épître de Paul à Timothée chapitre 3. Je cite
: “Dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles, les hommes
seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains. . . rebelles à leurs
parents, . . . Irréligieux. . . aimant le plaisir plus que Dieu, ayant
l'apparence de la piété mais reniant ce qui en fait la force !”.
THOMAS : Comme ce texte est juste !
PIERRE : Nous voyons donc se dessiner le temps où le Royaume
de Christ sera établi sur terre. Mais revenons à la prophétie d'Ésaïe. Veux-tu
continuer ta lecture, s'il te plaît ?
THOMAS : “II ne criera point, il n'élèvera point la voix et
ne la fera point entendre dans les rues”.
PIERRE : Jésus
n'a pas essayé de se faire valoir, ni d'imposer sa doctrine. Il n'a rien fait
de manière ostentatoire. Il a parlé et a marqué la conscience humaine en
annonçant la bonne nouvelle qui sera l'objet d'une grande joie pour tous les
peuples.
THOMAS : Plus
loin le prophète dit : “II ne brisera point le roseau cassé et il n'éteindra
point le lumignon qui fume encore”. Quelle est la signification de cette phrase
?
PIERRE : Sans
doute faut-il voir ici une figure de langage. Le roseau cassé, froissé, le
lumignon qui fume, c'est l'homme imparfait, déchu, éloigné de son Créateur.
THOMAS : Je
comprends maintenant : Jésus n'est pas venu pour abattre et écraser les hommes.
PIERRE : Bien
sûr que non ! La doctrine qu'il est venu apporter sur terre, ne brise pas
irrémédiablement le roseau déjà plié ; elle n'éteint pas sans espoir la mèche
d'où monte une fumée légère, elle n'écrase pas le cœur et la pensée encore
animés d'une étincelle de vie et de foi. Au contraire, il s'est écrié un jour :
“Venez à moi vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du
repos”.
THOMAS : Comme j'aurais aimé entendre ces paroles ! Je
crois qu'il devait faire bon vivre aux côtés du Christ.
PIERRE : Oh
oui ! Ecouter sa parole le long des routes de Galilée ou de Judée était un
bienfait. Ce n'est certes pas sans raison que ceux qui étaient allés l'écouter
pour trouver quelques critiques à formuler contre Lui, s'en sont retournés,
contraints de reconnaître que “jamais homme n'a parlé comme cet Homme ! ”.
THOMAS : Ce
fut une grande figure. . .
PIERRE : Plus
que tu ne l'imagines ! En effet, en plus de la bonté, de la charité à l'égard
du prochain, II a promis l'établissement d'un règne de justice et un retour de
l'humanité, à sa perfection première ! Lis ce que le prophète dit encore.
THOMAS : “II annoncera
la justice selon la VÉRITÉ. Il ne se
découragera pas et ne se relâchera pas, jusqu'à ce qu'il ait établi la justice
sur la terre”.
PIERRE : As-tu
remarqué que le prophète parle de la justice selon la VÉRITÉ ? Si les hommes
devaient eux-mêmes établir la justice ce serait une justice à leur image. Eux
satisfaits, peu importe le reste.
THOMAS : C'est
d'ailleurs un peu la même chose que pour ce qui concerne la liberté. . .
PIERRE :
Hélas, oui ! Il en va souvent comme des Pharisiens du temps du Christ, qui
imposaient au peuple de multiples obligations, mais eux-mêmes s'en
affranchissaient. . . allègrement.
THOMAS : Comme
en tous temps ! Et même de nos jours !
PIERRE : Mais
revenons à notre texte. Tu as lu une expression qui me plaît beaucoup : “II ne
se découragera point jusqu'à ce qu'il ait établi la justice sur toute la
terre”.
THOMAS : Mais
dis-moi, s'il s'agit toujours du Christ, II est mort sans que la justice ne
soit établie, non ?
PIERRE : Certes Thomas,
II est mort. Mais II a aussi été ressuscité et II est devenu ce Christ vivant
qui ne peut plus mourir et qui continue son œuvre.
THOMAS :
Quelle œuvre a-t-il accompli depuis sa résurrection ?
PIERRE :
Conformément à la volonté de son Père Céleste, II a appelé des disciples à
marcher sur ses traces, à démontrer leur foi et leur fidélité et leur a promis
une place à ses côtés, dans Son Royaume.
THOMAS : Et
quelle œuvre accomplit-Il aujourd'hui ?
PIERRE : II
invite toujours des disciples à le suivre, mais II effectue également une œuvre
préparatoire à l'établissement de Son Royaume.
THOMAS :
Laquelle ?
PIERRE :
L'entrepreneur, avant d'édifier un superbe édifice à la place d'une bâtisse
branlante, doit d'abord, nécessairement, démolir cette vieille bâtisse.
THOMAS : Et
c'est cette œuvre de démolition qui, s'accomplit dans cette période de
transition dans laquelle nous vivons ?
PIERRE :
Absolument !
THOMAS : II
est vrai que presque toutes les royautés qui exerçaient le pouvoir pendant de
longs siècles, avant la première guerre mondiale, en Europe principalement,
n'existent pratiquement plus.
PIERRE :
L'ancien pouvoir royal a été effectivement brisé et remplacé par des
républiques. De plus, l'accroissement de la connaissance propre à notre temps,
engendre chez les peuples un désir de justice, de liberté et d'indépendance ;
désir qui se traduit par une période de troubles, d'agitations et de
revendications qui doivent aller s'accentuant jusqu'à l'ébranlement complet des
structures sociales actuelles.
THOMAS : Et ce
sera sur les ruines de l'ordre social actuel que le Christ établira Son Royaume
?
PIERRE :
Exactement ! Et c'est alors qu'il établira sur terre cette justice absolue dont
parle le prophète Ésaïe, pour le plus grand bien de toutes les nations.
THOMAS : S'il en
est vraiment ainsi, et je suis persuadé qu'il en sera ainsi, car la Parole de
Dieu ne ment pas, ce sera tout
simplement merveilleux. Puisse ce temps venir bientôt ! Moi qui suis épris de
justice et de paix, je croix que j'adresserai dorénavant avec plus de ferveur
encore, cette prière au Tout-Puissant : “Que Ton Règne vienne ! Que Ta Volonté
soit faite sur la terre comme au ciel !”.